Démographie : vu son évolution et ses impacts, cette question ne peut plus être ignorée
Il y a l’ONU qui prévoit une augmentation continue de la population, alors que les chercheurs de l'IHME, qui font référence pour leurs études mondiales en santé publique, prédisent un déclin jusqu'à 8,8 milliards en 2100. Quelle que soit l’évolution envisagée, la question démographique ne peut plus être ignorée des pouvoirs politiques.
3,7 milliards en 1970. Huit milliards probablement en 2022
Faut -il rappeler et rappeler encore à l’attention des anti malthusiens qui sont très nombreux et particulièrement influents chez EELV, mais pas seulement : Il nous a fallu plus de 200 000 ans pour atteindre 1 milliard d’humains (1800 ans de notre ère). Puis à peine plus de 200 ans seulement pour arriver à 7,7 milliards. La population mondiale se situait à 3,7 milliards en 1970, elle a grimpé rapidement dans les trois décennies suivantes, pour franchir la barre des 5 milliards dès 1987... En 2009 nous étions 6,7 milliards d’habitants, en 2019 nous sommes 7,7 milliards et sauf accident nucléaire majeur ou télescopage avec un astéroïde, les 8 milliards seront probablement atteints courant 2022, soit une augmentation d’un milliard d’habitants en une décennies. Si ce rythme se poursuivait ainsi, en 2050 il y aurait 11 milliards d’habitants… Et 16 milliards en 2100, soit une augmentation de 10 milliards en un siècle. (6 milliards en 2000)…
Pour rappel, les pays les plus impactant sur le plan écologique et climatique que sont l’Europe et les USA ont eu une progression démographique moindre par rapport à d’autres pays d’ Amérique latine, Afrique, Asie. Les USA plus l’Europe (l’UE + Russie et autres pays Européens) représentent 14,6 % de la population mondiale en 2019 (4,8 % pour les USA, 9,8 % pour l’Europe), quand en 1960, les USA représentaient 6,8 % et l’Europe 20 % de la population mondiale, soit un total de 26,8%. Sauf que la population Mondiale était de 3 milliards d’habitants en 1960 et 7,7 milliards en 2019. Ce qui signifie par exemple que pour l’ensemble de l’Europe cela faisaient 20 % de la population mondiale de 3 milliards soit 600 millions d’habitants, quand en 2019 avec 9,8 % de 7,7 milliards cela représentait 754,6 millions, soit quand même une progression de 154,6 millions d’habitants.
Un poids considérable sur les ressources naturelles
Avec une population qui augmente d’un milliard au cours de la décennie 2009 -2019, cela pèse considérablement sur les ressources naturelles. Par exemple, la demande en eau douce a augmenté de plus de 64 milliards de mètres cubes par an pendant cette période. Il est physiquement impossible de poursuivre dans cette voie. Faute d’aborder la question démographique et de prendre des mesures adaptées, nous filons vers l’abîme…Les pandémies, aussi nombreuses et violentes soient-elles, n’ont et ne devraient avoir pratiquement aucun impact sur l’évolution démographique, car l’homme échappant aux lois de la sélection naturelle, par sa capacité de découvertes en médecine, réussi toujours à enrayer ces pandémies.
Même en bloquant la consommation mondiale au niveau de celle de 2018, en 2050 avec une croissance de population qui évoluerait au rythme de la décennie 2009-2019, la consommation exploserait...
Par exemple : La consommation mondiale d’électricité était en 2018 de 3130 kW heure par habitant. La population mondiale était de 7,6 milliards d’habitants, soit 3130 kW heure X 7,6 milliards d’habitant= 23 788 milliards de kW/heures.
Avec la même consommation par habitant qu’en 2018, mais avec une population de 10 milliards d’habitants en 2050, cela ferait une consommation de 3130 kW/h X 10 milliards = 31 300 milliards de kW/heure, soit plus de 7 512 milliards de kW/heures.
Avec le niveau actuel de croissance démographique et les besoins économiques minimaux qui l’accompagne, il s’avère impossible de réduire les émissions globales de CO2 et autres rejets de gaz à effet de serre, dont le méthane.
Avec la nouvelle révolution numérique, toujours plus de population est synonyme de toujours plus de besoins en terres rares.
Les terres rares (qui ne sont pas toutes) désignent 17 métaux : le scandium, l'yttrium, et les quinze lanthanides : Lanthane, Cérium, Praséodyme, Néodyme, Prométhium, Samarium, Europium, Gadolinium, Terbium, Dysprosium, Holmium, Erbium, Thulium, Ytterbium, et Lutécium. Ces matières minérales aux propriétés exceptionnelles sont utilisées dans la fabrication de produits de haute technologie. Avec le boom du numérique et des nouvelles technologies dite abusivement « vertes » qui ne fonctionnent pas qu'avec le soleil et le vent, elles fonctionnent aussi sur l'exploitation de minéraux rares. Aujourd'hui, à l'échelle de l'économie mondiale, les terres rares sont considérées comme des métaux stratégiques. On retrouve ainsi des terres rares dans les batteries de voitures électriques et hybrides, dans les LED, les puces de smartphone, les écrans d'ordinateurs portables, les panneaux photovoltaïques, les éoliennes... L'industrie de la défense a elle aussi recours aux terres rares dans la fabrication de capteurs de radars et sonars ou de systèmes d'armes et de ciblage.
Il ne faut pas oublier, par exemple, que 40% d'énergie dite » verte » exigera 200% de plus de cuivre et 100% d'énergie « verte » exigerait 500% de plus de cuivre. Le pic de cuivre se situera en 2030-2040 (Il n'existe pas de substitut réel pour le cuivre). Nous avons extrait 50% de tout le cuivre en seulement 30 ans.
Au niveau actuel de consommation, sans progression de la population, en 2050 nous atteindrons les pics pour l'étain, l'argent, le nickel, le zinc, le cadmium...
Et plus de 100 000 Km2 de perte annuelle de terres arable au niveau mondial
Si on y ajoute la perte annuelle moyenne mondiale de 100 000 km² de terres arables, qui correspond à l’étude de B. SUNDQUIST de l’institut du Minesota, étude un peu ancienne, mais toujours d’actualité et nullement contestée par les experts du climat, même s’ils estiment qu’aujourd’hui nous sommes plus près des 120 000 km². C’est, par exemple, presque la superficie totale de la France qui disparaît tous les 5 ans… Et en 40 ans, c’est la totalité de la superficie des 27 pays actuels de l’UE.
En France, la population augmente en moyenne d’un peu plus de 200 000 habitants par an (l’équivalent de la ville de Montpellier), avec un rythme moyen annuel de perte des surfaces agricoles de 60 000 hectares (ou 600 km², plus de trois fois la superficie de la ville de Nîmes qui fait 162 km2 ). En 2019, selon le gouvernement, l’ADEME et le Ministère de la transition écologique, ces institutions ont estimé que le bilan carbone d’un Français était de 12 tonnes d’équivalent CO2 par an. Soit un rejet en progression annuelle lié à l’augmentation de la population de plus de 2,4 millions de tonnes. Pour rappel, en théorie on ne devrait pas dépasser de 1,2 à 2 tonnes de CO2
Le rapport de la FAO indique quant à lui une perte annuelle de 25 à 40 milliards de tonnes de l’épiderme de la planète. Ceci se déroulant dans un contexte où la demande mondiale en nourriture augmente en flèche. Selon une projection 2009 de l’INRA-CIRAD, le besoin de nouvelles terres arables en 2050 devrait être de 590 millions d’hectares ( ou 5,9 millions km². Superficie bien supérieure aux 27 pays de l’UE qui est de 4,2 millions km² ). Comment y répondre si les terres se raréfient ? Si l’étude se penche exclusivement sur l’état des sols, l’agriculture chimique et intensive génère une foule d’externalités négatives : diffusion dans l’air de N2O, acidification des océans, développement incontrôlé d’algues, pollution des nappes phréatiques, pour ne citer qu’elles. ( à lire également : https://www.lesechos.fr/2016/01/la-fertilite-des-sols-part-en-poussiere-191459 )
Un million d'espèces, animales et végétales menacées
L'Homme dépend de la nature mais la détruit méthodiquement : jusqu'à un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction, dont beaucoup "dans les prochaines décennies", selon un projet de rapport de l'ONU sur la biodiversité ( https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/1-million-d-especes-pourraient-etre-menacees-d-extinction_133143 )
Selon ce rapport, notre planète est en cours de sa sixième extinction de masse. La sixième mais la première à attribuer exclusivement à l'Homme qui a déjà condamné près de 680 espèces de vertébrés depuis 500 ans. Quelques jours avant sa sortie, basé sur l'analyse des vertébrés ainsi que d’autres espèces moins étudiées comme les insectes, avec près de 5,5 millions d’espèces examinées, le rapport de l’ONU fait donc écho aux multiples alertes lancées par les chercheurs et scientifiques du monde entier depuis plusieurs années.
Les responsables de cette extinction sont indiscutablement les activités résultant de la surpopulation humaine
Même s'il y a des disparités en terme d'empreinte écologique entre pays riches et pays pauvres. L’utilisation des terres en terme d’agriculture, d’exploitation forestière ou de forage ainsi que l’exploitation directe des ressources naturelles, notamment, la surpêche et la chasse qui s'ajoutent à d’autres facteurs venant compléter le tableau : réchauffement climatique, pollution, sans compter certaines espèces invasives. Ces activités ont de plus gravement altéré 40 % de l’environnement marin et la moitié des cours d’eau.
Récemment, le requin-taupe, le requin le plus rapide au monde, a été placé sur la liste des espèces en voie d'extinction par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) à cause de la surpêche. huit espèces d'oiseaux ont disparu ces 10 dernières années. Les mines de saphir à Madagascar ont condamné les lémuriens à l'extinction. Une autre calamité de l'activité humaine avec les plastiques, par exemple : Des amphipodes vivant à plus de 9 km sous la surface des océans ont été retrouvés avec du plastique dans les entrailles et en juin 2016, le Melomys Rubicola (petit rongeur d'Australie) a été reconnue comme étant la première espèce à s’éteindre à cause du réchauffement climatique. Comme le Dodo, le Melomys Ribucola deviendra le sinistre symbole de la destruction de la biodiversité par l’humain.
Les insectes, pourtant moins étudiés que les vertébrés, sont en tête de liste. « 41 % des espèces sont en déclin, soit deux fois plus que pour les vertébrés » avance Jérôme Murienne, biologiste et chercheur au CNRS.
Malgré une approche de l’écologie plus soutenue lors des élections, La démographie est ignorée, y compris lors des conférences nationales ou internationales sur le climat
S’il est vrai qu’une approche de l’écologie a été de plus en plus présente dans les programmes des partis politiques, au fur et à mesure que la conscience du danger progressait dans l’opinion, elle n’a jamais consisté qu’en l’habillage d’un même projet économique dans les différentes déclinaisons de « la croissance verte ». « La croissance verte « est aussi illusoire que le mythe qui la fonde : le découplage entre la production des richesses et la consommation d’énergie, c’est-à-dire la possibilité de produire plus de richesses avec moins d’énergie. Un tel découplage n’a en effet jamais existé dans la réalité.
Alors qu’il s’agit d’une question essentielle, il est toutefois regrettable que la démographie fut totalement ignorée par EELV qui ne cesse de se réclamer de l’écologie, alors qu'avec ses ami(e)s de gauche productivistes, ils ne cessent de la "vitrifier". Mais aussi de la totalité des conférences nationales ou internationales (les COP...) traitant du climat. L’association « Démographie responsable » dont Didier Barthès son porte parole national avait lancé une pétition pour que la problématique démographique soit enfin intégrée à l’ordre du jour de la COP 22 ( http://www.demographie-responsable.org/ ) mais hélas sans succès…
Rompre avec les politiques natalistes, c’est possible, la France doit montrer l’exemple avec des mesures équitables pour les remplacer ?
Concernant l’indispensable rupture des politiques natalistes, même si la France prenait seule dans le monde des mesures dans ce sens, y compris si elle devenait un îlot de vertus écologique, cela ne changerait rien si les autres pays Occidentaux et émergents n’en font pas autant... Si les pays pauvres, notamment ceux du continent Africain, ne sont pas concernés, car les Etats n’ont pas de politiques d’aides familiales, faut-il que les pays riches continuent pour autant de fermer les yeux à leur égard, plutôt que d’aider les femmes à vivre différemment en faisant moins d’enfants, notamment, grâce à l’éducation scolaire ? Si des mesures pour freiner les politiques natalistes doivent être prises au niveau Européen, ainsi qu’au niveau de l’ONU, la France doit toutefois servir « d’aiguillon » dans ce domaine.
L’émancipation de la femme, la scolarisation, la mise en place par les Etats d’une politique sociale à dominante anti nataliste suppose la suppression des prestations familiales sous leur forme actuelle, du quotient familial, des diverses réductions transport ( en particulier SNCF) et des majorations retraites qui existent aujourd’hui pour ceux qui ont élevés trois enfants ou plus. L’information et la diffusion des moyens de contraception doit être gratuite pour tous, notamment pour les élèves et étudiants à partir du collège.
La stabilisation de la population dans notre pays suppose un croît naturel (naissance moins décès) nul et un solde migratoire (entrées moins sorties) équilibré.
En France, ce n’est pas parce que les prestations familiales ne représentent qu’un peu moins de 10 % de l’ensemble des prestations sociales qu’il n’est pas nécessaire de les réformer par un système plus juste et moins onéreux
Rompre avec une politique familiale qui repose toujours sur une dynamique nataliste devient une urgence écologique au regard de l’impact de l’homme sur la planète par son nombre et son système économique, en particulier dans les « pays riches » et les pays dits » émergents ». Dans ce domaine, on peut imaginer un système beaucoup plus simple qui évite l’écueil nataliste, tout en assurant une aide équitable au personnes qui en ont le plus besoin et en réduisant de façon importante les charges budgétaires.
Assurer une allocation forfaitaire minimum à chaque foyer bénéficiaire de l’une des prestations sociales supprimées, autre que les dépenses de la santé et de l’emploi (chômage)
En excluant les dépenses de santé et celle liées à l’emploi, dont le traitement est à part, les prestations familiales se sont élevées, par exemple, à 72,6 milliards d’euros en 2018,
En 2018, les Caisses d'Allocations familiales ont versé au moins une prestation légale à 12,6 millions foyers d'allocataires, dont les seules allocations familiales à près de 5 millions de foyers. Le montant mensuel des allocations familiales, versées aux foyers ayant au moins 2 enfants à charge, varie également selon le nombre d’enfants à charge et selon le niveau des ressources. Pour en savoir plus : https://www.cleiss.fr/docs/regimes/regime_france4.html
Si l’on supprime ces allocations existant et qu’on attribue à chacun des bénéficiaires « une allocation universelle solidarité forfaitaire , par exemple, de 1000 euros mensuel, sans distinction du nombre d’enfants dans le foyer, cela ferait 12,6 milliards d’euros , soit une économie de 60 milliards milliards d’euros. (de quoi compenser largement le déficit de la sécurité sociale, tout en répondant à certains besoins des hôpitaux et de la recherche). Pour des familles nombreuses qui seraient en difficultés ce sont les services sociaux des collectivités locales qui sont plus à même d’examiner et traiter leurs problèmes, mais aussi de pouvoir distinguer les « familles à problèmes » (délinquance chronique) pour lesquelles des restrictions d’aide pourraient être prises... Il peut y avoir également des majorations lorsqu’il s’agit des personnes handicapées.
Cette « allocation solidarité forfaitaire », un moyen pour atténuer les problèmes d’emplois que va inévitablement générer la nouvelle révolution des « intelligences artificielles
Depuis le début des années 2010, La nouvelle révolution numérique qui se traduit par un système interconnecté reliant machines et méthode de gestion par des robots avec une nouvelle forme « d’intelligence artificielle » qui leur fait changer de statut, en particulier avec l’émergence de « l’entreprise 4.0 » qui fonctionne pratiquement sans personnel (gestion, production, transport). Certaines entreprises de la grande distribution ont déjà inauguré ce type d’organisation « 4.0 ». Il n’y a pas que les entreprises de la grande distribution qui peuvent et vont adopter la formule de « gestion et de production 4.0 ». Avec le développement inévitable de la 5G et l’informatique quantique, nul doute qu’un nombre sans cesse croissant d’entreprises fonctionneront sans très peu d’intervention humaine, laissant ainsi sur le »carreau » de nombreux salariés peu qualifiés. Parmi les 60 milliards d’euros économisé par le système de reconversion des prestations familiales, une partie peut servir à renforcer les dispositifs de formation dans le cadre d’une reconversion possible des salariés exclus d’activités à cause de la révolution numérique dans l’entreprise... Certes, comme nous ne pouvions imaginer au début des années 80 l’émergence des plateformes numériques actuelles, de nouvelle activités que l’on ne peut encore imaginer vont apparaître, mais cela risque fort de ne pas compenser pour autant les déficits d’intervention humaine dans l’entreprise de demain…
Pour conclure
Désormais c’est une certitude, sans une décroissance démographique choisie et la plus équitable possible, qui passe par une inversion des politiques natalistes actuelles, nous filons vers l’abîme, et toutes les mesures envisagées lors des conférences nationales ou internationales pour le climat seront vaines si l’on aborde pas en urgence la question démographique.
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Un conseil de lecture d'ouvrages, dont les auteurs mettent en évidence les impacts désastreux de la surpopulation humaine pour la planète et l'urgence d'aborder enfin cette question au plus haut niveau des Etats :
Le futur a-t-il un avenir ? Pour une responsabilité socio-écologique Philippe Lebreton, 2012 Ed. Sang de la terre ( http://classiques.uqac.ca/contemporains/lebreton_philippe/le_futur_a-t-il_un_avenir/le_futur_a-t-il_un_avenir_couverture.html )
Moins nombreux plus heureux. L’urgence écologique de repenser la démographie, un livre dont l’un des coauteur est Didier Barthès porte parole de Démocratie Responsable. Coordonné par Michel Sourrouille. Préface d’Yves Cochet. Editions Sang de la Terre, Paris 2014. ( https://www.demographie-responsable.org/moins-nombreux-plus-heureux.html )
« Arrêtons de faire des gosses, comment la surpopulation nous mène à notre perte » de Michel Sourrouille Ed. Kiwi Editions 10- 2020. ( https://www.decitre.fr/livres/arretons-de-faire-des-gosses-comment-la-surpopulation-nous-mene-a-notre-perte-9782378830922.html )
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