Nos dirigeants pratiquent-ils la méditation ?
Nos dirigeants pratiquent-ils la méditation ?
On savait que certains « conditionnements » ont un effet sur le comportement … via le cerveau : cas des enfants qui pratiquent trop longtemps les jeux vidéo ; cas des consommateurs qui achètent tel produit, après que les spécialistes du marketing et de la publicité ont su déclencher le réflexe ; cas des électeurs qui votent de manière toute aussi irrationnelle pour un candidat fabriqué (avec les moyens adéquats) par les agences de communication.
Des scientifiques cherchent à savoir si des séances de méditation n’auraient pas, d’aventure, un effet positif sur les individus. Et ne seraient pas de nature à les rendre ALTRUISTES.
D’intéressantes enquêtes que l’on a pu voir sur la chaîne parlementaire de télévision « Public Sénat » ont porté sur ce sujet en traitant des neurosciences : « vers un monde altruiste » (Arte 8/4/2020) https://www.dailymotion.com/video/x7tc4yi, « le pouvoir nuit-il gravement au cerveau ? » (https://www.youtube.com/watch?v=U54RqmVTkHo) .
D’où l’idée de cette contribution.
Dans les lignes qui suivent, nous allons, (faute de révélations de la presse people ou des appréciations des « spécialistes » des chaînes d’information) ouvrir certaines pistes.
En vue de savoir si les importants qui décident pour nous, pratiquent la méditation. A partir de plusieurs paramètres simples : leur idéologie, leurs décisions, leur comportement personnel.
I. l’idéologie : contenu et résultats.
A. S’agissant de l’idéologie pratiquée par les gouvernants, l’analyse des textes et les déclarations des économistes ayant fourni le corpus idéologique, permet d’établir que celle-ci est la suivante : la société idéale est celle dans laquelle joue le libre jeu des marchés. Qui permet à l’argent de produire sans cesse plus d’argent. Pour ceux qui en ayant acquis, selon les possibilités offertes, peuvent, selon les mêmes libertés, le faire prospérer.
B. La mise en œuvre de l’idéologie donne ce qui suit :
1) D’un côté une concentration de l’essentiel de la richesse entre quelques mains.
2) D’un autre côté la masse des individus qui n’en ont pas beaucoup ou qui vivent ou survivent dans des conditions injustes (être humains mal payés, mal logés, mal nourris, mal soignés). Conditions voire carrément misérables et indignes lorsqu’ils qui peinent à trouver leur nourriture et de l’eau spécialement en Afrique, et, pire, lorsqu’ils meurent dans l’indifférence sur les trottoirs des villes ou au milieu des champs d’ordures quand c’était là leur lieu de vie.
Altruisme ? Plutôt « non » !
II. Leurs décisions.
L’analyse de leurs décisions est essentielle. Puisque dans toutes les sociétés, les gouvernants ont le choix des textes qui mettent en œuvre les idéologies, qui ont le commandement des forces (police / justice) qui répriment les citoyens qui se rebellent contre les retombées pour eux et leurs familles des choix et des décisions des gouvernants.
A. à l’extérieur :
1) déclenchement de guerres pour le contrôle de territoires nécessaires à l’accroissement de la masse d’argent à posséder ( territoires possédant des matières premières nécessaires et rentables, ou territoires de transit de ces matières premières).
2) préparation de guerres, organisation de troubles (via des sanctions économiques, ou par le financement et l’armement d’opposants) visant à liquider les dirigeants étrangers qui s’opposent à ce que cette idéologie fasse des dégâts chez eux. Ou mesures tendant à éviter que de tels gouvernants soient portés au pouvoir par l’effet des processus électoraux.
B. à l’intérieur :
1) salaires, prestations sociales, couverture santé, aides, droits à … à tout ce qui peut directement ou indirectement grever les marges : réduits au strict minimum.
2) compétences traditionnelles de l’Etat gelées, voire supprimées, selon les dispositions des constitutions ou par la voie de traités (signés par les dirigeants). Et interdisant explicitement ou indirectement aux dirigeants quels qu’ils soient, de s’opposer à « libre » pratique du dogme et à l’atteinte de l’objectif inhérent à ce dernier.
Altruisme ? Plutôt « non » !
III. La personnalité.
Certains traits de la personnalité des gouvernants doit être relevée.
A. Puisque ces derniers se sont portés volontaires, voire ont intrigué et fait jouer des réseaux, pour occuper les postes décisionnels.
Et qu'ils ont reçu ce qu'ils en attendaient : le train de vie et les honneurs. Augmentés souvent d’à-côtés : - Certains un peu voyants : cas de certains dirigeants qui se paient eux-mêmes (v. certaines pratiques - caricaturales- en Afrique notamment). - D’autres, un peu plus sophistiqués (pratiqués également à grande échelle, mais dans les sociétés développées, démocratiques et ayant une bonne idée d’elles) avec un système de conflits d’intérêts et de pantouflages et de rétro pantouflages.
B. Personnalité qui aura "permis" à ces personnes d’avoir à leur "actif" et sans état d’âme (puisqu’ils l’on fait) , jusqu’à des millions de morts, ne serait-ce que dans les opérations militaires auxquelles il a été fait référence ci-dessus. Plus l’enfer qu’ils ont fait subir à des centaines de millions d’individus de leur naissance à leur mort.
Altruisme ? Plutôt « non » !
Conclusion :
Altruisme ... "Plutôt non " ?
- Alors … la plupart des dirigeants contemporains, (qui disent cependant officier au nom de la démocratie, des droits de l’homme et du citoyen, et de tout ce qui fait penser à l’altruisme) ne pratiquent assurément pas la méditation.
Marcel-M. MONIN
m. de conf. hon. des universités
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