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Outre-Manche : la faillite politique et économique de la politique de l’offre

La crise que traverse la Grande-Bretagne suite à l’annonce du « mini-budget » du nouveau gouvernement est révélatrice à plusieurs titres. Politiquement, elle a fait tomber les Conservateurs à leur plus bas depuis 30 ans. Mais la mauvaise réaction des marchés aux choix économiques de Liz Truss démontre que les politiques oligarchistes héritées de Thatcher et Reagan ne parviennent même plus à convaincre les marchés financiers, réhabilitant les choix économiques de son prédécesseur.

 

Quand Truss fait regretter BoJo

La débâcle est sans précédent depuis des décennies. Ce qui est frappant ici, c’est l’ampleur parallèle de la sanction politique et économique. D’une part, le taux des Bons du Trésor à 10 ans a doublé en seulement deux mois, passant de 2 à 4%, après avoir même touché les 4,5% cette semaine, avant l’intervention décisive de la Banque d’Angleterre. Le cours de la livre sterling a également touché un plus bas historique face au dollar. Mais les mouvements des marchés se sont finalement révélés moins violents que les mouvements de l’opinion publique, avec des Conservateurs tombés à 21% dans les sondages, contre 54% pour les travaillistes du très terne Keir Starmer, alors que leur avance oscillait entre 1 et 8 points au printemps, avant l’annonce du départ de Boris Johnson. Pourquoi un tel effondrement ?

C’est le mini-budget présenté le 23 septembre qui a déclenché le mouvement de panique. Il comporte un bouclier énergétique, qui devrait coûter 60 milliards de livres en 6 mois selon le gouvernement. Il faut dire qu’avec un marché de l’énergie encore davantage soumis aux mouvements du marché, les Britanniques subissent encore plus durement les aléas actuels, avec une inflation qui est passée au-delà de 10% en juillet. Mais même si le poids financier de ce bouclier explique en partie la nervosité des marchés, c’est le reste du mini-budget qui a été l’étincelle de la crise actuelle. Au menu : suppression pure et simple de la dernière tranche de l’impôt sur le revenu (à 45%, au-delà de 150 000 livres) et annulation de la hausse de l’impôt sur les sociétés et des cotisations sociales (pour 45 milliards de livres). Enfin, les bonus des banquiers seront déplafonnés et une vague de dérèglementation est annoncée.

La nervosité des marchés financiers est très intéressante car elle est en partie contradictoire. En effet, les baisses d’impôt ciblées sur les plus riches et les entreprises, ainsi que la vague de dérèglementation sont des revendications classiques des milieux d’affaires, qui avaient applaudi de telles mesures annoncées par Bush Junior ou Trump. Mais, là, la réaction des marchés est négative alors que ce plan se traduira concrètement par une baisse de leurs impôts et des contraintes réglementaires. C’est un peu comme si les marchés avaient fini par comprendre que ces politiques de l’offre ne marchent pas, qu’elles coûtent très cher sans rien apporter à l’économie, si ce n’est un creusement supplémentaire des inégalités, une dette publique plus élevée, sans que cela augmente les perspectives de croissance globale.

Et politiquement, le cocktail est calamiteux. Logiquement, les travaillistes peuvent dénoncer un budget pour les riches. Même certains Conservateurs sont sur cette ligne, tel Michael Gove, pour qui « avoir pour principale mesure fiscale la réduction de l’impôt pour les plus riches, c’est mettre en avant de mauvaises valeurs ». Et même si le gouvernement de Liz Truss a pris des mesures fortes pour alléger la facture énergétique de tous les britanniques, l’ajout des 45 milliards de livres de baisse d’impôts des plus riches et de la suppression de la hausse de l’impôt sur la société est injustifiable politiquement. Alors que des millions de britanniques des classes populaires et moyennes voient leur pouvoir d’achat baisser et sont menacés par la hausse des taux d’intérêt (les emprunts étant souvent à taux variables), ce cadeau aux plus riches est sans doute la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de l’opinion publique britannique.

Le conservatisme à l’ancienne de Liz Truss, empreint de l’idéologie oligarchiste de Thatcher et Reagan est en échec complet, démontrant a posteriori la pertinence du conservatisme populaire de Boris Johnson, qui avait réussi à remettre en cause la préférence des classes populaires pour les travaillistes, pas seulement sur le Brexit, mais aussi sur l’économie. En effet, il restera comme le Premier ministre qui a placé le SMIC britannique au-dessus du SMIC français, avec une hausse de plus de 6%, avant la montée de l’inflation. Mieux, pour investir dans les services publics, et notamment la santé, il avait réussi à faire voter à son parti une augmentation du taux de l’impôt sur les sociétés et des cotisations sociales, a priori un peu contre-nature. Le retour en arrière de Liz Truss semble bien une impasse pour les Conservateurs, et déjà, les rumeurs d’un retour de Boris Johnson commencent à fleurir dans les médias.

Malgré tout, il ne faut pas oublier que les sondages sont si mauvais que les Conservateurs vont sans doute serrer les rangs pour éviter des élections calamiteuses. En outre, la Banque d’Angleterre a calmé les marchés, en reprenant la monétisation de la dette publique (à 5 milliards par jour). Mais la question de la ligne politique des Tories va probablement rester ouverte et les évènements des dernières semaines pourraient bien mener à une réhabilitation de celui que son propre parti avait pourtant démis…


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34 réactions à cet article    


  • confiture 8 octobre 2022 11:47

    Oui, mais la même chose se passe ailleurs et en même temps.


    • Clark Kent Clark Kent 8 octobre 2022 11:57

      La seule différence entre Liz Truss et Emmanuel Macron, c’est qu’elle arbore fièrement ce qu’il n’avoue que quand il est obligé. Le credo libertarien de super-Thatcher, c’est cette phrase qu’elle a prononcée à l’époque où elle soutenait Boris Johnson pour la sortie du Royaume-Uni de l’UE : "Il va aider Uber à rouler, Air BnB’ing, Deliveroo à manger, et les combattants pour la liberté à avancer dans la vie". (She said he was "going to help Uber riding, Air BnB’ing, Deliveroo eating, Freedom Fighters get on in life".)

      Macron, lui, se contente de dire que, si c’était à refaire, il le referait, en ce qui concerne la courte échelle qu’il a faite à Uber.


      • Clark Kent Clark Kent 8 octobre 2022 14:40

        @Clark Kent

        Liz Truss est une adepte enthousiaste d’Ayn Rand.

        Lien 1

        lien 2

        lien 3

        lien 4


      • amiaplacidus amiaplacidus 8 octobre 2022 14:34

        La politique de l’offre ne peut fonctionner que s’il y a une demande SOLVABLE.

        .

        Or, la mise en œuvre de la politique de l’offre a deux volets, en simplifiant :

        Aides gouvernementale aux entreprises, par baisse d’impôts ou contributions directes sous prétexte de financer la recherche (recherche qui, d’ailleurs, ne se fait pas).

        Diminution des charges des entreprises par licenciements et baisse des salaires réels.

        .

        Ces deux aspects ont, comme résultat final de diminuer la demande SOLVABLE, toujours en simplifiant :

        L’état privé de ressources par la baisse des impôts ne peut plus investir.

        Les chômeurs et travailleurs réduits au minimum vital ne peuvent pas consommer.

        .

        On voit bien là que la politique de l’offre n’est qu’une tartuferie de plus des capitalistes pour se remplir encore plus les poches.


        • Clark Kent Clark Kent 8 octobre 2022 14:51

          @amiaplacidus

          Exact, sauf qu’on peut se demander s’il s’agit d’une « tartufferie » fondée sur la méthode Coué qui leur fait penser que ça va durer, ou simplement d’une politique à courte vue, et en fait suicidaire, qui leur fait penser qu’en se goinfrant tant qu’ils le peuvent, ils en autrant assez ingurgiter pour finir leurs jours à l’abri du besoin.

          D’un côté, ils sont rassurés par les nombreux exemples dans l’histoire où ceux qui ont saigné leur pays n’ont jamais été ceux qui l’ont redressé et ont pu se réfugier ailleurs (en Argentine, ou aux USA), ou même retrouver des positions confortables après la catastrophe, les victimes étant frappées d’amnésie.

          De l’autre côté, ils devraient s’inquiéter, parce que le ressort n’a jamais été aussi tendu, et il pourrait bien péter pour de bon, cette fois-ci. Ce qui est triste c’est qu’il devient difficile de croire en une issue positive sous la forme d’une autre structure socio-économique. Alors, jusqu’où ira la régression après l’apocalypse qui se prépare ?


        • OJBA 8 octobre 2022 15:52

          @amiaplacidus Oui, mais aujourd’hui, la demande est soldée. Idéologie valable sur le court terme, jamais sur le long terme. Longtemps, ils ont cru qu’en faisant des « petits pas », ils arriveraient à tenir la distance mais une succession des courts termes ne fait pas le long terme.


        • Clark Kent Clark Kent 8 octobre 2022 16:09

          @OJBA

          Bien vu.

          Mais il y a pire encore comme illusion, c’est de croire qu’en prêtant de l’argent à un taux supérieur à celui auquel on a emprunté ce même argent qu’on n’a jamais eu, en fait, ça peut durer éternellement.

          C’est pourtant ce que font les banques, et c’est ce qui débouche cycliquement sur ce qu’ils appellent des « crises », c’est-à-dire des faillites dans lesquelles les vrais créanciers sont les emprunteurs qui se retrouvent à chaque fois en culotte courte. Le fin du fin, c’est quand la maison des emprunteurs est hypothéquée, rachetée à vil prix pour rembourser le solde et revendue par la même banque avec un bénéfice ?

          A part Philippe le Bel qui a viré les Templiers et les quelques principautés qui zigouillaient régulièrement des « Lombards » pour effacer leurs dettes, je ne connais qu’un exemple dans lequel c’est le coupable et non pas la victime qui a été sanctionné, c’est l’Islande qui, en 2008 a mis ses banquiers en prison. Mais je ne sais pas s’ils y sont restés très longtemps, et de toutes façons, ce sont les Islandais lambdas qui ont essuyé l’ardoise.



        • Eric F Eric F 8 octobre 2022 17:20

          ’’ Le fin du fin, c’est quand la maison des emprunteurs est hypothéquée, rachetée à vil prix pour rembourser le solde et revendue par la même banque avec un bénéfice ?’’

          Oui, mais c’est surtout dans le cas d’emprunts à taux variable dont le taux s’emballe lorsque l’inflation repart, ou d’emprunts immobiliers spéculatifs en pensant revendre avec plus-valu au lieu de quoi il y a un effondrement de l’immobilier. Les anglo-saxons sont friands d’endettement des ménages, qui est plus encadré chez nous. Dire que Sarko voulait stimuler la demande en encourageant les emprunts hypothécaires avec revolving, la veille de la crise des subprimes ! ...il y a renoncé ensuite.

          A propos de l’Islande, ce ne sont pas quelques banquiers qui ont essuyé l’ardoise, mais les clients continentaux des banques islandaises qui ont perdu leurs avoirs (nos gouvernements ont du essuyer les plâtres). Le pays a ensuite plus raisonnablement renoncé aux acrobaties financières et s’est dévolu au tourisme, qui a quadruplé entre 2010 et 2017.


          • Olivier Perriet Olivier Perriet 10 octobre 2022 16:29

            @Eric F

            Pourriez-vous nous dire quel pays entretient en permanence des stocks de munition destinées à soutenir un siège en l’absence de menace directe à ses frontières ?

            « Bouh, la France n’a pas les moyens de soutenir une guerre de haute intensité sur un front de 1000 km pendant plus de 8 jours ». Mais vous pensez que l’Allemagne ou l’Espagne vont nous attaquer demain ?


          • zygzornifle zygzornifle 9 octobre 2022 09:00

            Ils sont un peu en avance sur nous ....


            • Et hop ! Et hop ! 9 octobre 2022 11:17

              C’est bientôt le moment d’attaquer pour reprendre Jersey et Guernesey.


              • Eric F Eric F 9 octobre 2022 13:45

                @Et hop !

                ’’C’est bientôt le moment d’attaquer pour reprendre Jersey et Guernesey’’


                Sauf qu’il ne nous reste plus une seule cartouche dans nos arsenaux, on a tout donné à l’Ukraine. Le Liechtenstein va pouvoir conquérir militairement l’Europe !

              • Samson Samson 9 octobre 2022 14:29

                @Eric F
                Hi, hi, ...
                Vous m’avez devancé, quand je m’apprêtais à faire la même remarque.
                J’ignore si tous les impérialismes se limitent à des « tigres en papier », mais au moins pour ce qui concerne le bloc Atlantico-Occidental, ce slogan à maintenant mérite de trouver chaque jour un peu plus confirmation ! smiley smiley smiley


              • Olivier Perriet Olivier Perriet 10 octobre 2022 16:33

                @Samson

                il y a un pays dans le monde qui entretient des stocks de munitions pour tenir un siège en l’absence de menace directe à ses frontières ? 


              • Samson Samson 9 octobre 2022 14:17

                "La débâcle est sans précédent depuis des décennies. Ce qui est frappant ici, c’est l’ampleur parallèle de la sanction politique et économique. « 

                Comme le souligne judicieusement @confiture plus haut, »... la même chose se passe ailleurs et en même temps.« 

                C’est à rien moins que l’effondrement de seulement 40 ans d’un système néo-libéral de mondialisation des échanges et de financiarisation de l’économie initié sous Thatcher, Reagan et Mitterrand que, pour notre plus grand malheur à toutes et tous, nous assistons présentement !

                Et il est particulièrement interpellant d’observer l’efficacité de seulement 40 ans de Pensée Unique TINA à produire une »élite« économique et politique €urocrate et plus largement occidentale à ce point médiocre, »fanatique" de la Sainte Croissance et déconnectée des effets toujours plus désastreux de son credo managérial qu’elle ne trouve d’autres choix ou options que très consciencieusement persévérer à nous précipiter toujours plus avant dans la ruine et le chaos ! smiley

                Y-a-t-il encore un pilote dans l’avion ???


                • Eric F Eric F 9 octobre 2022 18:55

                  @Samson
                  En fait, le système TINA comporte désormais une incohérence fondamentale, il est basé sur le mythe de la croissance mondialisée continue, mais il intègre désormais des impératifs écologiques de décroissance. Le pilote de l’avion met les gaz en même temps qu’il active l’aérofrein, on atteint l’amorce de décrochage.


                • Samson Samson 9 octobre 2022 22:56

                  @Eric F
                  « ... mais il intègre désormais des impératifs écologiques de décroissance. »
                  Oui, bon, on a tous assisté au show de Greta Thundberg sponsorisée, conviée et applaudie par Georges Soros et autres grands écologistes assemblés au Forum Économique Mondial de Davos.

                  La panique organisée autour de la défense du climat vise moins à une décroissance motivée par des impératifs écologiques que l’accélération de la transition énergétique, tout à fait susceptible quant à elle d’encourager un nouveau cycle de production « écologique ».

                  Ce qui est plus surprenant, c’est que cette transition semble tout sauf intelligemment planifiée, au moins par nos managers qui l’organisent comme des manches !

                  J’imagine qu’au niveau du grand capital mondialisé cela répond à d’autres impératifs comme l’épuisement des ressources et la nécessité de « réduire » le poids démographique des innombrables surnuméraires produits par ce système et auxquels l’informatisation de la production et des tâches supplée des plus avantageusement ! smiley


                • Samson Samson 9 octobre 2022 23:06

                  @Samson

                  En fait, oui, c’est bien à la débâcle du néo-libéralisme que nous assistons présentement, mais du point de vue du grand capital, le cycle est accompli et lui a permis une accumulation sans précédent de richesses.

                  Tout le problème consiste moins à savoir s’il y a encore un pilote dans l’avion que de savoir où il nous mène et de combien de passagers « vaccinés » il envisage de se lester en route pour assurer son confort de vol ! smiley


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 10 octobre 2022 08:16

                  @Samson
                   
                   ’’En fait, oui, c’est bien à la débâcle du néo-libéralisme que nous assistons présentement, mais du point de vue du grand capital, le cycle est accompli et lui a permis une accumulation sans précédent de richesses.’’
                  >
                  Débâcle, oui, et c’est pourquoi le grand capital a viré sa cuti  : il est maintenant post occidental, il prend l’oseille et se tire. Ou plus exactement, il nous vire, nous les petits blancs. Et nous serons petits aussi longtemps que nous croirons encore en eux.
                   
                  Le post-occidentalisme c’est le nouveau monde dont nous a prévenu Sarkozy et que macron met en œuvre méthodiquement en bon young leader qu’il est sous les regards attendris de Schwab et de la hyène.
                   
                  « La crise c’est quand "Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres’’  » .(Gramsci)
                   Les monstres ce sont entre autres, le covid, la guerre en Ukraine, les carences en énergie et bientôt les pénuries de toutes sortes.


                • Eric F Eric F 10 octobre 2022 09:31

                  @Francis, agnotologue
                  Concernant ce concept de ’’post occidentalisme’’, n’est-ce pas un monde où les autres cultures et modèles prennent le dessus par rapport au modèle occidental dont ils s’affranchissent ?
                  Si c’est dans ce sens, il ne me semble pas que le capitalisme, quoique ’’globaliste’’ rompe avec les fondamentaux de l’occident contemporain. Mais ce n’est sans doute pas la même acception du terme que ce à quoi vous faites référence.


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 10 octobre 2022 10:00

                  @Eric F
                   
                  Vous pensez au modèle chinois ?
                  vous pouvez développer ?
                   
                  Je vois nos systèmes socio-économiques comme une voiture : le modèle sociétal c’est la caisse, l’intérieur, les fauteuils et le confort ; le modèle économique c’est le moteur.
                   
                  On ne connait que deux moteurs : le centralisme soviétique a été enfoncé par le capitalisme.
                   
                  Le modèle sociétal occidental n’est pas généralisable à 8 milliards d’humains. Le post-occidentalisme serait selon moi, une tentative (occidentale) de préserver le modèle occidental pour les très riches et d’étendre le modèle chinois pour les masses. Quant au moteur, je ne sais pas. C’est peut-être là que le bât blesse, pas nous mais les resetters. Et ce sera probablement la cause de leur échec, et de notre perte par la même occasion.


                • Eric F Eric F 10 octobre 2022 10:18

                  @Francis, agnotologue
                  En effet, je pensais à l’émergence d’un pôle mené par la Chine pour challenger -voire dépasser- le pôle occidental en terme d’influence dans le monde. Leur modèle économique reste effectivement mené par la finance, mais pas les banques et les multinationales occidentales

                  A propos du modèle sociétal, certes l’Occident se désoccidentalise culturellement pour devenir multiculturaliste, woke etc., peut-être peut-on qualifier ça de ’’post-occidentalisme’’ ce qui serait une autre compréhension de ce terme. J’ai peut-être mal compris l’article dont vous aviez donné le lien la fois précédente.


                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 10 octobre 2022 10:36

                  @Eric F
                   
                  C’est pourtant simple :
                   
                  Le modèle social post-occidental est résumé dans la formule de Schwab : « Vous ne possèderez rien mais vous serez heureux »
                   
                  Il faut juste rajouter : « Vous jouirez d’un bonheur imbécile. Vous devrez vous soumettre ou vous démettre. »
                  Le modèle précurseur a été les injections et le pass sanitaire qui a servi de test de soumission.
                  Mais ils n’ont pas encore gagné, loin s’en faut.


                • Eric F Eric F 11 octobre 2022 10:36

                  @Francis, agnotologue
                  Est-ce que cette phrase a vraiment été écrite ou prononcée par Schwab ?
                  J’ai lu le pdf de la ’’Grande Réinitialisation’’, il y a bien l’idée de quelque chose comme l’écopartage, mais pas exprimé sous cette forme, ni à ce point de généralisation.
                  La phrase la plus proche que j’ai relevée dans le texte est celle-ci ’’...les pays nordiques, où la consommation ostentatoire est mal vue et réprimée. Mais rien de tout cela ne les rend moins heureux, bien au contraire’’.

                  En fait, la ’’Grande Réinitialisation’’ ne me parait pas contenir ce qui lui est attribué par extraits tronqués et extrapolations.
                  Du reste, le départ de l’essai est la crainte de l’auteur d’un repli sur soi économique des nations suite au covid ; en fait il n’en n’a rien été et la mondialisation a repris ensuite comme auparavant ...le vrai changement depuis lors vient d’un conflit qui n’a rien à voir et qu’il n’avait pas prévu.


                • Jean Keim Jean Keim 10 octobre 2022 09:35

                  << …avec des Conservateurs tombés à 21% dans les sondages, contre 54% pour les travaillistes du très terne Keir Starmer, alors que leur avance oscillait entre 1 et 8 points au printemps, avant l’annonce du départ de Boris Johnson. Pourquoi un tel effondrement ? >>

                  Voilà un score que notre mielleux président pourrait envier smiley


                  • Jean Keim Jean Keim 10 octobre 2022 09:38

                    Il est curieux de faire un distinguo entre le marché et les milieux financiers.


                    • Eric F Eric F 10 octobre 2022 10:02

                      @Jean Keim
                      ce n’est pas un distinguo mais un procédé rédactionnel pour éviter la répétition du terme smiley


                    • Jean Keim Jean Keim 11 octobre 2022 17:58

                      @Eric F

                      Ah ? Je me disais bien aussi.


                    • Olivier Perriet Olivier Perriet 10 octobre 2022 16:31

                      Dire que je croyais que le Brexit était sensé assurer une prospérité perpétuelle à la perfide Albion ?

                      Ah, non, me dit-on dans l’oreillette, « tout cela c’est à cause du départ de Boris Johnson ». Je me disais aussi :

                      Plus que jamais, la seule analyse du Brexit donnée par les Frexiteurs du dimanche se résume à la canonisation de Boris Johnson, et à la diabolisation conséquente de la précédente et de la suivante.

                      Continuez à nous faire rire smiley


                      • yvesduc 11 octobre 2022 06:34

                        La Grande-Bretagne est « Le canari dans la mine de charbon » : Le Courrier des Stratèges


                        • Le Crédit-Suisse est en mauvaise posture .

                          La Deutsche-Bank,

                          La Société générale .....suivent la dégringolade du Crédit Suisse .

                          La B C E ... prend l’eau ...

                          La fin de la zone Euro est proche . Macron a fait le job prévu par Davos , l’effondrement sous influence du Grand Remplacement ....


                          • CATAPULTE CATAPULTE 12 octobre 2022 11:31

                            Le Brexit devait tout changer et tout arranger... Qu’ont donc fait les Britanniques de leur « souveraineté » retrouvée ? Fait amusant, cette fois-ci, on ne pourra pas dire que c’est la faute à l’Europe... Quoiqu’après une ou deux pirouettes, les souverainistes trouveront bien le moyen de l’accuser des maux qui rongent l’Angleterre...


                            • L’Eurhorribilis a accouché par son anus d’ une loi voté à la hâte par les Nazis. ...

                              Même si Elon Musk rachète Twitter, la censure continuera. Le 5 juillet, le Parlement européen a adopté de manière assez inaperçue par le public la loi de l’UE sur les services numériques (Digital Security Law – DSL), qui donne à la Commission européenne le pouvoir d’imposer des amendes allant jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial aux « grandes plateformes en ligne ou moteurs de recherche » qui, selon elle, enfreignent Il a été affirmé que cela conduirait à plus de sécurité et de responsabilité.

                              L’une des raisons pour lesquelles le grand investisseur pharmaceutique Bill Gates a décerné le « Global Goalkeeeper Award » à la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, c’est-à-dire le prix pour la réalisation des objectifs du milliardaire. https://tkp.at/2022/10/12/eu-erzwingt-zensur-in-sozialen-medien-zur-foerderung-von-corona-massnahmen-und-impfkampagne/

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