Propriété privée et systématisation : L’U.E. prend comme modèle la Roumanie de Ceausescu !

@Hervé Hum

Quand je vois une pie ou un chat piller un nid, j’ai envie de défendre le couple qui l’a construit et les oisillons qui l’habitent. C’est peut-être anti-naturel, d’autres se verraient bien en chat ou en pie je sais. Mais je ne me sens pas mouton pour autant.

@Hervé Hum

En parlant du nid je suis resté sur ton registre animal du mouton.

Quand on parle du bipède, on ne peut laisser de côté sa partie animale. A la lumière de la préhistoire, j’oublie l’illusion de lois éternelles qu’il suffirait de lire dans un système stable que l’humain viendrait perturber. La Vie crée des écosystèmes qui semblent stables à l’échelle d’une vie humaine, mais ce qu’on appelle « équilibre » c’est un ensemble d’échanges qui se refait en permanence, grâce à l’inventivité de cette Vie.

Le nid dont je parlais, c’est le jardin intérieur. Contrairement à l’idée sommaire du repli sur soi, je vis ce jardin comme l’espace protégé où j’ai le temps de mûrir mes évolutions. Celui qui se prétend toujours en éveil s’interdit inconsciemment d’évoluer dans ses relations aux autres. Donc cette propriété que tu rejettes peut être le nécessaire repaire stable de celui qui se voit en évolution permanente.

Sur le registre animal, je n’ai que mépris pour ceux qu’on appelle des requins. Ce sont des gens incapables d’imaginer qu’on puisse respecter sa part d’un contrat. Tout contrat comporte une partie de risque, mais devrait être un pari partagé sur l’avenir.

La monnaie devrait être un moyen neutre d’équilibrer les contrats dans un monde complexe, quand le simple troc ne permet pas d’étendre la portée des contrats. Or que voit-on ? Des requins qui viennent prélever leur part sur l’énergie humaine que véhicule la monnaie (je rejoins Dugois sur cette vision des choses). Un peu comme s’ils étaient là pour interdire le partage de rêve associé à tout contrat honnête.

@Gérard Luçon

Il est légitime de se demander où nous mène cette frénésie de la norme. Une autre loi vise à limiter le mitage de l’espace. Pourquoi pas ? Sauf que le normalisateur ne s’arrêtera (faute d’espace libre) que lorsqu’il aura défini la densité d’individus dans la zone habitable et la productivité des sols restants, de telle façon que plus aucun espace ne restera pour la créativité. D’après ce que j’entends, les Hollandais sont en bonne voie. Reste à savoir ce qu’ils vont faire de la mer.

Cette atteinte au libre arbitre du citadin se prolonge donc d’une atteinte aux choix du paysan sur la bonne conduite de ses sols, et là pour des tas de bonnes raisons : stop à l’agronomisme hors sol.

@Gérard Luçon

Sans trop de rapport, une théorie veut que par sélection naturelle la taille d’une population soit déterminée par les besoins d’échange de chaleur avec le milieu, donc petite sous climat chaud et grande sous climat froid. Faut sans doute combiner avec l’humidité, sinon déplacer les Masaï chez les esquimaux et revoir le diamètre des igloos.

Je partage cette crainte qu’une nasse se forme. On le voit bien avec l’effet Lidl (la consommation alimentaire se déplace vers les produits bon marché, pas forcément le meilleur rapport qualité-prix.

Il existe des courageux qui luttent pour que le piège ne se referme pas. J’ai cité l’autre jour mon voisin le boulanger paysan de Cucugnan (chez qui je n’ai pas d’action). Il fait aussi un travail d’information ; j’espère qu’il n’est pas reçu que par les bobos.

A mon tout petit niveau, j’ai mis les économies de mes parents dans des terres, dans l’intention de les préserver de la monoculture. Pour l’instant, aucun règlement ne m’impose la façon de conduire les cultures (ou pas) sur ces parcelles et je tiens à cette liberté. Il est évident que d’autres voient la propriété des sols comme un droit de les exploiter à fond (de les épuiser), si bien que rien n’est simple dans cette histoire de « propriété ».

@Hervé Hum

Le communisme a tellement bien marché, c’est vrai que ça fait envie...