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Accueil du site > Tribune Libre > Le retour discret du principe de l’esclavage par incompréhension de (...)

Le retour discret du principe de l’esclavage par incompréhension de la monnaie

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La phrase célèbre attribuée à Bossuet « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » condense ce qu’il a réellement écrit dans l’Histoire des variations des églises protestantes :

Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit.

C’est exactement ce que nous vivons actuellement en déplorant, pour les plus lucides, notre déclin voire la fin de notre civilisation tout en approuvant la création monétaire et en souscrivant à la création annuelle de richesse qui permet la réalisation de toutes nos folies. Le lien entre les deux doit être clarifié tellement il n’est pas assez fait.

Rares déjà sont ceux qui reconnaissent que le pouvoir de l’argent ne vient que de l’énergie humaine qu’il est supposé transporter. Le lien entre l’énergie humaine et l’énergie monétaire est pourtant mathématique, aucune énergie autre qu’humaine ne donnant sa force à l’argent.

Pour bien l’intégrer il faut d’abord comprendre que l’argent, depuis sa création à une date et en un lieu imprécis, a toujours été un moyen d’échange rendu obligatoire par l’incapacité que s’est découvert le groupe devenu trop nombreux, d’empêcher les abus de l’échange volontaire et non chiffré, encore en cours dans les familles ou dans les petits groupes qui se connaissent bien. Il a toujours été aussi une unité de compte permettant de chiffrer en un lieu et un moment donnés, la valeur qui n’est qu’un regard difficilement quantifiable. Mais pendant plusieurs millénaires il n’a eu ces deux utilités que parce qu’il était aussi une réserve de valeur stockant l’énergie humaine bien employée pour créer cette monnaie.

Il faut bien voir que nous sommes complices de ce coup de force, entre ceux qui nient l’énergie monétaire tout en faisant tout pour l’obtenir et ceux qui, par la facilité de se dire incompétent, regardent ailleurs, renoncent à comprendre et même à s’interroger.

Il faut bien voir aussi que ce coup de force est en réalité la réintroduction du principe de l’esclavage dans nos vies en nous faisant profiter d’abord du bon côté, c’est-à-dire du côté de l’esclavagiste, tout en nous préparant à en subir le mauvais côté de l’esclave.

En effet, si la monnaie ne véhicule plus d’énergie humaine tout en étant utilisée comme si elle continuait à en transporter, il faut mathématiquement que l’on trouve une énergie humaine pour donner à l’argent sa force déjà utilisée. C’est ce que va faire la monnaie-dette qui va être généralisée par les monnaies électroniques. La monnaie dette est présentée comme « une dette vis-à-vis de l’émetteur » que n’était évidemment pas l’or. Une dette vis-à-vis de l’émetteur de la monnaie est une façon subtile mais scandaleuse de réinventer l’esclavage et de donner son énergie sans contrepartie.

Depuis plus de 50 ans nous vivons le grand écart entre le plaisir de voir une fausse monnaie créée sans limites, satisfaire tous nos fantasmes, et la réalité de voir notre niveau de vie baisser jusqu’à imposer bientôt la guerre pour savoir qui sera esclave de qui. Nous jouissons sans limites du premier en pestant de l’arrivée du second qui n’en est que la conséquence mathématique. « Jouis en te croyant esclavagiste puis paye en étant réellement esclave » devient notre façon de vivre.

Mais renoncer au plaisir de la fausse monnaie c’est accepter tout un tas d’évidences qui nous dérangent, qui restent la base de toutes les civilisations et que nous aimerions continuer à ignorer.

C’est l’argent facile qui permet l’intelligence artificielle qui veut faire des surhommes transhumains qui seront payés par des sous-hommes « inutiles » comme on les appelle à Davos

C’est l’argent facile qui permet de payer un nombre incalculables de fonctionnaires vraiment inutiles dans toutes les multiples agences nationales ou dans les innombrables associations ne vivant que de subventions, argent qui manque pour payer des magistrats, des policiers ou des infirmières.

C’est l’argent facile qui corrompt l’électeur en favorisant tous les services à la personne en négligeant les services à la production et en sous-payant les médecins, les artisans et tous les métiers indispensables.

L’argent facile a rompu l’égalité entre les hommes et les femmes qui venait de l’interdépendance des deux dons naturels de la force physique de l’homme et de la capacité à procréer et à allaiter de la femme. Par l’accueil d’un machisme stupide survalorisant l’homme, les femmes jouent très bien à l’homme mais ne procréent plus.

L’argent facile a fait croire à toute la terre que l’eldorado existait chez nous et nous avons été assez bêtes pour dire à la terre entière que c’était vrai et que nous étions le phare du monde. La terre nous a crus et vient nous remplacer.

L’argent facile a donné des tribunes à toutes les minorités qui se souhaiteraient majoritaires.

L’argent facile a permis l’évasion du réel par la consommation effrénée de tranquillisants et d’excitants, légaux et illégaux.

L’argent facile a tué la spiritualité devenue apparemment inutile pour laisser la place à la violence.

L’argent facile est en plus scandaleusement justifié par la fausse création de richesses chiffré par le PIB qui n’est que la somme de toutes nos dépenses mais qu’il est si agréable de diviser en pourcentages pour « financer » nos rêves.

Seul le retour à l’étalon or nous remettra les yeux en face des trous et nous mettra, avec de grandes difficultés, en face de nous-mêmes avant qu’il ne soit trop tard. Comment ? La réponse est du domaine politique mais on cherche les jeunes gens s’intéressant au problème. On les a déformé à regarder ailleurs et ils excellent à se laisser distraire par les médias, les politiques et leurs professeurs.

Sans prise de conscience du problème de fond, ses ravages continueront et s’amplifieront. Sans en être très conscient, le peuple le sait, voit la faiblesse actuelle de la classe politique qui lui ressemble et attend, inquiet mais emmailloté par les médias, ce qui va bouger avec ou sans lui.


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49 réactions à cet article    


  • nenecologue nenecologue 6 avril 2023 11:50

    Salut, super article mais pour l’étalon-or, Saddam Hussein et Kadhafi ont eu l’idée avant mais ça ne s’est pas très bien passé... Quand on attaque le dollar l’oncle Sam se fâche tout rouge.

    La première chose à faire est de se débarrasser des usa et de leurs créations l’OTAN et l’union européenne.


    • Étirév 6 avril 2023 12:01
      Tant que le destin des monnaies restera l’apanage des banquiers mondialisés, et continuera en conséquence à échapper aux peuples qu’elles contraignent, nous assisterons à la continuation de la mise sous tutelle financière, économique, juridique et politique de ces derniers... c’est-à-dire, et en définitive, à leur esclavage.
      Si l’on retourne aux fondamentaux, il apparaît en effet que la monnaie, et son pendant qu’est la dette, conjuguée au principe de l’entreprise anonyme qu’elle a juridiquement autorisé à se mettre en place, sont les armes du servage d’aujourd’hui au même titre que l’épée et la lance étaient celles du servage d’hier.

      Lien


      • rogal 6 avril 2023 12:01

        Intéressant, mais pas tout clair.

        Qu’appelez-vous « énergie humaine » d’une part, « énergie monétaire » d’autre part ? Et comment se formule leur « lien mathématique » ?


        • Marc Dugois Marc Dugois 6 avril 2023 12:15

          @rogal

          L’énergie humaine est double par sa force physique et par son intelligence. Quand ces deux forces sont bien utilisées, elles se stockent dans la monnaie tant que la monnaie retet en soi une richesse, soit parce que c’est de l’or, soit parce qu’elle est garantie par une richesse reconnue, ce qui était le cas au debut de tous les papiers monnaies sauf l’euro. C’est cette énergie humaine stockée que l’on appelle énergie monétaire comme l’énergie électrique est un stockage de tout un tas d’autres énergies aussi diverses que variées. L’énergie monétaire, elle, n’a que l’énergie humaine comme source.


        • rogal 6 avril 2023 12:55

          @Marc Dugois
          Merci pour cette esquisse de réponse, mais je dois avouer qu’elle ne m’éclaire guère. Que l’énergie humaine soit double ne nous dit pas ce qu’elle est. L’énergie c’est la force ?


        • Marc Dugois Marc Dugois 7 avril 2023 10:31

          @rogal

          Comme dans tant de domaines, c’est le flou de la définition qui freine la réflexion. c’est souvent par l’étymologie que l’on retrouve le sens des mots avant que certains y mettent ce qui les arrange.

          Du latin energia , lui-même issu du grec ancien ἐνέργεια , enérgeia (« force en action ») par opposition à δύναμις , dýnamis (« force en puissance »)

          Tout est dynamique ou énergie dans le double décor du temps irréversible et de l’espace réversible.


        • pierrequiroule 7 avril 2023 12:24

          @Marc Dugois
          Justement , l’énergie électrique est très difficile à stocker !


        • sylvain sylvain 6 avril 2023 12:25

          en sous-payant les médecins

          les médecins en france gagnent en moyenne 90000 euros par ans pour les généralistes et 140000 pour les spécialistes, vous appellez ça « sous payer » ??

          Le manque de médecins n’est absolument pas du a un manque de rémunération, il est du a une stratégie délibérée, demandée par les institutions de médecins elle même, de créer une pénurie par le moyen du numerus clausus


          • Marc Dugois Marc Dugois 6 avril 2023 12:37

            @sylvain

            Tous les gens qui travaillent sont sous-payés actuellement, ce qui justifie leur désir d’une retraite rapide puisque la vie quotidienne devient infernale. Tous les médecins avaient une assistante il y a 50 ans. Pas un médecin ne le peut seul aujourd’hui.

            Le système pousse à se jalouser les uns les autres. Essayons d’y résister.


          • sylvain sylvain 6 avril 2023 13:50

            @Marc Dugois
            je ne les jalouse pas, je n’ai aucun besoin de gagner autant d’argent. Simplement, si gagner 10000 euros par mois c’est être sous payé, alors que vous faites partie des 5% ayant les plus hauts revenus en France, que dire des 95% restants...

            Vous comparez des choses incomparables. Avec cette somme, vous faites officiellement partie des riches, et de loin, que vous mettez au même niveau que ceux qui ne peuvent plus payer leur loyer ou s’offrir un bout de viande


          • Marc Dugois Marc Dugois 7 avril 2023 10:35

            @sylvain
            Justement je ne compare rien, mon esprit me pousse plutôt à l’addition qu’à la comparaison.


          • sylvain sylvain 6 avril 2023 12:36

            Seul le retour à l’étalon or nous remettra les yeux en face des trous et nous mettra, avec de grandes difficultés, en face de nous-mêmes avant qu’il ne soit trop tard.


            L’or n’est pas une valeur plus objective que n’importe quel bout de papier ! L’argent dette n’a pas été fait pour créer de la « fausse monnaie ». La monnaie editée par le groupe dominant ne peut pas être de la fausse monnaie, puisque seul ce groupe peut dire quelle monnaie est vrai ou fausse.

            L’argent dette est un transfert de pouvoir du politique, ou plutot de l’état et de son gouvernement vers la finance, et il n’est qu’un changement de modalité pour ce groupe. C’est ce groupe qui a décidé de la désindustrialisation et du transfert des activités productives vers les pays ou is pouvaient continuer a pratiquer l’esclavagisme. Ils n’ont jamais fonctionnés autrement, et nous sommes coupables de ne pas avoir trouvé d’alternative a ce fonctionnement, mais d’avoir simplement profités du travail de ces nouveaux esclaves.

            L’auteur donne un role bien trop central a la monnaie



            • Marc Dugois Marc Dugois 6 avril 2023 12:46

              @sylvain

              Aucune valeur n’est objective puisque ce n’est qu’un regard. Mais toutes les civilisations, hors les aborigènes, ont regardé l’or comme une richesse car beau et inoxydable.

              Quant à la monnaie dette, ce n’est pas du tout un transfert de pouvoir. C’est une création de pouvoir par sa définion de « dette vis-à-vis de l’émetteur ».

              Cela écrit, vous avez raison à mon avis sur le reste de votre analyse. Il ne vous reste qu’à réaliser que seul l’argent facile a tout permis.... provisoirement.


            • sylvain sylvain 6 avril 2023 13:58

              @Marc Dugois
              Quant à la monnaie dette, ce n’est pas du tout un transfert de pouvoir. C’est une création de pouvoir par sa définion de « dette vis-à-vis de l’émetteur ».

              Certes c’est une création de pouvoir, mais c’est aussi un transfert. Il me semble évident que l’apparition de l’argent dette a été concomittante avec celle de l’impuissance politique, acceptée de bonne grace par nos apparatchiks de partis, que ce soit de gauche ou de droite. Justifiant a peu près toutes 

              leurs reculades et trahisons par la dette, les investisseurs, le capital qui va aller voir ailleurs... bref exactement ce qui a été mis en place en même temps que l’argent dette.

              Il ne vous reste qu’à réaliser que seul l’argent facile a tout permis.... provisoirement.

              L’argent facile a permis d’acheter la paix social permettant de mettre tout ce système en place, je suis d’accord la dessus. Mais il n’est qu’un des moyens de cette politique, qui est avant tout du a une intention, une stratégie, d’un groupe de pouvoir qui est prêt a tout pour maintenir ses privilèges


            • Lynwec 6 avril 2023 14:55

              @sylvain

              Le rôle central de la monnaie n’est pourtant plus à démontrer, mais l’auteur n’a peut-être pas suffisamment insisté sur l’aspect « vol de la création monétaire » qui est la source de tous nos maux .
              « Donnez-moi la création monétaire et je n’aurai plus à me soucier de qui gouverne le pays » est sans doute une citation apocryphe, mais bien réelle dans sa signification .
              Il n’est pas anodin de remarquer que la quasi-totalité des banques centrales ne sont plus étatiques mais soumises à un certain monopole dont il ne faut pas prononcer le nom . Vouloir s’en écarter fut pour Khadafi un arrêt de mort . Le souverainisme ne plait pas à certains car il pourrait nuire à leurs intérêts monopolistiques .
              Adosser la création à une ressource finie est un moyen comme un autre de limiter le risque de fuite en avant tel que nous le connaissons depuis longtemps .


            • sylvain sylvain 6 avril 2023 19:14

              @Lynwec
              la création monétaire a toujours été volée, la banque de france appartient a quelques actionnaires, et n’a jamais appartenue a l’état. Tel que je conçois les choses, au moment ou l’état et son gouvernement n’était plus apte, ou plus suffisamment apte, a maintenir les privilèges de l’oligarchie et a les protéger du peuple, cette dernière a pondue l’argent dette et les délocalisations afin d’oter tout pouvoir au peuple, et de ne surtout pas risquer de se retrouver avec une démocratie sur les bras, ce qui est leur pire cauchemard.

              Le role de la monnaie est certes important, mais ce qui est central, c’est le groupe qui la controle, et ça n’a jamais été le peuple


            • Marc Dugois Marc Dugois 7 avril 2023 10:40

              @sylvain

               Ce que vous dites est tout à fait vrai mais, comme vous ne c, angerez pas les hommes, la seule solution est le retour à l’étalon or qui par son existence même empêche un groupe quelconque de le contrôler.


            • tashrin 6 avril 2023 14:19

              Vous avez totalement raison

              Le souci, c’est qu’on aura pas le temps. Le dollar et l’euro ne se maintiennent que parce qu’ils sont les principales monnaies de reference pour les echanges internationaux. Ce qui est en train de changer depuis plusieurs années : les pays occidentaux surendettés par l’argent magique et la pyramide de ponzi actuelle, de plus en plus d’acteurs se détournent des nos avoirs. La chine a viré énormément d’actifs en dollars pour diversifier ses risques, les grosses multinationales commencent à acheter en yuan, bref, la conclusion se précipite

              Les banquiers tout puissants n’ont plus qu’une solution pour éviter l’effondrement total : controler les avoirs pour éviter une spirale de dévaluation. L’inflation y participe déjà bcp par l’érosion de l’epargne qu’elle produit, mais l’etape d’après sera la monnaie numerique émise par les banques centrales.

              Induisant de ce fait un controle politique total


              • pipiou 6 avril 2023 16:52

                La monnaie est une invention humaine essentielle qui , de manière trompeuse semble simple à comprendre.

                Son utilisation est devenue sophistiquée avec le temps.

                Mais la regarder sous un angle idéologique, par exemple en parlant de « coup de force », est improductif.

                Vouloir faire coller à la monnaie des notions abstraites telle que « l’énergie humaine » est inadapté, on oublie ainsi les autres sources d’énergie et les outils qui participent à la productivité.

                De même adjoindre à la monnaie des valeurs morales c’est comme doter la roue de principes moraux.


                • Marc Dugois Marc Dugois 7 avril 2023 10:45

                  @pipiou

                  La roue transmet une énergie comme la monnaie qui véhicule de l’énergie humaine qui est une notion très concrète.
                  Dans les deux cas la morale intervient dans le regard que l’on porte sur l’utilisation de ces forces.


                • pipiou 7 avril 2023 11:23

                  @Marc Dugois
                  Non l’énergie humaine n’a rien de concret, c’est notamment un mélange d’énergie physique, d’intelligence et de créativité.


                • perlseb 6 avril 2023 18:01

                  L’argent facile ? Et pour le SDF et le chômeur, est-ce que l’argent est facile ?

                  En fait, la monnaie (l’argent) n’a absolument aucune valeur, pas plus que l’or qu’on met dans un coffre (car l’or a des propriétés très intéressantes qui peuvent le rendre utile, mais pas dans un coffre, sous forme de lingot). Et la façon la plus évidente de s’en rendre compte et de s’imaginer dans un monde qui aurait été dévasté et dépeuplé : ramasser des billets ou des lingots ne serait d’aucune utilité pour survivre.

                  La seule chose qui a de la valeur, c’est le travail humain (ce que vous appelez, l’énergie humaine, énergie ou travail, c’est la même chose en physique). Et on peut très bien se passer de monnaie et compter l’énergie humaine en heure de travail (on échangerait donc des heures contre des heures). Bien évidemment certains vont crier au scandale et nous expliquer qu’un chirurgien mérite de gagner beaucoup plus qu’un maçon ou qu’un boulanger en 1 heure de travail. Sauf que si l’on demande au chirurgien de faire du pain ou une maison, il n’ira pas plus vite que le boulanger ou le maçon. Et entre nous, une société humaine peut très bien vivre sans chirurgien et même sans médecins. Par contre, sans logement et nourriture, difficile de parler de société.

                  Le gros problème d’échanger des heures, c’est que les commerçants n’auraient jamais fait fortune en échangeant des biens à leur juste prix. Si les gens connaissaient les procédés de fabrication de tout ce qu’ils achetaient (nombre d’heures de travail, avec l’amortissement des outils/capital), le vol ne serait plus la règle et on ne pourrait pas gagner plus que les autres sans travailler plus longtemps qu’eux.

                  Donc grâce à la monnaie, ceux qui sont les plus riches sont aussi ceux qui en font le moins. Plus exactement, ils ne font que prendre des décisions à la place des autres (ce qu’ils jugent bon de produire : que va-t-on investir, ou les lois qu’on va ajouter par corruption de nos hommes politiques, rien de plus facile quand on gagne l’« argent » de la corruption sur le travail des autres). C’est la seule utilité de la monnaie : légaliser le vol et concentrer le pouvoir.

                  On le voit bien avec l’inflation, la monnaie n’a absolument aucune valeur, surtout pour le stockage. La loi de l’offre et de la demande montre que tous les prix sont flottants et qu’ils ne représentent absolument pas du travail humain, juste le vol maximum que l’on peut réaliser. Bien évidemment qu’il faut ajuster la production à la demande, mais pas en faisant varier les prix (à procédé de fabrication identique) : en partageant dans un premier temps et en réaffectant (autant que possible) le travail dans un deuxième temps pour produire ce qui est le plus demandé.

                  En somme, si on bannissait complètement le « profit » et que les échanges étaient tous prix coûtant avec un salaire horaire presque unique (seuls les métiers pénibles ou risqués, avant de les rendre moins pénibles ou moins risqués, seraient payés plus de l’heure), plus besoin de monnaie et fini l’esclavage, les gaspillages, les guerres, les crises... En fait, la liste des cataclysmes du système pyramidal (réel but de la monnaie adossée à la rente de la propriété privée) sont innombrables.


                  • Octave Lebel Octave Lebel 6 avril 2023 18:26

                    Etalon or ou autre étalon mais effectivement, l’or a fait ses preuves.

                    Reste bien entendu le pilotage de l’économie par le politique dans des groupes humains de grandes dimensions. Et évidemment pas par les besoins et les exigences de l’économie de la rentabilité (qui n’a rien à voir avec l’efficacité) qui contient en elle-même la « dévalorisation » du travail.

                    Reste bien entendu à préserver une nouvelle dynamique et un nouvel équilibre vis-à-vis des fonctions associées au travail dans toute sa dimension anthropologique. La valeur du travail recouvrant la nécessité de subsister, de coopérer, de protéger mais aussi de dominer, de connaître, de comprendre, de créer. Reste aussi à réguler et harmoniser notre place dans l’environnement dont nous faisons partie tout en le transformant par notre travail.

                    S’il s’agit d’allier responsabilité et solidarité qui sont en réalité indissociables si le bien-être général est la finalité, il s’agit alors d’installer une démocratie fonctionnelle. C’est beaucoup moins compliqué que ce que l’on pourrait croire par ce qu’en fait nous avons tous été éduqués/conditionnés à l’évoquer et la pratiquer. En réalité de façon formelle pour justifier et nous soumettre à toutes sortes de rituels, instances, organisations en nous privant d’une grande part de la compréhension des problèmes à traiter et des alternatives disponibles et leurs conséquences. La moitié du chemin au moins est donc déjà fait. Et nous savons maintenant que ce monde dans lequel nous vivons n’est pas indépassable et est très largement améliorable. Il s’agit aussi d’être vigilant parce qu’immanquablement, les  moyens utilisés se retrouvent immanquablement dans les résultats espérés.

                     

                     


                    • Claude Courty Claude Courty 6 avril 2023 18:39
                      « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » 

                      À celles et ceux dont le nombre croissant sans cesse, ainsi que la colère, aggravent les maux dont ils se plaignent en ignorant leurs causes.

                      https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/12/quand-les-robots-supprimeront-lesclavage.html


                      • Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2023 09:37

                        La seule chose de vrai dans cet article, c’est le fait que l’argent ne vient que de l’énergie humaine en terme de temps de vie dédié, tout le reste est un tissu d’ânerie et de contre vérités.

                        En effet, il parle de la nécessité de revenir à l’étalon or, sauf que c’est contradictoire avec le fait que l’argent est de l’énergie humaine, car il oubli un détail fondamental, c’est que toute énergie est une transformation entre un travail et une dépense, qui fonde le principe de conservation de l’énergie. Ainsi, pour obtenir de l’énergie électrique, il faut une source qui l’a produise, la stocke éventuellement et ensuite la dépensera en forme de chaleur. Il s’agit donc toujours d’un équilibre entre un travail et une dépense où le solde doit être nul.

                        Autremnet dit, la monnaie, l’argent est toujours une face dette par le travail et une face créance par sa dépense où normalement, la dépense de la face créance détruit la dette et à l’inverse, la production de la dette crée la créance. Ici, l’or n’a rien à faire, sauf pour permettre la thésaurisation et la mise en esclavage de la population, c’est à dire, que l’auteur prétend lutter contre l’esclavagisaiton en se servant de son instrument historique. En ce sens, il applique la sentance de Bossuet tout en afirmant le contraire.

                        Soit l’auteur est totalement idiot, soit il le fait exprès.

                        Dans les faits, celui qui détient la monnaie, détient la partie créance et celui qui est en besoin et en demande, détient la partie dette qui l’obligera donc à dédier de son temps de vie ou énergie pour l’obtenir, faisant que, dans un système où c’est l’or qui est la référence, celui qui détient l’or détient la partie créance qu’il pourra récupérer s’il détient les outils de productions via l’impôt privé qu’il pourra percevoir. Pour l’interdire, la détention de la monnaie doit être le fait d’un travail et non du capital produisant des intérêts qui ne sont en réalité qu’une forme déguisé d’impôt.

                        En réalité, la valeur de l’épargne doit être fondante dans le temps, de la même manière que la quantité stocké de l’énergie diminue avec le temps. En effet, tout un chacun peut se rendre compte que l’énergie stocké dans une batterie quelle que soit la technologie, diminue avec le temps et non pas augmente comme avec la monnaie.

                        Bref, c’est l’intérêt et l’impot privé via les profits qui déséquilibre la monnaie et oblige d’en créer toujours plus, car le flux monétaire déterminé par le taux de prélèvement privé qui va alimenter l’épargne, va sortir de l’économie dites réelles et sans cette création permanente, assècherait l’économie réelle où l’essentiel de la population ne pourrai plus rien acheter et survivre. Car ce que l’auteur ne dit pas vraiment, c’est que pour l’essentiel de la population, il s’agit de monnaie dette car il dépense la quasi totalité de l’argent qu’il perçoit de son salaire et seule les catégories supérieures peuvent réellement épargner.

                        Bref, l’auteur enseigne des contre vérités où sa solution consiste à précipiter les gens dans le monde tel qu’il était au XIXème siècle. Leprire pour eux en terme d’esclavage salarial.


                        • Marc Dugois Marc Dugois 7 avril 2023 10:58

                          @Hervé Hum

                          « toute énergie est une transformation entre un travail et une dépense »

                          Avec une telle définition, on peut en effet dire n’importe quoi, le dire avec agressivité et condescendance pour se convaincre soi-même d’avoir raison.

                          Bonne chance dans l’auto admiration.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2023 11:15

                          @Marc Dugois

                          la formulation n’est peut être pas élégante, mais vous avez très bien compris le sens.

                          Sinon, je vois que cela vous évite de répondre sur le fond, car effectivement, de voir quelqu’un qui affirme avoir les connaissance raconter de telles stupidités n’est pas acceptable. Sauf si c’est volontaire.

                          Perso, avant de traiter quelqu’un de stupide, j’en apporte la démonstration, sans cela c’est efectivement dissimuler sa propre vacuité.

                          Ainsi, je met en contradiction ce que vous écrivez sur l’argent comme énergie humaine et le rapport à l’or, qui n’a rien, mais absolument rien à voir, sauf pour tromper. J’ai écrit un article sur le sujet (monnaie de dépot ou de crédit), libre à vous d’aller me renvoyer l’ascenseur.


                        • véronique 7 avril 2023 11:18

                          @Hervé Hum

                          Je suis totalement d’accord avec vous.
                          J’ajoute que la monnaie est un instrument qui permet de donner une valeur à un rapport d’obligation. Donc elle est à la fois dette et créance effectivement. 


                        • Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2023 11:24

                          @véronique

                          En effet, une monnaie sans la partie dette, cela s’appelle de l’argent de monopoly, la subtilité du système actuel étant de séparer la partie dette de la partie créance pour permettre l’accumulation de la créance par une minorité et l’accumulation de la dette par tous les autres.

                          Bref, si la partie créance est toujours nominative car elle est toujours dans les poches de quelqu’un, la partie dette est majoritairement anonyme, car elle porte sur tous ceux et celles qui en ont besoin pour leur propre usage.


                        • Marc Dugois Marc Dugois 7 avril 2023 11:51

                          @véronique
                          @Hervé Hum

                          « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ».

                          Comment peut-on sérieusemlent écrire que la monnaie est à la fois dette et créance ? blanc et noir, chaud et froid, clair et sombre. Les oxymores ne manque pas.

                          Je pense que vous voulez dire que la monnaie se gagne par le travail et s’utilise par la dépense. Nous serons évidemment tous d’accord là-dessus et là ne se trouve pas le problème. Le problème est que depuis l’aube de la monnaie, le travail avait toujours été antérieur à la dépense et la monnaie or transportait cette vérité que le travail avait déjà été effectué pour obtenir cette matière reconnue comme précieuse et que personne ne pouvait fabriquer d’un claquement de doigts.

                          Cela a continué tant que les monnaies fiduciaires étaient adossées à une richesse reconnue comme cela a été le cas jusqu’au 15 août 1971. Depuis cette date et avec l’euro, la monnaie-dette et la monnaie électronique, la dépense ne suit plus le travail mais le précède, ce qui fait sauter tous les freins et permet tous les désastres du « quoi qu’il en coûte » avec sa suite mathématique du servage.

                          Je souhaite simplement que vous en preniez conscience.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2023 16:48

                          @Marc Dugois

                          Essayez donc de connaître le blanc sans le noir, le froid sans le chaud, etc. Les opposés forment un ensemble liés, intriqués. L’oxymore consiste à dire que le blanc c’est le noir, le froid c’est le chaud, pas si les deux sont mis en vis à vis, en cohérence l’un par rapport à l’autre. Essayez donc d’avoir un aimant avec juste un pôle, vous pouvez le diviser en deux, vous vous retrouverez toujours avec deux pôles opposés, direz vous pourtant que c’est un oxymore ? Et si oui, comment peut on l’exploiter pour produire de l’électricité et faire fonctionner des machines. Essayez donc d’écrire avec du blanc sur fond blanc ! L’oxymore consiste donc à placer deux opposés aux même niveau dans le même espace temps, pas lorsqu’ilss sont mis en relation de causalité, mais c’est un autre débat.

                          Ainsi, essayez donc de donner de la valeur à de la monnaie qu’avec sa créance ou sa dette. Dans le premiers cas, vous aurez de l’argent de monopoly, dans le second cas l’esclavage.

                          Je suis d’accord avec vous sur le fait que dans ce qu’on appelle la monnaie crédit, la dépense précède souvent le travail, mais là n’est pas le problème en soi, car l’emprunter va accepter de travailler pour rembourser l’argent avancé. Le problème est le fait de la prise d’intérêt illégitime sur la location de l’argent à des gens qui n’ont pas travaillé pour l’avoir ou qui utilisent une épargne produisant un intérêt illégitime et qui oblige à créer de la monnaie et si la personne ou la communauté ne peut pas rembourser, il faudra alors créer de la monnaie de dépot qui ne pourra être détruite que par la faillite de la monnaie ou réduite par d’autres mécanismes comme l’inflation ou la dévaluation.

                          Ce que j’affirme, c’est que si la monnaie est l’énergie humaine et nous sommes d’accord tous les deux sur ce point essentiel, alors, il faut la considérer comme telle et cela implique que le travail produit la monnaie et sa dépense la détruit, de telle sorte que la monnaie tout comme l’énergie ne se stocke pas en grande quantité, mais est produite selon les besoins défnies par la quantité de travail lié à la volonté de consommation des producteurs, donc, des travailleurs (qui prennent en charge ceux qui sont empêché par incapacité sur le principe de la solidarité et de l’assurance mutuelle). Le Soleil produit infiniment plus d’énergie que de nécessaire à l’activité humaine et à tous les organismes vivants, mais à quoi servirai de la stocker plus que de nécessaire, sinon que cela finirait par nous détruire.

                          Ici, l’or n’a rien à faire, ce qui importe c’est d’interdire la spéculation, l’intérêt usuraire, le profit et la thésaurisation qui sert à tirer un impôt via l’intérêt. En réalité, tout comme pour l’énergie, l’épargne doit avoir sa valeur fondante avec le temps de telle sorte qu’il ne peut plus y avoir le phénomène d’une création non lié au travail.

                          Pour finir, vous persistez à oublier que l’histoire nous enseigne qu’autrefois, seuls les nobles et les bourgeois disposaient de réserve d’or, les travailleurs étant réduit au servage ou à l’esclavage. Autrement dit, adosser la monnaie à l’or ne fera que paupériser encore plus les gens, car la rareté de l’argent se fera à leur détriment et non à leur bénéfice.

                          Je me répète, dans le système actuel, la face crédit de la monnaie est séparée de la face débit pour permettre son accumulation tant de la dette que de la créance. La subtilité étant que celui qui possède la monnaie, possède de fait la partie créance, tandis que celui qui n’en possède pas et est en besoin ou désir d’accumulation, possède la partie dette. Il n’y a donc pas d’oxymore puisque d’un coté il y a possession de la monnaie et de l’autre, non possession mais volonté d’acquisition pour son usage personnel. Ici, on est donc face à une relation de causalité où une fois que vous vous êtes acquité de votre dette vis à vis du créancier, possesseur de la monnaie, celui-ci vous remet de l’argent suivant le contrat d’échange passé, de telle sorte que vous vous retrouvez avec une créance contre laquelle vous attendrez qu’une personne qui voudra acquérir de l’argent remplisse sa dette. Et ainsi de suite !


                        • perlseb 7 avril 2023 19:56

                          @Hervé Hum
                          Vous avez tout à fait raison. Le gros problème de la monnaie (et de l’or), ce sont les règles qui favorisent son accumulation sans limite (et surtout sans travail). Toute cette monnaie qui disparaît du circuit tend à assécher l’économie réelle. Il faut alors en réinjecter (création par dette) pour permettre à l’économie réelle de continuer à fonctionner. Ce faisant, on crée des fortunes gigantesques qui peuvent corrompre les dirigeants de la terre entière en même temps (voir l’épisode Covid).

                          Et effectivement, au Moyen Âge, le peuple ne voyait pas la couleur de l’or (ni de la monnaie en général) : les impôts étaient fixés en quantité de blé et le seigneur le garder soigneusement dans son château qu’il pouvait défendre assez facilement avec peu de guerriers. En cas de famine, des convois de blé s’échangeaient parfois entre chateaux mais il fallait beaucoup d’hommes pour les protéger ... car les méchants paysans (qui n’avaient rien à manger) se transformaient en vilains brigands : ils n’avaient absolument pas droit au blé qu’ils avaient produit eux-mêmes.

                          Dans l’ensemble, le système n’a pas changé. Les règles sont là pour permettre l’accumulation par une minorité (qui a créé ces règles évidemment), et il est important d’entretenir la misère et la peur qu’elle génère pour forcer l’obéissance (toujours récompensée par rapport à ceux qui souhaiteraient agir de manière libre ou autonome).


                        • véronique 7 avril 2023 20:44

                          @Marc Dugois

                          Comment peut-on sérieusemlent écrire que la monnaie est à la fois dette et créance ? 

                          ------

                          C’est assez simple à comprendre. Puisqu’il s’agit de donner une valeur à une obligation, il y a forcément un créancier et un débiteur. La monnaie a pour rôle de régler les échanges entre les personnes. Et même quand on fait un dépôt à la banque, l’argent déposé est à la fois une créance du déposant contre la banque et une dette de la banque vis-à-vis du déposant. 

                        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 avril 2023 09:52

                          « Presque toujours, nos contradicteurs ne répondent pas aux objections que nous leur avons opposées, mais aux sottises qu’ils nous prêtent. » François Mauriac

                           

                          Je ne crois pas du tout que ’’ ceux qui reconnaissent que le pouvoir de l’argent ne vient que de l’énergie humaine qu’il est supposé transporter. ’’soient si rares que ça.

                           

                          L’auteur écrit : ’’ nous (déplorons) notre déclin voire la fin de notre civilisation tout en approuvant la création monétaire et en souscrivant à la création (annuelle ?) de richesse qui permet la réalisation de toutes nos folies.’’

                           

                          Il y a une différence entre création monétaire et création de richesse(s), nuance que cette phrase ne semble pas reconnaitre.


                          • Marc Dugois Marc Dugois 7 avril 2023 11:02

                            @Francis, agnotologue

                            La création de richesse n’existe pas car le riche n’est que le mariage du beau et du bien commer le juste est celui du bien et du vrai et le pur, celui du vrai et du beau.

                            Tout cela se constate en un lieu et un moment donnés et ne peut se créer.


                          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 avril 2023 11:11

                            @Marc Dugois
                             
                             j’appelle richesse tout ce qui peut satisfaire nos besoins ou nos envies.
                             
                             Si un beau paysage naturel est une richesse incréée par l’homme, une bon repas, une maison confortable, une voiture solide ... sont des richesses qui ne nous tombent pas du ciel.


                          • Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2023 11:20

                            @Francis, agnotologue

                            des évidences élémentaires que l’auteur ne comprends visiblement pas. Pourtant, nul doute que lui même habite une belle maison, mange gras et dispose d’une belle voiture, etc. Si pour lui ce ne sont pas des créations e richesses, ma foi, qu’il s’en débarasse et aille vivre d’amour et d’eau fraiche.

                            Mais il est comme ces riches qui peuvent afficher du mépris pour l’argent qu’ils possèdent en profusion, c’est si facile !

                            Comment peut on se convaincre de telles stupidités, c’est un mystère !


                          • Marc Dugois Marc Dugois 7 avril 2023 11:23

                            @Francis, agnotologue

                             Soyons simplement précis sur les mots. Une production se crée, une richesse se constate. Une production esr généralement constatée comme richesse par son échange avec une richesse préalablement reconnue comme c’est le cas des bisous de maman qui reconnaissent comme richesse la production picturale de la progéniture.


                          • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 avril 2023 11:30

                            @Marc Dugois
                             
                             ’’Une production se crée’’
                            >
                             cette phrase est une tautologie, donc apport informatif : néant.
                             
                            ’’une richesse se constate’’
                            >
                             Non : ça peut se consommer, s’échanger, se conserver, se multiplier ou s’user avec le temps, etc.
                             
                             Bon j’arrête, ce dialogue devient stérile.


                          • Hervé Hum Hervé Hum 7 avril 2023 11:34

                            @Marc Dugois

                            soyons donc précis jiusqu’au bout en distinguant production de richesse matérielle et spirituelle. Les bisous de mamans de se mangent pas et s’ils sont aussi essentiel au bon developpement de l’enfant, manger l’est tout autant.

                            L’équilibre repose sur les deux où l’exces de l’un par rapport à l’autre est souvent signe d’une carence que l ’on tente de combler autant que faire se peut !


                          • eau-mission eau-mission 7 avril 2023 18:25

                            Une dette vis-à-vis de l’émetteur de la monnaie est une façon subtile mais scandaleuse de réinventer l’esclavage et de donner son énergie sans contrepartie.

                            C’est sans doute simple mais je demande pour m’aider à comprendre.

                            Sinon, une simple remarque sur la qualité de l’énergie. Si celui qui emprunte utilise l’énergie pour fabriquer des armes, il se donne les moyens de ne pas rembourser le débiteur.


                            • eau-mission eau-mission 10 avril 2023 18:17

                              @eau-mission

                              correctifs
                              ... je demande un exemple pour m’aider à comprendre.

                              Par « qualité de l’énergie » je reprends votre analogie monnaie-énergie ; en technique on parle d’« énergie noble » pour l’électricité parce c’est un vecteur d’énergie facile à exploiter, plus que la chaleur par exemple.


                            • Marc Dugois Marc Dugois 10 avril 2023 19:33

                              @eau-mission

                              Jusqu’à présent, on travaillait, ce travail était reconnu et procurait de l’argent ( de l’or par exemple) que l’on dépensait.
                              Avec la monnaie dette on jouit d’abord de la force apparente de la monnaie qui n’est plus une richesse et c’est après, qu’il faut travailler sans contrepartie puisque la contrepartie a été utilisée avant. C’est un nouvel équilibre apparent et malsain où l’on vit d’abord comme un esclavagiste et dans un second temps comme un esclave.
                              Mais personne n’accepte d’être esclave et le pouvoir fait baisser le niveau dee vie et monter la dette pour tenir un moment.


                            • eau-mission eau-mission 11 avril 2023 10:55

                              @Marc Dugois

                              Ce que vous me dites me renvoie aux années 60 (j’étais enfant) quand mes parents discutaient de l’achat d’une maison, l’un argumentant envers l’autre que c’était un mauvais calcul d’attendre d’avoir l’argent en banque pour se décider. Ce débat, déjà rétro à l’époque (mes parents n’avaient pas de crainte pour leur emploi), paraîtrait inconcevable aux nouvelles générations...

                              Aujourd’hui pourtant, on peut se demander si le plus « rétrograde » des deux n’avait pas raison, puisque la menace d’être gouverné dans le moindre de nos gestes par le système financier devient une réalité à envisager. Est-ce que les gens que la routine satisfait craignent cette menace ?
                              À ceux-là, il faudrait prouver que les apparences d’équilibre du système monétaire sont trompeuses, mais pouvez-vous insinuer en eux le doute ?

                              J’écoute les purs et durs du complot qui imaginent que les gens aux commandes utilisent la masse des mortels pour se faire construire des îlots de survie sur Mars ou ailleurs avant que le système délirant dans lequel ils nous ont embarqué ne s’effondre. Après tout, si certains contestent la VO de la mort d’Hitler, celle de Goebbels et sa famille paraît établie.

                              Évidemment, ce scénario oblige celui qui a le goût de la vie à en construire un autre. Si vous jetez un œil à ce post, vous verrez que pour ma part j’imagine l’énergie du bipède asservie à ses rêves. C’est pour moi plus concret en ce sens que les contrats de tous ordres de grandeur qu’on passe avec les autres sont autant de paris sur l’avenir, même si le risque de non-réalisation est le plus souvent infime.


                            • Claude Courty Claude Courty 8 avril 2023 21:59

                              @ l’auteur

                              L’esclavage n’a jamais cessé d’exister.

                              Résultant du caractère incontournablement pyramidal de toute structure sociale fondée sur l’interdépendance hiérarchisée de ses membres – comme l’est celle de l’humanité – il a toujours augmenté avec la population humaine et l’économie qui en est le corollaire, au point que de nos jours, faute de s’être préoccupés d’adoucir la condition des plus déshérités d’entre eux, les maîtres sont submergés par des esclaves en ayant pris conscience avec l’aide du progrès scientifique et technique.

                              https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/12/quand-les-robots-supprimeront-lesclavage.html

                              pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/03/schema-sans-commentaire.html


                              • Jean Keim Jean Keim 9 avril 2023 10:00

                                Quasiment personne ne peut survivre seul, nous avons besoins des autres qu’ils soient ou que nous soyons plutôt manuels ou plutôt intellectuels, les petits mickeys qui s’imaginent survivre en autosuffisance parce qu’ils produisent leurs tomates utilisent pour cela des outils que ne fournit pas le jardin.

                                Si le pouvoir de l’argent vient de l’énergie humaine et si chacun ne peut s’activer dans son job que grâce au concourt de la communauté humaine, alors logiquement chaque heure de travail est en fait un temps de vie donné à la collectivité ; si ce que je dis a du sens alors grosso modo il ne devrait pas y avoir autant de disparité dans les rémunérations, la course à l’argent-fric pourrait être remplacée par le partage et du travail et de la richesse produite, sans pour autant avoir des gens laissés sur la touche.

                                Nos habitudes de pensée sont tellement engrammées dans nos neurones que nous acceptons tout, comme par exemple qu’une heure de travail d’un éminent chirurgien ou d’un célèbre avocat est infiniment plus précieuse que celle d’un maçon ou d’un éboueur, pourtant l’arrêt de travail de chacun a des répercutions à des degrés diverses mais pas forcément en faveur des mieux rétribués.

                                Il nous faut réinventer la civilisation, avec 8 milliards de gens, on ne peut plus faire n’importe quoi, il faut redistribuer la donne.


                                • Claude Courty Claude Courty 9 avril 2023 10:58

                                  @Jean Keim

                                  Rien de durable n’a jamais pu, ni ne peut ni ne pourra se faire, pour le progrès social de l’humanité, sans prise en compte de la différence des flux démographiques existant structurellement entre les catégories sociales dont elle est faite.

                                  https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2022/12/quand-les-robots-supprimeront-lesclavage.html

                                  Outre le fait que la richesse n’a pas d’autres limites que les ressources dont la tirent ceux qui la convoitent, alors que la pauvreté se heurte à l’inamovible niveau zéro de cette même richesse, où prolifèrent les plus pauvres des pauvres, l’incontournable écart structurel entre les riches et ces pauvres se creuse au contraire inexorablement depuis que l’homme existe.

                                  https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2015/03/schema-sans-commentaire.html


                                • Jean Keim Jean Keim 9 avril 2023 13:03

                                  @Claude Courty

                                  Ce n’est pas non plus par des dispositions réglementaires ou technologiques que la répartition travail/ richesse se fera, ceux qui font les lois étant les nantis et leurs affidés, il est pensable qu’ils ne veuillent pas de changement ; c’est d’ailleurs par les disparités entre salariés qui font l’objet d’une compétition qui confortent le statuquo du système. Il en est ainsi depuis que le monde a une histoire, depuis donc des millénaires, nous sommes véritablement dans une impasse mentale. De plus ne pas perdre de vue que le système n’est qu’un concept si on oublie que ce sont des gens qui lui donnent une réalité.

                                  Je ne sais si cela se fera, mais seule une évolution des consciences, par l’influence d’une majorité de gens sains d’esprit, pourra tous changer ; il n’y a pas d’autre alternative.


                                • Claude Courty Claude Courty 11 avril 2023 06:10

                                  @Jean Keim

                                  L’impasse mentale que vous invoquez, ne résulte-t-elle pas précisément de l’ignorance, de la négligence, voire de la négation d’une structure générée par les hasards de la naissance de chacun d’entre nous, ainsi que de l’héritage génétique, social et culturel qui en résulte, au profit de croyances fondées sur notre angoisse existentielle et un obscurantisme superstitieux ?

                                  Nous serions ainsi plutôt d’accord, à la différence près que ce que vous nommez « évolution des consciences », serait acceptation par la raison, de la Vérité de la condition humaine pour ce qu’elle est.

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