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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Et ces êtres sans pénis !

Et ces êtres sans pénis !

« Et ces êtres sans pénis ! »

Roman de Chahdortt Djavann

Chez Grasset

225 pages

Mars 2021

 

L’auteure qui maîtrise parfaitement le français va encore nous étonner voire nous fasciner :

C’est un roman fort, comme les autres, sans langue de bois, qu’elle ne veut pas connaître, avec une idée originale.

Féministe à fleur de peau, elle nous parle de ces femmes qui dans de nombreux pays et surtout en Iran, son pays natal qu’elle n’oubliera jamais, ne sont pas des citoyennes de deuxième zone.

Si la citoyenneté n’existe même pas pour les hommes là-bas, les femmes, elles, sont surveillées, maltraitées, enfermées sous leur voile obligatoire. Elles n’ont pas de droits.

Il n’y a pas de deuxième zone !?

L’originalité réside dans la construction même de ce livre avec une première partie autobiographique

Où elle évoque son père et son enfance, avant et au moment de la « révolution » islamique redoutée et si redoutable.

C’était et c’est minuit dans le siècle.

Dans une deuxième partie elle nous raconte plusieurs drames, des fictions tirées de réalités comme cette jeune femme qui refusant un mariage forcé par son frère est défigurée par de l’acide … Non contente d’être partie de sa famille, elle avait osé vivre son homosexualité.

Les autres histoires sont aussi « affreuses », très bien écrites et décrivant un univers carcéral pour ces femmes qui se dévoilent même quelques instants.

Mais que font et que sont ces « pseudos féministes » occidentales qui défendent le « droit » de porter un voile, prison pour femme alors que ce droit n’est qu’une obligation imposée aux femmes en Iran et même dans certains quartiers en France !

Avec une ironie implacable l’auteure n’hésite pas à écrire :

« C’est une carence naturelle, intrinsèque, irrémédiable que de ne pas avoir un pénis. Il est temps qu’au nom de la Nature, au nom de la Justice, une loi reconnaisse l’infériorité des êtres sans pénis et la symbolise par un signe extérieur : un bout de tissu sur la tête. »

La dernière partie du livre constitue un feu d’artifice, une fiction -malheureusement- qui ravira tous ceux et toutes celles qui combattent l’intégrisme et les intégrismes.

Ah si ce « rêve » pouvait devenir réalité.

Parfois le titre plein d’un roman n’a rien à voir avec le contenu.

Ici, ce titre étonnant reflète la nature et le contenu de cet ouvrage inoubliable qui se lit d’une traite.

Jean-François Chalot

 


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9 réactions à cet article    


  • troletbuse troletbuse 23 juillet 2021 13:37

    En France, on en connaît un mais il se sert du pénis des autres.  smiley


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno - Non vacciné 23 juillet 2021 14:21

      L’auteure qui maîtrise parfaitement le français...

      Ce n’est pas votre cas. Le mot auteur ne prend pas de E à la fin.


      • leperesifleur 24 juillet 2021 17:04

        @Giordano Bruno - Non vacciné

        Quel est le féminin du mot « auteur » : « auteure » ou « autrice » ?
        Selon l’Académie française, plusieurs formes du féminin du mot « auteur » coexistent dans l’histoire de la langue française, même si « auteure » avec un « e » semble la plus répandue :

         Il existe ou il a existé des formes concurrentes, telles que « authoresse » ou « autoresse », « autrice » (assez faiblement usité) et plus souvent aujourd’hui « auteure »
        Académie française

      • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno - Non vacciné 25 juillet 2021 10:06

        @leperesifleur
        Auteur est un substantif masculin. Il n’existe pas de de féminin de ce mot admis par le CNRTL :
        https://www.cnrtl.fr/definition/auteur
        S’il devait y en avoir un, ajouter un E à la suite des lettres TEUR serait une transgression flagrante de l’usage. Je ne connais aucun mot en français (je ne parle pas de la novlangue) dont le féminin se formerait ainsi. 

        Penser qu’un substantif doit posséder un E à la fin lorsqu’il désigne une femme démontre une conception de la langue française très simpliste. Premièrement, un substantif masculin peut désigner une personne de sexe féminin (auteur, maire député, cas, etc.). De même un substantif féminin peut désigner une personne de sexe masculin (personne, recrue, pointure, majesté, star, force de la nature, etc.).
        Deuxièmement, un mot peut être de genre féminin sans posséder de E (hauteur, fleur, chaleur, blancheur, passion, mission, progression, nation, fiction, etc.), y compris des prénoms féminin (Maud, Manon, Marion, Judith, Isabeau, etc.) alors qu’un mot masculin peut se terminer par E (homme, militaire, sire, etc.), même après un É (musée, mausolée, gynécée, lycée, athée, etc.)

        Placer un E n’importe où, sous prétexte de genre féminin, me fait penser à des cours de grammaire mal assimilés à l’école primaire. Les promoteurs originels de ces barbarismes me semblent avoir voulu profiter de cette méconnaissance de la langue française pour d’une part l’attaquer, car le délitement de la langue entraîne le délitement de la pensée. Et pour d’autre part, créer ou attiser des problèmes entre les sexes.


      • CHALOT CHALOT 24 juillet 2021 10:20

        Giordano Bruno : pour le de auteur je respecte cette féminisation , je ne suis pas un adepte de cette féminisation

        Jeekes ! Je suis d’accord avec le texte de Guylain Chevrier donc contre le vaccin obligatoire et le passe ( avec un e français oblige)


        • Orélien Péréol Orélien Péréol 24 juillet 2021 12:10

          @CHALOT
          J’ai beaucoup écrit sur ce sujet du « e » qui ferait voir les femmes.
          Une langue est un patrimoine et un moteur de création de mots. Tout le monde voit le patrimoine, tout le monde ne voit pas le moteur.
          Il y a des mots en « eur » féminin, une soeur, une fleur...
          Un autre féminin est en « euse » menteur menteuse, coureur coureuse.
          Il y a « oresse » (docteur, doctoresse) qu’on n’aime pas, je ne sais pas pourquoi.
          Je ne crois pas qu’il y ait un mot « eur » au masculin et « eure » au féminin.

          Dans le moteur de la langue française, les noms de métiers en « teur » donne un nom en « trice » au féminin, acteur, actrice ; auteur, autrice me semble respecter l’identité de la langue française, identité mouvante comme toute identité.

          Il n’y a aucun problème, sauf à vouloir en faire un, à dire et à écrire une docteur, une médecin... le « e » n’est pas la marque du féminin. (une maison, le sable)


        • Gérard Luçon Gérard Luçon 8 septembre 2021 12:19

          @CHALOT
          Bonjour ! on dit « pass » pour faire croire que ce n’est pas un passeport, alors que c’est le passeport du futur vu les informations que contient le faméux « code QR » ... infalsifiable, non piratable .. quoi que ...,

          Pour le moment ce « pass » n’est qu’un Ausweis !


        • CHALOT CHALOT 24 juillet 2021 12:42

          Orélien !

          Auteure n’est pas un mot admis par l’Académie française, la prochaine fois je le mets entre parenthèse, c’est promis ! On aurait beaucoup à dire sur ce sujet  :

          je préfère dire madame le Maire car le maire est une fonction plutôt que madame la maire ! Sinon pas de divergence avec vous si ce n’est que le sujet de l’article est d’une autre teneur !


          • Orélien Péréol Orélien Péréol 24 juillet 2021 15:35

            @CHALOT
            Je ne tiens pas l’Académie française pour une autorité et encore moins pour un instance de législation.
            Pour madame la maire, ça ne me fait pas problème.
            Il y a deux neutres : ceux qui désignent des objets non concernés par la différence sexuelle, le mot girafe est un mot féminin à valeur de neutre
            ceux qui désignent des groupes avec les deux sexes dedans, foule est un mot féminin à valeur de neutre, public un mot masculin à valeur de neutre.
            Je ne suis pas très sensible à cette notion de métier et de titre.

            Quant à l’article, vous m’avez intéressé et je vais lire le livre prochainement.

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