Le jeûne du ramadan a débuté il y a peu
de temps pour les musulmans. Et j’ai observé l’attitude pleine de respect des
Européens et des Américains à l’égard du jeûne et des sentiments religieux des
musulmans. Ils leur accordaient certains accommodements dans les horaires de
travail pour leur faciliter le jeûne. Personne n’a protesté contre le jeûne du
ramadan. D’autre part, je voudrais te murmurer à l’oreille, mon frère et ma
sœur musulmane, et te demander s’il est logique que Dieu veuille que l’on jeûne
pendant un mois du matin au soir pour, après le coucher du soleil, dresser une
table remplie de victuailles ? Est-ce ainsi que tu te soucies du pauvre qui ne
mange pas à sa faim ? Et le pauvre à qui on dirait : « Tu dois te priver
de nourriture perdant six, dix ou douze heures, puis une table sera dressée
pour toi, remplie de victuailles et de tout ce que tu peux désirer « ,
ne serait-il pas enchanté d’accepter la proposition ? Quant à moi, quand
j’étais musulmane, je commençais les préparatifs du ramadan deux ou trois mois
à l’avance, remplissant le réfrigérateur de toutes sortes de viandes,
rassemblant les ingrédients nécessaires à la confection de toutes sortes de
douceurs, multipliant les projets culinaires...
Considérons maintenant le jeûne dans le
christianisme. Il est tout à fait différent du jeûne dans l’islam. Le Seigneur
Jésus ne nous a pas indiqué le nombre d’heures et de jours de jeûne, ni ce
qu’il faut manger. Il S’est contenté de dire : « Quand vous jeûnez, ne
vous donnez pas un air sombre comme font les hypocrites : ils prennent une mine
défaite, pour que les hommes voient bien qu’ils jeûnent. En vérité Je vous le
dis, ils tiennent déjà leur récompense. Pour toi, quand tu jeûnes, parfume ta
tête et lave ton visage, pour que ton jeûne soit connu non des hommes, mais de
ton Père qui est là, dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret, te le
rendra. « (Matthieu 6:16-18)
Extrai : Lettre à tous les musulmans (Nahed Metwalli)
J’ai lu dans le Coran que Dieu ordonne
aux non-musulmans d’embrasser l’islam ou, autrement, de payer un tribut. Je te
demande alors, mon frère et ma sœur musulmane qui vis maintenant en Europe ou
en Amérique du Nord ou n’importe où ailleurs, est-ce qu’on t’a jamais demandé
de devenir chrétien ou d’être contraint de payer le prix de ton attachement à
l’islam ? Quelqu’un s’est-il jamais mêlé dans ta vie de foi pour te dire à
quelle religion tu dois appartenir ? Dieu nous a créés libres. Il nous a
gratifiés de la liberté de conscience. Dieu ne détruit pas les adorateurs de la
vache sacrée. Il ne nuit pas à ceux qui ne pratiquent aucune religion ni à ceux
qui nient Son existence. Comment donc autoriserait-Il les musulmans à forcer
ceux qui suivent leur propre religion d’embrasser l’islam ou de payer un tribut
?
Extrait : Lettre à tous les musulmans (Nahed Metwalli)
Autre question dont je voudrais te parler
à l’oreille, ma sœur musulmane : es-tu convaincue de la nécessité du port du
voile ? Et que représente le voile ? Qu’est-ce que des cheveux pour qu’il
faille les couvrir ? Que tes cheveux soient couverts ou découverts, quelle
importance ? Si l’on me dit qu’il faut cacher ses cheveux pour éviter d’attirer
le regard des hommes, je demande pourquoi les hommes ne contrôlent-ils pas
leurs regards ? Veux-tu savoir, ô ma sœur musulmane, ce que dit le Christ ?
Celui qui regarde une femme avec convoitise, a commis l’adultère dans son cœur.
Le péché relève donc de la responsabilité des deux et non seulement de la
femme. Pourquoi l’islam t’oblige-t-il à te couvrir la tête et le corps de
manière à ne rien laisser paraître de toi qui puisse séduire l’homme considéré
comme un être privé de tout contrôle sur lui-même ? Est-ce raisonnable ?
Pourquoi ne pas observer la juste mesure tant dans l’habillement de la femme
que dans l’attitude de l’homme qui s’interdira de regarder avec convoitise la
femme ? Pourquoi serais-je obligée de me couvrir de la tête aux pieds pour
éviter à l’homme de me voir et de me désirer ? La logique n’exige pas cela.
Extrait : Lettre à tous les musulmans (Nahed Metwalli)
Je voudrais maintenant aborder la
question importante de la description du Paradis. Je demande à Dieu et à vous
de me pardonner, car j’aurai à dire des choses honteuses, mais qui ont leur
source dans le Coran et ses commentaires.
Les épouses, au paradis, sont vierges et
l’homme s’unit à elles. Après chaque rapport sexuel, ces femmes redeviennent
vierges... Un nombre incalculable de vierges à déflorer, au paradis, en
présence de Dieu. Un paradis dont le bonheur principal réside dans un plaisir
sexuel sans fin.
Au paradis, il y a aussi des « garçons
éternellement jeunes » (76:19). Il m’en coûte de poursuivre cette
description du paradis. Que représentent ces garçons ? J’ai pris connaissance
du commentaire du Sheikh Muhammad Galal Keshk, paru en Égypte dans un livre
intitulé : « Pensées d’un musulman sur la question sexuelle «
(édité par la Librairie de l’héritage musulman de l’Institut de recherches
musulmanes). Grande fut ma surprise et je n’ai pu poursuivre au-delà de quatre
ou cinq pages la lecture de ce livre qui suscita une critique virulente de la
part des lecteurs. L’université religieuse égyptienne Al-Azhar dut mettre sur
pied un comité d’examen qui prit beaucoup de temps pour livrer ses conclusions.
Le 22 juillet 1984, ce comité décréta que ce livre n ‘était pas contraire aux
enseignements de la religion musulmane ! Or, l’écrivain affirmait que celui qui
résiste sur terre à la tentation de pédophilie, sera récompensé au paradis en
ayant à sa disposition des garçons ! J’éprouve un sentiment de honte et ne me
sens pas en mesure de poursuivre la réflexion sur ce sujet. Ô gens ! Comment le
Dieu Saint peut-Il tolérer au Ciel cet affreux péché : celui qui s’abstient de
relations sexuelles avec un garçon, retrouvera celui-ci au paradis ! Et ce
garçon demeurera toujours jeune... La raison, la logique se révolte contre ces
croyances.
Nous savons tous que ce comportement
sexuel aberrant existe dans la Presqu’île arabique. Et pour plaire aux
bédouins, Muhammad, l’apôtre de l’islam, leur a promis des garçons au paradis
pour assouvir leurs instincts pervers. Comment, mes amis, pouvez-vous
accueillir avec satisfaction cet enseignement et vous réunir pour l’écouter et
l’écouter encore ? Le paradis qui sera notre récompense à la résurrection après
une vie droite et vertueuse, ce paradis, comment peut-il consister dans des
activités sexuelles avec des femmes et des garçons ; comment peut-il se ramener
aux plaisirs du boire et du manger : chair d’oiseaux et toutes sortes de
viandes désirables, fleuves de miel, de vin et de lait... J’en appelle à votre
jugement. Comparons maintenant avec le paradis dans le christianisme, ou, plus
exactement, le Royaume de Dieu ou la vie éternelle. Le Seigneur Jésus nous
révèle que nous ressemblerons aux anges. Nos corps glorifiés n’auront besoin ni
de manger ni de boire. Ils n’auront pas de désirs charnels. Comme les anges qui
ne mangent pas et ne se marient pas. Telle est la différence entre le Paradis
de l’islam et le Ciel du christianisme.
Extrait : Lettre à tous les musulmans (Nahed Metwalli)
Dans la deuxième lettre, j’ai
abordé le sujet de la place de la femme dans l’islam. Pardonnez-moi si mes
propos vous paraîtront parfois blessants. Tout ce que je dirai s’appuie sur le
Noble Coran (al Kor’ân al-karîm). Selon le verset 3 de la sourate 4
(An-Nisâ’, les femmes), Dieu a donné à tout musulman le droit d’épouser
deux, trois ou quatre femmes. Le verset ajoute : « Mais si vous craignez
de n ‘être pas justes, alors une seule. « Or, il est impossible
d’être juste... Au sujet de la polygamie, je voudrais m’adresser à la
conscience de chaque homme et de chaque femme. Je voudrais demander à la femme :
Peux-tu accepter que ce grand mystère d’intimité qui existe entre toi et ton
époux se renouvelle avec une deuxième et une troisième et une quatrième épouse
? Or, on sait la peine qu’éprouve une femme au moindre soupçon de trahison de
la part du mari, ne fût-ce que par un simple regard. Comment donc Dieu peut-Il
être cruel au point de faire souffrir la femme en donnant à son mari le droit
de partager l’intimité conjugale avec une, deux et trois autres femmes ? Je
suis convaincue que cela ne vient pas de Dieu. C’est une honte pour l’homme
d’être bigame, au point que dans certains pays musulmans, telle la Tunisie, la
bigamie est interdite. Les familles instruites et bien éduquées l’excluent
également. Comment Dieu peut-Il l’autoriser ? Je confie cette interrogation à
votre conscience.
Autre sujet angoissant pour la femme dans
l’islam : le divorce. Comment le mari a-t-il le droit de répudier sa femme par
une simple parole « Tu es répudiée ! » La femme se retrouve
ainsi à la rue avec ses enfants, et sa vie conjugale prend fin, par l’effet
d’une parole prononcée par le mari dans un moment de colère ou à la suite d’une
altercation. Est-ce admissible que la femme vive sous la menace constante du
divorce prononcé par le mari pour n ‘importe quel motif ? Le divorce est une
affaire beaucoup plus grave que cela. La vie conjugale représente une relation
qui exige que l’homme et la femme quittent leur famille respective pour
s’attacher l’un à l’autre, fonder un nouveau foyer et ne faire qu’un. Comment
la simple parole ‘Tu es répudiée’ suffirait-elle à détruire un foyer ?
Pire que cela : si la formule est répétée trois fois, pour que la
réconciliation entre les époux puisse se faire, il faut recourir à un ‘absoluteur’.
Que dirai-je au sujet de cet ‘absoluteur’, ô mon frère et ma sœur
musulmane, si ce n’est qu’il s’agit là d’une impudeur sans honte... Comment
peux-tu accepter que ton épouse, avec laquelle tu étais unie et ne formais
qu’un seul être, aille s’unir maritalement avec un étranger pour qu’il te soit
licite de la reprendre ? Cela est opposé à la sainteté, et Dieu est Saint. Je
ne puis admettre que cette loi émane du Dieu Saint. D’ailleurs, dans la Loi de
Moïse, au contraire, quand un homme répudiait sa femme, si un autre homme
l’épousait puis la répudiait, il était absolument interdit au premier mari de
la reprendre.
Je voudrais signaler un dernier point concernant la femme dans l’islam.
Le texte du Coran qui autorise l’homme à épouser quatre femmes ajoute à
celles-ci les femmes « que vos mains droites possèdent « («
mamalakat aymânoukom « ). Le sens de cette expression est bien
connu en islam. Mais je l’explique. Il s’agit de toute femme au service d’une
famille à titre de domestique ou de gouvernante telles, jadis, les esclaves ;
toute femme qui reçoit un salaire du mari devient sa propriété, ce qui lui
donne le droit d’user d’elle. Cela est-il tolérable ? Je vous le demande. Et si
cette femme conçoit un enfant de ces relations, quel sera le sort de cet enfant
? Que de drames en perspective... Non, notre Dieu qui est Saint ne peut
accepter ces mœurs.
extrait : Lettre à tous les musulmans (Nahed Metwalli)