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Analis

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  • Analis 22 octobre 2011 21:31

    @Imhotep : non, là je suis désolé, mais oui, c’est tomber dans la morale de bas-étage. Ces justifications par l’absence de choix des prostitués, même de luxe, ou le fait qu’elles n’aiment pas leur travail sont à côté de la plaque. Des prostitués sont victimes de trafic, mais le meilleur moyen de lutter contre ça, c’est la légalisation des maisons closes.

    La plupart des prostitués n’aiment pas leur travail, c’est en effet exact. Mais on peut dire ça de la plupart des travailleurs de nos sociétés. Vous croyez vraiment qu’il y a beaucoup d’ouvriers, de balayeurs, d’employés de bureau etc... qui font ce travail par choix ou par plaisir ? Seule une infime minorité continuerait dans cet emploi s’ils avaient le choix de faire autre chose de plus gratifiant. Les prostitués de luxe ont des conditions de vie bie plus enviables. Répondre que nombre d’elles non plus n’aiment pas, ça ne mène là encore à rien.

    Car à ce compte combien de cadres très bien payés détestent le boulot qu’ils font, mais continuent néanmoins juste parce qu’ils ont besoin d’argent, qu’ils n’ont pas le choix, qu’ils ont peur de rester au chomâge, ce qui peut être très grave pour quelqu’un dans leur position ? C’est comme ça que ça se passe dans nos sociétés développées et consuméristes, c’est tout.

    Ce qui indique sans ambiguïté qu’on a bien affaire à du moralisme états-unien puritain de bas-étage, et non à une quelconque volonté de protéger les victimes d’un trafic, c’est que les mêmes conservateurs qui votent ces lois anti-prostitution ne feront rien pour interdire ces métiers précités, en dépit du fait que leurs pratiquants vivent dans des conditions de plus en plus aliénantes. Au contraire, ils feront tout pour favoriser ceux qui les exploitent, afin qu’ils les exploitent encore plus.

    Alors s’en prendre aux organisateurs de trafic c’est très bien, mais là, avec ce discours vous ne faîtes que marcher dans les pas des conservateurs coincés. Pour ma part, je n’en ai rien à faire que DSK en ayant recours à des prostituées à New-York ait violé la loi locale. Cependant, il est clair qu’il serait imprudent pour lui de se rendre aux USA.

    De toute façon, il y a assez de choses sérieuses à lui reprocher comme cela. Avoir recours régulièrement à des prostitués, ce n’est pas immoral à mes yeux, mais c’était en effet peu sérieux de la part d’un candidat à la présidentielle. Cet homme ne méritait pas d’être président. Au passage, s’il avait été candidat, on peut penser que ses adversaires avaient en réserve toute une série d’histoires de ce genre. Mais surtout, avec ces soupçons d’abus de biens sociaux et de corruption et trafic d’influence, cela atteint un autre niveau. Là, oui il risque de sérieux ennuis, et c’est là-dessus que nous devons nous concentrer.

    Un point cependant que vous avez ignoré : si ça se révèle vrai, cela confirmerait les soupçons que Strauss-Kahn aime bien rechercher la compagnie de prostitués. Ce qui renforce l’idée qu’il était au Sofitel dans ce but (après tout, je n’ai encore pas vu une autre explication crédible à sa présence en ces lieux). Et par là-même la thèse du piège.



  • Analis 21 octobre 2011 16:01

    Sans doute involontairement, la lecture de l’article donne une bonne idée de la solution, quand il évoque la situation en Belgique : la légalisation des maisons closes. Ainsi, les seuls proxénètes seraient les tenants de ces établissements, et pourraient être surveillés beaucoup plus aisément. Cela impose simplement une réglementation stricte et un système d’agrément afin de les filtrer et de laisser les maquereaux et autres trafiquants à la porte.

    L’origine du système abolitioniste trahit sa nature puritaine : il fallait se débarasser de la prostitution, « reclasser » les prostituées - ce qui sous-entendait qu’elles faisaient quelque chose de mal. Ce qui ressort entre autres du fait qu’on n’a jamais essayé de « reclasser » les ouvriers, dont le travail était pourtant souvent bien plus aliénant. La même influence transparaît dans la loi de 2003 : on essayait juste d’empêcher les prostituées de se montrer. La justification par la lutte contre l’intensification du trafic immonde d’êtres humains depuis notamment l’Europe de l’Est était un trompe-l’oeil. Aucune mesure sérieuse n’était prise pour lutter contre les organisateurs, ce qui aurait impliqué entre autres de protéger les victimes de cette traite en les incitant à témoigner contre une régularisation de leur situation. Mais cela remettait trop en cause les dogmes de la droite.

    Revenir au système réglementariste est donc la seule solution. En faisant fi de toutes les pudibonderies religieuses ou du fanatisme de certaines féministes intégristes, qui rejoignent les plus conservateurs en déniant aux femmes le droit de faire ce qu’elles veulent.

    Quant au Rôle de DSK dans cette affaire... Il n’a rien fait de mal cette fois, c’est sûr. Juste peut-être un manque de sérieux. Mais si c’est avéré, cela confirmerait son goût pour les prostituées, et renforcerait l’idée qu’il était en mai au Sofitel pour cette raison (et par là-même, la possibilité qu’il soit tombé dans un piège).



  • Analis 12 octobre 2011 00:07

    Mauvaise réponse de Cain, Bacheman et Perry : la bonne aurait été de dire que les protestants conservateurs et évangéliques dont ils sont membres sont aussi une secte...



  • Analis 11 octobre 2011 12:08

    Ce que je pourrais répondre, c’est que vue l’histoire de France réelle, définir les valeurs de la France ainsi reviendrait à prétendre que la Tour Eiffel se définit d’abord par la couche de peinture qui la recouvre (pour paraphraser une métaphore d’un écrivain, Mark Twain je crois). La même remarque s’applique d’ailleurs à ceux qui veulent définir la tradition de l’Europe et de l’Occident en général comme celle des droits humains et de la démocratie.

    Mais il y a encore une autre objection profonde. D’un point de vue purement pratique, il y a un problème fondamental avec cette vue. Si la France est une construction articificielle, par rapport à d’autres identités, régionales ou culturelles, plus naturelles, il reste qu’elle est par la force des choses devenue une identité pour beaucoup. Mais un idéal ne tient pas lieu d’identité. Ceux qui se reconnaissent comme français maintenant font référence à une conscience culturelle qui puise ses racines dans un long enracinement. Comme toutes autres identifications culturelles, celle-ci se définit par sa différenciation vis-à-vis des autres. Avec tout ce que cela implique, les tendances à se refermer sur soi, à la xénophobie, au nationalisme etc...

    Mais se définir par un « idéal », ou par un jeu de valeurs, ne remplacera jamais ce besoin d’identité et d’enracinement.



  • Analis 10 octobre 2011 10:25

    Thèse d’une consternante hypocrisie. Mais qui au moins, révèle exactement les tenants et aboutissants des pensées idéologiques à la base du nationalisme et d’autres modes de pensée similaires.

    Les catholiques disent que les hommes qui constituent et dirigent l’Eglise Catholique peuvent être faibles et commettre des péchés à sa tête. Mais que l’Eglise elle-même est sans péché. De même, la Nation pourrait avoir à sa tête et à sons ervice des hoomes

    La France, La France éternelle est en elle-même le produit de crimes et de falsifications. La candeur d’un Renan est considérée comme la meilleure description de l’idée de nation. C’est exact : ironiquement, les écrits de Renan en révèlent la vraie nature. Comme tous les idéologues dotés d’un talent de poète, il enveloppe dans des propos lyriques, en fait sirupeux, une vérité bien peu reluisante. La tactique vise à endormir son auditoire. Mais la réalité apparaît sans ambage au détour de chacun de ses discours : l’oubli est la condition nécessaire de la construction d’une nation. C’est-à-dire le mensonge, l’amnésie volontaire et imposée, la réécriture de l’histoire dans un sens héroïque et apologétique. L’histoire de La France n’est au sens propre qu’une légende, enseignée comme vraie dans un but de conditionnement et de lavage de cerveau. Le nationalisme n’est en ça pas différent de la religion. Renan lui-même le dit sans ambage : la France, ce n’est que le domaine des rois de France. Que la propagande idéologique a transformé en une entité réelle et multi-millénaire. Cette falsification historico-idéologique s’est accompagnée d’une négation des vrais peuples et des vraies personnes qui vivaient sur les domaines des rois de France. Il n’y a pas de France éternelle, juste des hommes qui ont construit cette notion, juste un Etat qui est le produit du travail de ces hommes (et plus rarement femmes). Pas de peuple français, mais des Auvergnats, Bretons, Bourguignons, Béarnais, Picards, Provençaux, Basques, Foréziens etc...

    Mais la pire hypocrisie consiste à ne retenir pour la France que ce qui va dans son sens. Les actes héroïques et « bons » sont à mettre à l’actif de la France ? Tandis que ce qui est mauvais a été fait contr la France, en trahison de celle-ci. Pour le dire plus brutalement : je retiens ce qui m’arrange et j’écarte ce qui ne va pas dans mon sens. La vérité, c’est que les actes négatifs, les crimes des dirigeants de l’Etat français sont bien les crimes de La France. C’est bien La France qui en son nom a commis des massacres, a réduit en esclavage, a colonisé et opprimé etc... Si on revendique pour elle les actions positives, on doit aussi lui reprocher les négatives. À vrai dire, ces dernières sont plus nombreuses. Il n’y a aucun sens à prétendre que La France serait la dépositaire de valeurs humanistes et éternelles, vu que ces dernières ne représentent qu’une faible et quasi-négligeable portion de son histoire. On ne peut pas prétendre défendre les droits des peuples quand on a passé le plus clair de son temps à les opprimer.

    Et il faut faire attention à ce qu’entendent par actions positives les thuriféraires. Pour eux, par exemple, le bain de sang de la Première Guerre Mondiale en est une, parce qu’il était commis au nom de la défense de La France. En réalité, c’était le réasultat de sa politique nationaliste insensée, criminelle à l’instar de celle de tous les autres Etats européens. Que l’on a vendu comme un acte héroïque aux gogos conditionnés, qui ont bu cette grotesque manipulation toute honte bue, trop heureux d’être envoyés au massacre par ceux-là même qui les opprimaient. Toute l’astuce consistait pour ces derniers à faire passer la défense de leurs intérêts pour celle d’intérêts supérieurs, d’une notion éthérée dépourvue d’ancrage dans la réalité, mais sensée représenter les exploités au même titre qu’eux. Une astuce vieille comme le monde, mais qui marche toujours.

    L’Eglise Catholique n’est qu’une construction idéologique, le produit des hommes qui la font. Leurs méfaits sont les siens (laissons de côté Dieu dans cette discussion, parce que de toute façon, on ne sait même pas s’il existe, donc ce qu’il peut en penser, s’il en pense déjà quelque chose). Il en est de même pour la France, et tout autre Etat-Nation.

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