Chantal Enguehard

  Merci pour cet article.

Effectivement, être une femme, ce n’est pas facile. Comme les autres, moi aussi j’ai eu droit à mon lot de petites humiliations, notamment sur mon lieu de travail, et en plublic s’il vous plaît, même si je travaille dans une université où je suis maître de conférences. Quand une femme se permet une certaine réussite professionnelle et sociale, cela n’arrange pas la situation, bien au contraire, certains se chargent de lui faire payer...

Heureusement il y a aussi les autres, les collègues, hommes et femmes sympatiques, avec qui on a un réel plaisir de travailler. Ne les oublions pas, il y en a de plus en plus (enfin, j’espère).

En ce qui concerne la candidature de Ségolène Royale, j’ai aussi perçu une certaine panique qui ne m’étonne pas du tout. J’ai souvent rencontré de sentiment chez des personnes qui se rendent compte que je ne suis pas (plus) une faible femme.

On ne porte pas plainte quand on subit des pressions familiales...

Le système papier actuel ne permet pas la pression : c’est plus simple, plus sain et plus sécurisant.

Le problème c’est que la très grande majorité des gens ne vérifieront pas.

C’est une des failles des systèmes de vote avec trace papier vérifiée par l’électeur (VVAT in english). Avec ce système, lors du vote, l’ordinateur imprime un papier que les électeurs peuvent lire et qui est ensuite collecté dans une urne. Les expériences mises en place montrent que de nombreux électeurs ne vérifient pas ce papier.

Alors, aller vérifier quelques jours après son vote en faisant une démache rien que pour ça, il ne faut pas trop y compter.

Les banques passent beaucoup de temps, et d’argent, à rembourser leurs clients victimes d’arnaques à la carte bleue sur internet. Ce dont elles ne se vantent pas car elles DOIVENT rembourser leurs clients victimes (je crois qu’il faut se plaindre dans les 3 mois).

Tant que le volume d’achat global reste important, les banques restent gagnantes et acceptent ce coût (un peu comme les vols dans les grands magasins). Le commerce sur internet n’est donc pas si sécurisé qu’on se l’imagine.

Quand on achète par internet on sait qui achète, quoi et à qui, et il y a des traces partout, en particulier sur vos relevés de compte. Rien n’est anonyme. Le commercre électronquee n’a rien à voir avec le vote.

je n’ai pas lu tous les commentaires, seulement un bon tiers, et je n’y ai pas vu exprimer cette faille. Je vous prie de m’excuser si je redis quelque chose qui a déjà été exprimé.

Si l’électeur part avec un ticket qui mentionne son vote, on peut l’obliger à dévoiler son vote en le forceant à montrer ce ticket (comment garantir qu’il ne le consultera que seul,, en cachette ?). il peut alors subir des pressions (je te casse la figure puisque tu as voté pour X) ou vendre son vote (je te paie puisque tu as voté pour Y comme je te l’avais demandé) : bref, il n’y a plus de confidentialité. C’est un problème majeur.

Il est exact que la législation belge autorise à repasser sa carte pour vérifier ce qui est inscrit dessus, mais uniquement dans la machine sur laquelle on a voté et pas une autre. Donc on ne sait pas si la machine vérifie vraiment ce qu’il y a d’inscrit sur la carte, ou si elle redonne le dernier choix qui vient d’être fait. Il y a quelques années un électeur pugnace, par ailleurs expert en sécurité, a fait cette expérience : au lieu de voter directement pour tous les membres d’une liste en cochant la liste, comme on peut le faire, il a choisi de cocher un à un tous les membres de la liste. Ensuite, il a obtenu, après beaucoup d’insistance, de vérifier sa carte sur une autre machine. Là, surprise, les derniers membres de la liste n’étaient pas cochés. Un bug ! Quand on vérifie sa carte sur la machine sur laquelle on a voté, on ne vérifie pas grand chose, on a juste l’impression de vérifier, ce qui n’a rien à voir.

Enfin, il est délicat de comparer les systèmes belges et français. En France on vote peu, et le système de vote est extrêmement simple. Par exemple, on doit choisir toute une liste, on ne peut pas barrer certains de ses membres (sauf dans certains cas dans les petites communes) comme c’est autorisé en Belgique.

  Ce qu’il y a d’amusant avec le vote, c’est que ça paraît très simple, et plus on y regarde de près, plus on découvre qu’il y plein de finesses, de complexité. De la dentelle.