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Dany-Jack Mercier

Dany-Jack Mercier

J'enseigne à l’ESPE de Guadeloupe et je m'intéresse naturellement aux problèmes concernant l'enseignement dans le second degré et la formation des maîtres. Je suis le webmestre du site MégaMathsJ'ai écrit un livre pédagogiquement incorrect intitulé Délires et tendances dans l'éducation nationale - Filières scientifiques en péril afin d'alerter l'opinion sur ce qui se fait actuellement en matière d'enseignement scientifique.



Tableau de bord

  • Premier article le 16/07/2012
  • Modérateur depuis le 14/08/2012
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Dany-Jack Mercier Dany-Jack Mercier 30 juillet 2012 21:27

    Bonjour herbe,

    Pour me défouler, je m’amuse souvent à faire des illustrations, en suivant mes goûts, bien sûr... Je suis content que vous aimiez aussi ces couleurs et cette composition. C’est une affaire très personnelle...Et c’est très amusant à faire :)))
    J’ai récemment trouvé un site où je peux proposer certaines de mes photos et visuels avec une meilleure définition. Vous pourrez aller voir celle-ci à cette adresse : http://www.publicdomainpictures.net/browse-author.php?a=31248, si vous le désirez. Ce site m’a semblé intéressant car est ouvert à tous, propose les photos avec une très bonne définition, et place clairement ces photos dans le domaine public, ce qui fait qu’on peut les réutiliser dans ses travaux. Bonne journée à vous...



  • Dany-Jack Mercier Dany-Jack Mercier 30 juillet 2012 21:18

    @ Isga


    Merci pour votre commentaire. Il ne s’agit pas de demander d’être un virtuose des ensembles ou de démontrer des théorèmes trop pointus. Par contre il faut donner des bases qui permettent de comprendre certains concepts fondamentaux. Un exemple que j’ai déjà utilisé dans un de mes précédents articles : la définition de la limite d’une fonction en un point, sa compréhension et l’utilisation de cette définition pour démontrer quelques résultats ou les théorèmes généraux sur les limites. On zappe actuellement carrément tout cela pour une approche floue des limites, donc aussi une approche floue de la continuité et de la dérivabilité. La notion de « limite » est un exemple de concept important et structurant pour l’esprit.

    Relativisons le discours aussi : les professeurs actuels agissent toujours pour faire réfléchir leurs élèves, et leur apprendre à raisonner autant qu’il est possible. Mais ils le font avec des horaires souvent insuffisants, et en devant suivre des programmes souvent mal fagotés aux orientations bien étonnantes. Ces professeurs font de leur mieux, il ne faut pas avoir de pas de crainte à ce sujet.


  • Dany-Jack Mercier Dany-Jack Mercier 30 juillet 2012 20:58

    @ Leo Le Sage

    Je pense que vous avez bien compris le sens de cet article, et je suis content que vous soyez du même avis.

    Au sujet de l’utilisation d’un logiciel pour résoudre une équation du second degré, je m’explique : je dirais que c’est bien un travail qui n’est pas indispensable puisqu’on sait résoudre de telles équations à la main très facilement en appliquant des formules exactes que l’on peut de surcroît démontrer rigoureusement. L’utilisation d’un logiciel dans ce cas est inappropriée, sauf si l’on en fait un credo. 

    Au niveau de l’écueil n°4 que vous dites, il ne faut pas être pessimiste, en ce sens que je vois seulement des étudiants méritants qui travaillent beaucoup et atteignent beaucoup d’objectifs conséquents, et qui passent le CAPES pour enseigner les mathématiques. Ils sauront proposer de bons cours à leurs élèves. Par contre ils seront « obligés » de suivre des tas de modes, et de « faire avec », toujours en essayant de protéger les élèves autant qu’il est possible. Ils y arriveront, et ainsi vogue la galère. De plus la plupart des « non titulaires » que j’ai rencontrés sont compétents et motivés. Avec une licence de maths, ils ont des bases pour enseigner au lycée tout de même.

    Par contre votre écueil n°5 est problématique : les futurs professeurs des écoles, recrutés à BAC+5 comme ceux du second degré, sont en majorité des personnes qui n’ont pas suivi d’enseignement scientifique pendant leur scolarité dès le lycée. Ils en sont donc très éloignés et a priori peu intéressés. Cela influe automatiquement sur la façon dont ils aborderont les sciences dans le primaire. Heureusement, mes collègues de l’IUFM font tout leur possible pour leur faire acquérir un niveau de troisième pour passer le concours du CAPE, mais encore une fois avec des horaires minimalistes concernant les sciences. Car j’ai l’impression que tout passe avant les sciences, quand je vois les choix opérés en commissions ou les horaires dévolus.

    Un exemple abrupt : pour passer un CAPES de maths ou de sciences physiques, on demande de passer un examen copieux qui assure que l’on maîtrise une langue vivante étrangère, les CLES2. Quel but poursuit-on ? Le temps passé à travailler cet examen est du temps perdu pour travailler la discipline où ces candidats seront recrutés. Et savoir l’anglais ou l’espagnol ne servira strictement à rien pour enseigner des maths ou des sciences. Ce travail est donc grandement inutile, une perte d’énergie programmée.

    Qui plus est, on ne demande pas aux candidats des CAPES de langues de passer un examen de mathématiques, ce qui signifie que, pour eux, on a clairement compris qu’apprendre un peu de logique ou travailler la démonstration mathématique, même à un niveau troisième, ne servirait à rien dans leurs classes. Deux poids deux mesures.

    La suprématie des langues est affirmée en ce début du XXIe siècle. D’ailleurs, il suffit de regarder les spécialités des présidents des groupes de pilotage de ces commissions. Le Monde du 6 juillet donne quatre noms : une vice-présidente d’ un conseil régional docteur en droit, un professeur de médecine, une présidente de la fédération du e-commerce, et un professeur certifié d’histoire-géographie. Donc un scientifique sur quatre, médecin. Quatre autres noms sont indiqués pour le comité de pilotage : un professeur en sociologie, le directeur du CNAM (très investi déjà sous Chatel), un ancien conseiller d’orientation, et une éditorialiste au magazine Elle. Je cherche toujours un mathématicien ou un physicien : je n’en ai pas vu… Où sont-ils pour éviter les grosses erreurs dans l’enseignement des sciences ? Par qui les choix de programmes et d’horaires seront-ils faits ?



  • Dany-Jack Mercier Dany-Jack Mercier 21 juillet 2012 12:00

    @ Julien


    Merci pour ce lien qui permet d’avoir des exemples précis de ce qui se fait en sciences physiques. Je sais que cette discipline est aussi très attaquée avec les dernières réformes, et que son destin est très lié aux mathématiques.

    Une approche des phénomènes physiques qui n’utilise pas la puissance de formalisation des mathématiques est stérile. L’article que vous citez (http://ac.matra.free.fr/FB/physique.pdf) a le mérite de montrer comment on désire maintenant seulement habituer des étudiants de terminale à utiliser des formules admises, sans jamais les démontrer et donc sans savoir d’où elles viennent et comment elles se justifient. L’exemple donné de la recherche des positions des noeuds et des ventres d’élongation lors d’une superposition d’ondes est édifiant ! On parachute une formule qui est pourtant facile à comprendre si l’on cherche les distances qui maximisent ou minimisent l’amplitude de l’onde résultante. Cet article montre les deux effets de ce « culte de l’équation parachutée et admise » : l’utilisation de calculatrices/mini-ordinateurs pour charger des bibliothèques de formulaires sur internet pour passer le BAC, et l’utilisation de n’importe quelle formule qui semble permettre de répondre à la question posée, sans aucun recul. Un bel enseignement scientifique en perspective, et un mauvais tour que l’on joue aux élèves qui seraient capables de suivre un « bon enseignement » scientifique dans une filière raisonnablement centrée sur les sciences ! 

    Je profite de ce mot pour remercier beaucoup de lecteurs qui ont réagi avec a propos à mon article et ont su apporter des précisions intéressantes. Je n’ai pas le temps de répondre à toutes les interventions qui m’ont intéressées, mais je les ai lues ! Sans compter les points de vue différents du mien qui permettent de relativiser.
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