Voici ce qu’il est écrit sur Micahel Ledeen dans « l’Humanité » (quotidien du Parti Communiste Français, 14/12/1987).
ON CONSPIRE AVENUE KLEBER
Comment les bellicistes déconfits de l’Irangate refont surface à Paris... Et pourquoi Pasqua les laisse appeler à la guérilla
(...) Collaborateur de « Commentary » et conseiller de Mrs Decter, universitaire et avocat, journaliste et « expert en terrorisme », Michael A. Ledeen, lui, est d’abord un stakhanoviste du coup fourré (« dirty trick »). Lorsque l’« International Herald Tribune » l’a choisi pour faire partie des deux douzaines de signatures figurant au sommaire du magazine commémoratif du centenaire du quotidien, cet automne, il est fâcheux qu’il ne l’ait présenté que comme un « Irangate player ». C’est faire bon marché d’une carrière où, du département d’Etat à la Maison-Blanche, du CSIS de Georgetown à la CIA, les échelons s’appellent « Billygate » (provocation « libyenne » contre Jimmy Carter), « filière bulgare », « super-SISMI » (avec son ami Francesco Pazienza, inculpé entre autres dans le massacre de Bologne, prise clandestine de contrôle du principal service secret italien), etc.
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(...) Arrêtons. Et réfléchissons un peu... Derrière ce vernis intellectualo-mondain et ce paravent style « anciens combattants », l’incitation au terrorisme et à la subversion véhiculée par cet inquiétant colloque surprend ; et sa tolérance, aujourd’hui, à Paris, alors que les gens de l’Irangate sont en déconfiture à Waschington, laisse comme un arrière goût de mystère dans l’entendement... Sauf si... Sauf si l’on tient compte de l’aide que Michael Ledeen (encore lui) a apportée et apporte à la structure clandestine que Charles Pasqua a mise en place et développe au sein même des services secrets français ; grâce notamment à ce petit colonel North hexagonal qu’est devenu Jean-Charles Marchiani •(cf. Delouette et la drogue ; cf. les calomnies en photomontages contre Mme Pompidou dans l’affaire Markovic, etc.).
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Enquêtes sur la droite extrême, R.Monzat, 1992
Chapitre 10
(...) Claire Sterling, journaliste américaine, longtemps en poste en Italie, principale popularisatrice de la fumeuse « filière bulgare » dans l’attentat contre le pape Jean-Paul II, est une militante de la droite la plus étroitement liée aux renseignements américains. En 1976, trois mois avant les élections italiennes, le CSIS (Centre d’études internationales et stratégiques de Georgetown) parraine des conférences sur « la menace communiste en Italie ». A la tribune, William E. Colby (patron de la CIA entre 1973 et 1976), Ray Cline (directeur adjoint du renseignement de la CIA de 1962 à 1969), John Connally (alors membre du bureau des conseillers sur le renseignement étranger du président), Clare Booth Luce (ex-ambassadeur américain en Italie) et... Claire Sterling. Tous les membres de la tribune furent d’accord pour envisager une action américaine afin d’empêcher une victoire communiste en Italie, citant fréquemment l’exemple chilien comme un « précédent réussi ».
Le lendemain de la conférence du CSIS, la New Republic publia un article de Claire Sterling et Michael Ledeen intitulé « Les parrains russes de l’Italie » et qui expliquait que le PCI recevait des fonds soviétiques. Juste avant les élections, cet article fut à nouveau publié à Rome, d’une part dans le Rome Daily American et dans Il Borghese, une revue du Mouvement social italien, deux journaux qui ont bénéficié de financements de la CIA. L’ambassade américaine envoya d’office des exemplaires de cet article aux journalistes récemment arrivés à Rome. Le 21 juin 1976, le jour des élections, alors que les bureaux de vote étaient encore ouverts, apparurent, lors des émissions de commentaire de la première chaîne de la télévision italienne, deux journalistes américains parmi les invités ; Michael Ledeen et Claire Sterling préviennent les Italiens (car il n’est jamais trop tard pour bien faire) des dangers d’une victoire communiste’’. Cette propagandiste efficace montre parfois une candeur frôlant la naïveté. Quand, par exemple, invitée à la télévision française pour présenter un de ses livres, elle déclare, avec une superbe assurance, avoir croisé des terroristes à la terrasse des grands hôtels de Tripoli (Libye). L’animateur, très professionnellement, s’enquiert des signes distinctifs de ces « terroristes »... désarroi offusqué de la journaliste militante ! (...)
17. Les éléments sur Claire Sterling viennent de Fred LANDIS dans la revue Inquiry de San Francisco (30 septembre 1979), traduit dans Bulletin d’information sur l’intervention clandestine (BIIC), n’ 4, mai-juin 1981.
D’anciens agents des services secrets algériens (exilés) ont révélé, à partir de 1997, que Zitouni et ses semblables travaillaient pour l’armée algérienne (en tant qu’infiltrés au sein du GIA), et pratiquaient une politique de contre-insurrection par la terreur, destiné à rompre le lien et la sympathie que la population avait pour les insurgés qui combattaient la junte militaire[2].
(...) Pour mettre Paris au pas et neutraliser les opposants algériens réfugiés en France, les chefs du DRS et M. Jean-Charles Marchiani prennent l’opinion en otage en organisant, fin octobre 1993, le « vrai-faux » enlèvement des époux Thévenot et d’Alain Freissier, fonctionnaires français en poste à Alger (4). M. Edouard Balladur finit par autoriser M. Pasqua à déclencher l’opération « Chrysanthème », la plus importante rafle d’opposants algériens en France depuis le 17 octobre 1961. Satisfaits, les services algériens montent une opération « bidon » afin d’accréditer l’idée qu’ils sont parvenus à libérer les otages français des griffes de leurs « ravisseurs islamistes ».
Fin 1994, le DRS franchit un pas supplémentaire dans la « guerre contre-insurrectionnelle » en favorisant l’arrivée, à la tête du sanguinaire Groupe islamique armé (GIA), d’un « émir » qu’il contrôle, M. Djamel Zitouni. D’octobre 1994 à juillet 1996, celui-ci et son groupe vont revendiquer des actions sanglantes : détournement d’un Airbus d’Air France en décembre 1994, attentats dans le RER parisien en 1995, enlèvement et assassinat des moines de Tibhirine en 1996, massacres de civils... Tout cela sert, de facto, les objectifs des généraux éradicateurs : discréditer les islamistes, confirmer le soutien de Paris et torpiller toute perspective de compromis politique en Algérie. Dix ans après cette sanglante manipulation, le DRS algérien aurait-il réédité l’opération avec El-Para ?
C’était le cas pour la trop fameuse loge italienne P2 dont le Grand
Maître Licio Gelli, après avoir travaillé successivement pour les
fascistes italiens, pour les nazis et pour la CIA, parvint à contrôler
les postes clé des services secrets et du haut commandement,
à se faire des amis dans la presse, dans la grande industrie, dans la
banque, dans la Mafia italo-américaine et au Vatican, et profita pour
fomenter des attentats, des provocations et des tentatives de putschs
contre la République italienne.
Je sais qu’on a contesté la régularité maçonnique de la P2. Pourtant,
Gelli avait été reçu au Grand Orient d’Italie en 1965 par le Grand
Maître de l’époque, Gamberini, membre du parti social-démocrate et grand
ami du général américain Lemnitzer, commandant
suprême de l’OTAN de 1963 à 1969, lui aussi maçon. Si je ne me
trompe, il était donc habilité à conférer des initiations. Et en 1974
c’est le Grand Maître Salvini qui chargea Gelli d’organiser la P2. Il
faut savoir que, si le Grand Orient d’Italie avait
été mis hors la loi sous le fascisme, il existait aussi une Maçonnerie
de tendance fasciste surnommée la Maçonnerie Noire, dont le théoricien
était l’ésotériste Julius Evola et qui était représentée par la
Sérénissime Grande Loge Nationale. Il faut savoir aussi
qu’au lendemain de la guerre c’est la Maçonnerie américaine, par
l’intermédiaire de Frank Giliotti, conseiller en chef de l’OSS,
organisme qui deviendra la CIA, qui remit en selle la Maçonnerie
italienne et qui présida, en 1960, à l’unification du Grand Orient
et de la Sérénissime Grande Loge, de sorte que les fascistes, sous
diverses étiquettes « spiritualistes » entrèrent massivement dans la
Maçonnerie réunifiée. Ainsi, la P2 ne provient nullement d’une
génération spontanée.
A l’origine, les Francs-Maçons se réunissaient au gré des possibilités.
C’est avec le XIX° siècle que l’habitude fut prise de disposer de locaux
permanents, souvent à l’intérieur du siège social des Obédiences
maçonniques. Ainsi, à partir de 1967, le siège
de la G.L.N.F. fut-il installé dans un immeuble du Boulevard Bineau à
Neuilly, dont la première pierre avait été posée en 1964 par le Général Lemnitzer, chef d’Etat-Major de l’O.T.A.N.
Malgré ce que dit Wikipedia, il semble qu’il y ait des homonymes « Flick Volker » et qu’il ne s’agisse pas de la même personne. Cela ne change en rien les opinions d’extrême-droite de Elio Ciolini.
Ce dernier vient d’être arrêté et est en prison en Italie.
Il s’agit de la suite d’une énorme tentative d’escroquerie (« IBOE ») dans laquelle il est impliqué (pour qui ?). Il était notamment complice d’un certain Jonathan Todd Clinard qui n’a pas pu être arrêté. Par contre, une dénommée Kimberly Evette Butler vient d’être jugée au Texas car elle avait tenté de négocier certains de ces « papiers ». Un certain Michael Graham Shandiman est aussi en prison (en Thaïlande, depuis un an).
The
documents below are from a UCC-1 filing in the State of Washington
concerning the Trask Group of Companies and The Clinard Family Living
Trust.
(...)
Jonathan Todd Clinard as we stated in an
earlier blog escaped from police in Italy for trying to use a phony IBOE
like the ones listed below with his own name on it.
Appellant
presented two fraudulent bills of exchange, each with the face value of
5 billion dollars, to a Wells Fargo bank in Dallas, Texas. The
documents were transferred to another Wells Fargo bank in Houston, Texas
for processing.
The documents were determined to be fraudulent.
(...)
The payee on the documents was identified as Jonathan Todd Clinard.
A mon avis, le monde de la finance devient de plus en plus complexe et incompréhensible et il va être difficile de démêler le vrai du faux ... même dans des institutions officielles.
La famille Flick est une famille d’industriels allemands et de politiciens, les héritiers d’un empire industriel avec de nombreuses industries différentes, mais surtout dans l’acier et le charbon. La famille Flick possédait également une participation minoritaire dans Daimler AG.
Le fondateur de la dynastie était Friedrich Flick (10 juillet 1883, Ernsdorf - 20 juillet 1972, Constance), établi comme leader industriel à la Première Guerre mondiale, pendant la République de Weimar.[b] Il était également un membre fondateur du parti nazi.[/b] Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il a tiré de grands profits de l’expropriation de Juifs par le gouvernement nazi en place. Il était également l’un des principaux fabricants d’armes et de l’équipement du Reich, en utilisant massivement les camps de travaux forcés (on estime qu’il y avait 48.000 prisonniers, dont 39.000 sont morts avant la sortie).
Il a été jugé pour crimes de guerre en 1947 et a été condamné à une peine d’emprisonnement de sept ans.
Plus tard, de retour aux commandes de son groupe, il se consacre à la reconstruction et la réorganisation : à sa mort en 1972, il était l’un des hommes les plus riches du monde. Il a jusqu’à la fin refusé de verser une compensation financière à ceux qui avaient travaillé dans des conditions inhumaines pour son entreprise. Son empire passa à son fils Friedrich Karl Flick (1927-2006).
La famille a été impliquée dans un scandale politique en 1983 : à la suite d’enquêtes, il a été constaté que des politiciens allemands avaient travaillé pour la famille et reçu des pots de vin afin de lui faire obtenir des avantages fiscaux. En raison de la clameur soulevée par ce fait, Friedrich Karl Flick a décidé de vendre en 1985 la plupart de ses participations industrielles à la Deutsche Bank pour un montant de 2,5 milliards de dollars.
Aspects controversés de la famille
La famille Flick a été citée à plusieurs reprises pour ses liens avec le nazisme. Cependant, elle a toujours refusé d’indemniser les victimes du système concentrationnaire.
En 1997, l’Université d’Oxford a refusé un don de £ 350.000 faite par Gert Rudolph Flick pour créer une chaire pour l’étude de la pensée humaine au Balliol College, en raison de la pression de la communauté juive et des professeurs de l’université.
Une tentative de Friedrich Christian Flick exposer sa collection d’oeuvres d’art dans un musée de Zurich a été rejetée par les autorités suisses. En Septembre 2004, la collection était encore exposée à la galerie Hamburger Bahnhof de Berlin malgré les protestations de groupes juifs.
Membres de la famille Flick
Friedrich Flick (10 Juillet 1883 au 20 Juillet 1972) - fondateur de la dynastie et co-fondateur et membre du parti nazi.
(...)
Flick Volker - exploitation dans le bâtiment (avec Vinicio Fioranelli, ferait partie d’un groupe qui serait intéressé par l’acquisition de l’AS Roma).