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Gab-B

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  • Gab-B 14 mai 2013 20:37

    Ce que nous a appris Arendt c’est que l’obéissance (aveugle) sans conscience (morale) pouvait conduire l’homme à basculer dans l’inhumanité. Mais il ne faut pas oublier que ce concept de banalité du mal à fait face à beaucoup de critique de la part de certain, et la plus violente vient de Claude Lanzmann. Les révélations faites par l’auteur de Shoah7 au sujet du « vrai Eichmann » mettent sérieusement à mal la thèse d’Arendt. S’appuyant sur le témoignage d’un homme (Benjamin Murmelstein) qui a fréquenté quotidiennement Eichmann durant trois ans au moment des faits, le réalisateur affirme que le responsable des « affaires juives et de l’évacuation » n’était pas du tout le falot bureaucrate dont Arendt a brossé le portrait en même temps qu’elle inventait le concept de banalité du mal, « qui n’était au fond que la banalité de ses propres conclusions » (sic). Dès la fin 39, c’est Eichmann qui organise la première déportation de Juifs. Tout au long de ses rencontres avec Murmelstein, Eichmann apparaît comme un antijuif fanatique aboyant des ordres inexécutables qu’il multipliait à dessein. Les anecdotes à ce sujet sont d’ailleurs nombreuses, odieuses, et irrécusables. Arendt aurai alors eu tord, mais comment ? Lanzmann explique que à cette époque les historiens avaient encore très peu travaillé. On confondait les lieux, on bousculait les témoins, qui avaient vécu des expériences limite et étaient incapables de parler. Le Procureur Général Hausner ( qui a fait le « discours d’entré » du Procès d’Eichman) partageait l’ignorance générale. A la demande de Ben Gourion, qui souhaitait en faire un acte fondateur pour Israël, Hausner avait ouvert le procès par un immense discours moralisateur : « Cette ouverture a déplu à Arendt, explique Lanzmann. Mais elle-même ne savait rien. C’était une juive allemande exilée qui ignorait tout de la réalité de ces choses et de ces gens ». L’opinion de Lanzmann sur la «  trouvaille » d’Hannah Arendt est sans concession : la « banalité du mal » est une erreur de jugement d’autant plus grave qu’elle conduit à déresponsabiliser des individus (ils n’auraient été que les « rouages » d’un système), et corrélativement à relativiser des actes d’une gravité exceptionnelle. " 




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