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Accueil du site > Tribune Libre > Aveugles, sourds, et perdus

Aveugles, sourds, et perdus

En France, comme tous les pays latins, nous avons le don de parler afin de conjurer toutes les épreuves, masquant souvent les peurs. Les écolos nous ont habitués à parler beaucoup, dès l’instant où l’on touche l’ordre établi de la nature. Ils critiquent quand l’eau manque, ils critiquent quand les torrents sortent de leur lit, ils critiquent quand on veut faire des barrages en hautes montagnes pour endiguer les catastrophes. Mais aujourd’hui, pour une fois, ils voient dans les bassines une catastrophe nationale géante, et une insulte à la raison. Le seul tort qui les incombe, c’est de ne pas proposer d’autres solutions existantes. Avec les écolos, rien n’est facile, aucune solution ne leur plait.

 

La guerre des cuvettes comme dérivatif

 

Une histoire de fous au royaume de l’absurde. En résumé, nous avons des régions touchées par la sécheresse avec pour conséquences ;

Des rivières moribondes ou furieuses

Des nappes phréatiques sans réserves suffisantes, même en hiver

Des terres agricoles sèches pour les agriculteurs maraichers

La seule solution trouvée étant de creuser des bassines géantes pour accueillir de l’eau venant dont on ne sait d’où, ou pire pomper le peu restant des nappes phréatiques.

Ces mouvements de protestation perçus comme habituels, prennent des allures d’insurrection avec les violences incontrôlées faisant des morts. Il n’y a rien de plus stupide que de mourir pour de mauvaises raisons.

 

La connerie, c’est la décontraction de l’intelligence,

 

nous disait Serge Gainsbourg, fin observateur de la Société dans son ensemble.

Notre connerie consiste essentiellement à se focaliser uniquement sur notre nombril, que l’on juge le plus beau du monde. Regarder et voir, ce n’est pas pareil.

 En effet, en Espagne, les paysans ont changé leurs façons de cultiver la terre, au lieu de pleurer sur le manque d’eau. Plus précisément l’Andalousie, d’apparence plus proche du désert que les Deux-Sèvres, a réussi malgré tout à devenir un leader en production de légumes et de fruits. Aux dernières nouvelles, la culture des fruits exotiques, peu gourmande en eau, a commencé chez elle. Notre absence de curiosité, nous prive de chercher, donc de trouver des solutions.

Les israéliens ont construit des usines de dessalement, et le Figaro titrait le 4 novembre 2022 « Le miracle israélien : comment le pays a fait d’un désert, une oasis ? » tout simplement en pompant la mer avec le peu de côtes accessibles.

 

En plus, on nous annonce que les niveaux des mers et des océans vont monter, pourquoi ne pas s’en servir ?

Vous m’excuserez certainement d’avoir une intelligence si courte, en proposant des solutions si simples, les écolos vont critiquer la chose au nom des petits poissons.


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5 réactions à cet article    


  • MagicBuster 12 avril 2023 11:10

    C’est l’histoire d’un muet qui raconte à un sourd qu’un aveugle le regarde . . 


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 12 avril 2023 11:33

      Attention aux miracles, même lorsqu’ils se produisent en terre sainte. 

      La désalinisation (ou dessalement, au choix) reste un traitement industriel très coûteux en énergie et qui produit un déchet sous forme de saumure à forte concentration de sel. Pour chaque litre d’eau douce produite, environ 1,5 litre de saumure est rejetée, a une température élevée et sans oxygène. 

      Certes, le facteur de dilution des océans est important, mais le littorale est ravagé près des lieux de rejet. Comme dans tout écosystème, une perturbation locale peut entraîner des conséquences « en domino ».

      Dessalement de l’eau : l’ONU s’inquiète des risques pour l’environnement


      • nanobis nanobis 12 avril 2023 11:56

        Il faudrait mentionner l’osmose qui permet de désaler l’eau de mer sans utiliser des moyens thermiques :

        https://www.suezwaterhandbook.fr/etudes-de-cas/dessalement/usine-de-dessalement-d-eau-de-mer-El-Atabal-Espagne

        reste le problème d’évacuer la saumure.


        • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 12 avril 2023 13:15

          @nanobis
          C’est ce procédé qui permet la rentabilité de la chose, donc son développement, mais la consommation d’électricité reste importante, de même que l’échauffement et la désoxygénation. 


        • Moi ex-adhérent 14 avril 2023 12:45

          Le principal argument de l’anti-dessalement de l’eau marine, est dans le procédé trop énergivore en électricité. Sauf que le manque d’eau douce se trouve principalement là où le soleil est trop présent et trop fort. Se servir du soleil comme matière première au coût de l’énergie parait rééquilibré les coûts. Le sel marin a des vertus connues qu’il faudra exploiter à plus grande échelle.

          Gouverner, c’est anticiper !

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