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Sans Chichi

« Sans chichi »

livre d'Elsa Escaffre

183 pages

janvier 2022

Editions Christian Bourgeois

 

 

Le lecteur comprend très vite que « l'autrice » - c'est ainsi qu'elle se présente- s'est beaucoup amusée en écrivant ce livre de construction.

 

L'humour, la tendresse et un peu de nostalgie sont les ingrédients que l'on retrouve dans cette composition très originale et plaisante.

Au moment où la presse, toute la presse annonce la mort de Jacques Chirac, le grand père de l'autrice-plasticienne disparaît, ce qui conduit Elsa Escaffre à regarder, à commenter et à se rappeler avec tendresse les moments passés avec son grand-père.

 

Elle en profite pour faire de nombreuses réflexions et critiques, qui sont justes mais jamais méchantes.

Elle se rit de ces journaux, archivistes aux « ordres » qui préparent d'avance les nécrologies à venir. Tout sort vite, très vite, rien n'est oublié...

 

Comment font-ils si ce n'est en préparant l'événement ?

« Imaginez-vous concevoir un délicat faire-part de divorce le jour de votre mariage ? Le vernissage d'une œuvre avant même d'avoir entamé sa conception. La couverture d'un livre avant même de l'avoir écrit ? »

 

Le livre est construit comme un va et vient entre cette disparition de « Chichi », les obsèques de son grand-père et sa vie comme artiste dans l'ancienne usine, appelée ainsi, où elle passe, elle et ses « collègues », de longues heures.

 

Elle plaint les pauvres invités à un enterrement qui doivent chercher et chercher encore la bonne formule à reproduire sur le livre des condoléances avant de reprendre de guerre lasse, l'expression bateau : mes condoléances.... et autres.

 

Elle revient sur les cérémonies, celles officielles, longues et celle formule light qu'elle a voulue, elle et les siens pour son grand-père : « Celle qui dispense du becquetage des hosties devant lesquelles les communiantes s'alignent en queue leu leu comme s'il s'était agi de venir grignoter des saucisses cocktail sur l'étal.... »

 

On sourit mais jamais méchamment comme lorsque « l'autrice » nous rapporte certains tires des journaux sérieux :

« LE DECES DE JACQUES CHIRAC FAIT EXPLOSER LES VENTES DE TETE DE VEAU »

Comme elle le rappelle, il y a les végétariens, ceux qui « mangent le corps du Christ » et ceux qui invitent leurs proches à goûter un plat typique de la gastronomie française !

 

Le livre est terminé, j'ai passé un bon moment.

Que demander d'autres ?

 

Jean-François Chalot

 


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1 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 18 avril 2022 08:33

    Dans les cités c’est plutôt sans chichon quand le dealer s’est fait gauler ....

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