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Accueil du site > Tribune Libre > La Méchante Semaine n°2020-30 du 20 au 26 juillet 2020

La Méchante Semaine n°2020-30 du 20 au 26 juillet 2020

Cette Méchante Semaine est marquée par un évènement : le nouveau livre de Nicolas Sarkozy ; une nouvelle médiatique : le transfert d'Eric Brunet sur LCI ; un nouveau mot : l'ensauvagement ; mais aussi, par des tensions internationales et un faux sommet historique européen, la confiscation du récit médiatique falgrante par les progressistes, enfin nous ferons un tour en Macronie. Pour nous aider à comprendre tous ces sujets, Méchant Réac à fait appel à Mathieu Bock-Côté, Bérénice Levet, Laurent Sailly, Nicolas Baverez, Christophe de Voogd, Thibault de Montbrial, Alexandre dell Valle, Nicolas Sarkozy, Céline Pina, Natacha Polony, Nicolas Bouzou, Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois, Laurent Amelot, Renaud Girard, Frédéric Mas, Arnaud Benedetti, Pierre-Antoine Delhommais, Nicolas Clément, Philippe Bilger, Jean-Louis Thériot, Florence Bergeaud-Blackler, Gilles-Williamn Goldnadel, Patrick de Casanove. 

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L'EVENEMENT DE L'ETE : NICOLAS SARKOZY : CE QUE JE N’AI JAMAIS DIT 

Dans Le Temps des tempêtes, l’ancien président donne pour la première fois un témoignage très personnel sur les débuts de son quinquennat et revient sur les années 2007 et 2008. L’ancien président revient sur les multiples crises qui ont émaillé le début de son quinquennat. Un livre de souvenirs, mais également de réflexions sur notre société. 

La confiscation du récit médiatique 

Censurés, agressés et souvent minoritaires dans les médias, certaines figures du conservatisme se disent asphyxiées par une chape de plomb idéologique progressiste. Exagération ou examen cru de la réalité ? Analyse Nicolas Clément. Du marxisme au racialisme, l’hégémonie médiatique de la gauche perdure. Dans les médias publics, la pluralité est une plaisanterie. Une liberté d’expression aux risques et périls de ceux qui la pratiquent. Un débat interdit… Ou simplement inexistant ? Nous sommes dans la forme achevée de la misère de la pensée. 

En démissionnant, la journaliste éditorialiste Bari Weiss du New York Times a révélé les dessous peu reluisants du journal américain, qui en affectant une ligne progressiste, se transforme en « prédateur de la liberté d’expression » analyse l’essayiste Céline Pina. Cette constance dans la lâcheté des équipes de direction explique la dérive totalitaire déjà à l’œuvre dans ce type de journalisme. La haine en ligne est excusée tant qu’elle se dirige vers les cibles autorisées. 

Le commun des mortels ne se laisse plus bluffer par le mirage du vivre-ensemble. Qui peut dire sans gêne aujourd’hui que la diversité est une richesse ? questionne Mathieu Bock-Côté. En France comme ailleurs, le récit médiatique, censé mettre en perspective l’existence collective, est confisqué par la gauche radicale et ses compagnons de route qui entraînent la société dans son délire. Le pouvoir démocratique qui repose sur la souveraineté populaire, est devenu un contre-pouvoir, le dernier lieu où peut s’exprimer politiquement l’insurrection contre cette dépossession généralisée. 

Plus encore que la rage destructrice des manifestants identitaires, c’est notre incapacité à y répondre qui inquiète. Aussi c’est la France qu’on déboulonne nous dit Bérénice Levet. Nous devons mobiliser notre héritage pour promouvoir le modèle universaliste français. Emmanuel Macron aura-t-il le courage de le faire ? Les fièvres identitaires sont destructrices partout, mais en France, elles portent atteinte à un élément constitutif de l’identité française, du génie français. 

L’état de l’Etat en Macronie 

Malgré des dépenses publiques élevées, la France délaisse ses fonctions régaliennes. Résultat : la sécurité et la liberté sont menacées s’agace. Les dépenses publiques régaliennes sont trop faibles. Justice, sécurité, défense : la France fait moins bien que ses voisins. Il faut réorganiser la puissance publique. 

Le redressement économique sera encore plus difficile pour les pays entrés dans l'épidémie avec des finances publiques en mauvaise santé affirme Pierre-Antoine Delhommais. La Cour des comptes se montre franchement alarmiste et Bruno Lemaire devient le « ministre de l'Économie, de la Dette et de la Relance ». 

Notre pays n’a plus le droit à l’erreur. La situation est en effet critique. Notre économie subit non seulement la récession la plus sévère, mais sa reprise est fragile et hémiplégique constate Nicolas Baverez. Point positif, les hausses d’impôts qui réaliseraient instantanément l’euthanasie de la reprise ont été pour l’heure exclues. Le bon sens et la raison sont plus que jamais à Berlin  ; la stagnation, le chômage et les dettes à Paris. 

Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois, professeurs de droit public* s’inquiètent de l’émergence d’une forme inédite de démocratie, concurrente de la représentation parlementaire et de la consultation référendaire. La démocratie augmentée, c’est en somme la « France en petit » qui, grâce à la parole des experts, sait ce qui est bon pour la France en grand… 

Pour Patrick de Casanove, personne n’a la certitude que nous aurons une deuxième vague virale. Mais nous aurons une deuxième vague de catastrophes économiques et de stupides mesures gouvernementales. Celle-là a déjà commencé. 

D'abord enchanté par la nomination de son confrère au ministère de la Justice, l’avocat Gilles-William Goldnadel aujourd'hui déchante, regrettant notamment son renoncement à supprimer l'Ecole Nationale de la Magistrature. Le ministre Dupond-Moretti peut-il devenir le ministre-trublion attendu ? disserte Laurent Sailly. 

Le ministre Gérald Darmanin est présumé coupable, en tout cas pour de petits groupes de féministes que Philippe Bilger n’hésite pas de qualifier d'hystériques et qui manifestent, quand elles le voient, en l'invectivant : Darmanin violeur ! et en traitant parfois Dupond-Moretti de complice 

L’ensauvagement français 

Lors de son entretien sur TF1 cette semaine, Emmanuel Macron a évoqué son choix d'appliquer une "tolérance zéro" vis-à-vis des actes d'"incivilités" qui se multiplient. La mesure réelle du problème de l'insécurité en France ne semble pas avoir été pleinement prise en compte s’inquiète Christophe de Voogd. 

Pour l’avocat Thibault de Montbrial, la multiplication des agressions est préoccupante : ces violences gratuites dénotent un délitement de la société. Loin d’être de simples « incivilités », elles rendent urgente une véritable restauration de l’autorité républicaine. Désormais, des policiers ou même des pompiers peuvent être tués à tout moment. Sous prétexte de crise sanitaire, le gouvernement précédent a opéré une véritable amnistie de fait qui constitue un signal désastreux. 

"Quel rapport entre la hargne du type à qui vous avez demandé de ne pas mettre ses pieds sur la banquette du métro et l’horreur de ce qu’a vécu Philippe Monguillot ? La différence, en fait, n’est que de degré et non de nature. Et l’ensauvagement de la société française est une expérience que chacun peut faire", analyse Natacha Polony. 

Axelle, une jeune aide-soignante de 23 ans, a été tuée par un chauffard dans la nuit du 18 ou 19 juillet 2020 à Lyon. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes ont appelé à ce que les identités des responsables soient révélées. Un mot-clef #OnVeutLesNoms a été massivement partagé sur Twitter. Est-il encore temps d’éviter la guerre civile s’émeut Frédéric Mas. 

Jean-Louis Thiériot, député LR de Seine-et-Marne, essayiste et historien*, analyse, à travers l’incendie de la cathédrale de Nantes, les causes profondes du désordre des temps. Chacun est responsable de ses actes et de leurs conséquences. C’est un devoir qu’on se doit à soi-même et qu’on doit aux autres. Le nouveau gouvernement sera jugé sur sa capacité à rétablir l’ordre. Nul ne peut prétendre que ce sera facile et rapide. 

Sommet européen 

Les dirigeants européens ont martelé le terme « historique » pour qualifier le sommet qui a abouti à un accord après cinq jours de négociations. Il s’agit surtout d’un moment de théâtre, observe le spécialiste de communication politique, destiné à maquiller les faiblesses structurelles de l’UE. Cette mise sous pression des opinions en amont de chaque sommet est un classique de la politique européenne. À vrai dire, cette surévaluation historique d’une récurrence vaut surtout pour des gouvernants qui s’efforcent d’enchanter les opinions nationales. 

Tensions internationales : Chine, Turquie, Russie 

La Turquie tente d'étendre son influence en Méditerranée s’inquiète Alexandre del Valle. Quelle pourrait être la réaction et l'attitude de l'Europe face à la stratégie déployée par Recep Tayyip Erdogan ? La France peut-elle encore apporter une solution ? 

Pour Nicolas Baverez, Vladimir Poutine, avec tout à sa détermination à se maintenir au pouvoir, multiplie les erreurs. Et ne voit pas que sa popularité s'érode dangereusement. 

La Chine communiste se moque bien des timides réprimandes adressées par la France au sujet de la répression à Hong Kong : il faut que la diplomatie hexagonale muscle le ton, affirme Laurent Amelot, chercheur à l’Institut Thomas More. Un double sentiment prévaut dans la Chine de Xi Jinping : celui d’un destin programmé et ambitieux et une grande fébrilité, illustrée par le refus virulent de toute critique. Une réindustrialisation progressive de nos territoires et de notre arrière-cour s’avère nécessaire. 

L’alliance de 25 ans que Xi Jinping est en train de nouer avec les Iraniens incarne une nouvelle audace en politique extérieure constate Renaud Girard. Souhaitant accentuer le déclin occidental, Xi avance sur l’échiquier mondial des pièces qu’il n’aurait jamais osé bouger en temps normal. Pékin a depuis longtemps compris l’utilité des « faits accomplis » dans les relations internationales. 

ERIC BRUNET SUR LCI À PARTIR DE SEPTEMBRE 2020 ! 

Laurent Sailly, directeur de la publication.

Pour citer l'article : LA MECHANTE SEMAINE N° 2020-30


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6 réactions à cet article    


  • amiaplacidus amiaplacidus 27 juillet 2020 18:54

    C’est vrai, un événement majeur : Sarko a réussi à colorier un nouveau livre et cette fois, il est arrivé à utiliser 4 couleurs différentes, un exploit.


    • zygzornifle zygzornifle 28 juillet 2020 08:44

      @Jeekes

      Comme Griveaux ?


    • zygzornifle zygzornifle 28 juillet 2020 08:43

      Nicolas Dégueulis  ?

      Ha pardon Sarkozy j’avais mal vu ... 


      • zygzornifle zygzornifle 28 juillet 2020 08:44

        J’espère que Paul Bismuth a écrit la préface ….


        • Buzzcocks 28 juillet 2020 10:24

          Toujours aussi malhonnête.. pourquoi vous séparez le transfert d’Eric Brunet avec votre chapitre sur la « confiscation du récit médiatique ». Le récit médiatique est tellement confisqué que les chaines s’arrachent Brunet.

          Dommage, parfois en voiture, j’écoutais RMC, radio Beauf, les GG puis l’émission de Brunet, c’était d’un comique, des analyses bas du plafond, des propos de bistrots, des auditeurs qui témoignent dont on se fout totalement de l’avis. C’était grandiose. Peu de chance que je vois Brunet sur LCI, je n’ai plus la télé mais espérons qu’il garde sa beaufitude, et son esprit libre (le mec a la légion d’honneur, c’est dire si il est indépendant et libre).


          • troletbuse troletbuse 28 juillet 2020 11:39

            Baverez, ca vient de bave. Un vrai baveux qui a toujours lécher les bottes des puissants.

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