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Accueil du site > Actualités > Société > Police, citoyens, autorité : le fossé

Police, citoyens, autorité : le fossé

 Dans une conception moderne (fin du 19° siècle) il incombe à l’État d’assurer la sécurité des citoyens autant que celle du pays. À ce titre il dispose de ce que l’on appelle la « violence légitime » c’est-à-dire qu’il est le seul à avoir le droit de décider de la guerre et d’organiser les services qui sont chargés d’assurer cette sécurité éventuellement et si nécessaire en usant de la force. Ces principes ne se rattachent pas tant au concept de démocratie qu’à une évolution et une rupture historique de la conception de l’État qui s’est petit à petit centralisé. Schématiquement, sous l’ancien régime la sécurité des habitants était assurée par les autorités locales (seigneur, ville) puis cette charge a rejoint les prérogatives de l’État ; la violence légitime de l’État a d’abord concerné la guerre, puis plus tardivement la sécurité de la propriété puis plus récemment celle des citoyens. Ce fut une question cruciale dans le dernier quart du 19e siècle comme l’indique Laurent Lopez[1] : « Et cette force publique est au centre de préoccupations considérant, dans la seconde moitié des années 1880, que « les malfaiteurs croissent en nombre et en audace ; il faut au plus tôt endiguer le torrent qui menace la sécurité de tous » », c’est ce qui aboutira, bien plus tard, en 1907 à la création par Clémenceau de la police judiciaires et des célèbres « Brigades du Tigre ». Pour autant cette conception de la police répondait-elle à la question essentielle posée dès la fin du Second Empire par la République renaissante : que fait-il défendre, un peuple et ses citoyens ou un système et ses libertés ? Encore en 1907, il fallait faire oublier que la République n’avait pas renoncé à une police politique. La réorganisation de la police voulue par Clémenceau voulait faire oublier, ou du moins masquer, cette police politique en promouvant une police judiciaire présentée comme un moyen de préservation sociale : « comme la garantie de tous les citoyens dont la liberté est opprimée par autrui. C’est pour le maintien du droit seulement que la police et la force publique doivent être mises en mouvement[2]. » Ce fut alors l’affaire de la bande à Bonnot (1911-1912), une bande de malfaiteurs qui sema la terreur à Paris en n’hésitant pas à faire usage d’armes à feu et à tuer lors de leurs vols, ces malfaiteurs mirent la police en grande difficulté notamment avec le meurtre d’un policier. La question des effectifs de policiers et celle de leurs moyens matériels s’invitèrent dans les journaux et dans les débats politiques, en même temps que surgissait à nouveau le thème de l’immigration (déjà) et des contrôles aux frontières tout en gommant le fait que le policier assassiné l’avait été par un citoyen français. Schématiquement, une fois encore, sans doute est-ce cette évolution de la pensée politique quant à la double notion de sécurité (celle de l’État et celle du citoyen) donc de la police et de ce qu’est la violence légitime de l’État qui permit l’ancrage démocratique des forces de l’ordre car ce ne fut pas toujours le cas.

 

 Le policier et le gendarme : des citoyens à part.

 Laurent Lopez fait état de l’antagonisme, en 1890, entre la population d’un village de l’Aude et la brigade de gendarmerie, il est vrai que les gendarmes étaient peu enclins à rejoindre la République. Il faut aussi noter les manifestations populaires d’hostilité à la loi qui se retournaient contre les forces de l’ordre. Laurent Lopez rapporte cet extrait du Journal des commissaires de police de 1907 : « Nous vivons un temps où il ne fait pas bon d’être gendarme ou agent de police […] ce devoir que l’agent remplit au péril de sa vie, ce devoir auquel nous rendons hommage chaque fois que l’homme est tombé en l’accomplissant, ce devoir à l’exécution duquel est subordonnée la sécurité, l’existence même de toute organisation sociale, comment se fait-il que par un illogisme singulier, nous le considérions comme dégradant, comment se fait-il que nous tenions en haine et en mépris celui qui l’accomplit ? » Dans les mêmes temps, malgré les discours de Clémenceau voulant sceller un pacte démocratique entre l’État, les citoyens et la police, cette dernière (police autant que gendarmerie) considérait ses membres comme des citoyens à part comme l’exprime ce discours d’un officier[3] de gendarmerie : « les gendarmes ne sont ni les inférieurs, ni les égaux, ni les supérieurs des autres citoyens ; ils occupent une place à part dans la nation : ils sont gendarmes. » Si, à la veille de la Première Guerre mondiale, l’ancrage démocratique des forces de police ne fit plus aucun doute ni chez les militaires de la gendarmerie, ni chez les civils de la police comme dans la classe politique. Pour autant il n’est pas certain que les choses fussent tellement claires dans l’esprit du citoyen pour qui policiers et gendarmes demeurent des citoyens « à part » sans doute en raison de ce que la police est l’expression des moyens d’exercice de la violence légitime de l’État dont le citoyen sait qu’elle n’est pas toujours à son avantage. La loi « sécurité globale » contribue bien à montrer aux citoyens qu’un policier est un citoyen à part, un citoyen au-dessus des lois « ordinaires ». En même temps le citoyen sait, entre autres à travers les faits divers, que sans la police il ne dormirait pas sur ses deux oreilles mais quel prix doit-il payer pour cela.

 

 Amour, crainte, soumission volontaire.

 Dans une interview[4] le philosophe Frédéric Rognon rappelle les propos de Bernard Charbonneau qui montrait avec de nombreux exemples historiques, que l’homme a toujours préféré la sécurité et la puissance la liberté. C’est dans cette mise en tension que s’établit la relation entre les citoyens et la police, une relation faite d’ambiguïté et de paradoxe qui n’est jamais ni fluide ni continue et que le moindre incident peut la tendre jusqu’à la rupture. C’est ce que vit la France en cette fin d’année 2020, mais ni plus ni moins que par le passé. En tout cas, dans cette relation il n’est pas question d’amour, les citoyens n’ont jamais aimé la police.

 Ils la supportent en tant qu’elle est nécessaire pour garantir leur sécurité et, pour certains, leur permettre l’accession à la puissance puis son exercice. Quand un citoyen déclare qu’il aime la police il ne ment pas, il est simplement dans un biais de confirmation : puisque je dis que la police est nécessaire, alors je ne peux qu’aimer la police. Dans ce cadre, loin d’un quelconque amour, les citoyens sont, vis-à-vis de la police, en position de soumission volontaire et de crainte. On l’accepte, on en tolère, mais on ne l’aime pas comme peuvent le prouver la littérature, le cinéma et les caricatures. Le souvenir d’un des prédécesseurs de l’actuel ministre de l’intérieur, qui fut maire de Lyon, me fait me rappeler Guignol qui n’est vraiment pas un parangon d’amour vis-à-vis de la maréchaussée.

 La relation entre police et citoyens est un espace en tension qui repose sur une injonction paradoxale chez les citoyens et une absence de réflexion à dimension sociale chez les politiciens. Les citoyens voudraient vivre en sécurité tout en récusant la dimension contraignante et coercitive de la police. Les politiciens ne savent pas entendre et moins encore prendre en compte ce paradoxe et sont à l’origine de la tension entre citoyens et police bien plus que les violences policières. Les citoyens aspirent à vivre en sécurité aussi acceptent-ils comme nécessaire et bienfaisante une police de service, celle qui enregistre les plaintes, qui se déplace quand on l’appelle. Il n’est pas certain qu’ils attendent qu’elle soit exemplaire, toutefois avec la limite constituée par une équation du type bénéfice/risque d’où la brutalité et les arrestations arbitraires sont du côté du risque. Chaque citoyen mesure ce risque à l’aune de ce qu’il est et de ce qu’il peut supporter ; c’est ainsi que les commerçants, comme le président de l’association des commerçants de Bordeaux, face aux manifestations entonne un chant poujadiste et sécuritaire dans lequel il se plaint de l’insuffisance des mesures prises par l’État et de l’action des policiers. A contrario, les jeunes habitants de banlieues, surtout s’ils sont d’origine africaine ou maghrébine, vivent toute intervention policière comme une agression attentatoire à leur liberté.

 Le rôle de l’État se situe donc dans la gestion de cette tension complexe, diffuse et mouvante. Pour ce faire il dispose de trois outils : le recrutement reposant sur une définition stricte du métier de policier et de sa déontologie, la formation qui reprend les éléments ci‑dessus mais auxquels s’ajoutent des éléments de droit, de sciences sociales et de psychologie comme comment maîtriser ses émotions, et en fin une politique claire de l’usage de la police qui sépare nettement la police judiciaire de celle du maintien de l’ordre. Je ne m’étendrais pas sur ces points, notamment sur la politique de l’usage de la police, je me contenterai de relever que depuis quelques années les services de police au service des citoyens sont de plus en plus mal assurés par la police : on est mal accueilli dans un commissariat ou une gendarmerie dont le nombre a drastiquement diminué, on se voit souvent refuser qu’une plainte soit enregistrée, il est exceptionnel que des policiers se déplacent pour constater un tapage nocturne…

 Cette situation est la conséquence d’une orientation politique qui a soustrait, chaque année un peu plus, de moyens aux services de police : moins d’effectifs, moins de remplacements de matériel, fermeture de commissariats et de gendarmerie et absence d’entretien pour ceux qui restent, diminution du temps de formation des policiers autant en formation initiale qu’en formation continue. La police n’apparaît plus comme étant au service des citoyens, et de fait elle l’est d’autant moins qu’elle est très accaparée par des contrôles de plus en plus nombreux en raison de l’augmentation de la législation avec sa cohorte d’interdiction. La police n’est plus vécue que comme une force de coercition, elle n’a plus de lien avec la population autre que le carnet de contravention et les interpellations de plus en plus souvent musclées.

 

 Le choix politique de la coercition et de la répression.

 Le rôle des politiciens est d’assurer l’organisation de la société en prenant en compte les besoins des citoyens et leur aspiration au bien-être (je n’ose aller jusqu’au bonheur), c’est un travail d’écoute et de réflexion qui doit croiser les observations avec les analyses des chercheurs. Les politiciens qui par ailleurs disqualifient les chercheurs au prétexte qu’ils excuseraient tout, ont depuis déjà de nombreuses décennies adopté une stratégie marketing dans laquelle leur réponse à une situation ou à un problème ne se fait que par un coup d’éclat médiatisable, que par une réponse opportuniste. L’exemple de l’évacuation du campement d’immigrés au nord de Paris puis de sa résurgence place de la République (le 28 novembre) en sont une parfaite illustration. Face à la demande, légitime, des riverains et plus généralement des citoyens qui veulent pouvoir circuler tranquillement le ministre de l’intérieur fait évacuer ces campements mais sans s’occuper du logement des personnes déplacées ; alors de place en place les mêmes scènes se reproduisent et personne n’est satisfait. Le gouvernement courant après des électeurs plus qu’ayant le désir d’apporter une solution à un problème, s’aliène les tenants de l’ordre qui vit l’inefficacité du travail des policiers, tout comme il recueille la colère des soutiens aux immigrés qui voient dans les interventions policières une atteinte aux droits humains.

 Là, il faut être prudent sur l’analyse des sondages, dont en premier lieu il faudrait vérifier les questions dans leur intégralité, en les publiant dans leur globalité pour distinguer ce qui relève dans la population du fait qu’elle apprécie que la police vienne « libérer » un espace public de l’amour qu’elle peut porter à cette police ; les mêmes qui peuvent apprécier l’action peuvent ne pas aimer ceux qui l’ont conduite parce qu’ils font montre de violence. Les sondeurs ne prennent en compte ni l’existence de l’espace de tension dans la construction de la relation entre police et citoyens ni l’injonction paradoxale qui soutient le discours du citoyen quant à la police. Ainsi, dire que l’actuel ministre de l’intérieur et avec lui la police bénéficient du soutien d’une large portion des citoyens est une aberration qui frise la malhonnêteté intellectuelle en raison du simplisme mis en œuvre dans le travail de constitution puis d’analyse des sondages. La police est donc aujourd’hui victime de l’incurie, l’impéritie et de l’incohérence des politiciens.

 

 Absence de politique ou politique de la répression.

 Avant le 19e siècle la police n’assurait que la sécurité de l’État, dans la première moitié du 19e siècle elle s’est intéressée à la protection des possédants y compris à travers la police des mœurs, à partir de la deuxième moitié du 19e siècle on a vu apparaître une police au service de la protection de tous les citoyens, une police de service. L’ensemble de la police a alors pris ancrage dans la démocratie et les citoyens, l’aimaient‑ils ou pas, en tout cas ils l’acceptaient comme essentielle et nécessaire à l’organisation et au fonctionnement de la société et consentaient à ce qu’elle soit coercitive tant qu’elle agissait dans le respect des libertés publiques et individuelles. Depuis quelques décennies la police, comme jadis la police politique de la première moitié du 19e siècle, n’est utilisée par les politiciens que comme moyen de répression pour régler des problèmes sociaux comme sociétaux, la conduite du gouvernement pendant les manifestations des Gilets Jaunes en est une illustration tonitruante. Certes les Gilets Jaunes quand ils n’ont pas été emprisonnés, sont rentrés chez eux apeurés et plein de rancœur, mais le problème social n’est pas réglé. Face à sa défaillance l’État par la voix des politiciens en appelle au respect de l’autorité de la police, ce qui n’a jamais existé. Rappelons encore une fois que les citoyens font que tolérer et supporter la police. Il se crée dès lors un nouvel espace de tension : comment reconnaître de l’autorité à quelqu’un que je ne fais que tolérer ?

 L’autorité ne se décrète pas, ne s’instaure pas. L’autorité est ou n’est pas au regard des actions, donc de la dimension d’exemplarité de celui qui en est porteur. Pour que l’État soit porteur d’autorité il faut qu’il soit exemplaire. Un État est exemplaire quand il reconnaît les citoyens et qu’il exerce un contrôle strict et ferme sur la gestion de la violence légitime. Le citoyen se sent protégé et l’autorité de l’État s’impose et ne se discute pas. Dès lors l’autorité de la police, bras opérationnel de l’État, s’impose et ne se discute pas. Alors que dans d’autres pays, la sécurité et le maintien de l’ordre relèvent d’un contrat entre les citoyens et l’État, en France l’État a toujours considéré que le citoyen n’a pas à être sollicité sur ces sujets et que la mission de la police n’est que de protéger l’État, donc ceux qui le soutiennent, que la priorité sociale est l’obéissance à ses ordres.

 On comprend qu’avec un chef de l’État narcissique et légèrement mégalomane, dont le programme social se limite à la promotion, donc à la protection de « ceux qui réussissent », la police ne soit sollicitée pour des actions fortes de maintien de l’ordre. Le citoyen n’a pas de place dans le projet gouvernemental : mise à l’écart des syndicats, suppression du jury populaire dans les cours d’assises, suppression des tribunaux d’instance, mise à l’index de tout opposant ou déviant par rapport au discours d’État. En outre, l’État ne dispose plus d’aucune autorité, celle-ci ayant été submergée par les mises en causes judiciaires de très nombreux ministres, des affaires de protection comme l’affaire Benalla ou l’arrêt, la veille de s nomination, de la procédure judiciaire risquant de mettre en cause le premier ministre. Il s’ensuit un état affaibli aux yeux de citoyens qui n’ont que défiance à l’égard des gouvernants et des institutions.

 Ainsi, dans cet état de défiance, voire de méfiance quand ce n’est pas de rejet, nonobstant les erreurs propres à la police elle-même, les liens entre la police et les citoyens qui tend à se distendre depuis quelques années, est à la limite de se rompre. Et, ce ne sont pas les déclarations stupides du président de la République, à propos de la police, faites aux journalistes de Brut qui vont ramener de la sérénité dans la société.

 

 

[1] Laurent Lopez, Sauver la France, défendre la République, protéger les citoyens : les forces de l’ordre et les injonctions sécuritaires à la Belle Époque, in coll. : « La République à l’épreuve des peurs », presses universitaires de Rennes.

[2] Clémenceau cité par Laurent Lopez.

[3] Cité par Laurent Lopez.

[4] Frédéric Rognon, nature et liberté, La Décroissance, juillet-août 2020.


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35 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2020 08:26

    Vous écrivez :

    « Dans une conception moderne (fin du 19° siècle) il incombe à l’État d’assurer la sécurité des citoyens autant que celle du pays. »

    Le dix-neuvième siècle semble en effet d’une certaine actualité quand on lit Victor Hugo :

    "Ce gouvernement, je le caractérise d’un mot : la police partout, la justice nulle part."

    (Choses vues - 8 avril 1851)


    • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2020 08:36

      @Séraphin Lampion

      NB : le gouvernement en question était celui de Napoléon III qui avait instauré lSecond Empire le 2 décembre 1852, alors qu’il était Président de la République, après son coup d’état du 2 décembre 1851. La deuxième république n’a duré que quatre ans. La première avait duré 12 ans (1792-1804).


    • Clocel Clocel 7 décembre 2020 08:49

      @Séraphin Lampion

      Joseph Fouché / Moussa Darmanin, même combat !? smiley



    • titi titi 7 décembre 2020 13:15

      @Séraphin Lampion

      « e gouvernement en question était celui de Napoléon III   »
      C’est aussi celui qui a permit l’industrialisation de la France et le développement de ses infrastructures.
      C’est, parait il, la période contemporaine où le pays a été le plus prospère.
      Avec, en plus, des avancées sociales.

      Sacré Victor Hugo... préférer des toccards pourvu qu’ils soient soit disant républicains c’est bien son erreur.


    • V_Parlier V_Parlier 7 décembre 2020 20:22

      @Séraphin Lampion
      Moi je dirais que même la sécurité n’est nulle part. Une répression n’apporte pas obligatoirement la sécurité. Ce n’est pas parce-que ça castagne dans les rues à cinquante dans Paris que les vraies cailleras violentes et présentent un peu partout seront retirées de la circulation de manière plus durable. (Je sais, vous allez me dire : « Celles au pouvoir ? » et je répondrais : « Entre autres mais pas seulement »).


    • V_Parlier V_Parlier 7 décembre 2020 20:23

      @V_Parlier
      (présenteS un peu partout)


    • lisca lisca 7 décembre 2020 08:28

      L’etat n’a pas d’autorité légitime ; c’est Gnafron et son bâton, plutôt que Napoléon. Et donc, il faut que ça change, et m’est avis que ça vient.


      • Clocel Clocel 7 décembre 2020 09:01

        La seule chose que Macron aura incontestablement réussi :

        Séparer durablement la police du populo... Nourrir le Moloch.

        Le bon côté des choses, c’est que les semi-hommes en roue libre, on sait ce que ça donne, c’est invariable, sous tous les régimes.


        • Clocel Clocel 7 décembre 2020 09:30

          Je viens de lire ça... En partage.


          • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2020 09:44

            @Clocel

            Merci pour le lien
            Décidément, Pinocchio ressemble de plus en plus à Badinguet.
            La différence, c’est que la capitale de l’empire actuel est outre-atlantique.


          • eau-mission eau-pression 7 décembre 2020 09:45

            @Clocel

            Il nous avait dit à tous (allocution) il y a peu qu’on en avait jusqu’en juillet 2021 avec le covidélire. Va savoir s’il connaissait la suite.

            Mais revenons sur terre, il cauchemarde : il parle de la paille humide du cachot et des policiers ramassant leurs menottes pour les lui passer.


          • troletbuse troletbuse 7 décembre 2020 09:55

            @Clocel
            C’est ainsi que l’on voit qu’il a toujours été une croute : « Je devrai faire des CHOSES »
            Un grand littéraire, j’vous dis. Incapable de s’exprimer correctement ou plus précisément.un vocabulaire étriqué, médiocre.


          • Clocel Clocel 7 décembre 2020 09:58

            @Séraphin Lampion

            Blasphème ! Il n’y a qu’une capitale, et c’est Jérusalem !

            Vous ne trouvez pas qu’on se ressemble de plus en plus à des gazaouis !?


          • Francis, agnotologue Francis 7 décembre 2020 10:08

            @Clocel
             
             La phrase est :
             
             « Peut être que je ne pourrai pas être candidat. Peut être que je devrai faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je puisse être candidat. Je n’exclus rien. On a vécu des choses absolument imprévisibles. »
             
             Ça commence par un constat lucide : Peut être que je ne pourrai pas être candidat. Sous entendu : pour causes de circonstances extérieures  ; manque de popularité ? Lâchages ? ... ?
             
             Et ça se termine par : je ferai des choses qui rendront impossible ... ? Quoi ? l’élection présidentielle ?
             
             Il y a donc une contradiction ou plutôt, un retournement de point de vue du genre : Nous sommes d’accords, vous ne m’élirez pas, mais c’est moi qui garde la main.


          • sirocco sirocco 7 décembre 2020 13:42

            @Francis

            « ...je ferai des choses qui rendront impossible ... ? Quoi ? l’élection présidentielle ? »

             
            Tout à fait envisageable, s’il instaure de facto un régime totalitaire. Après tout, un dictateur pur et dur a-t-il besoin d’organiser des élections ?...


          • placide21 8 décembre 2020 07:04

            @Clocel
            Macron retournera chez ses employeurs (les banquiers) lorsqu’il aura réalisé le sabotage du pays .À propos de la police , j’ai réalisé qu’elle était utilisée comme une milice par la mafia au pouvoir lors de la perquisition de Mélenchon (dont je ne supporte absolument pas les idées) ce qui n’empêche pas micron de déféquer sur celle ci lorsque l’on touche a ses « noirs » (photos perron de l’Élysée) et de racialiser la citoyenneté (voir remarque de Mme Kebab ,une femme qui ,elle, en a) : https://youtu.be/dyjnDh90VLE?t=111


          • zygzornifle zygzornifle 7 décembre 2020 12:51

            Dans une conception moderne (fin du 19° siècle) il incombe à l’État d’assurer la sécurité des citoyens autant que celle du pays.

            La police est la pour assurer la sécurité du gouvernement face a la colère des citoyens, elle est payée pour cela et n’hésite pas a utiliser la violence voire plus si on lui en donne l’ordre.

            Un flic vous dira toujours sa phrase culte en vous éclatant la tronche a 4, je suis payé pour et je fait le job.....

            Je craint autant la police que la racaille quoique la racaille me fout la paix ....


            • karim 7 décembre 2020 13:06

              Dans les régimes de dictatures on pousse volontairement à l’affrontement entre la police et les citoyens pour créer un climat d’animosité et de suspicion. Ainsi, la police ne souhaiterait jamais un changement de régime de peur de règlement de compte et se verra donc obligée de défendre le régime en place.


              • titi titi 7 décembre 2020 13:59

                @karim
                Dans les pays de dictatures il y a plusieurs polices qui se surveillent les unes les autres.


              • Trelawney 7 décembre 2020 15:40

                @karim
                Dans un régime de dictature, les black bloc ne paraderaient pas place de la République à détruire tout ce qui ressemble au capitalisme (agence immobilière, banque etc). Ils seraient soit morts (pour la minorité) ou auraient un costume de CRS pour la majorité d’entre eux.


              • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2020 17:23

                @Trelawney

                ou de gendarme mobile
                l’un est militaire et l’autre pas


              • karim 7 décembre 2020 17:47

                @Trelawney

                La devise du dictateur c’est diviser pour régner. Sauf que les méthodes diffèrent que l’on soit dans une dictature à apparence démocratique ou dans un pays du tiers monde. Le dictateur méprise tout le monde d’en bas, qu’il soit en tenue militaire ou civile. Il ne voit dans cette populace que des faibles d’esprits à manipuler.


              • Coeur de la Beauce France Républicaine et Souverainiste 7 décembre 2020 16:30

                Soutien total à nos policiers et nos gendarmes. La racaille antifa ne fera pas sa loi en France !


                • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2020 16:39

                  @France Républicaine et Souverainiste

                  la « racaille antifa » est une « unité spéciale », sélectionnée avec beaucoup de précautions.


                • Trelawney 7 décembre 2020 16:58

                  @Séraphin Lampion
                  C’est ce que l’on dit, mais personne n’a encore montré une preuve. C’est pourtant facile pour un service d’ordre de manif d’en choper un et de dévoiler son identité.
                  Mais ils vont encore nous dire « euh c’est pas à nous à faire la police ! ».

                  Maintenant vous pouvez demander à Besancenot et son NPA, comment ils s’organisent pour faire venir les blacks bloc à des stages juridiques avec comme sujet « comment se comporter lors d’une garde à vue ». Je ne suis pas certain qu’il vous réponde car chez eux c’est plutôt un sujet tabou.
                  Il y a aussi le fichier des adhérents de l’UNEF où vous en avez une bonne partie dedans.


                • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2020 17:22

                  @Trelawney

                  « Il y a aussi le fichier des adhérents de l’UNEF où vous en avez une bonne partie dedans.  »
                  C’est ce que l’on dit, mais personne n’a encore montré une preuve.


                • Trelawney 7 décembre 2020 17:52

                  @Séraphin Lampion
                  Parce que les journalistes ne font pas leur boulot.
                  Mais tous les étudiants en garde à vue lors des manifs étaient tous adhérents à l’Unef. Il y a même des étudiants étrangers qui s’inscrivent dans des facs françaises et à l’Unef pour faire le coup de poing dans les manifs. C’est très organisé !
                  Avant il y avait le GUD très actif dans les années 70, maintenant il y a l’Unef. Tous les deux ont les mêmes valeurs : la baston !


                • Albert123 8 décembre 2020 11:45

                  @France Républicaine et Souverainiste

                  « La racaille antifa ne fera pas sa loi en France ! »

                  en fait c’est justement parce qu’elle fait sa loi depuis plusieurs décennies que tout part en sucette.

                  les Meurice, faux humoristes/ vrai antifas et radio Rance inter font pas la loi depuis trop longtemps, 


                • Pere Plexe Pere Plexe 10 décembre 2020 20:05

                  @France Républicaine et Souverainiste
                  Le premier signe de soutien aux forces de l’ordre et d’exiger la démission de Darmanin.
                  Imposer comme chef un type aussi immoral, voir criminel (la justice nous le dira) est un bien mauvais signal.
                  Le deuxième est de leur rappeler le cadre légal et institutionnel.
                  Là encore les ordres d’un Lallement ou d’un Darmanin ne saurait s’y substituer .


                • Abou Antoun Abou Antoun 7 décembre 2020 17:40

                  En même temps le citoyen sait, entre autres à travers les faits divers, que sans la police il ne dormirait pas sur ses deux oreilles mais quel prix doit-il payer pour cela.

                  Oh la la !

                  La police (et la justice) pour la protection du citoyen. Qui croit encore à cette fable ? Tout ce qui peut arriver à Mr Dupont la police s’en fout. Elle dissuade généralement de porter plainte pour tout ce qui concerne les dommages faits aux biens.

                  Pour les agressions, les coups, c’est à peu près pareil, un message défaitiste : « On ne les retrouvera pas, on ne peut rien faire, vous perdez votre temps ! ».

                  Il semble que de plus en plus son rôle presque exclusif pour Mr Dupont soit la perception de l’impôt avec la politique du chiffre (verbalisation des petites infractions au code de la route, défaut de port du masque, défaut d’attestation dérogatoire, etc...)

                  La police c’est comme le restant ça marche à la carotte et au bâton. Malheureusement Mr Dupont ne tient ni la carotte ni le bâton, alors il peut bien se faire casser la g.. ou piquer son mobile, on ne va pas se déranger pour si peu.

                  Un policier remue son cul s’il a peur d’avoir des ennuis avec sa hiérarchie. Laquelle hiérarchie ne prend ses ordres qu’au niveau politique.

                  La hiérarchie peut décider de bouger si l’affaire risque de faire scandale. comme partout on a peur des mé(r)dias.

                  La police se défend elle-même si un collègue se fait tabasser on ne regarde pas à la dépense, visualisation des bandes des caméras, relevés d’ADN, interrogatoires et la justice suit, comparution en flag, etc.

                  La police est de plus en plus la milice du régime, Renaud Bouchard l’a bien dit. Tout récemment en tapant sur les retraités, les infirmières, les pompiers, les chômeurs elle a vendu son âme pour quelques centaines d’euros et un bonus pour la retraite.

                  Étonnez-vous que la foule crie maintenant « Tout le monde déteste la police ! » Rien n’est plus vrai depuis le dealer de quartier jusqu’au gilet jaune qui fume des clopes et roule au diesel.


                  • goc goc 7 décembre 2020 18:43

                    Pour moi, le problème de fond dans la police, ne vient pas de la base, mais de l’incompétence et de la lâcheté de la hiérarchie.

                    lâcheté, car en couvrant les non respects des règlements et des procédures tel que:numéro RIO non affiché, voir volontairement masqué, cameras piéton trop souvent « en panne ». Sans parlé du non respect des règles de sécurité lors de l’utilisation des LBD. Et là ou cette lâcheté a été mise en évidence dernièrement, c’est lors du tabassage du producteur, où on peut voir une dizaine de policiers, y compris la hiérarchie, laisser faire sans intervenir.

                    Quand à l’incompétence, elle est « congénitale », dans la mesure où l’ascension professionnelle se fait au bénéfice de l’age (voir de la politique syndicale) et non à celui des résultats.

                    Mais le plus grave dan ce mélange « incompétence + lâcheté », se retrouve dans l’application par la hiérarchie, de la volonté des politiques, de « détruire » le peuple et d’étouffer par la violence, toute velléité de refus d’une dictature macronienne


                    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 7 décembre 2020 19:06

                      Quand j’étais petit, j’ai fait mon service militaire. j’ai rencontré beaucoup de gendarmes forcément, mais des flics aussi. C’était peut être une autre époque mais s’ il y avait bien une concentration de cons, j’ai aussi rencontré des personnes vraiment exceptionnelles.

                      Certains se sont engagés pour des nobles causes (à tort peut être ^^) et sont plus que dégoutés mais comme tout le reste, toutes les institutions (de l’école, aux administrations, etc.) ont subit une politique néo-féodale, de « cassage ».

                      Le résultat, on le voit.


                      • ETTORE ETTORE 7 décembre 2020 23:00

                        Un parallèle un peu étrange je vous l’accorde, mais en ces temps de perversions étatique.....

                        Je veux parler de la mystérieuse phrase prononcée par notre monar-chié en décrépitude....sur, CE QU’IL SERAS OBLIGE DE FAIRE, malgré lui, avant de partir....

                        Regardez comme il a soldé les entreprises françaises depuis son arrivée, regardez ce qu’il à manigancé avec son âme damnée Alexis Kohler, pour Veolia/suez....

                        Que resteras t-il à phagocyter dans ce pays, si ce n’est l’épargne des gens ?

                        Le grand Hold Up, avant la retraite, la martingale définitive, le coup du quinquennat !

                        Ah tiens, ce matin, ma banque m’envoie un courrier, disant garantir les dépôts jusqu’à : 100 000 euros.

                        Bientôt la mise en panne des distributeurs ?


                        • jymb 8 décembre 2020 13:14

                          L’exemple parfait au quotidien qui répercute le titre de l’article est notre quotidien sur la route : des « règles » absurdes, vexatoires, intenables, paralysant la mobilité, vide poches, avec une répression féroce automatisée, aveugle, et sans aucun moyen ( réel) de se défendre...Alors qu’à l’inverse le citoyen usager n’a jamais été consulté malgré un rejet massif à l’exception de quelques neuneus serviles ( l’un d’eux a la plume facile sur ce site...) 

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