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La cause palestinienne à la lumière des changements internationaux

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Le futur de la cause palestinienne semble revenir sur la table à chaque fois que les relations entre les pays arabes et Israël, mais aussi entre les pays islamiques et Israël, évoluent. Certains tentent de faire croire aux gens que les Arabes ont «  planté la cause  » et abandonné le peuple palestinien. C’est faux et non conforme aux faits bien connus de tous.

De tels argumentaires sont utilisés par d’autres comme prétexte pour encore répandre le chaos, la violence, l’extrémisme et le terrorisme et inciter à attaquer des civils innocents en Israël. Pour autant, il ne s’agit pas ici de positions arabes, mais de plans de terreur dirigés contre tous les peuples de notre région.

À cet égard, les positions arabes officielles n’ont pas beaucoup changé, qu’il s’agisse de pays ayant signé des accords de paix avec Israël ou non. Aucun de ces pays n’a adopté une position contraire. Aucun de ces pays n’a dévié de sa politique déclarée sur cette question.

La question palestinienne n’est pas exhibée sur le marché politique pour être «  vendue  » par tel ou tel État  ; il s’agit d’une cause juste, reconnue par le droit international et les conventions.

La résolution de la question palestinienne n’a rien à voir avec l’hostilité persistante entre les Arabes et Israël, pour la simple raison que la situation conflictuelle dure depuis plus de sept décennies, au cours desquelles les deux parties ont mené plusieurs guerres.

Aucune percée qualitative n’a été réalisée sur cette question qui apporterait la paix et la stabilité au peuple palestinien et à la région. Le monde évolue actuellement à un rythme soutenu. Des changements radicaux sont en train de remodeler l’ordre mondial existant.

Les relations internationales se réinventent sur le plan politique, militaire, économique et sécuritaire en fonction des données de la crise ukrainienne. Ces changements affectent l’ensemble du paysage régional et international. Même les alliances traditionnelles qui existaient au cours des décennies et des années précédentes sont remises en question.

Beaucoup de ces alliances n’ont pas survécu à la grande vague de changement. Certaines sont au bord de l’effondrement. D’autres attendent que de nouvelles règles du jeu redéfinissent ces partenariats.

Dans ce contexte, c’est insensé pour la position palestinienne de se limiter à certains discours, attitudes, pratiques ou comportements. Elle devrait s’adapter aux nouvelles réalités stratégiques mondiales.

Elle devrait également comprendre les motivations de la dynamique arabe autour d’elle et ne pas se cacher derrière une rhétorique d’incitation et de bashing sur toutes les questions de coopération entre les Arabes et Israël.

Le soutien aux droits et à la cause du peuple palestinien est une affaire de conscience collective arabe, les positions arabes officielles sont affichées et aucun préjudice réel n’est porté au peuple palestinien par les accords de paix. Bien au contraire. Il est très important de communiquer avec les dirigeants israéliens en période de crise et de tensions.

Les efforts d’Israël pour créer l’atmosphère et les possibilités de nouveaux accords de paix avec les capitales arabes contribuent sérieusement à un changement positif de la politique israélienne, du moment que rien n’est fait qui puisse embarrasser ces dirigeants ou leur valoir des critiques de la part de leurs adversaires politiques chez eux.

Lors de l’un des événements les plus importants de la coopération israélo-arabe récente, le sommet du Néguev, auquel ont participé un certain nombre de ministres arabes des Affaires étrangères avec leurs homologues américains et israéliens, Son Altesse Sheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a réaffirmé la détermination des EAU à soutenir le peuple palestinien et ses droits légitimes, y compris l’établissement d’un État palestinien indépendant à la frontière de juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.

Il a également réaffirmé l’attachement des EAU au consensus arabe sur la «  centralité  » de la question palestinienne. Cela reflète la vision et les convictions fermes des EAU, qui n’ont pas changé depuis la signature de l’Accord d’Abraham en août 2020, à savoir que la recherche de la paix et de la stabilité n’est pas incompatible avec le respect des droits légitimes des Palestiniens.

Cela permet d’assurer à tous que la consolidation de la coexistence et de la tolérance n’implique en aucune manière de compromettre la cause et les droits légitimes du peuple palestinien. La violence et le terrorisme contre Israël ou d’autres ne serviraient qu’à envenimer les hostilités. Elles sapent les chances de paix et empêchent que les efforts dans cette direction ne soient jamais enclenchés.

Les différentes expériences de ces dernières décennies sont la meilleure preuve des conséquences de la violence et de l’effusion de sang. Il est temps de tenter une approche meilleure et plus civilisée de la situation conflictuelle avec Israël.


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3 réactions à cet article    



    • jocelyne 10 mai 2022 10:14

      @samy Levrai
       


    • Jonas 11 mai 2022 09:16

      A l’auteur , 

       Pour mémoire , Israël n’a jamais eu a faire la guerre contre les Palestiniens, mais des guerres contre les pays Arabes. 

      Ce sont les pays Arabes qui ont fait le malheur des palestiniens , par manque d’hommes politiques réalistes et pragmatiques. La Résolution , 181 , de l’ONU avait conduit en 1947 à une partition du restant de la province de la Palestine. a) Un Etat Juif b) Un Etat Arabe ( pas palestinien ) et une zone internationale. Les pays Arabes et non les Palestiniens , (ils n’avaient pas le droit au chapitre ) ont refusé et ont déclaré la guerre a Israël pour le détruire. 

      1. Lors de la déclaration de l’indépendance d’Israël le 15 mai 1948 , cinq pays arabes se sont ligués contre le nouvel Etat juif.( Egypte Syrie Irak  Liban et la Transjordanie ( Etat créé par la Grande-Bretagne en compensation de la perte par les Hachimites de la Mecque et de Médine dans leur guerre contre l’Arabie saoudite). Défaite des cinq pays Arabes. Un armistice est signé par certains pays Arabes ( Un armistice n’est pas la fin de la guerre , mais seulement la fin des hostilités). L’Egypte s’est accaparée de GAZA et la Transjordanie a annexé , la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Les deux pays Arabes de 1949 à 1967. n’ont pas créé d’Etat Palestinien alors qu’ils étaient maîtres des territoires , que les Palestiniens revendiquent aujourd’hui comme Etat. 
      2. Guerre des six jours de 1967, provoquée par Gamal Abdel Nasser , en fermant le Golfe d’Aqaba et en chassant les casques bleus ( soldats de l’ONU). Nouvelle défaite des pays Arabes et conquête par Israël du restant de la Palestine mandataire ( Cisjordanie et Jérusalem-Est), la péninsule du Sinaï et une partie du Golan syrien. 
      3. Guerre de 1973 , entre l’Egypte et Syrie contre Israël , nouvelle défaite des deux pays Arabes.
      4. A part le terrorisme , dans aucune de ces trois guerres la Palestine n’a participé avec une armée constituée. Donc c’est faux de parler de guerres entre Israël et la Palestine, mais guerres entre Israël et les pays Arabes

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