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L’OTAN, Stalingrad et la Bérézina

 

Il y a juste un an, le 1er mars 2022, Bruno Le Maire, sans doute investi d'une mission par sa tutelle (Elysée, Bruxelles et Washington) avait déclaré au cours d'une Matinale de France Info à laquelle il était invité : "Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe". Il se référait à l'efficacité présumée des "sanctions" décrétées par les pays membres de l'OTAN.

Un an après, où en est le Grand Ours ?

Certes, aujourd'hui, l'économie russe est entrée en récession, tout comme la nôtre d'ailleurs, mais l'instabilité économique et politique n'est pas encore à l'horizon. L'effondrement escompté ne s'est pas produit, ce qui a permis à Poutine de déclarer dans ses vœux de nouvel an pour 2023 : "2022 a été une année difficile pour nous, et nous avons réussi à surmonter les risques qui sont apparus... avec beaucoup de succès."

Et il faut bien constater que les sanctions occidentales n'ont pas miné le potentiel économique de la Russie au point de perdre sa capacité de financer la guerre en Ukraine. Les événements de 2022 ont même montré que le Kremlin est en mesure d'atténuer les effets déstabilisateurs que le ralentissement économique pourrait avoir sur le plan politique.

La pérennité de l'économie russe est liée à sa position de fournisseur importantde ressources naturelles dans l'économie mondiale, et non pas seulement occidentale, ce que les afficionados de l'hégémonie étasunienne ont sous-estimé et, globalement, la demande de matières premières russes a été maintenue, ce qui a contribué à atténuer l'impact des sanctions.

En 2021, la Russie a fourni 17,5 % du pétrole vendu sur le marché mondial, 47 % du palladium, 16,7 % du nickel, 13 % de l'aluminium et près d'un quart des engrais potassiques.

On pourrait envisager de se passer des matières premières russes, mais ce serait au prix d'une montée en flèche des cours, le marché mondial étant bouleversé, ce qui se traduirait par une récession durable des économies occidentales dont les bulletins de santé ne sont déjà pas rassurants.

La tentative des États-Unis de fermer l'accès de l'aluminium russe au marché mondial en 2018 a entraîné une hausse instantanée du prix de ce métal de 20 %, ce qui a contraint la Maison Blanche à renoncer au boycott annoncé. Mais, pour compenser cet échec, le camp occidental a imposé en 2022 des mesures sévères aux secteurs d'exportation russes tels que l'acier, le charbon et le bois transformé, matériaux pour lesquels son maillage économique disposait de capacités de réserve. La part totale de ces matières premières dans les exportations russes en 2021 était de 11,7 %, de sorte que les restrictions sur les ventes vers l'Europe n'ont pas eu d'impact significatif sur l'économie russe dans son ensemble, même si ces "sanctions" ont affecté les économies de certaines régions où ces secteurs sont dominants.

Les sanctions occidentales liées à l'industrie pétrolière visaient les tarifs plutôt que la production. En conséquence, la production pétrolière russe a augmenté de 2 % en 2022. Le 5 février, une interdiction de l'UE sur l'importation de produits pétroliers raffinés en provenance de Russie est entrée en vigueur, mais rien ne montre encore qu'elle ait eu un impact sur l'économie russe. Depuis le début de 2023, la production d'essence et de carburant diesel a augmenté de 7 % par rapport à l'année précédente, ce qui pourrait en partie être le résultat d'une demande accrue de l'armée russe.

La baisse des exportations de gaz vers l'Europe a eu un impact plus important, avec une baisse de la production de 18 à 20 %. Si la situation ne change pas, la production de gaz pourrait diminuer encore de 7 à 8 % en 2023.

L'impact des sanctions sur l'économie russe a été important, mais il n'a pas été aussi grave que Le Maire l'avait prédit. Paradoxalement, la chute du PIB a été amortie par les prix élevés du pétrole et du gaz qui ont généré des bénéfices exceptionnels. Les revenus de la production et des exportations d'hydrocarbures ont augmenté de 28 % par rapport à 2021, et la forte inflation au premier semestre 2022 a entraîné une augmentation des recettes fiscales.

Ce sont les sanctions financières, telles que le gel des comptes et des avoirs de la banque centrale et des banques commerciales, et la restriction des paiements et de l'accès aux marchés des capitaux, qui ont eu l'impact le plus immédiat sur l'économie.

Au printemps 2022, il n'a fallu qu'une semaine pour que l'inflation en Russie s'accélère à plus de 2 % par semaine et que la valeur du dollar grimpe de 60 % par rapport au rouble. Les autorités financières russes ont pu atténuer ces retombées en imposant des restrictions sur les transactions courantes et en rendant le rouble inconvertible, ce qui a renforcé le taux de change réel et stoppé net l'inflation, mais la pression sur la balance des paiements associée aux restrictions sur le commerce des hydrocarbures russes a entraîné une baisse de cette balance et un affaiblissement du rouble de plus de 20 % au second semestre.

Un coup plus sévère porté à l'économie russe est venu des "sanctions morales", à savoir le départ de Russie d'entreprises étrangères. L'effet le plus visible a été la fermeture des usines automobiles appartenant à des entreprises internationales. En conséquence, la production de voitures a été divisée par trois et les ventes par deux. L'industrie des régions de Kalouga et de Kaliningrad, où ces usines étaient implantées a diminué de 20 %.

Le gouvernement russe a pu atténuer l'effet des sanctions sur la population générale en augmentant les dépenses publiques de 32 % pour le budget de 2022, soit 113 milliards de dollars.

Environ la moitié du budget supplémentaire a été consacrée à l'armée, mais une grande partie du reste a été consacrée à de nouveaux programmes sociaux, notamment une indexation supplémentaire des pensions, une augmentation des prestations familiales, le report du paiement des charges sociales, etc.

Le gouvernement russe a pu couvrir les dépenses supplémentaires à partir de la réserve fiscale accumulée les années précédentes, le National Wealth Fund (NWF). Début 2022, la partie liquide de celui-ci s'élevait à 113,5 milliards de dollars ou 7,3% du PIB. L'intégralité du déficit budgétaire pour 2022, qui équivalait à 3 300 milliards de roubles (50 milliards de dollars), a été financée à partir de celui-ci. Il est probable qu'en 2023, la réserve budgétaire - qui est maintenant tombée à 4,6 % du PIB ou 87 milliards de dollars - sera à nouveau utilisée pour couvrir le déficit budgétaire.

La pression sur le budget du gouvernement russe augmentera inévitablement dans les années à venir car l'économie morose ne sera pas en mesure de générer suffisamment de revenus. En conséquence, la réserve budgétaire pourrait disparaître complètement d'ici 2025-26 si le rapport de forces reste tel qu'il est, mais cela ne conduirait pas à une crise budgétaire. La dette publique russe globale est inférieure à 20 % du PIB, ce qui permet au gouvernement d'emprunter sur le marché intérieur.

La dernière année de sanctions et de ralentissement économique est la continuité d'une tendance à la stagnation de l'économie russe plutôt qu'une nouveauté.

Au cours des huit premières années de la présidence de Poutine (2000-2008), l'économie russe a progressé à un taux moyen de 7 % par an en raison des réformes économiques des années 1990, des prix élevés du pétrole et des emprunts étrangers importants.

En revanche, entre 2012 et 2021, l'économie russe a augmenté en moyenne de 1,4 % par an. Cette croissance ralentie doit beaucoup au système politique mis en place par Poutine qui a démantelé les tribunaux d'arbitrage qui offraient un niveau de protection juridique plus élevé qu'aujourd'hui aux entreprises et lancé un programme de réarmement de l'armée au détriment de l'investissement dans le développement d'autres secteurs de l'économie. Après l'annexion de la Crimée en 2014 et le déclenchement du conflit armé dans l'est de l'Ukraine, les sanctions imposées à la Russie ont limité l'accès de nombreuses entreprises aux technologies modernes, et le secteur de la recherche a été mis à mal, notamment par des poursuites pénales lancées contre des scientifiques russes, accusés de trahison. Ces facteurs ont le climat des affaires à l'intérieur même du pays et freiné la croissance économique.

A court terme, le Kremlin fera tout pour protéger la population russe des effets de la crise économique. Il cherche déjà à compenser la baisse des revenus due à la chute des prix du pétrole et du gaz (en baisse de 43 % pour octobre 2022-janvier 2023 par rapport à janvier-mars 2022) en introduisant des modifications des taux d'imposition du pétrole. Poutine a également déclaré qu'il souhaitait que les entreprises russes contribuent par des paiements volontaires au budget national afin d'augmenter ses ressources. Ces revenus supplémentaires devraient permettre de financer non seulement l'armée russe mais aussi les familles des soldats réguliers et mobilisés. D'autres avantages et programmes sociaux seront également maintenus, ce qui garantira qu'au moment des élections présidentielles de mars 2024, une majorité de la population ne verrait pas d'inconvénient à ce que Poutine soit réélu, comme on a pu le voir ici ou là, la reconduction d'un chef défaillant n'étant pas une originalité.

À plus long terme, il est peu probable que l'économie russe connaisse un effondrement, car même les sanctions les plus lourdes se révèlent avoir un effet limité comme on peut le constater pour l'Iran qui fait l'objet de sanctions américaines depuis 1987, ce qui n'a pas empêché son PIB d'augmenter de 3,3 % en moyenne entre 1990 et 2020. Mais, comme l'Iran, la Russie sera progressivement à la traîne de l'économie mondiale et n'atteindra pas plus de 1,5 à 2 % de croissance annuelle.

C'est sur le développement technologique de l'économie russe que des sanctions de longue durée auraient les conséquences les plus graves. Pour la population, cela signifierait une baisse progressive de la qualité des produits dans les rayons des magasins et l'inaccessibilité aux services qui étaient habituels avant la guerre, ce que les anciens ont connu avant 1991.

Par contre, il est peu probable que la stagnation économique conduise à des troubles sociaux ou politiques. La baisse du niveau de vie sera très lente et inégale, tandis que la répression politique s'intensifiera, ce qui contribuera à augmenter les risques courus pour toute contestation.

Avant de se livrer à des prédictions hasardeuses, le Ministre de l'économie aurait dû se renseigner sur l'issue des conflits menés par les grands conquérants pour écraser le peuple russe. Ça s'est terminé la première fois par le passage de la Bérézina, et la deuxième fois (qui n'était peut-être pas la seconde, s'il y en a une troisième), par la déconfiture très coûteuse en vies humaines du siège de Stalingrad. L'ouest a la mémoire courte.

 

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36 réactions à cet article    


  • leypanou 1er mars 2023 18:39

    Avant de se livrer à des prédictions hasardeuses, le Ministre de l’économie aurait dû se renseigner...  : c’est le plus atlantiste et russophobe du gouvernement du poudré à mon avis. Pire, c’est un futur candidat aux présidentielles probable.


    • Matlemat Matlemat 1er mars 2023 19:45

      @leypanou

       Bruno Le Maire en inconcevable président nous fera regretter Macron..


    • Brutus paparazzo 1er mars 2023 20:40

      @Matlemat

      c’est pas fait !


    • Seth 2 mars 2023 11:31

      @Matlemat

      Pas facile ; il est unanimement considéré par tout le monde comme le plus grand crétin du moment et ses déclarations sont considérées unanimement comme ce qu’on nous sert dse plus ridicule.

      En plus son look de faux maigre vieillissant à la trogne rougie le dessert franchement, on dirait Le Quesnoy....


    • Matlemat Matlemat 2 mars 2023 19:42

      @Seth
       Je ne sais pas vu les manipulations et le niveau de zombification actuel de la population, même une chèvre face à un candidat au nom de Le Pen au deuxième tour serait capable de gagner.


    • Lynwec 2 mars 2023 07:21

      « L’ouest a la mémoire courte. »

      En fait, ce n’est pas que l’ouest ne se souvienne pas, c’est plutôt que les héritiers de ceux qui ont envoyé les autres au casse-pipes, de manière à pouvoir remodeler à leur gré la physionomie de l’Europe et du Moyen-Orient (en y implantant chaque fois un représentant, l’un servile, l’autre au final dominateur et qui a pris le dessus) se foutent pas mal de rejouer le match vu qu’ils espèrent cette fois encore ne pas avoir à prendre le ballon en pleine poire...


      • Brutus paparazzo 2 mars 2023 07:53

        @Lynwec

        bien résumé


      • Legestr glaz Legestr glaz 2 mars 2023 09:05

        Merci pour cet article fouillé.


        • Brutus paparazzo 2 mars 2023 09:26

          @Legestr glaz

          c’est moi...


        • L'apostilleur L’apostilleur 2 mars 2023 09:08

          @ l’auteur 

          Après la citation du ministre « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe », vous auriez pu rappeler celle du Président 3 mois plus tard : « Il ne faut pas humilier la Russie pour que le jour où les combats cesseront, nous puissions bâtir un chemin de sortie par les voies diplomatiques... "

          Votre intéressant tableau chiffré qui montre la situation en Russie trouve là davantage de cohérence.

          On distingue dans ce conflit, Poutine, l’immense Russie et son peuple davantage victime que complice.


          • Brutus paparazzo 2 mars 2023 09:25

            @L’apostilleur

            merci d’avoir rappelé la mansuétude et la compassion affichée par le résident de la ripoublique
            en fait, ça faisait partie de mon plan, et j’ai oublié en rédigeant, comme ceux qui perdent la mémoire en courant 


          • velosolex velosolex 2 mars 2023 12:16

            @L’apostilleur
            Le pauvre Macron s’humilie tout seul sans avoir besoin de personne. Quand à Poutine, il cherche à humilier l’europe, dans ce blitzkrieg imbécile, qui rappelle bien plus celui de la wechmacht en 1939, sauf que celle ci ne s’est pas cassée les dents dans les Ardennes. 
            L’inspiration vient effectivement des nazis. Un tableau fait dans le vif, à la sanguine, ou Poutine reprend tous les motifs d’Adolph. Volonté de sidération, par la hauteur des crimes de guerre, qui deviennent non des accidents, mais des buts en soi, afin d’épouvanter les civils, de les mater.
            Mais ces ukronazis, normalement, soi disant lâches et pédophiles, devaient se rendre dans les huit jours, tandis que le clown Zelensky était exécuté après la prise de l’aréoport militaire de Kiev, s’il ne détalait pas à toutes jambes chez les yankees. Poutine a bousculé les lignes, du moins celles de la compréhension.
            Il a ajouté à son oeuvre, quelques Oradour sur Glane. C’est audacieux. Hilter avait attendu la fin de la guerre, pour se venger sur les civils, car 44 a été l’année la plus dure pour les civils. Jusqu’alors, ils étaient « corrects »....Même les SS, pourvu qu’on traverse dans les clous...Les bataillons wagner qui s’en réclament, autant dans la vulgate que dans les faits, n’ont pas ses états d’ames. Il leur manque encore un peu plus de munitions, pour achever une oeuvre que l’humanité entière se rappelera avec émotion. 


          • Julien30 Julien30 2 mars 2023 13:21

            @velosolex
            « Il a ajouté à son oeuvre, quelques Oradour sur Glane. C’est audacieux. Hilter avait attendu la fin de la guerre, pour se venger sur les civils, car 44 a été l’année la plus dure pour les civils. »
            Ouah ! Poutine serait même pire qu’Hitler ? Même sur LCI ils n’avaient pas osé.
            Bravo en tout cas pour cette multiplication des points Goldwin, vous ne devez pas être loin du record en la matière.


          • velosolex velosolex 2 mars 2023 13:52

            @Julien30 

            L’avez vous remarqué, le premier à utilisé votre « point goldwin » en chaine, c’est Poutine, à propos de ces « Ukronazis » shaddoks à deux dos. 
            Votre reproche ne veut donc rien dire, d’autant plus que ce concept ne veut rien dire, en la matière.
            Si effectivement évoquer Hitler est inadapté dans un conflit de voisinage, il est tout à fait judicieux quand l’histoire en grand bégaie.
            Evoquer Napoléon comme l’auteur le fait, ou Hitler, est tout à fait adapté.
            Sinon, c’est s’amputer soi même de notions historiques essentielles. Remarquez, c’est peut être bien le drame de Poutine, d’avoir cru que ses notions d’histoire relookée pour les nuls, avec l’URSS qui aurait sauvé toute seule de l’europe des nazis, en oubliant au passage qu’ils avaient été copains comme cochons, était la bonne. 


          • velosolex velosolex 2 mars 2023 16:14

            @Julien30
            Si les nazis firent des crimes sans nom dans l’est, par contre en France, ils furent envers les civils,, effectivement « corrects », au début de l’occupation. Et c’était un ordre de la Kommandatur, soucieux d’entretenir des rapports le moins aigres possibles dans un pays, qui lui servit de vache à lait, pour continuer la guerre ailleurs. Un moyen de gouvernance et de délégation à Vichy, qui ne pouvait marcher que pourvu que la population ne fasse pas de vague. Ce n’est qu’après 41 que les actes de résistance n’amènent un durcissement et qu’ils ont commencé à liquidé des otages en nombre.

            En 44, c’est l’omega de la terreur, quand les troupes allemandes remontent vers la normandie. Le massacre de Tulle, et celui d’oradour se situent dans ce créneau historique, où De Gaullel a donné l’ordre à la résistance d’entraver la remonté des divisions allemandes remontant vers les plages du débarquement.

            . Les Russes par contre n’ont pas attendu si longtemps pour faire un carton à Boutcha. Pas plus qu’à Mourra au Mali, qui en est le copié collé, et la signature. Poutine se fout des gens qu’ils liquident, que ce soit celles d’en face, ou les siennes. Une constance depuis staline dans l’armée Russe. Il n’y a jamais eu de révolution dans ce pays. Le Knout à fait place au hachoir à viande. Grossman, ancien combattant de stalingrad, pensait qu’il n’y avait aucune différence entre le totalitarisme nazi, et le soviétique. 


          • josy&jacq josy&jacq 2 mars 2023 16:21

            @velosolex. Prière d’énumérer tes sources : Boutcha ? Sources qui pilotent ta crédulité ?


          • velosolex velosolex 2 mars 2023 16:35

            @josy&jacq
            Quand on en est à cette forme de déni, c’est qu’il en dit plus sur vous, et vos capacités critiques, que sur le problème en lui même. 
            On se défend comme on peut. 

            Le déni fait partie des activités qui visent à rejeter hors du champs du moi, hors même du champ de la psyché, des données qui menacent d’y entrer ou bien d’y rester.
            Le risque secondaire : La constipation. 

            Prenez de l’huile d’olive, trois fois par jour. 


          • izarn izarn 2 mars 2023 18:33

            @L’apostilleur
            Que la France puisse humilier la Russie...Macron se dirige vers la camisole de force...
            Il faudra un jour éliminer ces connards, les nôtres, en France...
            A coup de roquettes thermobariques...


          • izarn izarn 2 mars 2023 18:47

            @velosolex
            Tu vois, les Caesar français...Ils servent à tuer dans le Donbass. Des hôpitaux, des écoles, des gares...Des civils.
            Hé bien ces gens sont des gaullistes non ? Devant Hitler-Poutine...
            La division Wagner/SS....
            Quand ces connards d’Azov se retirent, ils tuent les civils, foutent feu...
            Ils fabriquent de faux charniers en déterrant les morts...Coupent la tête et les mains des mercenaires morts, pour pas qu’on les reconnaisse...
            Oui tes copains polonais, anglais, ricains, italiens, français...
            Formés aux méthodes de l’OTAN ( smiley )...Très efficaces smiley
            Alors défends cette merde humaine...Organisation des Tarés de l’Atantique Nord...
            Vas-y ; fais moi plaisir !


          • josy&jacq josy&jacq 2 mars 2023 21:09

            @velosolex. Classique problème en face d’un paranoïaque, ou d’un menteur professionnel, on se demande qui des deux est complètement fou, lequel, ou les deux.

            Aux prises avec la paranoïa d’Antonietta, Luigi Pirandello nous en avait déjà touché deux mots.
            Une des clés de sortie est de rechercher qui est le paranoïaque ou le menteur en chef, et qui sont les paranoïaques subordonnés. Cui bono ?
            Bingo :

            « boutcha »,

            « la bande à Baader », ou des « brigades rouges italiennes » »


            CQFD : « velosolex » dépend à 100 % des intox du Gladio, et de l’Empire du Mensonge en général. Ce n’est pas lui le menteur professionnel, il n’est que paranoïaque délégué et commandé par bien plus pervers que lui.
            Cui bono ? Qui a intérêt à manipuler les faibles d’esprits, les demandeurs en intox et en fautes de raisonnement préfabriquées ?

          • L'apostilleur L’apostilleur 2 mars 2023 23:22

            @paparazzo
            « ...la mansuétude et la compassion affichée par le résident de la ripoublique... »

            Il sera temps lorsque ce terrible conflit sera fini, d’estimer ce qu’il était préférable de décider ; la méthode du ministre ou celle de son président. 
            Avant cela relève de compétences que peu de décideurs doivent avoir sur la planète. 


          • L'apostilleur L’apostilleur 3 mars 2023 00:03

            @izarn
             Personne ne doit croire que la France puisse humilier la Russie. On peut penser que notre Président devait plutôt s’adresser à ceux qui auraient eu cette tentation. Et il aurait eu raison, cette voie est probablement la plus dangereuse. 


          • mmbbb 4 mars 2023 11:47

            @Julien30  ne lui en voulez pas ; ce monsieur lit LIB et le Monde .
            Donc forcément , il recrache la même bouillie 
            Je lui avais fait remarquer pourquoi Poutine avait attendu le 24 02 2022 alors qu il aurait pu « attaquer l Ukraine » bien avant .

            Je ne vais pas reprendre le cours de l histoire, il ne sert a rien d echanger lorsque ce Monsieur a pour référence le point Goldwin.


          • velosolex velosolex 2 mars 2023 12:06

            La différence notable avec la Bérézina et l’épisode Napoléonien, dont Poutine pourrait pourtant prendre leçon, dans la sens qu’il a autant perdu la tête que Napoléon, c’est que la grande armée, cette fois ci est Russe, qu’elle défie l’europe comme le faisait celle de l’empereur, et qu’elle s’est lancée elle aussi dans une aventure guerrière, où elle a déjà un pied en enfer. 


            • Brutus paparazzo 2 mars 2023 13:59

              @velosolex

              que vous la retourniez dans n’importe quel sens, une veste reste une veste
              et la guerre actuelle comme la campagne de Russie est un énorme gâchis inutile
              quand Eblé passait la Bérézina au prix de lourdes pertes dues à la rigueur de l’hiver, Moscou brûlait
              c’est ce qu’on appelle parfois une « victoire à la Pyrrhus »


            • velosolex velosolex 2 mars 2023 15:57

              @paparazzo
              Il y a sans doute bien des leçons que les dicatateurs auraient pu tirer de la campagne de Russie, de Napoléon. Hitler le premier, et Poutine ensuite. Ne jamais mésestimer son adversaire. Poutine, a fait les mêmes erreurs que Napoléon. Deux hommes qu’on pensait avisés, avant de se lancer dans un gros plantage, qu’ils auraient pu éviter s’ils avaient étudiés l’histoire, au lieu de la réviser, à leur convenance. 
              Le problème d’intendance : Un domaine ou Napoléon excellait, et qu’il n’a pas cette fois évalué. Inutile de parler de la gestion catastrophique de Poutine à ce niveau, avec ses tanks immobiliés, en panne d’essence, car il n’avait pas envisagé de plan B, si Kiev ne tombait pas en deux jours.
              L’aurait elle fait, que sa victoire aurait été en trompe l’oeil. Occuper l’Afghanistan n’a pas suffi aux soviétiques pour s’imposer contre une population qui lui était totalement hostile, et qui n’a servi qu’à ressouder ensemble les tribus Afghanes, contre l’ennemi commun.
              Un classique !. Les troupes Napoléonniennes, pendant la guerre d’espagne, qui furent acceptées dans un premier temps comme des libérateurs, car les espagnols en avaient leur claque d’une royauté indigeste, se sont mobilisés très vite contre elles, après des exactions sans nom des troupes Françaises, de plus en plus arrogantes, depuis les victoires historiques du début de l’aventure, sous l’étendart de la république, pronant la libération des peuples....
              Mais la Russie n’avait pas même ce terrain favorable. Sans doute ont ils cru qu’en sidérant la population par des crimes sans nom, ils allaient la mettre au pas. Sans légitimité, une victoire sur le terrain ne signifie rien, à moins de se lancer dans un programme d’anéantissement caractériel qui va damné l’occupant lui même, et l’affaiblir, dans ses structures intérieures même.
              C’est une règle d’or, qui a fait ses preuves depuis l’antiquité. La France, divisée, vulnérable, s’est forgée une identité et une langue commune pendant la guerre de cent ans livrée aux anglais . 
              La guerre obeit toujours à une necessité, ou alors à des objectifs en lien avec la survie d’un pays, comme en 14, ou en 39. Du moins pour la France, et maintenant pour l’ukraine. Absolument pas pour la russie, dont les objectifs fumeux et archaïques se dessinent facilement, liés à la mégalomanie d’un tyran qui envoie son peuple en enfer. Ceux de recomposer l’empire colonial d’URSS, dont Poutine a fait une OPA sur l’histoire, en la trafiquant à sa mesure. 


            • Brutus paparazzo 2 mars 2023 16:28

              @velosolex

              A propos des troupes napoléoniennes, je n’ai jamais compris comment Beethoven avait pu s’aveugler au point de dédier une symphonie à un boucher mégalo

              peut-être les slogans et l’envie d’y croire sont-ils plus puissants que la réalité


            • velosolex velosolex 2 mars 2023 16:41

              @paparazzo
              Napo à abusé son monde, et même Beethoven au début de son aventure. C’est quand même lui qui établi le premices de l’empire allemand, avec la création de la configuration des états du Rhin
              A lire la trilogie sur Napoléon écrite par Patrick Rambaud, auteur déjà de « la bataille », et qui a eu un prix Goncourt mérité pour cette description de la bataille d’Essling, une boucherie où il n’y eut pas de vainqueur. 
              Mais l’aventure de Russie est aussi à la fois ironique et étonnante dans « IL neigeait »
              Quand on a aimé on conclu avec « l’absent », sur la fin de l’aventure à l’ile d’elbe. . 


            • velosolex velosolex 2 mars 2023 17:04

              @velosolex
              « configuration des états du Rhin » ...coquille...« Confédération des états du Rhin »...


            • Brutus paparazzo 2 mars 2023 17:41

              @velosolex

              L’ambition de Napoléon concernant le Rhin était de consolider le fait acquis établi par la loi du 14 fructidor an III (31 août 1795) qui découpait la Belgique en neuf départements : la Dyle (Bruxelles), l’Escaut (Gand), la Lys (Bruges), Jemmapes (Tournai), les Forêts (Luxembourg), le Sambre-et-Meuse (Namur), l’Ourte (Liège), la Meuse-Inférieure (Maestricht) et les Deux-Nèthes (Anvers). Le but était d’intégrer au territoire national la rive gauche du Rhin jusqu’à son embouchure (Bouches du Rhin, sur le modèle de Bouches du Rhône), et surtout les ressources en charbon et minerai de fer qui aurait créé un complexe sidérurgique dont les Anglais ne voulaient absolument pas, puisque leur propre bassin, déjà développé et actif était limité par l’insularité du pays.

              C’est la raison pour laquelle ils ont fabriqué la Belgique en tant qu’état et mis à sa tête un souverain de la famille du leur. En même temps on sait qu’ils représentaient le péril le plus important pour Napoléon et que ce sont eux qui ont mis fin à l’expansion française. Le danger n’était pas à l’est du Rhin, mais outre-Manche.


            • mmbbb 4 mars 2023 12:12

              @paparazzo Beethoven a ecrit cette symphonie lorsque Napoleon présentait l image d un conquérant des valeurs universelles  celles que l on retrouve dans la IX symphonie dans l hymne à la joie de Schiller  
              Il aurait ensuite casser sa baguette lorsqu il vit le vrai visage de Napoleon .

              Mais n oublions pas que l Europe ne cessa d etre en guerre perpétuelle 

              Il y eut beaucoup d artistes qui firent leur mea culpa plus tardivement notamment sur les crimes communistes .

              Quant à votre article, Bruni Lemaire est un ane et il est étonnant que nous soyons dirigés par des abrutis , Il n est point surprenant de voir la France dans cet etat 

              B LEMAIRE avait oublie que le petrole ne s achete pas comme une baguette de pain, mais se négocie sur les marchés à terme 

              In fine il aurait mis le systeme bancaire notamment francais à genoux , puisque les banques auraient ete obligees de rembourser la perte du contrat non respecté , C GAVE l explique bien 

              La Russie a mis en parallèle un systeme « SWFIT » couple avec le monde s affaires de l Asie de l est 

              Et dernier point , les pays emergeants ne sont pas associés a cet embargo .

              Ces pays qui se sont détaches de la tutelle occidentale , voient leurs intérêts .

              L europe est faible, l Europe est le séide des USA 

              Le general Desportes l a dit .

              Quant au ministere des fiances , les fonctionnaires sont plus aptes a pondre des taxes que d etudier les dossiers de fond .

              Une déliquescence de notre administration, ce que note M SAPIR , Il a donne une bonne analyse de l economie russe .

              La Russie est un des premiers pays a forme de bons ingénieurs 

              PS les USA importe toujours des engrais russes et les USA ont ete à l origine du sabotage du gazoduc .

              La France , l Europe sont des paillassons . !


            • I.A. 2 mars 2023 17:06

              Très bon papier, merci.

              "Mais, comme l’Iran, la Russie sera progressivement à la traîne de l’économie mondiale et n’atteindra pas plus de 1,5 à 2 % de croissance annuelle.

              C’est sur le développement technologique de l’économie russe que des sanctions de longue durée auraient les conséquences les plus graves."

              Pour le 1er passage cité, j’aurais tendance à relever que l’économie mondiale existe de moins en moins, la séparation entre l’occident et « le reste du monde » paraissant s’accentuer de jour en jour.

              Pour le 2nd passage, non seulement je pense que l’alliance BRICS va fonctionner à plein régime à mesure que les économies occidentales s’effondreront (ce qui est bien en cours), et pour le coup, difficile de ne pas anticiper que les développements technologiques chinois (voir les développements de l’I.A., des robots et des ordinateurs les plus puissants) ou indiens, par exemple, ne finissent pas par égaler, voire surpasser, les technologies occidentales.

              Par ailleurs, notre erreur semble d’avoir cru que nous étions des pays riches, et que les autres étaient des pays pauvres : certains sont essentiellement pauvres en gadgets et en superflu, mais riches en matières premières et métaux rares. Autrement dit, leur richesse, même modeste, est bien concrète, tout à fait réelle. Quand la nôtre repose sur la planche à billets, des services, des spéculations boursières, des délocalisations et des importations de marchandises autant que de main-d’œuvre bon marché... Si bien que le nombre de nécessiteux ne cesse de croître dans les pays riches.

              Enfin, une réflexion légitime, à propos de votre cinglante conclusion :
              « Ça s’est terminé la première fois par le passage de la Bérézina, et la deuxième fois (qui n’était peut-être pas la seconde, s’il y en a une troisième), par la déconfiture très coûteuse en vies humaines du siège de Stalingrad. L’ouest a la mémoire courte. »

              À l’occasion de cette troisième fois, les Russes pourraient finalement avoir envie qu’il n’y en ai plus jamais d’autres.


              • Brutus paparazzo 2 mars 2023 17:18

                @I.A.


                « À l’occasion de cette troisième fois, les Russes pourraient finalement avoir envie qu’il n’y en ai plus jamais d’autres. »

                le seul moyen pour ça étant l’arme nucléaires, il n’y aurait plus de troisième fois pour personne


              • Nicolas36 3 mars 2023 12:08

                Article intéressant et informatif sur la résilience inattendue de la Russie face aux déroulé des sanctions depuis 2015. 

                La question est que les mesures de sanctions économiques n’ont jamais fait plier aucun Etat. 

                Ce travail devrait être complété par la situation économique en cours dans l’UE actuellement afin de pouvoir faire une analyse parallèle. 

                Il semble bien qu’on traverse une inflation qui risque de devenir galopante un peu partout dans l’UE. Espérons que les promesses de retour à une dérive des prix à un digit annoncées par les autorités politiques pour la fin 2023 soient exacts.

                En regardant simplement la situation Française , les constructions neuves ont plongés de 40% d’une année à l’autre. Connaissant l’influence du secteur du bâtiment sur l’économie et l’emploi, il serait bien que la plongée s’interrompe. 

                Sans parler des annonces d’accélération des prix suite aux négociations annuelles entre les distributeurs et les producteurs . Cette affaire touchant principalement la question de l’alimentation , on a entendu le ministre Le Maire dire qu’il serait favorable à soutenir les ménages face à l’inflation. 

                Si on retient les annonces martiales du ministre au sujet des sanctions et le constat fait par l’auteur de l’article, il y du soucis à se faire pour cette année au sujet de la consommation. 

                Déjà on se gargarise du fait que la consommation de gaz nationale aurait chuté de 20% . Il faudrait aussi intégrer que l’essentiel des industries métallurgiques et agro alimentaires nécessité de la chaleur dans son process et qu’en conséquences la chute de consommation du gaz n’est pas forcement un bon signal pour l’économie. 

                Le gaz et l’électricité ce n’est pas uniquement un service destiné à chauffer les individus , il faudrait s’en souvenir. 

                La totalité des productions matérielles sont dépendante de l’énergie . 

                Considérons aussi la dérive catastrophique des couts du carburant. Il règne un silence étrange sur le fait que les couts à la pompe ont progressé brutalement de 50% en une année. Les pansements temporaires successifs ne changent rien au fait que tout les couts de transport ont flambés et ce n’est pas terminé. 

                L’UE confrontée à un renchérissement énorme des couts de l’énergie mais elle n’est pas encore en pénurie . On peut s’en réjouir . 

                Ceci dit l’hiver 2022 2023 ne sont pas significatifs. Le hold up sur le LNG mondial afin de remplir les réserves souterraines à bien fonctionné. 

                Il reste que lorsque ces réserves seront grillées , il faudra recevoir de l’extérieur des volumes de gaz susceptibles d’assurer les besoins normaux et aussi de remplir à nouveau les réserves souterraines. 

                On dira, chaque chose en son temps. la question sera : y aura t’il assez de ressources gazières LNG, de navires méthaniers et de terminaux pour remplacer le gaz Russe durant les hivers prochains ? 

                Il existe un risque réel de prix stratosphériques à nouveau comme en 2022 2023 sans parler de possibles restrictions . 

                Pour peu que le contournement actuel des sanctions dans une hypocrisie générale s’interrompe par l’aggravation du conflit en Ukraine et on sera dans de beaux draps. 

                L’économie de guerre appelée par les voeux de certains détraqués bellicistes viendra avec les cartes de rationnement . 

                Il ne font donc pas se laisser hypnotiser par les sorties « surréalistes » de la cheffe de la Banque Centrale Européenne sise à Frankfort : « l’inflation est venue d’on ne sait ou ». 

                Par le passé récent, cette dame, ex directrice du FMI, n’a pas hésité à faire appel à la numérologie pour argumenter ses prévisions économiques annuelles devant la presse spécialisée. 

                Plus tôt , lors de son passage de ministresse de l’économie elle nous à parlé de virage à 360 degré ! 

                Elle a aussi réalisé des visites médiatisées de station d’essence afin de montrer ses actions contre la hausse des prix à l’époque. 

                Madame Lagarde , ou l’art de prendre ses contemporains pour des buses. 

                La cata financière de 2008 a suivi ses prévisions à la sauce Nostradamus.

                Il est vrai qu’on pourrait se demander ce qu’une avocate d’affaire fait là en tant que dirigeante d’institution financière mondiale.

                Tout cela pour demander de nouveau à l’auteur de produire un papier sur la situation économique de l’UE en général et des deux principaux Etats comme la France et l’Allemagne. 

                On pourrait comparer et se réjouir des perspectives du déclin de l’économie la plus significative . 

                Bien à vous dans l’attente de vous lire. 


                • troletbuse troletbuse 3 mars 2023 12:41

                  Faites gaffe les Russes, Le Poudré va vous envoyer ses nouvelles recrues  smiley

                  https://www.facebook.com/100009437864746/videos/208801288482883/

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