Les défenseurs de l’internet libre les plus convaincus ne pouvaient pas
se douter de ce qui se trame en ce moment, car personne ne leur en a
parlé. Encore à présent, peu d’internautes sont au courant du vote
imminent de cette commission du Parlement européen, et encore moins du bien curieux Forum tenu à Paris.
Et la libre expression sur un grand moyen de communication comme l’internet n’est en rien devenue inutile. Bien au contraire, elle dérange de plus en plus car elle constitue une réserve incontournable de la démocratie. C’est à juste titre que Tim Berners-Lee estime que le web fait de plus en plus partie des Droits de l’Homme :
Très bon article, plein d’informations utiles. L’inertie des médias et des politiques est troublante. Pourquoi tant de silences ? L’avenir de l’internet sera en effet décisif pour les notions mêmes de civilisation et de démocratie. Sans l’internet libre, l’essentiel est perdu.
Il faut faire quelque chose, mais quoi et avec quels moyens ? Ceux qui détiennent les moyens des mobilisations conventionnelles ont manifestement envie de détourner l’attention des citoyens vers d’autres questions moins fondamentales.
En effet, avec 47 Etats membres, le Conseil de l’Europe comprend des pays comme la Russie, l’Azerbaïdjan ou l’Arménie. De ce point de vue, l’article n’est pas bien orienté.
Mais surtout, s’en prendre au statut des langues « régionales » pour défendre la langue française ou la souveraineté de la France paraît particulièrement maladroit. Quant au bilan à tirer de la période coloniale et de chauvinisme impérialiste qui a été également celle de la répression musclée des langues « régionales », il paraît particulièrement désastreux.
Avec la première guerre mondiale, les Etats-Unis sont devenus la première puissance mondiale aux dépens des belligérants. Par la suite, l’état d’autodestruction de l’Europe occidentale s’est avéré tel, qu’une deuxième guerre a encore eu lieu.