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Bernard Dugué

Bernard Dugué

Bernard Dugué réside à Bordeaux, il est écrivain-chercheur, diplômé de l’ENS des Mines de Saint-Etienne, docteur en pharmacologie et docteur en philosophie. Après avoir enseigné la biologie et la physiologie à l’université, il s’est consacré à des recherches transversales couvrant la physique, les sciences de la vie, l’évolution, la systémique et la philosophie. --------------------- Derniers livres publiés Le sacre du vivant, Le Temps présent (2014) L’information et la scène du monde, Iste (2017) Temps, émergences et communications, Iste (2017) ------------------- contact : duguebernard =at= gmail(dot)com

Tableau de bord

  • Premier article le 28/03/2006
  • Modérateur depuis le 14/04/2006
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Bernard Dugué Bernard Dugué 3 avril 2007 21:26

    Carlo, ah que voilà une belle idée

    qui seront les Chabot et Duhamel d’Agoravox désignés pour orchestrer ce débat qui ne doit pas ressembler aux affrontements que l’on connaît sur les grandes chaînes. C’est là le secret de la réussite, trouver des maîtres de discussion à la hauteur



  • Bernard Dugué Bernard Dugué 3 avril 2007 21:09

    Au sein du mont Oubli, Heidegger avait semble-t-il négligé Pythagore en accentuant le pas en arrière vers Parménide, Anaximandre et Héraclite, d’où une constatation : “La musique est presque entièrement absente des considérations de Heidegger” (Steiner, 1987, p. 170). Heidegger pose l’existence d’une vérité numineuse du langage chez Anaximandre, Parménide, et Héraclite tout en étant moins prudent qu’Ulysse. Cela dit, Heidegger reste un philosophe occidental majeur ; la thèse de l’oubli de l’Être est fondamentale et constitue une mise au point incontournable pour envisager actuellement une reconstruction de la métaphysique. Ainsi, dans la perspective de l’oubli de l’Être, nous prenons conscience à travers Sohravardî d’une descente du Nombre pythagoricien dans l’occident, avec une première étape avec Platon qui mis le Nombre dans la substance de l’âme, puis avec Aristote qui posa le nombre comme nombration du temps objectif, et enfin le développement des mathématiques et des sciences physiques qui nombrent également la réalité objective avec cependant, la découverte importante des rapports rationnels entre objectivités (relationnisme et positivisme). Ainsi, par certains côtés, les métaphysiciens de l’Islam sont impliqués dans le pas en arrière nécessaire pour revenir à l’oubli de l’Être et prendre à nouveau racine dans une histoire vieille de plusieurs millénaires.



  • Bernard Dugué Bernard Dugué 3 avril 2007 13:25

    Voltaire,

    Chirac et Mitterrand ont été élus et réélus à un âge de grand père. Ce qui m’a paru marquant, c’est que Le Pen apparaît dans les écrans avec la figure d’un vieillard. Observez bien comme il marche en se tenant aux barrières, comme s’il cherchait sa canne. A l’époque où l’image compte, cela risque de lui coûter des voix.



  • Bernard Dugué Bernard Dugué 3 avril 2007 12:00

    Bonjour,

    J’en profite pour mettre ce texte refusé il y a une semaine au motif qu’il avait déjà été publié (sans doute une méprise mais ce n’est pas bien grave)

    Heidegger*, comme quelques-uns de ces prédécesseurs, nous a livré en vérité une sorte d’Evangile pour l’époque contemporaine. Qu’est-ce un Evangile ? Une invitation à prendre (comprendre) un chemin, à viser (connaître) un but, avec Dieu ou sans Dieu. Dans une certaine mesure, toute philosophie recèle un Evangile. Ne serait-ce que la plus originelle, celle qui en Grèce désigne une fin, la sagesse.

    HNH. A propos de trois évangélistes contemporains

    Hegel, nous pouvons l’admettre à travers ses écrits, s’est révélé comme un penseur accordant une confiance raisonnée en l’homme, notamment lorsque celui-ci parvient à la félicité de l’esprit en oeuvrant historiquement pour la constitution d’un Etat garantissant la reconnaissance mutuelle de chacun. Sans trahir l’auteur, nous pouvons dire qu’il admet l’existence d’un chemin pour l’homme, investi d’une négativité, le poussant, parfois à son insu, vers une destination qui est l’accomplissement de l’Esprit et l’état de liberté.

    Nietzsche ou la défiance vis-à-vis de l’humain. Présenter ce philosophe ainsi résume le fond de sa pensée sans épuiser la richesse de sa critique anthropologique et sociale. D’après ses dires, l’homme est un être capable de se transformer, de devenir. Il doit alors emprunter un chemin qui ne conduit pas vers une destination autre que celle qu’il s’est donné à travers la grande roue du Devenir qui tel un Miroir transfigurateur, l’a dévoilé dans son être. Pour y aller, il faut simplement vouloir (vouloir c’est devoir, au-delà de toute morale). De cette accroche face au chemin de l’existence, Nietzsche en fait un critère de choix pour juger les hommes. Mais à chacun il suggère d’apprécier le chemin, en toutes circonstances, malgré les épreuves ou bien les désagréments liés au sentiment d’aller à reculons, voire dans une impasse.

    Heidegger, pour autant qu’il ait parlé de l’humain avec souci, prend une position distincte de ses deux prédécesseurs. Bien que sa pensée n’ait pas suivi un cours continu, on admettra que son Evangile proposé aux hommes se trouve plutôt dans ses écrits tardifs. En ce sens, Heidegger est le penseur de la méfiance et s’il s’est préoccupé du chemin, c’est certainement à travers le vécu existential, la présence face au monde et aussi l’impact de la technique. Dans ses premiers textes, Heidegger a tenté d’élaborer une ontologie de l’Etre en passant par l’ontologie de l’angoisse et de l’ennui. Ce cheminement intellectuel l’a amené à poursuivre dans le champ d’une anthropologie de l’égarement. C’est peut-être là le message essentiel envoyé à notre époque où les hommes sont pris dans une frénésie de la technique, du faire, de l’agitation. L’homme se prive-t-il d’un accès à un autre mode d’existence, plus authentique, plus près du dévoilement et de la vérité ? De quelle force, de quelle substance est faite cette errance de l’individu en ce monde ? Est-ce là un élément de la condition existentielle ou alors une sorte d’accident qu’une noble mission assigne à l’homme de conjurer ?

    Ainsi figurent ces trois penseurs, Hegel, Nietzsche et Heidegger, comme porteurs d’un message à destination des hommes, chacun auteur d’un Evangile pour la Modernité dont les progrès incessants nécessitent des réévaluations de toutes sortes, y compris des questionnements sur le sens de l’existence dans un monde où nombreux ont décidé de ne plus s’en remettre aux prêtres et docteurs de l’Eglise et de la foi basée sur les Ecritures. Ce n’est pas un scoop. Parmi les penseurs contemporains, quelques-uns on fait dans le prophétisme mais sans une révélation livrant le sens à partir d’une source hétérogène aux hommes. L’humanité s’auto-révèle, dans ses actions individuelles (héros), collectives (histoire), ses pensées venant des profondeurs (philosophie, art, mages romantiques)

    Ici est la destination et ceci est le chemin, ensemble ! Dit Hegel. Prends sur toi, et en avant sur le chemin, un noble dessein t’est promis ! Dit Nietzsche. Tu es égaré, perdu dans l’étant, la puissance, à distance de l’Etre, mais quelque part se trouve une clairière, et si le péril s’accroît, ce qui sauve advient comme accessible ! Dit Heidegger. Voilà en bref quelques messages évangéliques proposés aux hommes des temps modernes. Pourquoi alors ces différences importantes ? Est-ce la manière de penser du philosophe, où alors l’époque qui, changeant tous les 70 ans, infléchit le sens du message et la révélation du sens existentiel ? Une chose est certaine, quand Heidegger écrit sa lettre sur l’humanisme ou son opus sur l’essence de la technique, l’Europe sort exsangue de deux conflits majeurs, suivis par des modifications sociologiques et un impact sans précédent de l’activité technique moderne liée à l’arraisonnement de l’énergie.

    Les destins de l’homme livré à la Technique selon Heidegger

    Paru en 1954, l’un des textes les plus importants pour comprendre notre époque, est certainement La question de la technique (in : Heidegger, Essais et conférences, Tel Gallimard). On peut aussi y adjoindre Dépassement de la métaphysique, paru dans le même recueil. Sans trahir la complexité du texte d’une difficulté certaine (comme l’avait souligné Janicaud), je suggère cette synthèse en deux lignes : double destin de l’homme voué à la Technique (à la figure de Janus). Destin du commettre, de l’agir technique dans l’exactitude ; ou bien destin de dévoilement, de vérité, de non-occultation, de raccordement à l’Etre.

    L’homme a le choix entre une existence où il est absent, sous l’emprise de la Technique mais dépossédé de son Etre, ou alors une existence avec présence d’esprit, dans un mode de non-occultation où il se comprend lui-même sous le mode de co-appartenance à ce destin de dévoilement. L’homme se voit comme maître d’ouvrage et la Technique est sous son emprise. Alors que dans le commettre, l’homme n’est que maître d’œuvre et par conséquent, étant co-substantiel à la Technique, il n’annihile dans cette essence de la Technique qu’est l’Emprise (l’Arraisonnement) A partir de ces deux options, il existe deux dangers selon Heidegger, le premier lié à l’annihilation et l’accomplissement du commettre, l’autre étant que l’homme se trompe au sujet du dévoilement et l’interprète mal. Autrement dit, un danger dans l’ordre du faire et un autre dans le champ spirituel, lié à l’Etre.

    Heidegger évidemment ne parle pas de la technique traditionnelle. L’artisan, le cocher, le bâtisseur, le paysan ; tous ont l’emprise dans leur domaine d’opération et il serait incongru de se demander s’ils sont sous l’emprise de leur technique. Par contre, la Technique moderne, dit Heidegger, impose de penser différemment, de ne pas la prendre comme simple produire humain ni même comme instrument en vue d’une fin. Cette Technique, dont l’essence est l’Emprise, exige même que l’acception traditionnelle de l’essence puisse être considérée comme inopérante dans le champ de la pensée. Cette fulgurance de point de vue repose sur une sorte de génie philosophique permettant de dire que Hegel, Nietzsche puis Heidegger ont saisi le sens de l’humain inscrit dans l’époque moderne occidentale en Europe. Seul le troisième a pu livrer une vision de la Technique qui soit fondée, c’est-à-dire en prise avec le réel des choses issues du processus transformateur industriel.

    « L’essence de la technique réside dans l’Arraisonnement. Sa puissance fait partie du destin. Parce que celui-ci met chaque fois l’homme sur un chemin de dévoilement, l’homme ainsi mis en chemin avance au bord d’une possibilité : qu’il poursuive et fasse progresser seulement ce qui a été dévoilé dans le commettre et qu’il prenne toutes mesures à partir de là. Ainsi se ferme une autre possibilité : que l’homme se dirige plutôt, et davantage, et d’une façon toujours plus originelle, vers l’être du non-caché et de sa non-occultation, pour percevoir comme sa propre essence son appartenance au dévoilement : appartenance qui est tenue en main » (La question de la technique, p. 35)

    Voilà donc un fragment significatif de l’Evangile d’Heidegger, avec deux chemins possibles. L’un vers la puissance de l’Emprise et l’emprise de la Puissance, l’autre vers la Révélation de l’homme, un but, (destin de non-occultation, de vérité) comme co-essentiel au chemin. Evidemment, si l’on ne croit pas en un mystère de l’Etre, on ne peut adhérer au propos d’Heidegger que l’on remise au rang de chimère ou à défaut, de métaphore. Les écrits de HNH ont des connivences avec la religion ; une religion à côté de celle consignée dans les Ecritures. Voilà pourquoi les théologiens se sont intéressés à la philosophie contemporaine, notamment à l’œuvre d’Heidegger. N’est-ce pas d’ailleurs un abbé qui s’est attelé à une interprétation intégrale d’Etre et Temps (Jean Greisch, Ontologie et temporalité, PUF, 1994) Théologie certes mais aussi ontologie puisqu’il est question d’une modification de l’homme dans son être propre et le signe d’un danger selon Heidegger. On comprend la complexité de cette analyse qui se refuse à faire de la technique un simple moyen en vue de fin mais au contraire, la place comme le pôle d’un élément essentiel, une seconde nature, produite par l’homme et le produisant potentiellement comme un être voué au commettre, sourd à son destin de révélation, sous l’Emprise de l’essence de la Technique.

    Heidegger ne nous dit pas précisément qu’est-ce que s’accorder à l’Etre, s’investir comme berger de l’Etre, se dévouer à l’avènement (Ereignis) de la vérité. Il nous signale que la Technique nous met sous son emprise et nous égare en nous transformant dans notre être. Autrement dit, nous nous éloignons de notre être, de notre chemin éthique, en suivant le destin de l’emprise et de la puissance, un destin nommé Arraisonnement qui représente « un extrême péril, non seulement pour l’être de l’homme, mais pour tout dévoilement pour tout dévoilement comme tel » (p. 43) D’où une question sur la portée de cet avertissement lancé par Heidegger. Comment comprendre ce message à notre époque où la technique a puissamment progressé depuis 1954, et notamment la communication qui on ne peut en douter (le fameux temps de cerveau disponible) contribue à mettre sous emprise les individus ? Et puis cette autre question, plus philosophique, sur l’Evangile moderne, achevé avec Heidegger ou bien promis à une étape supplémentaire ?



  • Bernard Dugué Bernard Dugué 3 avril 2007 11:00

    Bonjour,

    Un fait à noter, la popularité de Bayrou chez les très jeunes votants, 18-20, inscrits en masse. J’ai vu passer une info sur un scrutin dans un lycée bordelais, un tabac pour Bayrou et un bide pour les autres candidats, surtout Le Pen (qui entre parenthèse, vient de prendre dix ans d’âge en quelques mois)

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