A votre retour je serai ravi de vous recevoir à déjeuner : il-y-aura Jean-Marie et Karl avec sa compagne Gisela, l’envoûtante créature qui partage ma vie : Sacha, tout en cuir luisant et blondeur de Walkyrie ! ainsi qu’un jeune couple, Gerd et Traudel, des adhérents récents.
Ils ont un chien, Strobb, berger allemand selbstverstândlich, très affectueux et très bien dressé, à qui ils ont appris à japper le Horst Wessel Lied. C’est tordant !
Je pense confectionner des Knödel et les servir avec de la Leberwurst, et des crudités ; le tout arrosé de Karlsberg fraîche ; ça vous convient ?
Je pense ne pas commettre d’impair en m’exprimant aussi au nom de mes amis : nous sommes impatients de vous rencontrer.
Ce qui est ...désolant, qui me blesse, c’est cette évolution extrèmement nuisible de l’impérialisme US.
Récemment j’ai serré la main à 3 vétérans du Débarquement ; j’ai eu du mal à comprendre tout ce qu’ils me disaient ( même après les avoir priés de parler plus lentement) parce que je n’ai pas l’habitude d’entendre de l’anglais et moins encore de l’ameranglais peu articulé qui atténuent les consonnes au lieu de les marteler, mais j’ai tout de même capté un truc important :
ces 3 papys étaient fiers d’avoir participé à la libération de la France ( et au-delà) , étaient fiers que leur pays se soit mobilisé dans ce but, et se montraient désolés de l’hégémonie fourbe-totalement anti-démocratique-et-déloyale que les US mettaient en oeuvre depuis grosso modo l’élection du cow-boy de série Z hollywoodienne. Et ils ont précisé qu’ils n’avaient absolument pas de fibre coco.
Ils m’ont dit que l’idéal américain avait été trahi et remplacé par le despotisme financier déployé grâce au cynisme politique. Et comme chez nous, les mensonges et la propagande , par glissements sémantiques ( trucages de mots et euphémismes) et rétentions d’informations, sont devenus un moyen de gouverner.
Et encore ceci : j’en ai par-dessus mon chapeau d’entendre les blablateurs eurokraturistes et droidelômistes dénigrer la France.
Notre pays a accueilli des millions d’immigrés, réfugiés politiques et économiques ( dont mon père) qui ont pu LIBREMENT, sans faire allégeance à une religion ou un clan, sans être soumis à des traditions décervelantes, travailler, gangner leur vie et permettre à leurs familles de vivre.
La France les a soignés, a permis à leurs enfants de s’instruire et de se cultiver.
Elle leur a permis et leur permet toujours de créer des associations SUBVENTIONNEES pour qu’ils puissent parler leurs langues d’origine, chanter les mélodies qui ont bercé leur enfance , et même défiler dans les rues en portant leurs habits folkloriques.