À
mon rappel :Pi
est le nombre sans
dimension qui relie la longueur du diamètre d’un cercle dans un
plan à la longueur du périmètre du cercle.
Vous
écrivez : « Définition historique et « naïve » ;
voir l’a-parte sur les mesures des arcs et des surfaces. La chose
ne va pas de soi.
Je
n’ignore pas que Pi apparaît dans des domaines où cela paraît
curieux de le rencontrer comme les probabilités.
Mais
la définition donnée ci-dessus est parfaitement vraie et de ce fait
n’a rien de ’’naïve’’. Pas plus que de dire par exemple que la somme
des angles d’un triangle est un plat.
L’auteur
de l’article découvre des ’’curiosités’’ dans un nombre écrit en
décimal. Or la base dix est arbitraire et liée à notre nombre de
doigts aux mains. Est-ce qu’il y a les mêmes ’’curiosités’’ dans
une autre base, dont la plus naturelle, la base deux ?
Pi
n’est qu’un nombre transcendant parmi une infinité d’autres.
Non,
Pi n’est pas un nombre ’’mystique’’ dans lequel je ne sais quel
’’initié’’ découvrirait les ’’secrets de l’univers’’. C’est cette
croyance-là qui est ’’naïve’’ !!!
« Pi
est un nombre univers. Quelque soit le nombre auquel on pense, il
apparaît quelque part dans les décimales de Pi. »
Désolé
mais ceci est FAUX ! Les décimales de Pi sont peut-être en
nombre infini mais il existe une infinité de nombres qui ont un
nombre infini de décimales ! Or il est évident qu’à chaque
chiffre de Pi, on peut faire correspondre un chiffre différent et ce
jusqu’à l’infini !
Sachant
que pour chaque chiffre de Pi, et en restant dans le système décimal
qui n’est pas universel, on a le choix entre 9 chiffres différents,
on prouve au contraire, qu’il y a une infinité de nombres que ne
contient pas Pi, pas plus d’ailleurs que Pi n’est contenu dans eux.
La
spécificité de Pi, c’est qu’il faut peu d’information pour le
définir : c’est le nombre sans dimension qui relie la longueur
du diamètre d’un cercle dans un plan à la longueur du périmètre
du cercle. Alors que pour ces nombres dont nous venons de parler, la
manière la plus simple de les définir est de les écrire avec leur
infinité de chiffres, ce qui est impossible concrètement.
La
présentation de Taverne relève de l’illusion un peu délirante
qu’il y a une sorte d’ordre dans les décimales de Pi. D’habitude,
c’est plutôt dans la succession des nombres premiers que l’on trouve
ce genre de ’’découvreurs’’ abusés.
Si
l’on n’avait pas construit le LHC, on se demanderait toujours, du
moins les physiciens théoriciens, ce qu’on aurait pu apprendre en
l’ayant fabriqué !
Beaucoup
d’entre eux espéraient sans doute, d’ailleurs, en secret que les
découvertes permettraient de remettre en cause radicalement le
Théorie standard, laquelle semble aujourd’hui à l’arrêt.
L’humanité
pourrait-elle se passer du LHC pour sa vie quotidienne ? La
réponse est oui, évidemment. Mais à l’échelle de la planète, ce
n’est pas une dépense si luxueuse que ça quand on la compare à
celle des armements et des guerres que ladite humanité finance sans
broncher, plutôt que d’éradiquer le faim ou assurer
l’approvisionnement en eau potable par exemple.
Bien
d’autres coûteuses dépenses pour la science sont beaucoup moins
utiles que celles du LHC.
En
premier lieu, on aurait pu ainsi se passer d’investir des milliards
d’euros ou de dollars au choix dans la Station spatiale
internationale ! Aucune découverte n’est ressortie de ce projet
qui n’avait d’autre but, il est vrai, que 1) afficher aux yeux du
monde la supériorité maintenue de l’industrie spatiale US sur
toutes les autres et 2) pomper les finances européennes afin que
l’argent manque en particulier pour le réseau Galiléo qui aurait
surclassé le GPS. Grâce au zèle servile des Allemands, la deuxième
partie du plan a été réussie : Galiléo ne fonctionne
toujours pas.
Au
contraire, évidemment, la première partie du plan secret a été un
échec complet après le fiasco prévisible de la navette spatiale.
Ce sont les Russes qui tirent les marrons du feu.
Il
est peu probable que le projet ITER aboutisse à produire de
l’électricité par fusion nucléaire. Mais au moins il permettra
peut-être de découvrir des lois sur le plasma qui pourraient mieux
éclairer, à l’image des résultats du LHC l’insaisissable essence
de la matière.
« [le]
snobisme consistant à utiliser des mots ’’anglais’’ pour faire
’’in’’ »
À
mon avis ce n’est pas seulement un snobisme, c’est un code social
visant à signaler que l’on appartient à la classe éduquée, donc
supérieure.
Beaucoup
d’auteurs et de commentateurs d’Agoravox sont apparemment sensibles à
ce phénomène inconscient puisqu’il leur arrive de reproduire un
texte en anglais sans le traduire, chose impensable si ledit texte
était en allemand, en espagnol, en russe etc.
Au
temps du Bourgeois gentilhomme de Molière, c’était le latin qui
jouait ce rôle discriminant.
« Ce char
ne fait pas le poids face à ses homologues occidentaux … »
Les
batailles de chars comme ceux qui ont eu lieu à Koursk durant la
seconde guerre mondiale, c’est terminé. Tout simplement parce que
les batailles dites asymétriques, entre un fort ’’ostensible’’ et un
faible ’’clandestin’’ ont remplacé définitivement les affrontements
entre puissances trop meurtriers et coûteux pour les deux camps
ennemis.
On
voit dans les deux attaques de chars de la vidéo que les
islamistes doivent s’approcher sans être vus du char immobile et mal
camouflé. Or il existe d’efficaces détecteurs à infrarouge rendant
cette manœuvre quasi impossible, même dans un environnement de
ruines urbaines, à plus forte raison dans un espace dégagé. Si
l’armée syrienne en été équipée l’attaque aurait sans doute
échoué.
Si
le char n’a plus qu’un rôle second dans la bataille, il n’est plus
nécessaire d’investir dans la haute technologie si coûteuse, et des
blindés conçus il y a quarante ans suffisent si l’on peut leur
adapter, comme c’est le cas sur la deuxième vidéo, des armes
antimissiles.
Les
Étatsuniens travaillent d’ailleurs au successeur du char lourd avec
un engin sur roues beaucoup plus rapide que sur chenilles et
légèrement blindé seulement, mais bardé de capteurs relié à un
puissant ordinateur capable de braquer très rapidement un
’’bouclier’’ mobile vers le danger détecté sur lequel viendra
exploser la charge creuse du missile, à distance donc du corps du
véhicule qui survivra de ce fait. Le bouclier sera sans doute à
changer ultérieurement, mais ce sera un moindre mal.
On
peut aussi penser que l’ordinateur commandera beaucoup plus vite que
l’être humain des armes tirant dans la direction du danger et
capable de détruire le missile subsonique avant même qu’il atteigne
le bouclier.