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Abondance

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  • Abondance 23 octobre 2011 15:19

    D’ou viennent les intérêts dû aux banques par les états ? 

    Ils ne viennent pas de l’immobilisation de l’argent ! C’est une vieille idée que cela qui est une véritable prison mentale pour quiconque essaye de comprendre le problème de l’endettement publique. Donc un peu de pédagogie s’impose :
    Quand la banque prête de l’argent à un état (ou à un particulier), elle ne dispose pas de cette argent, elle le créé. Cette création monétaire répond tout de même à plusieurs règles :

    1) La banque doit disposer d’une fraction du prêt en fond propre fixé par la BCE. C’est ce qu’on apelle le système de réserve fractionnaire. Le taux est de 1 pour 50 (fixé par la BCE), cela signifie que la banque peut créer puis prêter 50 euros à un client en possédant 1 euros sur son compte à la BCE.
    2) Lorsque l’emprunteur rembourse l’argent, celui-ci est détruit !
    3) Si l’emprunteur ne peut pas rembourser, la banque doit éponger la dette de l’emprunteur avec ses fonds propres (sur son compte à la BCE).

    On comprend alors comment la banque justifie l’intérêt qu’elle percoit. Elle le justifie à la manière d’une société d’assurance. Puisque vous pouvez avoir un accident et que je m’engage à payer les réparations, je vous demande une cotisation à la hauteur du montant de l’accident potentiel.

    Donc, j’insiste l’intérêt ne vient pas de l’immobilisation de l’argent puisque l’argent immobilisé est ridiculement faible au regarde du montant du prêt (1 pour 50 ! ). Il vient principalement du risque de non remboursement qui oblige la banque a ponctionner ses fonds propres et les détruire ! 
    Ce qui me choque dès lors c’est que les banques continuent à percevoir des intérêts alors même que l’on ne laisse pas les états faire défauts en faisant participer tous les contribuables d’europe pour éviter le défaut. Cela est justifié par le fait que les banques n’ont pas les fonds propres suffisants pour faire fasse au défaut ( à cause de ce système de réserve fractionnaire de 1 pour 50 ! ) Donc, pourquoi les banques continuent-elle de percevoir des intérêts si le risque de faillite est supporté non pas par les banques mais par les contribuables d’europe (via le Mécanisme Européen de Stabilité qui ponctionnera automatiquement les états pour garantir les emprunts.. en moins de 7 jours ! )

    C’EST DU RACKET !! Les banques empochent les intérêts en les reversant en dividendes aux actionnaires. En effet les profits records des banques durant les années de crise sont allé pour la plupart à la rémunération des actionnaires et non pas à la consolidation des fonds propres des banques pour faire face aux faillites.. Les actionnaires sont dans une logique d’après eux le déluge, il récupère un maximum de fric tout en précipitant leur banque à la faillite. Et une fois le fric est passé des comptes de l’entreprise aux comptes privés des actionnaires, plus personne n’ira leur réclamer, c’est une sorte de blanchiment d’argent légal !



    Retour sur les réserves fractionnaires :
    Ce système de réserve fractionnaire (avec un fort effet de levier ! ) se justifie par le fait que une faible partie de l’argent du crédit va effectivement être réclamé en monnaie banque centrale (en cash ! ).
    Quand vous réclamez du cash (la monnaie BCE) à votre banque, elle va le réclamer à la banque centrale soit en retirant de l’argent de son compte BCE soit en l’empruntant à la BCE au taux fixé par la BCE.
    Si un client d’une Banque A donne 1000euros en chèque ou par virement à un client d’une banque B. La banque A doit verser 1000euros de monnaie BCE et doit donc soit les retirer de son compte à la BCE soit les emprunter à la BCE (elle peut aussi l’emprunter à une banque).
    Comme il y a des flux de A vers B aussi bien que de B vers A, les banques ne s’amusent pas à se faire des virements de monnaies banque centrale toute la journée mais se vire uniquement le bilan des flux. Ainsi si le flux d’argent de A vers B est identique à B vers A, les banques A et B n’ont pas besoin d’aller chercher de la monnaie banque centrale pour compenser le déséquilibre. C’est ce qu’on appelle le mécanisme de compensation.





  • Abondance 22 octobre 2011 14:36
    Bonjour, 

    Il y a un vrai problème dans la pensée de l’auteur et la votre qui bien que vous êtes de bonne foi vous emprisonne selon moi dans une logique fausse. Pour résumer :
    Ancien processus : Emprunt de l’état à lui même = création monétaire = inflation = pas bien..
    (entre parenthèse, les méfaits de l’inflation ne sont pas pour les petites gens si on maintient l’indexation des salaires comme c’était le cas jusqu’en 1983.. mais passons.)
    Nouveau processus : Emprunt de l’état aux banques privés = création monétaire par les banques privés (+ intérêt ! ) = inflation = pas bien ..

    Dans votre raisonnement tout montre que vous pensez que l’argent emprunté aux banques privés est de l’argent qui préexiste à l’emprunt (venant par exemple des déposants) mais tel n’est pas le cas. Donc si votre problème est l’inflation (ce qui n’est pas le mien), défendre un système qui ne fait que transmettre un processus de création monétaire (que vous jugez mauvais par essence puisqu’inflationniste) du pouvoir publique au pouvoir privé ne règle en rien le problème..

    Pour être cohérent dans votre pensée, vous devriez alors soutenir que ni des banques publiques ni des banques privées ne devrait pouvoir créer de la monnaie pour financer le crédit, et là on avance...
    Mais alors si on ne peut plus créer de monnaie en contrepartie d’une dette, ca veut dire qu’on ne peut plus créer de monnaie du tout ! (c’est le seul moyen qu’on s’autorise actuellement, il existe pourtant des alternatives.. ) La masse monétaire qui circule est en très grande majorité issue de dettes (environ 90% il me semble). Ainsi, la monnaie que vous utilisez est la promesse futur d’un emprunteur de créer concrètement la valeur qu’elle représente. C’est le système actuel, on peut le critiquer et il existe des alternatives mais soutenir que ce système avec tous ces défauts doivent être controlé par des intérêts privés pour le bien de tous n’a pas de sens (a part que ca nous coute plus cher..) . Qu’il soit privé ou public, les défauts persistent. Alors oui, le système est quelque peu différent lorsqu’il est privé puisque s’ajoute des intérêts (qui n’existent pas dans la masse monétaire au moment de l’emprunt et qui seront créer par d’autres emprunts avec intérêt qui eux même seront créer par d’autres emprunt avec intérêt ... )
     Tout d’abord, ces intérêts n’ont lieu d’être que s’il y a un risque de faillite ET que cette faillite est effectivement épongé par la banque. Si l’une des deux propositions n’est pas satisfaite l’intérêt est illégitime !

    -Premièrement, si le risque de faillite est inexistant, étant donné que le crédit se fait par création monétaire, il n’y a pas de privation du montant pour le prêteur (justification de l’intérêt quand celui ci se fait sur de l’argent existant), donc le prêteur ne mérite pas de compensation à mesure du montant prêter. Tout au plus a-t-il droit à une participation à ses frais de fonctionnement, une sorte d’honoraire sans lien avec le montant du crédit. Exemple de l’inexistence du risque de non remboursement : quand l’europe met en place le MES , mécanisme qui garantie que tout emprunt d’état sera rembourser par la participation de l’ensemble des états avec levée de fond en 7 jours sans que les états ne puissent remettre en question la décision ni même attaquer en justice le MES, le risque de non remboursement devient pratiquement nul (a moins que les état d’europe tous ensemble fassent faillite...) et donc l’intérêt devient parfaitement illégitime et devient un impôt privé. 

    -Deuxièmement, et on atteint le summum de la perversité du système actuel de création monétaire privé, si la banque qui créé la monnaie n’a pas les fonds propres nécessaire pour éponger la dette en cas de non remboursement (de faillite de l’état concerné), elle ne mérite pas non plus de toucher un intérêt, puisque l’intérêt dans le cas de la création monétaire peut être vu comme une assurance en cas de faillite. Tout se passe comme si vous cotisiez à l’assurance de votre voiture (intérêt des banques) et qu’au moment ou vous avez un accident (faillite d’un état), votre assurance (la banque) vous dit qu’elle ne dispose des fonds propres nécessaires (compte de la banque à la BCE) au remboursement de votre véhicule (éponge de la dette par la banque, si ce n’est pas la banque qui le fait c’est l’ensemble des possesseurs de la monnaie qui le font de fait par l’inflation puisque la monnaie non remboursée n’est pas détruite)... La société d’assurance (la banque) se retrouvant face aux usagers mécontents leurs propose alors de la recapitaliser (recapitalisation des banques par les contribuables) afin qu’elle puisse faire face aux remboursement des véhicules accidentés.. Donc aujourd’hui le système de création monétaire privé que peu de gens comprennent arrive au limite de sa perversité intrinsèque.

     Alors oui on peut balayer la réalité facilement en disant que l’état n’a qu’a pas s’endetter.. mais malheureusement il a continué à le faire (volontairement, par insouciance, par habitude...) et il ne fait maitnenant que payer le prix de ces endettements passés. Aujourd’hui l’état ne s’endette que pour rembourser les intérêts privés cumulés illégitimes (si pas de risque de faillite et si pas de possibilité pour le prêteur d’éponger la dette en cas de faillite) d’un montant de plus de 1300 milliards d’euros d’intérêts ( pas loin de la dette de la france, amusant non ? ) participant ainsi à de la création monétaire et donc à de l’inflation. Mais alors si on revient sur l’inflation. L’inflation est un transfert de richesse, si l’état participe à créer de la monnaie en empruntant pour rembourser des intérêts privés, le transfert de la richesse se fait de tout le monde vers les banques. Si l’état s’emprunte à lui même sans intérêt, il créé là encore de la monnaie et le transfert de richesse se fait de tout le monde vers l’état mais comme il ne se paie pas d’intérêt à lui même, il ne créé pas la monnaie nécessaire au remboursement de ces emprunts. Mais alors comment apeller l’action qui consiste pour l’état à prendre de l’argent à l’ensemble de sa population... ? L’impôt. Le financement du déficit de l’état par de la création monétaire n’est rien de plus qu’un impôt qui permet de réajuster les comptes publique. Le problème de cet impôt c’est que c’est un impôt sur la possession d’argent. En effet, il ne touche que les personnes qui disposent de réserve d’argent, donc les épargnants. Un état qui emploie de manière importante cet impôt sur l’argent pousse donc les gens à consommer et à investir plutôt qu’à épargner. Mais alors vous allez me dire que c’est injuste pour le petit épargnant et vous avez raison si on ne s’en tient qu’à l’impact direct d’un tel mécanisme. Mais le petit épargnant n’est impacté qu’à la proportion de ce que cette épargne représente par rapport à son revenu global. Or lorsqu’un petit épargnant épargne 30% de son salaire, un gros épargnant avec un gros salaire épargne un pourcentage beaucoup plus élevé ! L’inflation touche donc en priorité les personnes qui épargnent beaucoup en proportion de leur salaire, donc les plus riches. On peut tenir le raisonnement inverse sur la TVA, la TVA touche principalement les pauvres puisque la proportion de leurs revenus qui va à la consommation est beaucoup plus élevé que pour les plus riches qui eux épargnent... Donc le mécanisme de création monétaire par l’état n’est rien de plus qu’un impôt sur l’épargne au même titre que la TVA est un impôt sur la consommation. Si ce mécanisme est réalisé par les banques privés avec intérêt, le mécanisme s’inverse puisque l’état pompe l’épargne pour reverser des intérêts aux banques qui les reversent en dividendes à ces actionnaires qui sont principalement les épargnants les plus riches.. 
    De plus comme rien ne se perd tous se transforme même en matière monétaire, si faire de l’inflation par l’état revient à transférer la richesse des plus riches vers l’état qui fournit des services publics à tout le monde, le petit épargnant « pauvre » récoltera plus de l’état qu’il n’aura perdu en inflation tandis que le gros épargnant « riche » recevra moins de l’état que ce qu’il aura perdu en inflation.
     Le problème de cet impôt sur l’argent qui transfert la richesse des riches épargnant vers les pauvres consommateurs c’est qu’il ne se fait pas à masse monétaire constante. Les prix vont monter en conséquence, et les salaires devraient du même coup monter en conséquence pour que l’inflation n’est d’impact que sur l’épargne (le stock) et pas sur la répartition des richesse produites (la répartition des flux d’argent. Pour éviter de s’en remettre à la loi de l’offre et de la demande est s’assurer que tout fonctionne sans s’en remettre à des prières ou des incantations, le plus simple est d’indexer les salaires sur l’inflation (ce qui était le cas jusqu’à 1983 et qui est défendu par Maurice Allais prix nobel français d’économie). En indexant on ne perturbe pas la répartition des richesses produites et le seul effet de l’inflation n’est plus que renflouer les caisses de l’état avec un impôt instantané qui prélève là où l’épargne est la plus importante.

     
    Pour conclure, il faut penser système, une cause amène une conséquence qui est à nouveau la cause d’une autre conséquence qui impact la cause première.. Tant qu’on a pas fait la boucle, on a souvent rien compris. On n’explique pas un phénomène économique avec une cause et une conséquence, non seulement les conséquences sont multiples mais elles sont cycliques.



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