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Accueil du site > Tribune Libre > Le précepte d’Aristote « La Nature a horreur du vide » dans la (...)

Le précepte d’Aristote « La Nature a horreur du vide » dans la compréhension des guerres depuis la colonisation à la guerre en Ukraine

 Dans cet écrit que l’on pourrait appeler une vision humaine cherchant à comprendre le supranaturel de l’humain, tentons non pas d’observer puisque observer est déjà sous-jacent à la pensée mais de comprendre certains points obscurs de la marche du monde.

Comment peut-on comprendre l’histoire récente avec les formidables développements de la science qui se sont opérés, depuis les deux guerres mondiales, dans tous les domaines de la vie humaine ? Tout ce qu’on peut dire c’est qu’il existe une Nature puissante sans laquelle rien n’aurait existé, ni monde, ni terre ni humanité. Tout ce qui s’opère sur terre ne peut être que par cette Nature, que l’on peut assimiler à ce qui ressort de la puissance divine.

Comme le cosmos, les milliers de soleils, de galaxies et tous les milliers d’étoiles que l’on voit la nuit par ciel clair. Les scientifiques parlent de 6000 étoiles, mais les autres étoiles (illuminées par des soleils), qui sont trop loin de notre vue, et se comptent en milliards de milliards, et sur leur compte, il n’y a ni ne peut y avoir de chiffres précis. C’est au-dessus des hommes. Ne perdons pas de vue que les êtres humains n’énoncent que ce que leur dictent leurs pensées. Donc, ils ne connaissent qu’une infime partie de ce qui fait l’univers.

Et dire qu’il y a une puissance suprahumaine qui veille sur l’humanité est une vérité. Prenons les deux Guerres mondiales : « Qui les a provoquées ? » Certes, ce sont les pays européens entre eux, mais qui aurait pu les empêcher ces guerres ? Aucune force ne les aurait empêchées, donc elles devaient éclater. Si les gouvernants européens de l’époque avaient de la « sagesse », ils auraient pu éviter les guerres exécrables qui ont emporté de millions de vies humaines, mais ils ne l’avaient pas la « sagesse ». En réalité, une puissance au-dessus des hommes a laissé faire les hommes, pourquoi ? Parce qu’il y avait une finalité historique non perçue par les hommes de l’époque.

Pour la Première Guerre mondiale, plusieurs événements ont surgi pour y mettre fin au conflit qui fut extrêmement meurtrier. Le premier a été la révolution bolchevique qui a éclaté en Russie, en février 1917 ; elle a influé sur le rapport des forces en Europe, faisant entrer précipitamment les États-Unis dans la guerre, en avril 1917, qui avaient craint qu’une révolution communiste vienne ébranler le capitalisme américain. Le troisième événement, c’est la peste espagnole, venue des États-Unis, elle s’étendit à l’Europe et au monde ; les chiffres données sur les pertes humaines à travers le monde dépassent les 40 millions de morts, bien plus que n’a fait la guerre 1914-1918. La peste espagnole en fait « accéléra » la fin de la Guerre. 

Une question se pose sur ces événements-centre au cours de la Première Guerre mondiale. Si la révolution bolchevique n’avait pas eu lieu, en Russie, le régime tsariste aurait continué à régner sur la Russie ; les États-Unis ne seraient pas entrés en guerre ; quant à la peste espagnole, en 1917, qu’elle surgisse ne pourrait qu’accélérer la fin de la guerre. Que peut-on dire si cette situation avait été ? Tout simplement la guerre qui a éclaté en 1914 n’aurait pas été mondiale, elle serait limitée aux pays d’Europe. Le conflit armé aurait fini par se terminer par usure des armées, ce qui aurait obligé les gouvernements européens à négocier la paix, comme cela s’est opéré à la fin de la guerre de Sept ans, au XVIIIe siècle.

Regardons la Deuxième Guerre mondiale. Si la crise économique de 1929 n’était pas survenue, Hitler n’aurait pas accédé au pouvoir en Allemagne, et il n’y aurait pas eu de Deuxième Guerre mondiale.

Or, les Deux Guerres mondiales ont eu lieu et firent plusieurs dizaines de millions de morts, de blessés et d’handicapés à vie. Ces deux guerres mondiales doivent néanmoins avoir un sens. Comment le comprendre ? La réponse vient du monde colonisé, un monde qui représentait les trois-quarts de l’humanité, enfermés dans l’oppression et la misère, et l’irruption des deux guerres mondiales porte en elles un message divin qui peut être compris par ces mots : « Fini l’esclavage de l’Afrique, l’Asie et autres lieux dans le monde. »

Ces trois-quarts de l’humanité ne pouvaient rester indéfiniment sans droits, existant dans l’indigence ; ils sont aussi des êtres humains qui aspirent à des droits naturels humains. Une « petite Europe » qui gouverne pratiquement deux continents entiers, l’Afrique et une grande partie de l’Asie ne pouvait gouverner indéfiniment une humanité ; certes il lui a été attribué de gouverner ces peuples, et encore il faut dire certainement une force supranaturelle qui régit la marche de l’humanité. Sinon comment l’Europe a pu dominer des continents entiers ? Et encore il ne lui a été accordé qu’un temps bien déterminé puisque la libération de ces peuples s’est opérée par les deux guerres mondiales, et à quel prix ? Prix aussi en rapport à la colonisation qui s’est opéré par le fer et par le sang (expression du chancelier prussien Otto von Bismarck, en 1862).

Attardons-nous sur la domination de l’Europe sur le monde. Comment cela a été possible pour l’Europe ? Comprenons que la force armée n’était pas seule en jeu, et c’est très important pour la compréhension de la marche de l’histoire. Aussi, cherchons dans l’expression « La Nature a horreur du vide », une citation d’Aristote, si elle a une part de vérité dans la marche de l’histoire de l’humanité.

 Que s’est-il passé sur les autres continents ? Force de dire qu’il y avait un vide structurel. Si ces continents étaient structurés comme l’a été l’Europe, au cours des siècles passés, ces continents seraient restés indépendants. Or, cette structuration politique, économique, démographique, militaire était très faible, elle n’avait pas l’équivalent avec celle des puissances européennes. Ce qui a permis la pénétration occidentale, et, à la fin, la soumission de ces continents par la force.

Mais dès que la situation a commencé à évoluer positivement pour les peuples colonisés qui commençaient à apprendre, à copier ce qui a fait la puissance des dominants, un processus tout compte fait naturel, comme ce qui s’est passé pour l’Europe avant qu'elle devienne puissante, s’est enclenché, faisant des Deux Guerres mondiales un passage obligé. Pourquoi un passage obligé ?

Pour la raison très simple qu’après l’avènement de l’unité de l'Allemagne et de l’Italie en 1871, ces deux pays ont voulu, à leur tour, remplir ce vide laissé par la Nature dans ces continents, sauf que ce vide était déjà comblé par les puissances européennes venues avant, dont les plus grandes étaient la France et l’Angleterre. Et c’est cette discorde entre les grandes puissances qui s’est terminée par Deux Guerres mondiales.

Force de dire que si les gouvernants européens de l’époque avaient procédé à un partage équitable, il n’y aurait pas eu de Guerres mondiales ; la colonisation de ces trois-quarts de l’humanité colonisés aurait continué. On comprend dès lors que les guerres mondiales ne faisaient que confirmer ce que la Nature avait en elle en puissance, et le vide en question était comblé au début du XXe siècle. En effet, les États-Unis avaient plus d’un siècle d’existence, de même les pays latino-américains, l’Afrique et l’Asie commençaient à opérer leur mue, et chercher à sortir des ghettos dans lesquels les colons européens les ont enfermés. L’histoire avec les deux guerres mondiales avançait selon le processus naturel même qui a déclenché la colonisation.

Et c’est aussi ce qui s’est opéré après les deux Guerres mondiales. L’Occident n’a pas cessé dans les guerres et les conflits, en Afrique, en Asie (Corée, Vietnam, Laos, Cambodge) alors que l’URSS et la Chine aidaient ces pays. Au Moyen-Orient, l’Afghanistan et l’Irak qui ont été envahis, mais, malgré l’écart des forces incomparables entre les occupants et occupés, malgré la coalition de plus de 30 pays occidentaux (OTAN), le même processus « la Nature a horreur du vide » va s’appliquer, qui deviendra une véritable « Loi » dans l’histoire.

En effet, ces pays Irak et Afghanistan qui sont réellement structurés, avaient une armée, une opposition, leurs peuples conscients de leur identité, de leur nationalité, ne pouvaient courber l’échine devant l’occupant occidental ; et même ce processus a déjà fonctionné au Vietnam et ailleurs. En clair, peut-on dire la colonisation a vécu, et avec elle toute forme d’occupation indue ; s’il n’y a pas de victoire immédiate, ni de compromis, la guerre continuera contre l’occupant. Comme ce qui se passe aujourd’hui en Palestine ; Israël n’aura pas de répit tant qu’il continue à occuper des territoires indus.

On peut même se poser la question : « Pourquoi Israël refuse le principe de 2 États, palestinien et israélien ? » Les dernières données sur la population arabe israélienne font état de 1,838.782 en 2018, ce qui représente 20,9 % de la population totale qui est de 8, 798. 000 habitants. La population palestinienne dans les Territoires occupés, i.e. en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza, s’élève à 4,8 millions. Si un État palestinien est créé, côte à côte avec Israël, forcément avec plus de 20% d’israéliens arabes d’origine palestinienne, conjugué à la dénatalité dans les foyers israéliens, l’État d’Israël va se trouver écartelé entre deux populations rivales, et donc déstructuré comme l’est aujourd’hui l’Ukraine.

Dès lors, la situation va être très difficile pour l’État d’Israël, puisqu’il sera soumis à une pression intérieure qui cherche à se réunir avec la population sœur extérieure, et la population extérieure avec la population sœur intérieure. Les deux populations palestinienne et israélienne arabes chercheront à se réunir et la déstructuration de l’État d’Israël commencera en pire à ce qu’elle l’est aujourd’hui. Et c’est la raison pour laquelle Israël préfère l’occupation des Territoires occupés et s’accommode du terrorisme latent que d’aller vers une solution qui signerait la remise totale de l’État d’Israël.

En vérité, Israël ne fait que retarder cette échéance, soit par les événements historiques qui viendront combler les lacunes ou vides structurels sur lesquels est bâti l’État d’Israël, et donc Israël opte pour deux États, soit il opte pour un seul État, ce qu’il refuse évidemment parce qu’il se trouverait confronté à une population palestinienne de près de 7 millions qui, avec la dénatalité – la population palestinienne arabe étant moins touchée –, sera majoritaire.

Mais les deux options convergeront inévitablement vers la réunification des deux populations arabes, ce qui affectera la structure politique et constitutionnelle de l’État d’Israël. On comprend la position de l’État d’Israël aujourd’hui, il est confronté à un problème latent qui est insoluble, une quadrature du cercle en quelque sorte, qui ne pourra se résoudre que ce que la Nature aura à combler. En clair, la solution ira inévitablement vers un dépassement de la situation d’aujourd’hui, et donc Israël et les Palestiniens s’achemineront vers une structure plus réaliste, plus stable nonobstant les désirs des humains, les désirs des États et des puissances. Ce qui se passera d’ailleurs demain pour l’Ukraine.

C’est un processus inévitable, comme on l’a énoncé avec le précepte d’Aristote sur « La Nature a horreur du vide ». Là encore, il faut montrer que ce précepte est en fait une « Loi de la Nature ». Et des exemples sont foison. Par exemple, un trou délaissé dans une rue par les voiries d’une mairie va se combler inévitablement de poussière, avec le temps, il se refermera par la poussière.

De même, un édifice (pont, maison, immeuble, etc.) construit avec des vides, i. e. avec un faible pourcentage de ciment ou d’acier, ou ne lui a pas été donné suffisamment de temps pour durcir, et présente dans la structure des fissures qui sont internes à la construction et ne sont pas visibles, qu’un séisme suffisamment fort arrive, et l’édifice ou les édifices s’effondrent. Il n’y a plus de fissures, plus de vides, tout s’est effondré, la Nature a repris son droit. Commence alors des enquêtes sur les sociétés qui l’on construites, du moins celles concernées par la construction d’un grand nombre d’immeubles touchés par le séisme. L’État doit forcément réagir.

Un autre exemple, la couche d’ozone dont on parle beaucoup aujourd’hui, présente des trous, ceux-ci ont été immédiatement comblés par les rayons UV (ultraviolets) qui passent désormais et ont une action néfaste sur la santé des populations vivant sur Terre.

Un autre exemple, un foyer humain uni par un mariage qui, au départ, a été mal structuré, et donc une union entre deux êtres qui n’était pas solide, si rien n’est fait pour consolider l’union ou même si elle est cimentée, mais le ciment affectif ne tient pas, forcément, à la fin, cette union aboutit à la séparation, elle se disloque, et c’est le divorce. Et donc plus de vide, plus de foyer, chacun part de son côté.

De même deux associés, des sociétés ou des banques sont rivaux sur un produit, si l’un d’eux, sa structure présente des failles, son produit n’est pas compétitif ou présente des découverts qui sont en fait des vides dans la structure et qui sont difficilement comblés, il a toutes les chances de perdre soit d’être disqualifié, donc en faillite, soit ses parts sont rachetés par l’associé, ou pour une société ou une banque par une autre dont la structure financière est plus solide.

Ces exemples simplement pour dire que le monde humain est ainsi, il avance et il recule, mais globalement, il avance. Et, en arrière-fond, il n’avance pas seul ; en fait, derrière lui, il y a une force supranaturelle dont nous ne savons rien qui l’amène de stade historique en stade historique, mais toujours en progressant.

La guerre qui se joue aujourd’hui en Ukraine ne fait pas exception à la Loi énoncée par Aristote. « La nature, dans son sens primitif et fondamental, c'est l'essence des êtres qui ont, en eux-mêmes et en tant que tels, leur principe de mouvement », écrit-il. Et son célèbre précepte : « La nature ne fait rien en vain ». Force de dire que ce même processus a joué aussi dans la guerre en Ukraine.

Que s’est-il passé pour arriver à cette guerre ? Comment comprendre la guerre en Ukraine à la lumière de cet énoncé d’Aristote, une Loi ? La fin de l’URSS, en 1991, a laissé un vide à l’Est et c’était tout à fait normal qu’une entité comble ce vide. En imageant encore, cela a été comme un trou sur la berge d’un fleuve, d’une mer, que l’eau a vite fait de combler. « La Nature a horreur du vide », et c’est ce qui s’est passé pour l’Occident, l’OTAN, l’URSS n’existant plus, ils se sont empressés pour combler naturellement ce vide. Pour l’Occident, c’était donné, l’URSS qui était un rempart n’existant plus, la voie était libre, sauf que la Russie qui est un pays structuré ne cessait d’avertir qu’à ce vide, elle avait un droit d’autant plus que des populations russophones et ethniquement russes y vivent.

Aussi faut-il préciser que, sans ces populations, la Russie n’aurait pu combler ce vide qui aurait été déjà occupé et structuré par une population authentiquement ukrainienne. Ce qui n’était pas le cas, et c'est parce que l’Ukraine n'était pas suffisamment structurée ethniquement, et des vides existant dans cette structure identitaire que la « Nature avait donné des droits à la Russie sur l’Ukraine ». Et c’est ce qui explique le conflit entre l’Occident et la Russie sur l’Ukraine d’une part, et entre le gouvernement central de Kiev et Moscou, d’autre part. Bref, chaque partie faisait valoir ses droits. Et la guerre a fini par éclater avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022.

Et c’est ce qui se passe aujourd’hui avec la guerre, en Ukraine. Bien entendu, il y a des intérêts hautement stratégiques pour les deux camps, mais « la Nature qui a horreur du vide » ne s’embarrasse pas de ces intérêts humains, elle agit par « nécessité » de ce qui devra être. Comme l’énonce le précepte d’Aristote : « La nature ne fait rien en vain ». Et c’est pourquoi, sans solution, sans compromis entre les parties, la guerre a éclaté ; trois postulants dont deux sont alliés ont cherché à combler le vide (déloger le troisième), comme cela s’est opéré pour le partage colonial entre l’Allemagne venu en retard, d’un côté, la France et l’Angleterre qui ont devancé sur ce partage, de l’autre, et qui s’est terminé par deux Guerres mondiales. A la fin, il n’y a pas eu de partage, le tiers monde s’est libéré.

De même, les deux républiques du Donetsk et de Lougansk et les régions de Kherson et de Zaporijjia qui sont déjà structurées et se sont se libérées et ont choisi d’être rattachées à la Russie. Surtout qu’au rattachement de ces régions à la Russie, il n’y a pas d’opposition interne.

Quant à ce qui se passe dans cette guerre, du côté ukrainien et occidental, une contre-offensive a eu lieu, quelques succès certes mais très limités, une promesse de contre-offensive est annoncée mais elle est tributaire de l’aide occidentale. Cependant, il n’existe pas réellement un danger imminent pour remettre en cause cette nouvelle structure. Une position du côté ukrainien qui reste évasive puisqu’elle n’est basée que sur des annonces médiatiques, ce qui nous fait dire que s’il n’y a pas d’impact réel sur ces annonces sur le conflit, la Nature ne pourrait inverser ce qu’elle a réalisé ce qui devait se réaliser, le vide étant comblé.

Contrairement aux autres pays d’Europe orientale et centrale rattachés à l’Occident et à l’OTAN, où il n’y a pas eu de problèmes d’ordre ethnique – les populations russophones sont très minoritaires – contrairement à l’Ukraine. Force de dire que l’Occident, l’OTAN et le régime de Kiev vont s’entêter en Ukraine, pour remettre en cause cette situation, ce qui est dans l’ordre des choses humaines. La marche humaine doit s’opérer selon ses propres critères, i.e. dans le combat, et l’espoir de vaincre, qui est propre à l’humain, conditionne aussi la marche du monde, qui n’est pas et ne peut être le cours d’un fleuve tranquille. Et un fleuve tranquille n’existe pas dans l’évolution du monde.

Mais que le combat qui habilite seule l’Ukraine à combattre une des trois grandes puissances du monde que sont la Russie, les États-Unis et la Chine), et la Russie est la première puissance du monde en nombre d’ogives et vecteurs nucléaires, forcément il est biaisé. On peut même dire que une guerre insensée entre l’Ukraine et une puissance mondiale même si l’Ukraine est massivement armée par l’Occident.

La guerre que mène la Russie en Ukraine n’a rien à voir avec la guerre qu’elle a menée en Afghanistan, de même la guerre qu’elle mène aujourd’hui ne ressemble pas à la guerre que les États-Unis et l’Otan ont menée en Afghanistan. Les forces américaines et européennes ont dû battre en retraite ; leur retrait de Kaboul a été un désastre comme l’ont montré les médias.

L’Occident armant et poussant seul l’Ukraine à combattre les forces armées russes soutenues par les forces armées des quatre régions de l’est ukrainien, qui ont fait sécession avec le pouvoir central de Kiev, est réellement irréaliste. Cependant le problème de cet irréalisme est nécessaire pour les puissances qui n’ont pas d’autres portes de sortie de ce conflit aux enjeux planétaires, que seul l’espoir mis en l’Ukraine pour changer les donnes. Une guerre directe entre l’Occident et la Russie est à exclure car elle se transformerait en troisième guerre mondiale qui détruira les deux camps pour toujours.

Aussi, si l’Occident échoue dans cette guerre, l’Ukraine n’arrivant pas à inverser les donnes, et c’est la défaite, ce sera un désastre pour l’Occident, qui sera beaucoup plus grand que la sécession qui va s’opérer définitivement pour l’Ukraine. L’Occident retournera pratiquement à ce qui s’est passé en 1945, avec de nouvelles donnes mondiales, on peut même dire qu’il sera minoritaire dans l’ordre de puissance mondiale. Et c’est ce qu’ont déclaré, dans un certain sens, les présidents russe et chinois, Xi Jinping et Vladimir Poutine, lors de leur rencontre à Moscou, tenue du 21 au 23 mars 2023.

« À Moscou cette semaine, les dirigeants chinois et russe ont révélé leur engagement commun à redéfinir l’ordre mondial, une entreprise qui n’a « pas été vue depuis 100 ans ». Plusieurs médias ont fait état de cette déclaration. On comprend mieux le sens, l’objectif de cette guerre aux conséquences planétaires, en particulier pour l’Occident qui verra sa suprématie fortement affectée, le cours même de l’histoire qui pourrait changer, à son détriment.

 Et c’est pourquoi l’Occident mise tout sur le gouvernement central de l’Ukraine, sur son armée et sur son peuple, et le président ukrainien Vladimir Kerenski n’arrête pas de déclarer que les forces ukrainiennes arriveront à déloger l’armée russe des régions annexées, ce qui entre dans l’ordre des choses, sinon il ne pourrait y avoir la guerre. Et le président ukrainien dit tout haut que son pays se bat pour l’Occident, et dans son combat contre la Russie, il s’est transformé pour ainsi dire en « sauveur » de l’Occident.

L’Occident tout entier, réunion sur réunion, se charge d’armer, d’entraîner, d’équiper en matériel ultra-moderne, de toutes types de chars français, anglais américains, de systèmes de défense anti-aériens jusqu’aux fameux missiles Patriot, de milliers de véhicules blindés dont une grande partie est déjà en Ukraine. Et c’est insuffisant, il faut toujours aider par tous les moyens, financiers aussi, le FMI, la Banque mondiale, le Trésor américain et les aides financières de 30 pays à 40 pays occidentaux sont là à pourvoir l’Ukraine. L’enjeu pour l’Occident, répétons-le est planétaire.

De même, sur le plan du soutien diplomatique, les visites de présidents européens, de Premiers ministres, des ministres de la défense, de l’industrie et autres ministères ne cessent pas à Kiev ; même le président américain Joe Biden est venu à Kiev pour soutenir le président Vladimir Kerenski et le peuple ukrainien dans son combat contre la Russie.

Un battage médiatique hors-norme, dépassant tous les événements historiques depuis un an et pratiquement deux mois, est quotidien, il rappelle le battage médiatique des deux guerres mondiales. Les présidents tant Xi Jinping, et son homologue brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, se sont rencontrés à Pékin ; ils ont cherché une médiation pour la guerre en Ukraine. Cependant une médiation politique est impossible eu égard aux enjeux planétaires qui se jouent en Ukraine ; ni la France ni l’Allemagne, à travers leurs gouvernants, en l’Occurrence Emmanuel Macron et Olaf Scholtz, qui se sont rendus à Pékin pour exhorter Xi Jinping à agir auprès du président russe Vladimir Poutine, ne pourrait, à travers des compromis certainement voulus par la partie occidentale favorables à l’Ukraine, venir à bout de cette guerre.

 Mais la réalité est là, elle dénote simplement l’impuissance de l’Occident de ne pas trouver de substitut à l’Ukraine, et le force de s’accrocher à tout prix au gouvernement de Kiev. Mais surviendra la réalité qui ne laisse aucune ambiguïté sur la marche du monde et qui entre dans les desseins de la Nature, qui a en elle-même son principe, en tant que tel, comment il doit être réalisé le monde. Et on le voit dans l’avènement de l’arme atomique qui s’est révélé aux humains en 1945, avec la nucléarisation apocalyptique de deux villes japonaises, Hiroshima et Nagasaki, à trois jours d’intervalle, le 6 août et 9 août 1945.

Rappelons ce qui s’est passé à l’époque. Et ce rappel joue dans la compréhension de la guerre en Ukraine et sur ce qu’il adviendra de cette guerre. Tout d’abord la question : « Qui a permis à l’homme de découvrir l’arme apocalyptique, et qui a mis fin à la Deuxième Guerre mondiale ? » N’est-ce pas la Nature qui est dans la nature même des matériaux qui composent l’écosystème terrestre ; les matières fissiles existent dans la nature. Donc, l’arme nucléaire devait faire partie de la panoplie des armements lourds pour les puissances, sauf que l’arme nucléaire dépasse tous les armements connus jusqu’à cette date. Plus encore, elle tranche avec les armements connus jusqu’alors, cette arme est simplement apocalyptique, elle est révolutionnaire pouvant mettre en danger l’humanité entière, en un très cours temps.

L’arme nucléaire interdit désormais aux grandes puissances la guerre, ce qui est une grande avancée pour le progrès humain. Une troisième guerre mondiale signifiera le retour à l’âge de pierre pour les puissances et pour l’humanité entière. On parle d’un hiver apocalyptique dans des zones désertiques, de jour comme de nuit ; l’Arabie saoudite sera gelée, le Sahara algérien aussi, ils deviendront un deuxième Arctique polaire. Et cette arme impose désormais sa loi, comme elle l’a fait dans la guerre en Ukraine. La Russie pouvait se prévaloir de l’utiliser pour se défendre, et même il faut dire que c’est la possession de l’arme nucléaire qui lui a permis d’envahir l’Ukraine ; sans l’arme nucléaire qui a tenu en respect l’Occident, la Russie ne se serait jamais aventuré d’envahir l’Ukraine ; elle serait envahie, à son tour, par les armées occidentales pour libérer l’Ukraine.

Et sur ce qui surviendra en Ukraine, on peut anticiper et dire que la guerre va se terminer comme toutes les guerres passées ; qu’elle se terminera certainement par une guerre d’usure. La guerre en Ukraine rappelle l’Irak lorsque l’administration Bush a ordonné son invasion. Après l’occupation de Bagdad par les forces armées américaine, et l’euphorie de la victoire, cette administration annonçait au monde que le temps est venu pour construire le Grand Moyen-Orient (GMO). Tous les pays arabes, par peur, se sont tournés vers la Chine ; finalement ce sont les Irakiens eux-mêmes avec l’aide de l’Iran et de volontaires arabes qui ont mis fin à cette illusion américaine. La réalité est survenue, les États-Unis ont déchanté par une guerre atroce en Irak, le plan GMO mis aux oubliettes, et finalement ont été obligés de retirer leurs forces du territoire irakien, en décembre 2011. Aucun gain pour les États-Unis dans la guerre en Irak.

En revanche, la situation est complètement autre en Ukraine ; un pays déstructurée par nature, une population divisée, une partie cherchant à rejoindre l’Occident et l’OTAN, l’autre, un cinquième de la population, cherchant à rejoindre la Russie, parce que cette population est d’origine russe. Ce qui n’est pas le cas en Irak, même divisé entre chiites et sunnites, les deux populations rejettent les Américains, qui sont pour eux des occupants indus, d’où l’unité de l’Irak dans la guerre contre l’occupant.

Aussi tant le gouvernement de Kiev que l’Occident ne pourront trouver de solution à cette déstructuration politique et territoriale ni diplomatiquement ni par la force. Ils ne pourront pas obliger quatre régions entières d’Ukraine à rester ukrainiennes et les forcer à rejoindre l’Occident. L’extrême difficulté pour Kiev dans cette situation est que ces quatre régions sont pleinement structurées tant sur l’acceptation par leurs populations qui ont aspiré à rejoindre la Russie que sur l’organisation en cours de cette consolidation. Il n’existe pas d’opposition réelle antirusse dans ces régions. La seule opposition est externe, elle émane du gouvernement de Kiev et de l’Occident qui le soutient et cherche à briser cette structure et à la remplacer par une structure ukrainienne qui est en contradiction avec la structure qui s’est réalisée au cours de la guerre et qui s’est stabilisée depuis.

Le projet de refouler la Russie des territoires de l’est de l’Ukraine, qui a désormais la population russophone d’origine russe avec elle est trop ambitieux, il est probablement irréalisable même si cet objectif de guerre continue d’être poursuivi. La Nature a horreur du vide et n’accepte pas qu’un vide déjà comblé soit créé sans son consentement. Le vide issu de la déstructuration de l’Ukraine a été comblé avec la guerre, et c’est en fait la Nature qui l’a provoqué, la Russie n’a fait que suivre ses objectifs géostratégiques qui ont été en symbiose avec ce qui se jouait en Ukraine. Sans cette population d’origine russe, la Russie n’aurait pas eu le feu vert de la Nature ; une invasion russe n’aurait pu avoir eu lieu ; elle se serait soldée inévitablement par un échec. La Russie aurait contre elle un peuple ukrainien uni, ce serait une défaite assurée, comme le fut pour les États-Unis en Irak.

Aussi, le gouvernement ukrainien et l’Occident, malgré l’aide massive financière et en armements, le battage médiatique sur une contre-offensive ou des contre-offensives, le vide dont il est supposé à l’est de l’Ukraine, concernant les quatre régions, les deux républiques du Donbass, Kherson et Zaporijjia, n’existant pas en réalité, il s’agit en somme de provoquer un autre vide par la guerre pour le combler autrement, par une population pro-ukrainienne, et sommé 4 millions d’ukrainiens d’origine russe de se soumettre au gouvernement central, avec au préalable refouler l’armée russe dans ses frontières.

La seule réponse qui vient à cette situation alambiquée est l’expression d’Einstein « Dieu ne joue pas aux dés », dans le sens que ceux qui combattent cette situation des régions annexées déjà structurées et espérer changer le cours de la guerre, c’est dans des possibilités tant qu’elles sont possibles, ce qui explique la poursuite de la guerre. Mais viendra un moment où « la Nature qui a horreur du vide et de tout vide provoqué par l’homme, fera ébranler la structure même qui cherche à remplacer et combler le vide que la Nature a déjà comblé. »

Aussi peut-on dire que la guerre en Ukraine se terminera par l’usure des armées qui obligeront les parties de chaque camp, comme dans les guerres passées, à s’asseoir à table pour négocier la fin de la guerre et aller vers la paix. Au pire des cas, l’usure arrivant à des limites telles que, par refus d’accepter l’issue qui se précise, des actes de désespoir pourraient avoir lieu, utilisant des déchets hautement radioactifs entreposés dans des centrales nucléaires (bombes sales), ou par un accident causé sur une centrale en Ukraine, des menaces de bombardements déjà pèsent sur celle de Zaporijjia (la plus grande d’Europe), qui se trouve aux mains des Russes, et causeraient un désastre pour les populations civiles en Ukraine par irradiation de régions entières et en dehors de l’Ukraine.

Et ce ne sont là que des facteurs pressentis (usure des armées par la guerre pouvant entraîner des actes insensés de désespoir) pour mettre fin à la guerre. Aussi, peut-on dire : « Les êtres humains ne commandent pas leur destinée, ils font certes leur destinée mais cette destinée relève de la Nécessité qui est présente dans la Nature, où tout en fait est ordonné par elle-même. » Et le précepte d’Aristote, émis il y a 2300 ans, a tout son sens dans la marche de l’histoire. Si les grandes puissances pouvaient s’inspirer, ils éviteraient combien de déconfitures et de malheurs pour les peuples. Probablement, elles viendront à s’en inspirer. Pourquoi ? La réponse est simple, ce sera à la Nature de se charger de les inspirer lorsque viendra la fin de la guerre en Ukraine.

 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective

 


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22 réactions à cet article    


  • chapoutier 25 avril 2023 16:27

    Les scientifiques parlent de 6000 étoiles, mais les autres étoiles (illuminées par des soleils)


    mais on m’a mentit pendant ces 64 dernières années !!!

    les soleils illuminent les étoiles comme les imbéciles illuminent les idiots peut-être ?

    Toujours le même charabia imbuvable ! et dire que cet excellent article n’a toujours pas été validé en modération smiley

    https://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=248034


    • chapoutier 25 avril 2023 16:29

      @chapoutier

      Titre : Maskirovka (1 - Principes généraux) de
      Marc Legrand

    • sylvie 26 avril 2023 19:06

      @John Deuf
      et comment tu le sais ?


    • Samy Levrai samy Levrai 25 avril 2023 17:19

      Toujours hallucinant Hamed, tu devrais arrêter et faire des articles sur les jardins ou la couture.

      J’ai déjà eu du mal avec l’entrée des américains en guerre en 1917 contre l’ALLEMAGNE parce que les russes la même année ont fait une révolution en Russie... suivi par d’autres idioties ( au fait les américains n’ont pas combattu pendant la première guerre mondiale, ils sont juste arrivés puis rien, les français ont gagné seuls cette guerre .) , puis une population authentiquement ukrainienne dans un pays failli ayant a peine 30 ans d’existence fait de bric et de broc ( des morceaux de de Pologne, de Hongrie, de Roumanie, de Russie,... ) dans lequel les neo nazis de Galicie ont pris le pouvoir et depuis 2014 se battent contre leur propres citoyens.

      Puis « l’internationale du larbin » avec la nature qui aurait horreur du vide et donc de la souveraineté des nations, on ne peut être qu’un larbin , n’est ce pas ? comme le veut les conditionnés de l’Empire américain.

      Je dois avoué que je me suis arrêté là , n’en pouvant plus.

      Va donc voir un peu les vidéos de François Asselineau, lui t’expliquera très bien ce qu’est a politique et ce que ce sont les forces en présence.


      • Samy Levrai samy Levrai 25 avril 2023 17:25

        @samy Levrai
        « Je dois avouer. »
        Pour la première guerre mondiale, c’est la France qui l’a gagnée seule disais je mais c’est grâce à la Russie, nous n’aurions pu le faire sans elle.
        Par contre les anglais ou les américains ont apporté qu’une aide assez minable, rien du tout de décisif.


      • Hamed 25 avril 2023 19:58

        @samy Levrai

        Effectivement, « Toujours hallucinant il est Hamed, je ne peux m’arrêter pour la simple raison, ce n’est pas Hamed qui écrit mais son »hallucinante pensée qui écrit."

        Et peut-on arrêter la pensée qui pense en moi, en vous en nous tous. Et pour preuve, n’est-ce pas votre pensée qui me répond ? Pour vous donner une preuve, deux élèves ou trois ou dix ou vingt passent un examen de mathématiques ou de physique ou autre, certains ont 20 et 19 sur 20, d’autres beaucoup moins.
        Pourquoi ?

        Les intelligents sont-ils plus intelligents que les autres qui ont mal répondu ; non ce ne sont pas eux mais leurs pensées qui ont éclairé certains et ont bien répondu et d’autres qui n’ont pas été éclairés pour différentes raisons.

        Voilà, Samy, ma pensée m’occupe, m’ordonne même et donc ne me laisse m’arrêter, comme toi samy tu m’exhorte à le faire, et fait écrire des articles sur les jardins ou la couture de la nature humaine.

        Voilà, samy, un message de ma pensée à ta pensée, et puisse qu’elle t’éclaire.
         Merci pour le post


      • Samy Levrai samy Levrai 25 avril 2023 20:58

        @Hamed
        Non il s’agit de fainéantise, les informations ( les faits ) existent, les humains les analysent et les relient ( intelligence ) .
        La capacité à réfléchir est commune à tous mais elle se fait avec les informations qui sont reçues ( certains en manquent ) .
        Si tu t’intéresses au sujet sur lesquels tu écris, tu n’as que peu d’excuses quand tu nous régurgites la propagande toujours orientée vers la même source qui ne s’adresse pas vraiment à ton intelligence. 
        Asselineau, te disais je, devrait pouvoir te fournir par ses conférences en ligne, les bases de compréhension politique ( et historique )nécessaires. 


      • Samy Levrai samy Levrai 25 avril 2023 21:10

        @Hamed
        « Penses tu » que le Mexique pourrait gagner une guerre de haute intensité contre les USA ?
        Comment est ce l’Ukraine pourrait gagner contre la Russie ? 
        Je ne pense pas non plus que les USA se situent quelque part sur le continent asiatique ( dont nous faisons partie ) et que l’Ukraine qui n’est ni dans l’UE ni dans l’OTAN est bien loin de Washington ( et de nous qui n’avons aucun atome crochue avec eux ).
         


      • Hamed 25 avril 2023 22:08

        @samy Levrai

        Ta pensée, samy, certes est riche, mais au de ma pensée, tu te projettes dans l’impossible. Par exemple : « « Penses tu » que le Mexique pourrait gagner une guerre de haute intensité contre les USA ? »

        Je me hasarderais pas à penser à cette situation non seulement impossible mais irréelle. C’est comme si tu me dis que la France et le Royaume-Uni pourrait vaincre à eux deux la Russie, ou encore plus simplement mettre Paris en bouteille.

        On peut tout penser, notre pensée nous laisse penser ce que l’on veut, sauf qu’elle ne nous éclaire pas, elle nous laisse dans notre sommeil. Quant Asselineau, c’est un mec plein de raison, il ne s’oppose pas seulement pour s’opposer, mais il est surtout conscient des forces en jeu qui font l’actualité.

        Merci Levrai 


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 avril 2023 09:15

        @Hamed
         
         Faire une différence entre soi et sa pensée, n’est-ce pas une forme de schizophrénie ?
         
         Nos mots sont les ombres de notre pensée : tantôt ils la suivent, tantôt ils la précèdent.


      • Hamed 26 avril 2023 13:45

        @Francis, agnotologue

        Bonjour Francis,

        Que vous dire lorsque vous me balancez « Faire une différence entre soi et sa pensée, n’est-ce pas une forme de schizophrénie ? » ?

        Je pense qu’il faut d’abord être rationnel avec soi. La question est d’abord : « Qui sommes-nous ? Et il faut le spécifier dans l’absolu.

        Lorsque nous faisons pipi aux toilettes, est-ce nous qui le faisons ou notre corps ? Dans l’absolu, ce n’est pas nous, c’est notre corps qui nous oblige à lui »détendre sa vessie« . Donc notre corps par soi, i.e. par le logiciel qui règle le corps et dont nous en savons si ce ne sont les anatomistes, les physiologies bref les spécialistes de la santé.

        Même processus quand nous mangeons, c’est notre corps qui appelle à la nourriture, et il a besoin de calories, de protéines et donc de tout ce que nous mangeons ou lui donnant à manger.

        Bref pour toutes les actions actives et passives (végétatives, dont le processus interne est la nutrition), de même l’amour, c’est notre corps qui nous porte vers l’autre, généralement le genre féminin, cependant, il y a des exceptions comme le mariage homo qui est généralement haï, aujourd’hui il est admis dans certains pays principalement en Occident.

        Donc force de dire que l’être humain relève de son corps qu’au fond il ne commande pas, ce corps est doté d’un système d’alerte qui se transmet au cerveau, et le cerveau à son tour transmet l’alerte à la pensée de l’homme.

        Dès lors il est visible que l’homme, ou plus simplement l’être humain est gouverné par deux instances : le corps matériel et la pensée abstraite qui n’est pas matérialisée mais non moins réelle, l’humain ne sait même pas où son siège. Il a une impression qu’elle est en lui, mais ce n’est pas sûr. Le plus logique, la pensée est une onde totale qui couvre toute la terre et plus et se distribue pour tout un chacun ce qu’il doit penser.

        Et c’est là où je vous rejoins Francis. Vous me différenciez soi et la pensée, et vous en déduisez une interrogation qui est : »N’est-ce pas une forme de schizophrénie ?« 

        Mais qui énonce en vous, d’abord sur le clavier, ce sont vos mains que vous ne commandez pas en absolu, mais sont commandés par votre cerveau qui n’est qu’un artefact, parce que le cerveau ne pense pas, mais c’est la pensée qui le rend actif. C’est un peu comme un poste radio, un télé ou un pc mais sans antenne, sans wifi, ils ne transmettent rien.

        Or, votre pensée vous a suggéré schizophrénie, la question se pose pourquoi ? Alors que moi, je pense que ce processus est normal. Il est évident que ce que je pense relève de la physique quantique qui est peu perceptible au plus grand nombre, et elle est encore au stade très préliminaire, par conséquent, la différence est que moi je vois un processus absolument normal, naturel, rationnel par notre constitution, alors que vous votre pensée, eu égard à votre être depuis ce que vous avez été et ce que vous êtes aujourd’hui, et ce qui a été »quantifié« en vous depuis votre naissance, dans votre »conscience quantique" qui fait qu’elle a vous ramené à la forme schizophrénie qui n’est autre qu’une forme d’inconnaissance inconsciente, en clair une idée délirante que nous ne commandons pas.

        Sauf que vous le définissez ainsi parce que votre pensée n’a traduit pour vous que ce qu’elle a voulu vous traduire.

        Si, par exemple, a votre pensée, vous opposiez sa propre pensée, certainement, elle vous dira autre chose, peut-être qu’elle vous éclairera un tant soit peu.

        Voilà, Francis, j’espère que je vous ai aidé à réfléchir à la complexité de l’existence que nous partageons tous.

        Merci pour le post.


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 26 avril 2023 13:57

        @Hamed
         
         ’’Voilà, Francis, j’espère que je vous ai aidé à réfléchir à la complexité de l’existence que nous partageons tous.’’
          >
         Vous êtes très marrant Hamed.

         Merci pour la rigolade.


      • Hamed 26 avril 2023 15:06

        @Francis, agnotologue

        De rien. Heureux d’avoir rigolé votre pensée


      • Samy Levrai samy Levrai 27 avril 2023 09:38

        @Francis, agnotologue
        Essaie donc de « couper » la petite voix ( ta pensée ), en fait tu n’en es pas maître, Ahmed n’a pas tort .


      • titi titi 25 avril 2023 22:56

        @L’auteur

        Vous devriez quand même réviser un peu vos cours d’histoire avant de bâtir toute une théorie sur de telles appoximations, voire élucubraitons.


        • Hamed 26 avril 2023 09:08

          @titi

          Merci pour le conseil. Et vous titi, vous êtes vague dans vos reproches sur la marche de l’histoire. Si vous précisez comment mes cours d’histoire ne vous conviennent pas, et bien sûr en restant rationnel.

          Ce qui signifie avec arguments sur le sens et la dynamique de chaque événement dans la marche de l’histoire de l’humanité. 


        • Xenozoid Xenozoid 26 avril 2023 15:13

          bref comme tout le monde mohamed est dans la même auberge, oui oui,et ne peut rien faire, sauf si il pense à s’évader de cette folie ce que je doute car comme il dit :

          « ce ne sont là que des facteurs pressentis »...tout est dit


          • L'apostilleur L’apostilleur 27 avril 2023 10:17

            @ l’auteur 

            « ...en arrière-fond... derrière lui, il y a une force supranaturelle dont nous ne savons rien qui l’amène de stade historique en stade historique, mais toujours en progressant... »

            Comment parler de ce dont on ne sait rien ?


            • Hamed 27 avril 2023 15:40

              @L’apostilleur

              Comment parler de ce dont on ne sait rien ? On en sait toujours quelque chose

              sauf que l’on ne veut pas prêter l’oreille, du moins ceux qui croient savoir tout alors qu’ils savent très peu et leurs pensées les laissent dans l’ignorance.

              Le vide rempli par le vide humain. Merci pour le post


            • L'apostilleur L’apostilleur 27 avril 2023 10:32

              @ l’auteur 

              « ...Si les gouvernants européens de l’époque avaient de la « sagesse », ils auraient pu éviter les guerres exécrables qui ont emporté de millions de vies humaines, mais ils ne l’avaient pas la « sagesse »... »

              Gengis Khan non plus.

              Les califes qui ont tué plus d’arabes dans leurs guerres intestines que pendant les conquêtes non plus.

              Les arabo-musulmans plus grands esclavagistes de tous les temps, non plus

              Les barbaresques et leur million d’esclaves blancs en méditerranée, non plus.

              https://onenpensequoi.over-blog.com/2019/01/un-million-d-esclaves-blancs-passes-sous-silence-et-l-algerie-reclame-reparation-apres-la-colonisation.html

              ...


              • Hamed 27 avril 2023 15:35

                @L’apostilleur

                Vous avez raison, les humains et leur histoire ne sont pas très propres, mais ce n’est pas une raison de dire que ces gens étaient mauvais d’être plus mauvais qu’eux. Donc la morale est de sortir de la barbarie, et les Occidentaux, dans la guerre en Ukraine, reste toujours des incendiaires alors que les Arabes continuent d’être attaqués toujours chez eux, ou s’ils ne le sont pas, ils sont sous la menace.

                A voir les guerres européennes et américaines qui convoitent toujours ce qui n’est pas à eux, le pétrole arabe.

                Ceci étant, heureusement que la Nature veille et règle les problèmes humains à sa manière.

                Merci pour les posts L"apostilleur


              • L'apostilleur L’apostilleur 27 avril 2023 20:02

                @Hamed
                « ...alors que les Arabes continuent d’être attaqués toujours chez eux, ou s’ils ne le sont pas, ils sont sous la menace... »
                Les arabes ont attaqués leurs coreligionnaires puis un quart de la planète pendant quatorze siècles.
                La roue tourne...

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