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Europe : le partage du marché énergétique et la transition vers un « avenir vert »

L'Europe se retrouve devant une opportunité unique qui consiste à changer le paradigme sur le marché énergétique actuel et, pour la première fois depuis une longue période, elle pourrait dissocier le coût de l'électricité de l'hydrocarbure le plus cher en ce moment - le gaz. 

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C'est ce qu'écrit l'agence de presse Bloomberg. Cette dernière note qu'en cas de succès, cela permettrait de créer un marché de "l'énergie verte" fondamentalement nouveau et indépendant des hydrocarbures, ce qui à terme dissociera complètement les prix de l'électricité des hydrocarbures traditionnels. 

L'UE entreprendra des démarches clés concernant le développement de ce marché lors d'un sommet le 24 novembre. 

À l'heure actuelle, les prix d'électricité sont attachés et sont définis en fonction du coût du gaz sur le marché. La hausse des tarifs d'électricité affecte tous les secteurs de production en Europe, y compris "l'énergie verte" très marginale, où le coût de production est bas. Les prix record d'hydrocarbures impactent le coût global d'électricité en Europe, même si la "génération verte d'énergie" ne dépend pas des hydrocarbures. Le règlement d'un tel problème s'offre "environ une fois par génération", mais un faux pas peut faire effondrer les investissements dans les nouvelles formes d'énergie. 

Les pays européens songent à plafonner les prix du gaz, mais cette méthode comporte bien plus de risques que de profits éventuels, affirment les experts interrogés par Bloomberg. De plus, en cas de refus de la Suisse et du Royaume-Uni d'y adhérer, un tel mécanisme ne fonctionnera tout simplement pas, car les flux de gaz s'orienteront vers les marchés avec une tarification basée sur les mécanismes du marché. 

"N'essayez pas de lutter contre le marché. Ce dernier est nécessaire pour gérer les risques. Que le marché détermine d'abord le prix. Mais si vous voulez effectivement adopter une restriction, faites-le le plus tard possible", a déclaré Steffen Köhler, directeur des opérations de l'European Energy Exchange. 

À titre de solution à court terme, l'UE étudie ce qu'on appelle le modèle ibérique, qui fonctionne au Portugal et en Espagne. Les compagnies de génération d'énergie qui fonctionnent au gaz doivent limiter les prix de leur production, mais, en fonction de la conjoncture, ils ont le droit de transférer partiellement les dépenses sur le consommateur en augmentant les tarifs. 

Un autre moyen d'amortir les conséquences de la réduction des fournitures de gaz russe, nécessaire pour une bonne "transition verte", c'est la limitation des revenus "imprévisiblement élevés" des compagnies énergétiques. L'UE a déjà accepté d'adopter une telle restriction pour tous les fournisseurs d'électricité, le plafond sera établi à hauteur de 180 euros par MWh de décembre à juin 2023. C'est dans cette démarche que, selon Bloomberg, réside la principale difficulté. Tout le monde tombe sous le coup des restrictions : les compagnies énergétiques "vertes" et "non vertes", ce qui réduit les revenus et les investissements, y compris dans le secteur "vert". 

Afin d'accélérer la transition énergétique, les autorités européennes doivent répartir le marché de gros d'électricité en deux parties, "verte" et "non verte", ainsi que de décréter un plafond du coût de l'électricité produite par des hydrocarbures traditionnels. Le mécanisme de transition fonctionne déjà au Royaume-Uni grâce à des "contrats de compensation" pour les producteurs d'énergie écologiquement propres : ils fixent de facto la stabilité des revenus des compagnies "vertes", ce qui leur permet d'augmenter les investissements et les capacités. 

En même temps, en dépit des intentions des pays européens de diversifier le secteur énergétique et passer aux sources d'énergie renouvelables, leur part dans la structure de la consommation d'énergie reste très réduite. Les principales sources d'énergie pour tous les pays du monde sans exception demeurent le pétrole (30,95%), le charbon (26,9%) et le gaz (24,42%). Alors que la part des sources renouvelables ne dépassait pas 6,7% en 2021. 

L'énergie fossile (pétrole, gaz, charbon) assure 70% de la consommation d'énergie, alors que la région manque de ses propres gisements (sachant que l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne ont décidé de renoncer aux centrales nucléaires). C'est pourquoi l'UE dépend sérieusement des importations d'hydrocarbures.

AlexandreLemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=4393


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9 réactions à cet article    


  • Joséphine Joséphine 10 novembre 2022 17:54

    Ces éoliennes défigurent les paysages : Il parait que 80% (de cons) sont favorables aux éoliennes mais pas à côté de chez eux ! C’est un peu comme pour les migrants....


    C’est à se demander si ces éoliennes n’étaient pas un pari de l’oligarchie financière tiens on va vendre du vent à la plèbe et on leur facturera plein pot... une énergie intermittente, par définition non plannifiable... le dernier clou dans le cercueil de l’industrie de la France. 



    • mimi45140 11 novembre 2022 00:26

      Ce n’est pas un pari mais une triste réalité on vend cher du vent à la plèbe et on vendra encore plus cher le résultat électrique de ce vent qui sera du fait de son intermittence la première énergie à être achetée et plein pot.

      Tout cela pour le climat qui n’est qu’un arbre dans la foret des problèmes à venir , le climat en 1972 ne faisait pas parti de l’analyse du rapport du club de Rome de denis Meadows , les ENR doivent êtres développées mais ne sont aujourd’hui qu’un énorme business ,Macron fait la COP 27 et de l’autre coté on nous montre les taxis volocoptére dans le ciel de Paris pour 2024, je ne me fait pas trop d’illusion sur l’avenir de l’humanité .


      • jjwaDal jjwaDal 11 novembre 2022 07:15

        Aucune énergie verte et le qualificatif n’est que l’attribut donné par un narratif et non une qualité intrinsèque. Non seulement éoliennes comme panneaux solaires sont des gouffres à minerais, mais ces centrales sont largement aléatoires dans leur production.Dit autrement elles exigent un autre parc pilotable (brûlant un combustible) capable de les suppléer quasiment en totalité et donc relèvent d’un énorme gaspillage de moyens financiers et de ressources naturelles.
        On voit difficilement comment, en ayant un double parc de production électrique, avec des centrales pilotables ne fonctionnant qu’une fraction du temps et un maillage de distribution significativement plus important, on pourrait faire baisser le coût pour l’utilisateur final.
        Mais pire, cela est totalement inutile, car l’avenir du climat ne dépend nullement des émissions de CO2 de l’U.E. qui a massivement délocalisée sa production manufacturière dans des pays comme la Chine et multiplié les km parcourues par les marchandises qu’elle consomme d’un facteur 7 en quelques décennies. Par ailleurs les émissions des 2,8 milliards d’indiens et chinois compteront beaucoup plus que tout ce que nous pouvons faire, donc le prétexte « écologique » est non seulement basée sur une théorie fort discutable (le CO2 pilotant le climat) mais surtout sur un empilement de dissimulations et magouilles qui font que le résultat en termes d’émissions de CO2 per capita (par rapport aux années 1970 par ex) sera au pire négatif au mieux insignifiant.
        Jamais « RePower E.U. » et autres foutaises ne pourront compenser la relocalisation de ce que nous produisions chez nous en 1975 (par ex) et la circulation largement locale des marchandises plutôt que leur tourisme intercontinental dans des porte conteneurs au diesel lourd.
        On nous prend pour des imbéciles ou quoi ?...


        • the clone the clone 11 novembre 2022 08:47

          Ouais, l’avenir vert c’est de souiller les tableaux de maitres et de bloquer le périf .... 


          • ETTORE ETTORE 12 novembre 2022 00:17

            Tiens, une nouvelle idée du clan-pin MacronHideux....

            On vas débrider les Hé Ho Liennes !

            Me disais aussi, qu’elles tournaient bien trop lentement, et qu’il n’y avait pas de raison que le vent soit gâché, juste pour alimenter, les pétomanes Hélis hé hein !

            Il y a fort a parier, que les pro-moulins, vont se sentir décoiffés par ces nouveaux ventilos, qui les feront paraître tels des échevelés halu-ciné tri-pâles, les narines dilatées, avec des sensations de marins de la route du Hummmmm !!!



            • @ETTORE

              Débrider les Hé HO Liennes alors qu’elles sont conçus pour être stopper si le vent dépasse une vitesse trop importante .

              Afin d’éviter un déracinement du mât et la chute du ventilateur .

              Le président Moah Kon n’est pas à un Woke près . Cela dit, doit on dire une éolienne ou le queer ventilateur .


            • Le majestueux pont de Balazuc lors de la crue de l’Ardèche en 1890 ,

              Le pont fut submergé par l’Ardèche.

              Le pont était sous le niveau des eaux de l’Ardèche.

              Donc les écolo fornicateurs, mystificateurs
              de l’histoire climatique devraient cela mettre en veilleuse .


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Patrice Bravo

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