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Accueil du site > Tribune Libre > La Méchante Semaine n° 2020-46 du 9 au 15 novembre 2020

La Méchante Semaine n° 2020-46 du 9 au 15 novembre 2020

 

Où en sommes-nous de la gestion de la crise sanitaire ? Bureaucratie sanitaire, Risque pénal des politiques, Coût, Complotisme, Atteintes aux libertés, Peur, Confinement, Etatisme, Psychose tous ces sujets vus par Maxime Sbaihi, Philippe Bilger, Charles Beigbeder, Eric Verhaeghe, Patrick de Casanove, Thierry Wolton, Jacques Julliard, Agnès Verdier-Molinié, Yannick Chatelain, Christophe de Voogd, Nicolas Baverez, Renaud Girard, Jean-Loup Bonnamy. 

Comment la France vit la période de séparatisme islamique et de terrorisme actuelle ? La place des musulmans dans notre nation, en Europe, la résilience, la violence terroriste, djihadisme, salafisme expliqués par Grégory Roose, Guillaume Bigot, Peggy Sastre, Marcel Gauchet, Alain Finkielkraut, Ferghane Azihari, Barbara Lefebvre, Eric Delbecque. 

Ces deux premiers sujets (terrorisme et confinement), qui ont encore marqué l’actualité de la méchante semaine n°2020-46, ont été traités par le gouvernement français différemment selon Sébastien Le Fol. 

L’anniversaire de la mort de Charles De Gaulle est l’occasion de retenir les leçons du Général par Jean-Claude Casanova, Arnaud Teyssier, Henri Guaino. 

Quelle est la place de nos soldats et de nos policiers dans notre société ? Les points de vue de Bénédicte Chéron, Grégoire Joron. 

Jérôme Gavaudan pose la situation de l’état de la justice en France. En suivant, Hervé Lehman, Régis de Castelnau commentent l’affaire libyenne du financement de la campagne du Président Sarkozy. 

Ensuite, avec Bérénice Levet, Pierre-André Taguieff, Marc Fontecave, Jean-Philippe Delsol détaillent les dérives de la gauche progressiste et de l’écologie totalitaire. 

Gil Mihaely, Jean-Baptiste Noé révèlent les drames qui se nouent au Haut-Karabakh et les carences diplomatiques de la France dans cette grave crise internationale. 

Enfin, dans un dernier thème, nous prendrons du recul pour s’interroger sur le libre-arbitre avec le minarchiste, Jean-Philippe Delsol ; sur les points communs entre conservateurs et libéraux ; enfin, nous relirons Molinari avec Mathieu Lainé.

GESTION DE LA CRISE SANITAIRE 

MAXIME SBAIHI : LA BUREAUCRATISATION DU QUOTIDIEN 
Maxime Sbaihi rappelle que notre sécurité juridique repose sur deux piliers : le citoyen ne peut ignorer la loi et la légalité se définit par tout ce qui n’est pas illégal. Selon Maxime, ces principes sont remis en cause par l’inflation normative à l’œuvre dans la lutte contre la Covid-19 qui rend la loi illisible pour le citoyen. 

« Toutes les restrictions de libertés décrétées par l’état d’urgence, dans lequel nous vivons depuis maintenant neuf mois, ont fait déborder le vase de cette sécurité juridique fondamentale. »
Le flou juridique qui caractérise notre pays se voit renforcé par la gestion de la crise sanitaire et s’immisce dans les activités quotidiennes des citoyens. Maxime souligne la floraison dans la presse régionale de conseils pratiques aux lecteurs sur les activités autorisées dans le cadre du confinement. Un indicateur de l’incompréhension générale face à l’inflation des mesures. 
« Cette particularité française pourrait faire sourire si elle n’était le symptôme d’un Etat qui cherche sa légitimation dans l’intimidation. » 
Maxime Sbaihi déplore que l’État s’engage dans une gestion de la crise sanitaire qui joue sur la culpabilisation du citoyen plutôt que sur la responsabilité individuelle. Une méthode qui conduit à piéger le citoyen « entre la servitude volontaire et la désobéissance involontaire ». 

PHILIPPE BILGER : N’INVOQUONS PAS LE « RISQUE PÉNAL » DES POLITIQUES À TOUT BOUT DE CHAMP ! 
Après la perquisition chez Edouard Philippe dans le cadre de l’enquête sur la gestion de la crise sanitaire, beaucoup ont reproché à la justice de se mêler de ce qui ne la regarde pas. Terrorisés à l’idée d’éventuelles poursuites judiciaires, nos gouvernants se réfréneraient quand il faut agir. Philippe Bilger n’entonne pas cet air connu. Et analyse cet abus de l’invocation du risque pénal. 

Abruptement formulé, le risque pénal n’est pas la cause de ce que l’action et la politique ont de médiocre mais son prétexte est la conséquence, au contraire, de leur imperfection et de la conscience qu’elles en ont. 

CHARLES BEIGBEDER : L’ARGENT EST RARE, IL DOIT DONC ÊTRE EFFICACE 
Charles Beigbeder Président-fondateur d’Audacia, appelle à ne pas céder au pessimisme ambiant. La France a les moyens de rebondir. Il encourage les Français à suivre le principe de Baden Powell sur l’optimisme. 

Il fallait surtout baisser les prélèvements obligatoires et inciter l'investissement privé vers les entrepreneurs pour stimuler la créativité. 
J’incite plus que jamais les Français à investir dans l'économie réelle : c'est une manière de participer au redressement national... 
Je pourrais avoir la vision sombre de Georges Bernanos qui disait « l'optimisme est une fausse espérance à l'usage des lâches et des imbéciles ». Je préfère faire mienne la phrase de Baden Powell : « L'optimisme est une forme de courage qui donne confiance aux autres et mène au succès. » 

ERIC VERHAEGHE : LE COVID 19 EST-IL UN COMPLOT ? 
La sortie du documentaire Hold-Up consacré au COVID 19 fait grand bruit. Le réalisateur semble en effet accréditer la thèse d’un complot mondial orchestré par le World Economic Forum, qui aurait diffusé ce virus pour rendre possibles des réformes radicales et autoritaires dans l’ordre international. Il n’en fallait pas plus pour rameuter le ban et l’arrière-ban de la bien-pensance pour préparer le bûcher et commencer les immolations des hérétiques. Cette polémique est évidemment l’occasion de faire le point sur la question du COVID, son origine, et sur les doctrines officielles dans ce domaine. 

PATRICK DE CASANOVE : CRISE SANITAIRE, L’ÉTAT EST EN TRAIN D’ASSASSINER LE PAYS 
Pour bien des gens, le gouvernement n’avait pas d’autre choix que d’attenter aux libertés. C’est faux. C’est l’État qui a créé la crise et qui s’est interdit tout autre choix. 

THIERRY WOLTON : CES LIBERTÉS QU’ON ABANDONNE SOUS L’EFFET DE LA PEUR 
La peur est un ingrédient essentiel dans la maîtrise de la population par des régimes autoritaires, analyse Thierry Wolton. Le journaliste et essayiste s’inquiète d’une « sinisation » de notre modèle politique. 

L’état d’urgence sanitaire (...) permet au gouvernement français de prendre toutes les mesures jugées nécessaires (...) sans avoir à en référer aux instances parlementaires. 
La peur a toujours été un excellent agrégat pour faire marcher les peuples d’un même pas derrière la bannière du pouvoir. 

ÉRIC VERHAEGHE : RETOUR SUR LES DÉFAILLANCES EN SÉRIE DE LA BUREAUCRATIE SANITAIRE 
Les pouvoirs publics font l’impasse sur leurs insuffisances dans ce dossier du Covid, analyse Éric Verhaeghe. Selon l’entrepreneur, l’État a gravement failli dans ses missions mais aucune conséquence n’est tirée du désastre, qui alimente la défiance des citoyens. 

Selon Jérôme Salomon, le masque ne servait à rien dans la lutte contre l’épidémie, ou à pas grand-chose, et le grand public n’en avait en tout cas un besoin prioritaire. 
Pourquoi le président de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a-t-il délivré une autorisation temporaire d’utilisation au Remdesivir, alors que la communauté scientifique s’y opposait ? 
La médiocrité du personnel, avachi par la décadence profonde de notre administration mal dirigée, a fait son œuvre. 

JACQUES JULLIARD : LA CRISE DU COVID A FAIT LA PREUVE QUE LES ORIENTAUX ÉTAIENT PLUS RÉACTIFS QUE LES OCCIDENTAUX 
Le Premier ministre Jean Castex s’est exprimé ce jeudi 12 novembre lors d'une conférence de presse. Il devait faire un premier bilan du confinement et annoncer une surveillance renforcée. Les récentes décisions du gouvernement sont-elles raisonnables ou illogiques ? Le peuple est-il plus manipulable qu'autrefois ? 

AGNÈS VERDIER-MOLINIÉ : 5 MESURES POUR SORTIR DU CONFINEMENT EN SÉCURITÉ 
Entourée de médecins et entrepreneurs, la directrice de l'iFrap propose des pistes pour éviter la prolongation du confinement et ses restrictions. 

1. Réorganiser la réanimation, limiter les déprogrammations et renforcer la réserve sanitaire 
2. Revoir de fond en comble la stratégie des tests 
3. Reconnaître au Parlement le droit de contrôler les décisions gouvernementales de restrictions sanitaires 
4. Envisager des mesures nationales avec une faculté d'adaptation territoriale 
5. Permettre à toutes les entreprises de travailler, sans exclusion 

YANNICK CHATELAIN : AMAZON, PANDÉMIE ET BOOK ÉMISSAIRE ! 
La désignation d’Amazon comme le responsable du désarroi des libraires français procède d’un réflexe de recherche et de désignation d’un bouc émissaire qui masque les vrais problèmes. 

CHRISTOPHE DE VOOGD : LA DIFFICULTÉ DU GOUVERNEMENT À COMPRENDRE CE QUI SE PASSE DANS LA TÊTE DES FRANÇAIS NOUS AFFAIBLIT FACE AU COVID 
Le gouvernement a instauré un nouveau confinement pour limiter les contaminations. Avant de prendre des mesures, la priorité du gouvernement ne devrait-elle pas être de comprendre ce qu'il se passe dans la tête des Français pour gagner leur confiance ? 

NICOLAS BAVEREZ : LA FRANCE MALADE DE SON ÉTAT 
À force de s’étendre et de confondre politiques et dépenses, l’État a perdu sa légitimité et son efficacité. 

Dès que la BCE cessera d’acheter la totalité des titres émis, la dette française se révélera insoutenable. 
Face à l’épidémie comme à la relance ou à la violence, les mots n’ont cessé de jurer avec les faits et les actes. 
 

RENAUD GIRARD ET JEAN-LOUP BONNAMY : CE N’EST PAS LA COVID-19 QUI A MIS LE MONDE À TERRE, MAIS LA PSYCHOSE PROVOQUÉE PAR CE VIRUS. 
Le confinement est une piètre stratégie pour lutter contre ce virus, analyse Jean-Loup Bonnamy. Il faudrait s’inspirer selon lui des pays asiatiques qui prônent le dépistage massif et l’isolement des seuls malades. 

L’émotion désordonnée avec laquelle les États-Unis et la plupart des grands pays d’Europe occidentale ont réagi à l’épidémie de Covid-19 restera dans l’Histoire comme un bel exemple de psychose collective. Dans l’adoration de ce nouveau veau d’or qu’est le 'principe' de précaution, nous avons foulé aux pieds les valeurs les plus sacrées pour lesquelles se sont battus nos aînés. Renaud Girard et Jean-Loup Bonnamy livrent ici une réflexion d’ensemble largement nourrie de données internationales sur les conséquences médicales, sociales et économiques de l’événement. 

80 % des contaminations ont lieu dans le cercle familial et (...) la contamination en extérieur, à l’air libre, est presque impossible. 
Les Slovaques viennent de tester 75 % de leur population en un week-end ! 
En 2016, les broncho-pneumopathies obstructives ont fait plus de deux millions de victimes. Cette année-là, on n’a pas arrêté l’économie de la planète pour autant. 
En France (...) il n’est finalement pas mort plus de gens du 1er janvier au 30 septembre 2020 qu’en 2019 sur la même période. 
Chez les plus de 90 ans, c’est-à-dire chez les plus vulnérables, la mortalité du virus est de 20 %. 
Les médias jouent un rôle extrêmement pervers dans toute cette affaire. La BBC alimente la psychose collective en faisant passer un message subliminal : les enfants meurent aussi du Covid-19 ! Or la réalité statistique est tout le contraire. 

SEPARATISME ET TERRORISME ISLAMIQUE 

GREGORY ROOSE : LA FRANCE NE CULTIVE PAS LA « HAINE DES MUSULMANS » 
En présentant sa lutte contre l’islamophobie comme l’étendard de sa vertu, et comme gage auprès d’un électorat qu’il convoite, Mélenchon accuse une nouvelle fois, sans fondement, les Français de cultiver une « haine anti-musulman déguisée en laïcité ». Cette déclaration irresponsable nourrit, d’une part, la victimisation des musulmans et renforce, d’autre part, le trouble sémantique existant entre la critique de l’islam, aussi nécessaire que légale, et celle des musulmans. 

GUILLAUME BIGOT : L’EUROPE, TERRE DE CONQUÊTE POUR L’ISLAM 
Pour le politologue Guillaume Bigot, les récents attentats en Europe, comme les combats au Haut-Karabakh, nous rappellent la violence intrinsèque à la diffusion de l’islam au cours des siècles. 

Au cours des siècles, l’Islam s’est diffusé avant tout par la violence. 
L’Europe, terre de conquête : Tandis que cette hyper concentration de jeunes musulmans voués au chômage dans une Europe désindustrialisée corrode la nation par le bas, la construction européenne la suicide juridiquement par le haut. 

PEGGY SASTRE : TERRORISME, LA PHILOSOPHIE DU « ÇA NE FAIT RIEN » 
On ne s'habitue pas au terrorisme, mais notre patience face à la barbarie nous étonne. Qu'en aurait pensé le génial Zweig ? 

MARCEL GAUCHET : LA RÉSILIENCE N'EST PAS UN PROJET POLITIQUE, LA LUCIDITÉ ET LE COURAGE DEVRAIENT L'ÊTRE 
Emmanuel Macron commémore l'anniversaire de l'Armistice de 1918 et préside l'entrée au Panthéon de l'écrivain Maurice Genevoix en cette journée du 11 novembre. La résilience est l'un des mots mis en avant par le président de la République à l'occasion des commémorations du 11 novembre. 

ALAIN FINKIELKRAUT : SAMUEL PATY, LE DÉVOILEMENT ET LE DÉNI 
Pour Alain Finkielkraut, l’assassin de Samuel Paty a agi seul, mais il n’était pas seul. À ses yeux, cet événement révèle crûment ce que tant, trop, d’observateurs persistent à ne pas voir : la continuité entre l’islamisme ordinaire et l’ultraviolence. L’écrivain craint que certains persistent à criminaliser la clairvoyance. 

L’islamisme conquérant n’est pas soluble dans l’économie, il ne doit pas être traité comme le symptôme d’autre chose (la misère, l’exploitation, la discrimination). 
Les musulmans de France ne peuvent pas se contenter de protester contre l’islamophobie, c’est-à-dire de n’exister que pour se plaindre et que pour être plaints. 

FERGHANE AZIHARI : ET SI LA SOLUTION PASSAIT PAR L’APOSTASIE DES MUSULMANS ? 
Emmanuel Macron parle de “crise de l’islam”. C’est la moindre des choses ! 

Le parallèle entretenu avec le christianisme pour évacuer la particularité de l’islam relève d’une lâcheté dont il convient de se départir. 
Dans l’Esprit des Lois, Montesquieu écrivait que « la religion mahométane, qui ne parle que de glaive, agit encore sur les hommes avec cet esprit destructeur qui l’a fondée ». 
L’islam est pacifique dans la proportion où il est moins… islamique. 

BARBARA LEFEBVRE : SOFT POWER ISLAMISTE... IL FAUT SE BATTRE AU NOM D'UNE AUTRE CONCEPTION DE L'HOMME 
La guerre culturelle contre le soft power islamiste sera plus longue à gagner qu'un simple affrontement sécuritaire et exigera encore davantage de courage. 

On a laissé se développer le soft power islamiste, par naïveté un peu, par clientélisme surtout. 
Rappelons-nous que le soft power islamiste commandité par les monarchies du Golfe et l'Iran roule aux hydrocarbures. 

ERIC DELBECQUE : « LE CARBURANT IDÉOLOGIQUE DU DJIHADISME, C’EST LE SALAFISME. » 
Derrière le côté spectaculaire des attentats djihadistes, c’est bien le salafisme, silencieusement, qui ronge la France. Éric Delbecque, auteur des Silencieux (Plon), expert en sécurité intérieure et responsable de la sécurité de Charlie Hebdo après les attentats, éclaire le phénomène. 

Le carburant idéologique du djihadisme, c’est le salafisme. Le salafisme prépare l’émergence de la violence terroriste. Si l’on veut réduire le nombre de personnes tentées par la violence, il faut faire en sorte qu’ils disposent de moins de carburant. 

LA FRANCE DU DEUX POIDS DEUX MESURES 

SÉBASTIEN LE FOL : FORTS AVEC LE COVID, FAIBLES AVEC LES ISLAMISTES 
On aimerait que l'État fût aussi implacable pour combattre le terrorisme qui nous frappe qu'il l'est pour faire respecter le confinement. 

LES LECONS DU GENERAL DE GAULLE 

JEAN-CLAUDE CASANOVA : « DE GAULLE A INVENTÉ LA RIGUEUR » 
Dans le hors-série que « Le Point » consacre à de Gaulle, le directeur de la revue « Commentaire » analyse les axes forts de sa présidence. 

ARNAUD TEYSSIER : POUR DE GAULLE, LA VOLONTÉ HUMAINE PEUT TOUJOURS INFLÉCHIR L’ÉVÉNEMENT 
Dans un texte fleuve, Arnaud Teyssier nous éclaire sur les fondamentaux de la pratique du pouvoir gaullienne. Sa vision de l’Histoire, tragique, est aussi marquée d’optimisme et profondément utile à nos temps troublés. 

Pour de Gaulle, dont le maître mot est « espoir », la volonté humaine peut toujours infléchir l’événement si l’on sait lire le réel avec courage, dans sa profondeur, et en tirer la volonté nécessaire. 

HENRI GUAINO : « DE GAULLE N’A JAMAIS JOUÉ LA POLITIQUE DE LA PEUR » 
Pour l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, les crises que nous vivons actuellement nous renvoient à l’abandon des valeurs incarnées par le Général. 

Il aurait été plus gaullien et plus conforme à l’esprit des institutions que le président de la République mette en œuvre l’article 16 de la Constitution. 
La plus grande leçon de l’histoire, c’est qu’il ne faut jamais jouer la politique de la peur : celle-ci infantilise les gens pour les faire obéir. 

ILS NOUS DEFENDENT ET NOUS PROTEGENT 

BÉNÉDICTE CHÉRON : LE SOLDAT FRANÇAIS EST TRANSFORMÉ EN AGENT POLYVALENT CHARGÉ DE TOUT ET N’IMPORTE QUOI 
En cette veille du 11 novembre, l’historienne Bénédicte Chéron s’inquiète de voir notre armée s’épuiser à assumer des missions hétéroclites sans aucun rapport avec son rôle. 

Les politiques ne peuvent s’empêcher de lorgner vers l’armée pour pallier tous les dysfonctionnements de la société. Ses qualités fascinent. Sa médiatisation rassure : au moins, « on » fait quelque chose. 
Le champ sémantique guerrier sature le débat public. La crise sanitaire est une « guerre » et l’on convoque des « conseils de défense écologique » sans bien savoir quel ennemi il faudrait alors affronter par les armes. 

GRÉGOIRE JORON : PROTÉGEONS CEUX QUI NOUS PROTÈGENT ! 
L’interdiction de filmer des policiers en exercice cherche à éviter aux malveillants de gêner des contrôles de police, analyse Grégoire Joron. Selon le secrétaire général délégué du syndicat Unité SGP Police-FO, ne plus pouvoir afficher le visage d’un policier sur la toile et de le lyncher de messages abjects est une bonne nouvelle pour les forces de l’ordre. 

Toujours la même litanie contre les flics, toujours les (...) mêmes grands mots pour mieux dissimuler une idéologie prônant la liberté sans ordre. 
Les policiers s’ils n’ont plus de droit à l’image lorsqu’ils sont sur la voie publique méritent comme tout citoyen un droit à l’anonymat. 

JUSTICE DE L’ETAT ET ETAT DE LA JUSTICE 

JÉRÔME GAVAUDAN : SANS JUGE IL N’Y A PLUS DE DROIT 
Voilà de nombreuses années que l’ensemble des professionnels dénonce la lente agonie du système judiciaire français. 

Magistrats, Greffiers, personnel de greffe, Avocats, Universitaires… tous s’accordent à dire que la justice est maltraitée depuis des décennies et que l’État ne lui donne plus les moyens d’assurer son rôle régalien au sein de notre République. 
Notre système démocratique est pourtant fondé sur l’équilibre des pouvoirs. Si la Constitution de la Vème République ne parle pas de pouvoir judiciaire mais d’autorité judiciaire il s’entend que, sans juge pour trancher les différends, faire respecter la loi et l’appliquer, il ne peut y avoir de véritable démocratie. La période liée à l’état d’urgence sanitaire a manifesté de manière funeste un déclin objectif de l’état de droit que les quelques exemples exposés succinctement ci-dessous veulent illustrer. 

INJUSTICE FRANCAISE : LA NON-AFFAIRE SARKOZY 

HERVÉ LEHMAN : APRÈS LA RÉTRACTION DE ZIAD TAKKIEDINE, LE DOSSIER DÉJÀ TRÈS FRAGILE S’EFFONDRE 
Il aurait fallu ne jamais accorder de confiance à l’intermédiaire sulfureux qu’est Ziad Takieddine, analyse Hervé Lehman. Selon l’ancien juge d’instruction et actuel avocat au barreau de Paris, il y a eu un acharnement de la « gauche judiciaire » et de certains médias à l’encontre de Nicolas Sarkozy. 

Le document est un faux, on ne retrouve pas trace des 50 millions mais…mais il y a le sulfureux et très utile Ziad Takieddine qui affirme avoir servi d’intermédiaire. 
Quoi qu’il arrive au pays, Nicolas Sarkozy ne peut plus revenir en politique. 

RÉGIS DE CASTELNAU : DERRIÈRE LE REVIREMENT DE ZIAD TAKIEDDINE, LES PETITS SECRETS D’UNE JUSTICE ULTRA POLITISÉE 
En fuite à Beyrouth, l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine a décidé, mercredi 11 novembre, de retirer ses accusations à l'encontre de Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle en 2007. Les déclarations de Ziad Takieddine peuvent-elles faire réellement basculer l’affaire judiciaire ? 

LES DERIVES DE LA GAUCHE PROGRESSISTE 

BÉRÉNICE LEVET : PASCAL BRUCKNER ET LE MAL BLANC 
Avec Un coupable presque parfait, Pascal Bruckner nous invite dans ce « chaudron de sorcières » du XXIe siècle où on fabrique le monstre absolu : l’homme blanc hétérosexuel. Une cuillère de féminisme identitaire, une cuillère d’indigénisme et un bouc émissaire tout chaud est offert à la vindicte des victimes professionnelles. 

Pascal Bruckner se fait le fin limier de l’infiltration, en Occident et d’abord en France, de deux idéologies estampillées « made in USA », le féminisme identitaire, non seulement étranger, mais contraire au féminisme universaliste à la française, et l’indigénisme ou le décolonialisme, faisant de la couleur de peau et de l’appartenance raciale la base et le ciment des communautés humaines. Deux idéologies dont les haines et les luttes cristallisent autour d’une seule et même figure : l’homme blanc. Bruckner veut comprendre. Comprendre comment nous en sommes arrivés là, là c’est-à-dire à « la prédominance du racial sur le social, de l’ethnique sur le politique, du minoritaire sur la norme, de la mémoire [et très exactement des mémoires] sur l’histoire ». Comment l’antiracisme et le féminisme ont pu se fourvoyer et se dévoyer pour ne plus consister que dans un combat mené contre l’homme blanc. 

PIERRE-ANDRÉ TAGUIEFF : LE DÉCOLONIALISME EST LA MALADIE SÉNILE DE LA GAUCHE INTELLECTUELLE CONTEMPORAINE 
Le philosophe dénonce l’influence croissante du décolonialisme au sein de la gauche dans un essai tout juste paru, intitulé « L’imposture décoloniale ». 

« Le chemin de la simple justice n'est pas facile à trouver entre les clameurs de la haine d'une part et les plaidoyers de la mauvaise conscience d'autre part », affirmait Camus en 1945. Ce constat reste d'actualité, quand des sectarismes menacent approches scientifiques et valeurs républicaines au nom du « décolonialisme » : essentialisation des identités minoritaires, qui racialise les questions sociales et politiques, communautarismes exclusifs qui divisent et opposent les citoyens, instrumentalisations cyniques de minorités supposées victimes d'une imaginaire « République blanche », attaques contre la liberté d'expression, les libertés académiques et la laïcité... L'imprégnation décoloniale a fait surgir un nouvel espace de l'extrémisme politique : « antiracistes » racistes visant les « Blancs », gauchistes violents, islamistes plus ou moins masqués, complotistes, néoféministes misandres... Des groupuscules identitaires extrémistes s'érigent en tribunaux d'inquisition, censurent des oeuvres et imposent des « déboulonnages ». Ces nouveaux épurateurs, mus par le ressentiment, invoquent un prétendu « antiracisme politique » pour étendre le champ de l'intimidation. Face à la prolifération de mémoires victimaires vindicatives et politiquement instrumentalisées, Pierre-André Taguieff dresse un état des lieux, analyse sans concession les discours décoloniaux et en esquisse une généalogie : autant d'éléments pour la discussion sérieuse d'une imposture de grande ampleur. 

La gauche « molle », (...) ayant pour seul horizon « l’ouverture », fournit des « idiots utiles » (...) à la gauche folle, qui mène la danse. 
La bêtise la plus redoutable, parce qu’elle passe inaperçue, c’est la bêtise des élites intellectuelles, soumises aux modes idéologiques et rhétoriques. 

ECOLOGISME 

MARC FONTECAVE : LE CATASTROPHISME EN ÉCOLOGIE CONDUIT À L’AFFAIBLISSEMENT DES VOLONTÉS 
Le chimiste et professeur au Collège de France critique, dans un ouvrage, les solutions simplistes prises dans l’urgence pour enrayer la crise climatique en France. 

Alors que la transition écologique est plus que jamais au cœur du débat, les pouvoirs publics ont été attaqués en justice pour inaction climatique. La question de l’engagement de la France dans cette transition mérite d’être posée scientifiquement.
La lutte contre le réchauffement climatique doit être envisagée autrement que comme cette brusque révolution que certains appellent de leurs vœux, tant elle s’appuie sur le temps long de la science. Contre les collapsologues et la désinformation catastrophiste, Marc Fontecave n’esquive pas la polémique et nous démontre, preuves à l’appui, qu’elle est bel et bien lancée : sa présentation exhaustive de l’état de nos connaissances dans tous les domaines de la transition énergétique, pilier de la transition écologique, fait apparaître que le « monde d’après » est en germe dans les innovations du « monde d’avant » et que l’effondrement est tout sauf inéluctable.
Source d’un optimisme raisonné, ce livre nous offre la possibilité d’imaginer une planète enfin respectée par des sociétés humaines durablement organisées. 
Le nucléaire est l’énergie qui émet le moins de CO2 par unité d’énergie produite. C’est grâce à notre nucléaire que la France est un des pays industrialisés les moins émetteurs de CO2. 

JEAN-PHILIPPE DELSOL : QUAND L’ÉCOLOGIE DEVIENT TYRANNIQUE 
Pour relâcher la pression des Gilets jaunes et amadouer les écologistes, M. Macron a imaginé de donner le pouvoir au peuple sur les questions d’environnement. Il a réuni une Convention citoyenne pour le climat composée de 150 Français tirés au sort à l’effet de « définir les mesures structurantes pour parvenir, dans un esprit de justice sociale, à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030 par rapport à 1990 » (https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr/). Il était donc acquis sans discussion que le réchauffement climatique était dû à l’homme et que celui-ci devait mettre toutes ses forces pour lutter à son encontre. La constitution de cette convention est discutable dans son principe comme dans ses méthodes. Les propositions qui en émanent sont au mieux démagogiques et au pire tyranniques. 

TENSIONS INTERNATIONALES : HAUT-KARABAKH 

GIL MIHAELY : KARABAKH... APRÈS LA GUERRE, LA PAIX ? 
Après six semaines de combats, un accord de cessez-le-feu a été signé le 9 novembre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. 

Pachinian a provoqué son adversaire et irrité son allié russe. Le premier ministre arménien, s’est donc montré courageux et lucide en prenant une décision aussi horriblement douloureuse qu’inévitable : reconnaître la réalité des rapports de forces, arrêter les frais et essayer de sauver ce qui peut encore être sauvé. 
Géopolitiquement, au-delà des deux belligérants, cette guerre a une grande gagnante – la Russie – et une grande perdante – la France. Cependant, justement parce qu’un grand nombre de ses citoyens sont d’origine arménienne, la France pourrait jouer un rôle dans les mois et années à venir : ramener tout le monde à la raison. 

JEAN-BAPTISTE NOÉ : HAUT-KARABAKH, QUE LES DRAMES COMMENCENT 
Pendant que notre gouvernement était occupé à réfléchir pour savoir si une paire de chaussettes est un achat essentiel ou non et doit donc être toléré en grande surface, la guerre se poursuivait au Haut-Karabakh, dans une indifférence quasi générale en France alors qu’une purification ethnique de grande envergure est à craindre. La diplomatie française aurait pu se rappeler qu’elle copréside, avec les États-Unis et la Russie, le groupe de Minsk créé en 1992 et qu’à ce titre elle est partie prenante du conflit en cours, voulu, orchestré et organisé par la Turquie. Une Turquie dont personne ne semble voir aujourd’hui le danger réel alors qu’Ankara ne cesse de sortir les griffes pour mieux déchirer le traité de Lausanne (1923) et retrouver les territoires perdus de l’empire. Visiblement, un État ne peut pas à la fois sanctionner les commerçants qui voudraient travailler et tenir son rang diplomatique dans sa zone d’influence pour soutenir un allié historique. Tant pis donc pour l’Arménie, tant pis pour nos obligations diplomatiques, la Turquie et l’Azerbaïdjan ayant occupé les vides. 

PHILOSOPHIE 

AVONS-NOUS LE LIBRE-ARBITRE ? QUELLES SONT LES IMPLICATIONS… 
Le libre-arbitre est le sentiment d’agir délibérément. D’être pleinement responsable de ses actions et de ses choix. C’est la capacité d’avoir agi différemment. Le libre-arbitre implique que toutes vos décisions sont prises consciemment. 

Le libre-arbitre est au centre de l’organisation des sociétés occidentales. Nous prenons pour acquis que les gens méritent leur succès et sont responsables de leurs échecs. Nous considérons que les gens coupables de crimes sont de mauvaises personnes, qui ont délibérément mal agi et qui doivent conséquemment être punies. 
Mais si nous n’avons pas le libre-arbitre et que nous n’aurions pas pu agir autrement, sommes-nous responsables des conséquences de nos actions ? Le neuroscientifique Sam Harris remet tout cela en question dans ce court essai. 

JEAN-PHILIPPE DELSOL : LE LIBRE ARBITRE PEUT-IL NE PAS EXISTER ? 
La négation du libre arbitre est nécessairement la négation de la liberté et de la dignité humaine. 

Le Minarchiste évoquait un ouvrage de Sam Harris soutenant que le libre arbitre n’existe pas. Bien entendu, ma surprise ne fut pas que certains puissent contester le libre arbitre. Depuis que les hommes pensent, ils s’interrogent sur cette question. 
Beaucoup d’entre eux se sont abandonnés au destin, au sort ou à la prédestination, notamment dans l’Antiquité. La question du libre arbitre a été un enjeu permanent des religions chrétiennes et sa contestation a été au cœur de la Réforme. 
Puis la philosophie s’est longtemps reposée sur le mécanicisme de Descartes pour affirmer que tout est le fruit de causes nécessaires depuis, éventuellement, la création du monde par un grand horloger. 

CONSERVATEURS ET LIBÉRAUX : ALLIÉS OU ENNEMIS ? 
Les Conservateurs et les Libéraux composent un paysage aux nombreuses nuances. Au-delà de ces cercles incompatibles, que nous délaisserons, conservateurs et libéraux ont sans doute plus en commun qu’ils ne le croient. 
Conservateurs et libéraux partagent cet attachement à l’homme singulier qui les opposent tous deux aux collectivismes sous toutes leurs formes. 

MATHIEU LAINE : FACE À L’ÉTAT NOUNOU, LIRE ET RELIRE MOLINARI 
En ces temps de confinement où Ubu semble avoir pris le pouvoir, la lecture d’un classique du libéralisme s’impose pour éclairer les travers de l’État technocratique, observe le chroniqueur. 

Ces mesures égalitaristes ont également sorti un vieux dragon de son sommeil : le poujadisme. 
En ces temps lourds [...] où l’esprit s’enlise dans la pâte visqueuse du prêt-à-penser [...], il est heureux de pouvoir se plonger dans une œuvre aussi riche que stimulante.


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