A la lecture des tirades grandiloquentes des partisans de Colonna, toutes plus comiques les unes que les autres, et de leurs rodomontades à la Pagnol, on balance entre effarement et fou-rire !... Heureusement que l’on sait qu’en leur for intérieur, pas un ne croit à l’innocence de l’impayable "berger" de Cargèse...
Tout cela est seulement risible... Il suffit d’observer l’indifférence profonde de l’opinion publique pour les gesticulations qui ont lieu autour du procès de ce malheureux Colonna pour en saisir la portée... Que les débats agitent quelques arrière-salles dépeuplées de cafés de villages dans l’ile, on veut bien le croire... Mais cela ne va au-delà...
Quand je vois qu’à chaque épisode, on nous ressort de sa maison de retraite ce gâteux de Siméoni (le "héros" d’Aléria, le Vercingétorix corse, celui qui planqué derrière les barriques de la cave viticole armé de son tromblon tirait sur les gendarmes...), je me dis que les mythes fondateurs du peuple corse manquent un peu de grandeur... Peut-être se trouvera-t-il un Dumézil pour se pencher sur eux dans l’avenir, mais honnêtement j’en doute un peu...
L’Histoire corse a pour historien non pas un Thucydide ou un Polybe ou un Salluste ou un Tacite, mais un Pétillon... Ca en donne la mesure.
J’ajouterai qu’il est rare que le père d’un « innocent » prenne la plume pour « excuser l’inexcusable » en s’adressant à l’épouse de la victime de son fils, ainsi que l’a fait le papa Colonna en écrivant à Mme Erignac...
Il sera beaucoup pardonné à la pécheresse Rachida s’il est exact qu’elle se soit infligée, pour réussir, de passer quelques 5 à 7 avec le séduisant Albin Chalandon, le crâne surmonté par son incroyable moumoutte...