CoronaFake News 10
- M. l'Attaché au sous-porte-parole, les dernières mesures paraissent le fruit de compromis : le président n'a pas suivi les nombreux professeurs de médecine et épidémiologistes qui recommandaient un confinement strict.
- Je ne vous cache pas que le président Macron a bien failli les confiner tous !
- Tous les Français ?
- Non, tous les professeurs de médecine, épidémiologistes et conseillers scientifiques...
- Ah ! Oh ? Euh... radical, en effet. On va donc continuer d'entendre leurs propos alarmistes toute la journée sur les chaînes d'info ?
- Non. Étant en situation de guerre, nous allons ordonner de diffuser en permanence de grands films romantiques, en alternance avec des films de guerre.
- Mais... pourquoi la guerre ?
- Rien ne défoule davantage que de voir un héros buter des méchants ! Nous avons entendu les avertissements des psys sur la souffrance psychique due au confinement et aux masques. Nous avons d'ailleurs failli autoriser les rassemblements festifs avec des masques de carnaval, mais le trou pour la bouche posait problème : il aurait fallu les scotcher... Et faire des contrôles de bouche - vous imaginez le bazar !
- Euh... On vous sent un peu à cran... La situation est-elle si grave ? Il est question de plateau, mais aussi de pic, d'une hauteur de pic jamais atteinte...
- On parle de médecine ou d'alpinisme ?
- Je voulais dire que la troisième vague dépasse la deuxième...
- Il est parfaitement naturel qu'une troisième vague succède à la deuxième, qui elle-même a succédé à la première : n'inquiétons pas inutilement les Français !
- Tout de même, la fermeture des écoles, c'est bien un échec de protocoles qui se sont révélés inapplicables du fait de l'augmentation des cas contacts ? C'est bien un tournant stratégique ?
- Les certitudes du jour ne sont que les doutes du lendemain ! Les professeurs respectaient avec leurs élèves une distance de deux mètres, maintenant ce sera de deux-cent à vingt-mille mètres, selon le lieu d'habitation.
- L'enseignement à distance, donc. Par ailleurs, vous avez annoncé une forte augmentation des lits de réanimation.
- Oui. La solution évidente était de reprendre une vie normale et d'exporter tous les malades dépassant nos possibilités hospitalières. Eh bien, le croirez-vous, les pays de l'UE ont refusé ! Il y a un manque de solidarité européenne assez choquant.
- Revenons, si vous le voulez bien, à la vaccination : le syndicat des tatoueurs s'est plaint, dans un communiqué, d'être une des rares professions à ne pas avoir le droit de vacciner, alors même – je cite - qu' "ils piquent toute la journée" ? Ils ont même proposé de tatouer sur l'épaule le futur "certificat européen de vaccination" – ou sur la fesse, selon les goûts.
- Le gouvernement les a remerciés de leur bonne volonté. Nous ne rejetons aucune idée a priori, et je ne doute pas que le contrôle des fesses mette un peu de joie dans le travail des douaniers, mais le gouvernement, dans sa sagesse, a jugé qu'un tatouage obligatoire réveillerait en Europe de vieux démons... Cela dit, le gouvernement réfléchit à laisser le choix entre l'épaule et la fesse pour la vaccination ! Et chaque Français, fin mai, sera libre de célébrer la fin du confinement par le tatouage de son choix ! L'été sera chaud... et la France restera le pays de la liberté !
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