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Accueil du site > Actualités > International > Coup d’Etat en Guinée-Conakry : les prévisions se confirment

Coup d’Etat en Guinée-Conakry : les prévisions se confirment

Le président guinéen Alpha Condé a été destitué à la suite d’un coup d’Etat dirigé par un ancien légionnaire de l’armée française. Cet événement confirme plusieurs aspects et prévisions sur lesquels Observateur Continental avait insisté dans le passé.

S’il est encore trop tôt pour faire des prévisions sur la suite des événements en République de Guinée, il est néanmoins clair que c’était quelque chose d’attendu et de prévisible. Ce que l’on sait aussi, c’est l’exécutant du putsch en question. Il s’agit de Mamady Doumbouya, ancien légionnaire de l’armée française, rappelé en Guinée en 2018 pour prendre la tête du Groupement des forces spéciales.

Selon les autres informations disponibles à son sujet, il a « brillamment » accompli la formation de spécialiste en protection opérationnelle à l’Académie de sécurité internationale (Israël), le cours de formation des commandants d’unité à l’Ecole d’application de l’infanterie (Sénégal), la formation d’officier d’Etat-major (Gabon) et l’Ecole de guerre de Paris.

Bien qu’il soit effectivement tôt pour émettre des hypothèses sur les possibles liens existants entre Mamady Doumbouya et des intérêts externes, son passé de légionnaire pour le compte français mérite une attention particulière. Tout comme le fait que parmi les principaux insatisfaits du gouvernement guinée d’Alpha Condé se trouvait précisément Paris.

En décembre de l’année dernière, Observateur Continental avait d’ailleurs consacré un article  traitant du double standard élyséen vis-à-vis de Conakry et de Bangui d’un côté, et d’Abidjan de l’autre. Permettant de voir une approche purement orientée sur ses intérêts géopolitiques, avec en couverture les critiques du déroulement des dernières élections présidentielles guinéennes, tout en applaudissant, et c’est logique, la réélection du bon vieil ami françafricain Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, dont les manœuvres en vue d’écarter ses principaux concurrents et représentants de l’opposition ne sont plus à présenter.

Il faut se rappeler aussi qu’Alpha Condé était logiquement dans la ligne de mire des cercles françafricains de l’Elysée, ne serait-ce que pour avoir plusieurs fois remis à leur place des journalistes hexagonaux, comme dans cette interview de septembre 2018. Un entretien ayant fait beaucoup de bruit à l’époque au vu du comportement provocateur et irrespectueux des journalistes français et de la fermeté dans les réponses du président guinéen, qui n’a d’ailleurs pas manqué de poser la question légitime de savoir quel pays africain de l’espace francophone avait vraiment pu décoller.

Mais si les perspectives immédiates en Guinée-Conakry restent encore inconnues, il y a néanmoins plusieurs éléments à faire valoir. Tout d’abord, ces événements en Guinée au-delà de confirmer les prévisions données dans le passé, représentent indéniablement une réponse forte à tous ceux qui critiquent la volonté de nombre de pays africains d’accorder une « trop » grande importance à l’aspect sécuritaire dans la défense de leur souveraineté. Comme c’est notamment le cas pour l’Algérie, la Centrafrique, la Guinée équatoriale ou encore l’Ethiopie – bien que chacun ayant sa propre spécificité.

D’autre part, il devient évident qu’au-delà de posséder une capacité défensive digne de ce nom, il est fort important d’entretenir des organes sécuritaires efficaces, pouvant détecter et mettre hors d’état de nuire les éléments déstabilisateurs, d’autant plus si ces éléments sont téléguidés par les intérêts néocolonialistes des acteurs fort bien connus. Et qu’au vu des multiples échecs subis récemment par les intérêts occidentaux et leurs forces sous-traitantes à divers endroits du monde, y compris dans nombre de pays africains, il était tout à fait logique qu’ils allaient s’en prendre à des Etats moins protégés et peut-être moins sur les gardes que ceux qui ont évité ce type de scénarios.

Une chose demeure également certaine : sans une souveraineté véritable et complète, il ne peut y avoir de quelconque développement. Et sans une capacité défensive digne de ce nom, il est impossible de pouvoir parler d’une quelconque souveraineté. Cela sans oublier la maitrise réelle des éléments intérieurs susceptibles de participer aux déstabilisations pour le compte d’intérêts néocoloniaux. Le reste à suivre.

Mikhail Gamandiy-Egorov

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

 

Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=3064


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32 réactions à cet article    


  • titi titi 6 septembre 2021 22:10

    @L’auteur

    « l’Algérie, la Centrafrique, la Guinée équatoriale ou encore l’Ethiopie »

    OH bah ça alors !

    Comme par hasard justement les 4 pays à qui Poutine offre son assistance.


    Encore une article d’un objectivité totale !



    • Olivier Perriet Olivier Perriet 7 septembre 2021 11:01

      @titi

      le militaire est un ancien légionnaire français :

      c’est bien la preuve de l’implication de la Francafrique, lol


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 7 septembre 2021 11:00

      J’adore les analyses poutiniennes :

      rien de neuf par rapport aux « occidentaux », que dalle. Tout juste, et c’est fort utile, je reconnais, on se dégage de l’ingérence humanitaire et droit de l’hommiste (une excroissance stérile) pour en revenir à la défense des intérêts nationaux, sauf que, c’est tout le problème en Afrique, les nations n’existent pas vraiment.

      En russie, on fait la diplomatie occidentale d’il y a 40 ans, lorsque l’URSS conchiait les USA smiley


      La Russie a pondu un film d’action sur la Centrafrique où on apprend que « les américains se battent pour la démocratie, les russes pour l’équité ».

      Ce qui ne nous en dit pas beaucoup plus sur la soi-disant spécificité eurasienne en politique internationale défendue par Poutine.

      Je pense qu’on pourrait supprimer le siège permanent de la Russie à l’ONU, pour ce que ça sert...


      • Olivier Perriet Olivier Perriet 7 septembre 2021 11:52

        qui n’a d’ailleurs pas manqué de poser la question légitime de savoir quel pays africain de l’espace francophone avait vraiment pu décoller.

        Il est peu bête Alpha Condé :

        Quel pays africain, francophone ou pas, a vraiment décollé ?

        Au regard des autres, les pays francophones ne se singularisent pas tellement en fait.


        • Mellipheme Mellipheme 7 septembre 2021 14:41

          Sont bons nos ptits gars. Au moins ils savent putcher ! Zont de l’avenir...

          Faut en garder quelques uns en France, ça peut être utile  smiley


          • microf 7 septembre 2021 14:53

            La France, ce fléau en Afrique.


            • Jonas 7 septembre 2021 16:16

              La France est toujours responsable des pays Arabo-musulmans en faillite( Algérie-Liban-Libye -Tunisie, Irak etc ) et des pays Africains champions des coups d’Etat successifs et de la misère.

              Les dénominateurs communs de ces pays, sont la corruption , le détournement de l’argent du peuple, le népotisme et l’ incapacité de trouver des dirigeants soucieux de l’intérêt de leur pays. 

              Pourquoi les pays asiatiques , qui ont connu la colonisation , des guerres intestines , des coups d’Etat , des dictatures etc s’en sortent un peu mieux , que les pays arabo-musulmans et les pays Africains ? 


              • microf 7 septembre 2021 16:34

                @Jonas

                « Relire Soljenitsyne pour retrouver une source de vérité et de courage »
                Par Laurent Ottavi
                Publié le 03/08/2018 à 15:56, Mis à jour le 03/08/2018 à 16:25

                FIGAROVOX/TRIBUNE - À l’occasion du dixième anniversaire de la mort d’Alexandre Soljenitsyne et du quarantième anniversaire de son discours d’Harvard, Laurent Ottavi revient sur les maux occidentaux que pointait le dissident russe. Il y voit une dimension prophétique.

                Ce 3 août 2018 est le dixième anniversaire de la mort d’Alexandre Soljenitsyne. Le dissident russe, auteur d’Une journée d’Ivan Denissovitch et de L’Archipel du Goulag, fût une figure controversée, souvent qualifiée de « réactionnaire ». Le ressentiment de l’élite libérale américaine à son égard remonte à un discours retentissant, Le déclin du courage, dont c’est le 40ème anniversaire cette année. Le texte de ce discours prononcé à Harvard a été réédité en 2017 aux éditions des Belles lettres.

                Il faut le resituer dans son contexte et dans la biographie de son auteur, pour en saisir toute la portée.

                Du Goulag à Harvard

                À la veille de la victoire des Alliés, Alexandre Soljenitsyne écrit dans une correspondance que Staline est un chef de guerre incompétent, qui a affaibli l’Armée rouge par les purges et s’est imprudemment allié à Adolf Hitler. Cette critique le conduit pendant huit années dans l’enfer du Goulag, « où ce fut, écrit-il, mon sort de survivre, tandis que d’autres -peut être plus doués et plus forts que moi- périssaient ». Il révèle l’existence des camps de travaux forcés au monde dans Une journée d’Ivan Denissovitch. Staline, depuis, est mort. Ce texte est publié dans une revue littéraire avec l’autorisation de Nikita Khrouchtchev. Il donne à son auteur une renommée en Russie mais aussi dans le monde.

                Alexandre Soljenitsyne est récompensé du prix Nobel de littérature en 1970. Après d’autres écrits et sa demande de supprimer toute censure sur l’art, il fait paraître en 1973, à Paris, son livre le plus connu, L’Archipel du Goulag. Le dissident est déchu de sa nationalité et exilé. Il vit d’abord à Zurich puis s’installe aux États-Unis. Il y réside depuis deux ans, dans la plus grande discrétion, quand il est invité par l’université d’Harvard à prononcer un discours lors de la séance solennelle de fin d’année, le 8 juin 1978.

                Alexandre Soljenitsyne, pensent les Occidentaux, est venu faire l’éloge du monde libre. Mais le dissident ne fait pas le procès du communisme ; il fait un portrait à charge de l’Occident.

                La parole du dissident, dans le contexte de guerre froide, est très attendue. Alexandre Soljenitsyne, pensent les Occidentaux, est venu faire l’éloge du monde libre. Quelle ne fût pas leur surprise ! Le dissident ne fait pas le procès du communisme ; il fait un portrait à charge de l’Occident.

                L’amère vérité

                Il le fait « en ami », mais avec l’exigence, presque toujours amère, de la vérité, qui est la devise (Veritas) d’Harvard. Le texte qu’il prononce ce jour-là a traversé le temps de la guerre froide pour nous renseigner, encore aujourd’hui, sur ce que nous sommes. C’est pourquoi il mérite encore toute notre attention. Il n’est pas, comme a pu le penser l’élite américaine, celui d’un réactionnaire ou d’un homme ingrat à l’égard du pays qui l’a accueilli. Alexandre Soljenitsyne reste fidèle dans ce discours à sa ligne de conduite passée, à l’honneur, à la Vérité.

                « Ne pas vivre dans le mensonge » était le nom de son dernier samizdat paru en URSS. Qu’est-ce que le totalitarisme, en effet, sinon essentiellement un mensonge en ce qu’il cherche à dénaturer l’homme en faisant fi de sa condition et à transfigurer le monde ? Alexandre Soljenitsyne parle d’autant plus librement pendant son discours d’Harvard qu’il se trouve dans une démocratie. La réception si controversée de ce discours l’amènera à faire cette réflexion dans ses mémoires : « Jusqu’au discours d’Harvard, écrit-il, je m’étais naïvement figuré vivre dans un pays où l’on pouvait dire ce qu’on voulait, sans flatter la société environnante. Mais la démocratie, elle aussi, attend qu’on la flatte ».

                Le discours d’Alexandre Soljenitsyne, à la fois méditatif et audacieux, est une alerte, une mise en garde, un avertissement. Comme la vigie, son auteur envoie des signaux. Ce qu’il pointe n’a fait que s’aggraver depuis. A posteriori, le discours d’Harvard s’est donc avéré, en grande partie, prophétique. Soljenitsyne voit suffisamment bien ce qui est, pour anticiper ce qui sera. « En ami », il a le courage de le dire.

                Il vise ici, à la fois la prétention des Occidentaux à se croire la pointe avancée du Progrès dans ses multiples dimensions et à vouloir imposer leur modèle.

                Le déclin du courage

                Dès le début de son texte, il remet l’orgueil du « monde libre » à sa place, en affirmant qu’il ne recommanderait pas la société occidentale comme « idéal pour la transformation » de la sienne : « Étant donné la richesse de développement spirituel acquise dans la douleur par notre pays en ce siècle, le système occidental dans son état actuel d’épuisement spirituel ne présente aucun attrait ». Le caractère de l’homme s’est affermi à l’Est et affaibli à l’Ouest. Il vise ici, à la fois la prétention des Occidentaux à se croire la pointe avancée du Progrès dans ses multiples dimensions et à vouloir imposer leur modèle - les autres pays étant jugés « selon leur degré d’avancement dans cette voie » - mais aussi la décadence de l’Occident. Il souligne sa débilité, c’est-à-dire sa faiblesse, liée à ce qu’il nomme le déclin du courage, « qui semble, dit-il, aller ici ou là jusqu’à la perte de toute trace de virilité » et qui « a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ». Pour lui, l’esprit de Munich continue à dominer le XXe siècle.

                Alexandre Soljenitsyne cible plus particulièrement la couche dirigeante et la couche intellectuelle dominante, c’est-à-dire ceux qui donnent « sa direction à la vie de la société ». Il parle notamment des mass-médias qui (dés)informent avec hâte et superficialité. La presse, alors qu’elle n’est pas élue, est d’après lui la première force des États occidentaux et encombre l’âme de futilités au nom du « droit de tout savoir ». Elle est marquée par l’esprit grégaire, comme le milieu universitaire, empêchant aux esprits fins et originaux de s’exprimer.

                La lâcheté, l’indisposition au sacrifice des classes les plus socialement élevées trouvent évidemment un écho dans notre monde contemporain marqué par la révolte des élites des pays occidentaux et l’expansion de l’islamisme, qui a su habilement tirer parti de nos lâchetés. Aujourd’hui comme hier, le défaut de courage et le refoulement du tragique de l’Histoire se paient par le grossissement du monstre. Que l’on songe à l’après-Bataclan et aux injonctions au « tous en terrasse ! » qui l’ont accompagné en lisant ces lignes : « un monde civilisé et timide n’a rien trouvé d’autre à opposer à la renaissance brutale et à visage découvert de la barbarie que des sourires et des concessions (…) vos écrans, vos publications sont emplis de sourires de commande et de verres levés. Cette liesse, c’est pourquoi ? ».


              • microf 7 septembre 2021 16:36

                @Jonas
                Suite !

                « Relire Soljenitsyne pour retrouver une source de vérité et de courage »
                Par Laurent Ottavi
                Publié le 03/08/2018 à 15:56, Mis à jour le 03/08/2018 à 16:25

                FIGAROVOX/TRIBUNE - À l’occasion du dixième anniversaire de la mort d’Alexandre Soljenitsyne et du quarantième anniversaire de son discours d’Harvard, Laurent Ottavi revient sur les maux occidentaux que pointait le dissident russe. Il y voit une dimension prophétique.

                Juridisme sans âme

                L’Occident, nous dit Soljenitsyne, s’est perdu en atteignant son but. Dans la société d’abondance déchristianisée, l’homme est amolli. Son confort sans précédent dans l’histoire lui fait rechigner au sacrifice et perdre sa volonté, ce qui est un problème bien plus grave que l’armement : « quand on est affaibli spirituellement, dit-il, cet armement devient lui-même un fardeau pour le capitulard ». Il a l’illusion d’une liberté sans borne (« la liberté de faire quoi ? ») mais il ne fait que se vautrer dans l’insignifiance. Comme l’homme-masse décrit par le philosophe espagnol Ortega y Gasset, il réclame sans cesse des droits et délaisse ses devoirs. Les grands hommes, dans ce contexte, ne surgissent plus.

                Autant l’URSS est un État sans lois, autant l’Occident est aujourd’hui, selon Soljenitsyne, un juridisme sans âme.

                Cette société d’abondance déchristianisée est le fruit d’une conception du monde née avec la Renaissance et qui « est coulée dans les moules politiques à partir de l’ère des Lumières ». C’est le projet d’autonomie : l’homme est sa propre loi. De l’Esprit (Moyen Âge), le curseur a été excessivement déplacé vers la Matière (à partir de la modernité), au risque de la démesure. L’érosion de ce qu’il restait des siècles chrétiens a ensuite amené, selon Soljenitsyne, à la situation contemporaine.

                Corollaire de la société de l’abondance où le marché est roi, le droit est omniprésent en Occident. Ne permet-il pas de compenser la dégradation des mœurs ? Autant l’URSS est un État sans lois, autant l’Occident est aujourd’hui, selon Soljenitsyne, un juridisme sans âme. Il est dévitalisé par un droit « trop froid, trop formel pour exercer sur la société une influence bénéfique ». Il encourage la médiocrité, plutôt que l’élan. Il ne peut suffire à mettre les hommes debout, comme l’exigent pourtant les épreuves de l’Histoire.

                Pour se hisser, l’homme a besoin de plus. Chez le chrétien orthodoxe qu’est Soljenitsyne, le remède est spirituel. En conclusion de son discours, il juge que « nous n’avons d’autre choix que de monter toujours plus haut », vers ce qui élève l’âme, plutôt que vers les basses futilités. Ce plus-haut est un frein aux pulsions, aux passions, à l’irresponsabilité. Il donne du sens. Il donne des raisons de se sacrifier, de donner sa vie. Le propos de Soljenitsyne est condensé dans la célèbre phrase de Bernanos : « on ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure ». Cette vie intérieure, chez le dissident passé par l’enfer du Goulag, est ce qui nous est le plus précieux. À l’Est, elle est piétinée par la foire du Parti, à l’Ouest ; elle est encombrée par la foire du commerce.

                « Ne soutenir en rien consciemment le mensonge »

                La philosophe Chantal Delsol, en s’appuyant en grande partie sur les dissidents de l’est (dont Soljenitsyne), a démontré dans La Haine du monde que la postmodernité poursuivait les mêmes finalités que les totalitarismes. Celles de transfigurer le monde et de renaturer l’homme. Seulement, elle le fait sans la terreur mais par la dérision.

                Le matérialisme, qu’il soit communiste ou postmoderne, se déploie sur la destruction de ce qui ancre l’individu à un lieu et à une histoire et de ce qui le relie à un Plus-haut que lui-même.

                La postmodernité, comme le communisme, engendre des démiurges qui font le choix du mensonge. Le démiurge se désintéresse de sa vie intérieure. Il veut, non pas se parfaire, mais être perfection. Il veut, non pas parfaire le monde, mais un monde parfait. Les apôtres de la gouvernance mondiale jettent les nations aux poubelles de l’Histoire. Les idéologues du gender font fi des différences sexuelles. Les transhumanistes promettent « l’homme augmenté » débarrassé de sa condition de mortel et capable de s’autocréer.

                Comme Chantal Delsol, Alexandre Soljenitsyne explique l’attraction longtemps exercée par le communisme sur les intellectuels occidentaux par le lien avec les Lumières françaises, et leur idéal d’émancipation perverti, excessif, qui est toujours celui de la postmodernité. Dans ce cadre, l’enracinement est l’ennemi à abattre. Le matérialisme, qu’il soit communiste ou postmoderne, se déploie sur la destruction de ce qui ancre l’individu à un lieu et à une histoire et de ce qui le relie à un Plus-haut que lui-même.

                Dans un autre discours, celui relatif à son prix Nobel qu’il n’a jamais prononcé, Alexandre Soljenitsyne écrit que seul l’art a le pouvoir de détruire le mensonge. L’homme simple, cependant, peut et doit le refuser : « par moi, ne soutenir en rien consciemment le mensonge ». Relire le discours du dissident russe, c’est retrouver la source de vérité et de courage. Sans elle, l’Occident ne se remettra pas debout face à ceux qui ne lui laissent le « choix » qu’entre deux options : la soumission ou la mort."


              • Jonas 7 septembre 2021 17:46

                @microf
                Pardonnez-moi , de ne pas comprendre le rapport entre le coup-d’Etat en Guinée-Conakry et Soljenitsyne ? 
                Si l’occident s’est perdu en atteignant son but. 
                L’Afrique s’ est perdue sans atteindre aucun but depuis son indépendance , après s’être offerte aux pays occidentaux , la voilà qui ouvre ses cuisses aux Chinois et aux pays Arabo-musulmans. 


              • microf 7 septembre 2021 22:41

                @Jonas

                Merci, mais je pensais que vous étiez assez intelligent pour comprendre, et, lá je donne raison á Soljenitsyne lorsqu´il écrit ceci.

                « Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence."

                Vous me posez la question de savoir quel est le rapport entre le coup d´État en Guinée et-Conakry et Soljenitsyne ?.

                Le rapport ce sont les agissements de l´Occident non seulement en Afrique, mais dans le monde.

                Voila des décénnies que l´Occident écume l´Afrique, voila des décénnies que l´Occident écume le monde, et vous ne le voyez pas ?.

                Les désordres qu´il ya dans le monde aujourd´hui qui est la source ?

                Si vous ne le voyez pas, nous en Afrique on le voit, nous en Afrique on le vit, nous en Afrique on le subit.

                Et c´est ce que Soljenitsyne reproche á l´Occident, c´est ce que nous africains reprochons á l´Occident, et Soljenitsyne et nous africains vous prions en Occident, de changer, de redevenir des êtres normaux, de redevenir des êtres rationnels.

                Relisez tranquillement ce qu´écrit Soljenitsyne, après, rentrez au dedans de vous même et voyez votre comportement occidental dans le monde, en Afrique..., est-ce normal ?

                ALEXANDRE SOLJENITSYNE

                « Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide. […] Le système occidental va vers son état ultime d’épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l’humanisme rationaliste, l’abolition de la vie intérieure... Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. […] Aujourd’hui les dissidents sont à l’Est, ils vont passer à l’Ouest. »


              • Jonas 8 septembre 2021 09:34

                @microf
                Je ne suis pas , assez intelligent , pour confondre ce qu’écrit Soljenitsyne , grand écrivain et tenant d’une Russie éternelle et un retour à l’Eglise et les nombreux coups d’Etat en Afrique , comme au Mali , la Côte d’Ivoire , la Guinée -Bissau , le Burkina Faso , la Mauritanie etc. Les coups d’Etat ne peuvent jamais être des solutions pour résoudre les grands problèmes face auxquels se trouvent les pays africains dont le premier est la démographie galopante qui quelle que soit la croissance est absorbée par elle , d’ou la misère et la faim.
                 
                Je suis en revanche persuadé qu’Alexandre Soljenitsyne rejettera la prise de pouvoir par les militaires , lui qui a connu la dictature et le goulag. 

                Il faut cher @ microf, vous qui êtes formé et informer sur la situation de l’Europe , dissuader vos compatriotes Africains de venir au péril de leur vie rejoindre cette Europe. Bravant les Océans dans des embarcations de fortune et en laissant derrière eux des centaines de morts noyés , dont les journaux montrent les photos et décrivent la détresse afin d’ apitoyer les habitants de l’Europe sur les malheureux de ces africains qui cherchent à fuir leur pays. 


              • microf 8 septembre 2021 11:13

                @Jonas

                C´est pathétique ce que vous écrivez, est-ce la Chine qui est derrière le coup d´état en Guinée ?

                Lisez ceci qui n´a pas été par @microf :

                Attaques de l’Italie : la France ne jouera pas au « plus ...
                Son chef de file - et président du Conseil italien - Luigi Di Maio s’en est directement pris à la France »colonialiste« , qui »appauvrit l’Afrique" et se rend ainsi responsable des migrations...

              • microf 8 septembre 2021 11:39

                @Jonas

                C´est vrai et vous même le confirmez Soljenitsyne s´il était encore en vie, rejetterait ce coup d´État en Guinée.
                Je vous prie de lire ci-dessous quel pays est derrière ce coup d´État, ce n´est la Chine, je vous prie de déviner quel pays !

                NICOLA SARKOZY AU
                CŒUR DU COUP D’ÉTAT
                EN GUINÉE

                Lorsque le président
                Lansana Conté offre
                en 2008, les “clefs” du
                plus grand gisement de
                fer au monde de Silmandou à la

                BSRG, société de l’homme d’af-
                faires français Beny Steinmetz,

                le général affaibli par la mala-
                die sait compter sur “l’appui in-
                ébranlable “ de la France en ces

                moments difficiles sur le plan

                politique où l’opposition deve-
                nue très pugnace, menace plus

                que jamais par le passé, les fon-
                dements de son régime. D’ailleurs

                les propos à son endroit, particu-
                lièrement très élogieux du prési-
                dent Sarkozy, au demeurant très

                ami à l’homme d’affaires français,
                confortent le président Guinéen

                sur la justesse de son choix. Sur-
                tout que sa 4 ème épouse, Mme

                Mamadie Conté possède un beau
                paquet d’actions dans le capital
                de la société.
                Manque de pot, à peine élu en
                2010 à la tête de l’état, le nouveau
                chef de l’état, Alpha Condé va

                accuser Beny Steinmetz de pra-
                tiques de corruption à hauteur

                de plus de 10 milliards de FCFA
                versés à des agents publics de la
                chaîne minière. L’affaire est portée

                devant les tribunaux de Genève
                par les autorités guinéennes et
                bientôt aux États-Unis. Sentant
                le roussi, Beny Steinmetz qui
                s’est vu retiré les clefs de la mine
                de fer au fabuleux potentiel, a
                prudemment établi ses quartiers
                généraux en Israël, après avoir
                par précaution pris la nationalité
                locale. Un judicieux choix dans la
                mesure où ce pays n’extrade pas
                ses concitoyens.
                Depuis sa cachette Israélienne,
                Beny Steinmetz charge son vieil

                ami, Nicolas Sarkozy, se souve-
                nant à temps de son métier d’av-
                ocat, d’aller plaider sa cause en

                Guinée Conakry. En 2020, l’on
                se souviendra que la mission de
                bons offices de Nicolas Sarkozy
                le conduira à faire 03 séjours en
                01 mois à Conakry. A l’effet de
                convaincre le président Alpha
                Condé de retirer sa plainte et de

                conclure un arrangement à l’ami-
                able. Un vœu auquel accédera le

                président Condé. Contre bien en-
                tendu le paiement d’un chèque

                conséquent dans les caisses pub-
                liques. Mais devant les atermoie-
                ments de Beny Steinmetz qui re-
                fuse manifestement de s’exécuter

                par rapport à ses promesses, le

                président Condé repasse à l’offen-
                sive.

                C’est du pain béni surtout pour
                les tribunaux américains que
                l’on soupçonne être manipulés
                par les réseaux miniers proches

                de Georges Soros. En grosse dif-
                ficulté au moyen Orient où ils

                éprouvent d’énormes soucis, les
                américains ne seraient-ils pas sur
                le point de réaliser une OPA hos-

                tile sur les intérêts hexagonaux

                dans le pré-carré français s’in-
                terrogent les milieux d’affaires ?

                D’autant plus que Mme Mamadie
                Conté, la veuve de l’ex-président,
                a préféré l’option de raconter sa
                part de vérité en collaborant avec
                la justice de l’état de Floride aux
                Etats-Unis.
                Beny Steinmetz comprend qu’il
                doit s’activer pour rester dans

                la course. Il missionne son avo-
                cat de toujours, Nicolas Sarkozy

                d’aller décrisper les relations en-
                tre la Guinée et la France. Pour

                cela, Sarkozy voyagera beaucoup
                sur Conakry. Le dernier voyage
                aura lieu le 6 août de cette année.

                Venu avec l’espoir de convain-
                cre le président Alpha Condé de

                surseoir à sa décision.
                Mais apparemment en pure perte.
                Malgré l’extrême discrétion et les
                larges sourires de circonstances,
                le président Condé ne veut rien
                entendre.

                Exploitant la grogne qui empoi-
                sonne l’armée avec l’affaire depuis

                la nomination par le président
                Alpha Condé d’officiers qui lui

                sont fidèles. A l’instar des forc-
                es chargées de la Protection rap-
                prochée de la sécurité présiden-
                tielle dont le timing est confié au

                lieutenant-colonel Yé Moriba Ca-
                mara. Le ministre de l’Intérieur

                sanctionné pour “faute lourde”.

                L’affaire va se corser avec l’irrup-
                tion spectaculaire de Mamady

                Doumbouya sur la scène pub-
                lique en Guinée Conakry. L’an-
                cien caporal de l’armée française

                où il était employé comme lé-
                gionnaire. Ce soldat français

                qui a crapahuté avec “la mère
                patrie” en Afghanistan, en RCA,
                à Djibouti est littéralement
                “bombardé” Commandant du
                Groupement des forces spéciales.
                Force militaire la mieux formée
                et la mieux équipée du pays, le
                groupement des forces spéciales
                gagne du galon en devenant très

                vite la gardée prétorienne du ré-
                gime Alpha Condé. Mais, elle va

                aussi très vite, déborder de son
                plan initial. Pour s’intéresser un
                peu trop à la politique. Les alliés

                dans la classe politique, s’en in-
                quiètent. D’étranges rumeurs par-
                viennent au président Condé qui

                décide de mettre fin à la chienlit.
                Il crée le bataillon d’intervention
                rapide (BIR) dont les éléments
                sont en formation accélérée au

                camp des rangers de Sorokon-
                teny, situé à 25 kms de Conakry.

                Fait exploité par Beny Steinmetz

                qui veut passer à l’action. Il orga-
                nise la coalition des mécontents

                contre le Président Condé.

                Dimanche dernier, les popula-
                tions de Conakry sont réveillées

                par un échange de coups feux
                nourris. Puis, ils progressent
                vers le palais de Sekhoutourouya,

                situé dans la presqu’île de Ka-
                loum qui abrite les services de

                la présidence de la République.

                Tiré brutalement de son sommeil, le chef de l’état est obligé “

                d’abdiquer”.


              • Olivier Perriet Olivier Perriet 8 septembre 2021 16:19

                @microf

                tout ça c’est à cause de Sarkozy et d’Israêl !! smiley)


              • microf 9 septembre 2021 23:10

                @Olivier Perriet

                Merci.
                Mais Sarközi est un francais, pas un africain, et même ma vieille Grand-mère qui est au fin fond de la brousse le sait.


              • microf 7 septembre 2021 16:44

                @jonas

                ALEXANDRE SOLJENITSYNE

                « Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide. […] Le système occidental va vers son état ultime d’épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l’humanisme rationaliste, l’abolition de la vie intérieure... Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. […] Aujourd’hui les dissidents sont à l’Est, ils vont passer à l’Ouest. »


                • titi titi 7 septembre 2021 21:00

                  @microf

                  Et les africains ? ils sont malades de quoi ?

                  Combien de réfugiés politiques ou économiques partent d’Europe vers l’Afrique ?


                • microf 7 septembre 2021 23:06

                  @titi

                  Et les africains ? ils sont malades de quoi ?

                  Réponse : Les africains sont malades de l´Occident.

                  « Combien de réfugiés politiques ou économiques partent d’Europe vers l’Afrique ? » Réponse : votre manière de poser les problèmes est tellement anodines.
                  C´est vrai l´Europe ne vient pas en Afrique comme réfugié politique ou économique, mais, l´Europe vient en Afrique comme prédateur, vorace, économique et politique, vous n´avez qu´á voir ce qui vient de se passer en Guinée.


                • Jonas 8 septembre 2021 09:55

                  @microf 
                  Le partenaire idéal pour les gouvernements corrompus d’Afrique est la Chine. Elle voit dans ces pays dirigés par des dictatures un réservoir de matières premières et l’accaparement des terres arables. 

                  Les pays Africains sont contents de livrer leur pays a la chine , parce que ce pays n’impose pas de conditions politiques particulières , telles que les « Droits de l’homme » le respect de l’opposition , des minorités et les libertés etc. 

                  Si les gouvernements Africains sont satisfaits des crédits défiants toute concurrence que leur offre la Chine. Les Habitants d’Afrique , eux préfèrent fuir leur pays pour l’Europe où ils bénéficient des avantages sociaux qui n’existent pas en Chine. 


                • microf 8 septembre 2021 11:18

                  @Jonas
                  Vous fuyez vos démons et tout le mal que vous faites en Afrique et accusez la Chine.
                  Soljenitsyne avait raison, vous êtes vraiment au crépuscule de l´intelligence

                  c´est pourquoi vous allez souffrir.


                • Jonas 8 septembre 2021 12:50

                  @microf

                  Pour l’instant ce sont les pays Africains qui souffrent et qui ont besoin de l’aide de l’Europe , aussi bien sur le plan financier comme sur celui des médicaments. C’est l’Europe qui offre des millions de doses gratuitement pour lutter contre la Covid-19 , afin de sauver des vies africaines. C’est l’Union européenne qui contribue le plus au monde pour aider les pays Africains et non la Chine. 


                • microf 8 septembre 2021 23:34

                  @Jonas

                  Depuis quand vous nous aider ? Vous avez quoi pour nous aider ?

                  L´Afrique est la vache á lait de la France vous êtes le seul á ne pas le savoir, mais le monde entier le sait.

                  Attaques de l’Italie : la France ne jouera pas au « plus ...
                  Son chef de file - et président du Conseil italien - Luigi Di Maio s’en est directement pris à la France »colonialiste« , qui »appauvrit l’Afrique" et se rend ainsi responsable des migrations...

                • Jonas 9 septembre 2021 07:16

                  @microf
                  Pour votre gouverne. 

                  1. La France concentre son effort de solidarité en subvention dans 19 pays prioritaires , appartenant tous à la catégorie les moins avancés (PMA) , et la mise en oeuvre des objectifs de développement durable ( CDD). Avec une attention particulière accordée aux pays d’Afrique. Les pays prioritaires de l’aide française : Benin -Burkina Faso-Burundi-Djibouti-Gambie -Guinée Haïti -Liberia Madagascar—Mali-Mauritanie-Niger République Centrafricaine. 
                  2. Priorité a l’Afrique . En 2020 , 39% de l’APD bilatéral de la France étaient destinés à l’Afrique ( 3,5 millards d’euros ) dont plus de 80% destinés a l’Afrique subsaharienne. 
                  3. L’Union européenne et les 27 Etats membres , premier donateur mondial.


                • microf 9 septembre 2021 13:12

                  @Jonas

                  Merci mon très @jonas pour la solidarité de votre la France envers l´Afrique et autres pays miséreux, mais saviez-vous ceci et combien de francais le savent ?

                  « On oublie seulement une chose. C’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens. Je ne dis pas de générosité. De bon sens, de justice, pour rendre aux Africains, je dirais, ce qu’on leur a pris. » Aveu du président Chirac

                  « (…)D’autant que c’est nécessaire, si on veut éviter les pires convulsions ou difficultés, avec les conséquences politiques que ça comporte dans un proche avenir. »https://youtu.be/oIoLJm2f-fE

                  Aveu du président Chirac.

                  En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré :

                  « Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de troisième puissance [ du monde ] « 

                  Le prédécesseur de Jacques Chirac, François Mitterrand, avait déjà prophétisé en 1957 que : « Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’ histoire au 21e siècle »

                  En ce moment même où j’écris cet article , 14 pays africains sont obligés par la France , à travers le pacte colonial , de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de France sous le contrôle du ministère des finances français. Jusqu’à maintenant , en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale en France . Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes de coup d’état . Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France grâce à style de vie somptueux, tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.

                  Un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.


                • Jonas 9 septembre 2021 16:43

                  @microf
                  En 1962, l’agronome René Dumont avait écrit un livre qui avait fait scandale à l’époque « L’Afrique noire est mal partie ». 
                  Presque six décennies plus tard , on peut écrire le même livre , tant l’Afrique , au lieu d’avancer recule. Je ne parle pas de démocratie ni de libertés. L’Afrique depuis les indépendance a, à son palmarès plus de 67 coups d’Etat , qui ont débouché sur des régimes militaires , des massacres sans apporter le moindre salut aux habitants. 

                  C’est d’ailleurs pour cela que vous faite toujours référence au passé colonial , pour ne pas regarder la réalité et pour justifier votre situation présente qui n’est pas reluisante , quant au futur , il ne peut être que catastrophique. étant donné la non prise de conscience de vos responsabilités. C’est facile d’accuser les autres pour vos défaillances. 

                  La mal gouvernance de l’Afrique , la corruption ,le népotisme , la vente des terres arables , aux Chinois , Arabie saoudite , Corée du sud , Emirats du Golfe , Maroc , Egypte etc enrichissent une minorité de despotes africains qui placent leur argent ailleurs et laissent des centaines de milliers de paysans mourrir de faim et faire appel aux instances internationales pour leur survie. 
                  A tous ces fléaux , il faut ajouter la démographie galopante , qui avale toute croissance et l’urbanisation de plus de 6% par an. 
                  Pensez à cela @microf ! 


                • microf 9 septembre 2021 23:07

                  @Jonas

                  Merci.
                  @microf aime beaucoup débattre , car nous sommes ici pour cela, pas pour nous battre, mais pour débattre.
                  Vous soulevez de très bonnes questions dans vos commentaires, mais vous donnez de mauvaises réponses.

                  C´est vrai qu´il ya la corruption en Afrique, c´est vrai que les élites politiques africaines sont corrompues, mais la question que je voudrais vous poser est très simple et c´est celle-ci : qui a apporté la corruption en Afrique et qui corromp les élites politiques africaines ?

                  Quelqu´en soit la réponse que vous donnerez á cette question, je continuerai le débat avec vous.


                • Jonas 10 septembre 2021 08:28

                  @microf
                  La corruption existe dans tous les pays ,l’Afrique ne fait pas exception. Mais en Afrique , c’est une institution , pourquoi ? 

                  Parce qu’en Afrique l’Etat nation n’existe pas , les pays sont constitués de clans, d’ethnies , de différents mouvements politiques se disputant le pouvoir sans parler des religions et les nombreuses superstitions. A cela il faut ajouter les retards technologiques , techniciens en nombre insuffisant, encadrement intellectuels déficients , institutions et cultures rétrogrades etc 
                  D’ou les nombreux coups d’Etat un militaire devient plus riche en quelque temps, alors qu’un médecin , ingénieur , professeur, écrivain , commerçant honnête , mettra des années pour pouvoir vivre décemment. 

                  Si la corruption , n’épargne aucun pays , elle reste cependant honteuse et punie par les lois dans les Etats nations . En Afrique c’est un sport national le bakchich est généralisé admis et toléré , c’est presque une institution. Depuis l’agent de police a qui le pauvre vendeur de breloques , remet quelques sous , pour ne pas être tourmenté , jusqu’aux gros importateurs qui graissent les fonctionnaires pour obtenir des licences d’importations etc. La corruption en Afrique exprime et entretient une décomposition du tissu social. Elle empêche toute innovation , qui demande des efforts et du temps. Il est plus facile de prélever des ristournes démesurées sur des transactions , fictives quelquefois. même sur l’aide internationale qui arrive rarement à destination. 

                  Les Chinois qui sont des gens pragmatiques , ont trouvé les failles des pays Africains ,la corruption et les pots-de vin , et arrosent tous les dirigeants et fonctionnaires , sans rien leur demander. Les chinois se f... des droits de l’homme et du respect de l’opposition , leur seul but est le business . 


                • chantecler chantecler 10 septembre 2021 08:54

                  @Jonas
                  Chachéchur !
                  C’est pas en Israël qu’on y retrouverait des fripouilles !


                • Jonas 10 septembre 2021 13:44

                  @chantecler
                  Les fripouilles vous devez les trouver dans les pays musulmans ( 57 ) , ces pays en faillite et dont les habitants fuient leur pays comme les rats fuient le navire. 


                • titi titi 10 septembre 2021 23:58

                  @Jonas

                  La corruption existe en Afrique, car les pays issus de la décolonisation ne sont pas des nations.

                  Il n’y a rien devant lequel l’intérêt particulier peut s’effacer au profit d’un intérêt général.

                  Les africains pensent d’abord pour leur famille, leur clan, leur tribu, leur ethnie, et uniquement sur le court terme.
                  Ce sont ces ethnies, ces tribus, qui dessinent les résultats électoraux.
                  Et ce sont ces résultats ethniques qui déclenchent les coups d’Etat.

                  C’est aussi simple que ça.


                • titi titi 11 septembre 2021 00:06

                  @microf

                  «  qui a apporté la corruption en Afrique et qui corromp les élites politiques africaines ? »

                  La corruption en Afrique ne concerne pas que les élites : elle concerne toute la société. Le moindre pouvoir, que ce soit le faux « surveillant de parking », au chef de l’Etat tout le monde réclame son bakchich.
                  Le moindre fonctionnaire invente un faux problème pour ne pas faire son travail, et monnaie la résolution du « problème ».

                  C’est culturel.

                  Et les premières victimes, celles qui paient, tous les jours, pour avoir une place de parking, pour que leurs dossiers ne soient pas « perdus » dans une administration, pour qu’on ne leur réclame des « justificatifs » débiles, ce sont avant tous les africains.

                  Ce sont d’abord les africains qui soudoient les africains.

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Patrice Bravo

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