Et tirage au sort de contrôleurs d’élus, renouvelés chaque trimestre.
Petit rappel historique : en 1793, les membres du Comité de Salut Public étaient renouvelés chaque mois. Oui, vous avez bien lu : chaque mois. Cela n’a pas empêché les condamnations à mort contre les membres de ce comité, mais en revanche, pour prévenir les détournements d’argent public on n’a pas trouvé mieux.
Ce texte est réussi,
merci à son auteur. La littérature a cette vertu de nous mettre « à
la place de » pour faire sentir de plus près le mystère de la
nature humaine. Il ne s’agit pas ici de croire mais d’éprouver, de
se soumettre par la lecture à l’épreuve (et à la preuve) de la
sensation.
De toute façon, ce
co-pilote énigmatique est déjà devenu un personnage de fiction, un
coupable idéal ; il est traité comme tel par les médias, les
procureurs et enquêteurs, et par l’opinion publique manipulée.
Comme à l’ordinaire, un roman- feuilleton ultra-médiatisé nous est
servi comme biberon officiel, bâti sur des indices cachés (le
prétendu « secret de l’enquête » et le prétendu
« secret médical » : ils ont bon dos). Avec de
l’invérifiable, on nous fait penser ce qu’il est utile que nous
pensions.
Dans ces conditions, la
littérature - la vraie - a tous ses droits. La vérité romanesque
vaut bien celle des bonimenteurs de télévision ; elle vaut
même davantage. Le romancier veut faire vivre un personnage, le
pouvoir médiatique veut enfumer, nuance. Faire accroire, faire
avaler, tout cela dans un but qui n’est jamais désintéressé.
Dans quel but ? Se
poser la question c’est déjà y répondre.
Il est évident que deux
interprétations de ce drame seraient nuisibles aux dominants :
l’acte terroriste
(engageant la responsabilité du pouvoir politique)
l’abus outrancier du
« low cost » (engageant la responsabilité du système
marchand)
De ces deux
interprétations, la plus redoutée par le système n’est pas celle
du terrorisme. Le pouvoir politique nous a montré récemment qu’il
savait très bien exploiter la sidération populaire face aux crimes
dits terroristes. Qu’est-ce qui reste ? Faites la déduction
vous-mêmes.
Le système marchand
ultra-libéral mondialisé développe fièrement sous nos yeux sa
machine à sous de dernière génération : le transport low
cost. Il s’agit de transporter des pauvres en exploitant des
travailleurs précaires, et en affichant un mépris ricaneur pour
toutes les législations du travail et de la sécurité. Quant aux
transportés, n’en parlons pas : rien n’est compris dans le pris
du billet, à part le mouvement de l’avion, on a vu jusqu’où. Ces
compagnies hors-la-loi sont fières de gagner beaucoup d’argent de
cette façon, et elles ont des raisons de l’être, vu qu’elles sont
l’emblème du système global qui veut que le grand nombre (les
pauvres) enrichisse perpétuellement le petit nombre (les riches)
grâce au trucage des échanges appelé « commerce ».
Cet accident est un
scandale, oui. Mais ce n’est pas la faute d’un co-pilote endormi ou
dépressif.
En truquant le jeu, des
compagnies-voyous ont réussi à ce que leurs pilotes apparaissent
comme travailleurs indépendants ! Quand ils ne sont pas en vol,
ils ne gagnent rien. Leur temps de repos n’est pas rémunéré, ni
leur hôtel payé. Pour leur formation, ils ont d’abord dû payer
30.000 euros. N’étant pas des salariés, ils n’ont aucune protection
sociale. Leur santé est à leur charge. L’arrêt-maladie ne leur donne
droit à aucune indemnité, sauf s’ils ont cotisé à une assurance
privée entièrement à leur charge.
Dans ces conditions, le
pilote (comme les autres employés) va au bout de ses forces. Même
fatigué ou malade, il va au travail. Et s’il s’endort sur son siège,
on sait pourquoi. Et si son souffle de dormeur est enregistré dans
la boîte noire, on n’a pas à s’en étonner. Une grande saleté est
passée sur lui, une grosse broyeuse mécanique, qui s’appelle le
libéralisme avancé. Voilà le coupable !
La France a déjà affronté des situations désespérées (rappelez-vous 1792, à la veille de Valmy) ; il manque peu de chose pour que les Français se redressent et renversent tout ce qui les opprime, nationalisent les banques et les biens étrangers en France, changent d’alliances, congédient les marionnettes au pouvoir, fassent renaître l’espoir en Europe (la vraie, pas le porte-avions américain nommé UE).
Ce qui est rapporté dans l’article n’est pas un scoop, mais il est toujours bon de rappeler ces évidences. Ceux qui nous appliquent ces méthodes infectes avec mépris vont connaître un jour la fureur des Français, qui ne sont pas dupes, qui connaissent les saletés qui leur sont faites.
Noam Chomsky, linguiste américain a publié ceci en 1979 :
Stratégies de manipulation de masse
ou le système universel de tyrannie tranquille
Selon Noam Chomsky, auteur de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles », la manipulation de l’opinion s’opère selon des stratégies identifiables. Dès lors que sont appliqués sciemment les principes énoncés ici, peu importe la nature ou la couleur politique de l’appareil contrôlant le pouvoir réel (gouvernement dit démocratique, dictature, ou oligarchie installée). Dans tous les cas de figure, l’ensemble de ces stratégies caractérise ce qu’on pourrait appeler « le système universel de tyrannie tranquille ».
Le fonctionnement du système tyrannique suppose au départ le contrôle effectif d’une partie déterminante des médias, que ce soit par nomination et contrôle direct des responsables, par téléguidage des nominations ou par corruption des intervenants.
1- Stratégie de la diversion
La stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public par un déluge continuel d’informations insignifiantes et de distractions dérisoires. Ainsi, il ne reste plus d’attention disponible pour comprendre les problèmes importants et les vraies mutations décidées par les élites politiques et économiques. La stratégie de la diversion sert aussi à empêcher le public de s’intéresser aux connaissances qui lui seraient les plus utiles (dans les domaines de l’économie, de l’histoire, de la psychologie, de la neurobiologie qui offrent les clefs du savoir pour comprendre ce qui se passe dans le temps présent).
2– Stratégie de la solution suscitée
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée une « situation » en vue de susciter une certaine réaction du public, lequel devient demandeur des mesures qu’on souhaite justement lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de toutes les libertés fondamentales. Ou encore : provoquer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3- Stratégie de l’étalement
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en une dégradation insensible étalée sur une dizaine d’années. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (baptisées « néolibéralisme ») ont été progressivement introduites durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, dumping social, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement dans les années 1970.
4- La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public pour une application non pas dans le présent mais dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et pour l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu (effet combiné avec celui de l’étalement).
5– Stratégie de l’infantilisation
La plupart des publicités destinées au grand public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, comme si le spectateur était un enfant en bas âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera la stratégie de l’infantilisation. Pourquoi ? Probablement pour susciter, par mimétisme inconscient, un niveau de réaction critique du niveau d’une personne de 12 ans.
6– Stratégie de l’émotionnel
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter la critique rationnelle et documentée. De plus, en étouffant toute analyse, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir l’accès à l’inconscient pour y implanter des peurs, des désirs, des discours programmés, des comportements mimétiques.
7– Stratégie de l’ignorance de masse
Par la rétention d’information, par la promotion de l’ignorance revendiquée, et par le délabrement des systèmes d’éducation, faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. L’essentiel est de faire croire au plus grand nombre que les questions politiques ou scientifiques sont trop complexes pour être expliquées et que, de toutes façons, cette complexité nous dépasse. Tel est le but poursuivi (et largement atteint.) A l’échelle des masses, l’éducation donnée aux classes inférieures doit être pauvre et déstructurée, de telle sorte qu’un fossé d’ignorance isole et protège l’élite dominante tout en demeurant incompréhensible par les classes dominées.
8– Stratégie de la médiocrité de masse
Encourager le public à se complaire dans la médiocrité, à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte, et à revendiquer cette médiocrité comme un caractère d’identité… L’exemple le plus flagrant est celui des jeux télévisés, prestations extraordinaires dans lesquelles les concepteurs et les animateurs s’efforcent d’être le plus débile possible. Par effet de contagion, toutes les émissions diffusées aux heures de grande écoute (aussi bien informations, sports, jeux, débats, reportages, variétés) procèdent de cette même complaisance pour l’inculture, le rabaissement du niveau, la pauvreté du langage, l’infantilisation des explications, la gloire d’être nul.
9– Stratégie de la culpabilisation
Pour remplacer la révolte par la culpabilité, il suffit de faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, notamment à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu se sous-évalue et se culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !…
10– Stratégie du savoir caché
Au cours des 50 dernières années, les progrès de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
Le cran au-dessus, mais à peine, c’est le camp de travail.
Mame
Ramatoulaye Yade née au Sénégal en 1976, musulmane, arrivée en
France en 1987 (elle avait 11 ans,) naturalisée française en 1998.
Aujourd’hui, en 2015, elle a vécu 22 ans comme sénégalaise et 16
ans comme franco-sénégalaise. Cette dernière venue a déjà trois
condamnations pénales pour diffamation ou injure, et c’est ça qui
veut faire la loi en France ? Cette gamine effrontée se permet
de proposer la mise en esclavage des retraités français, rien de
moins ! Penser une telle ânerie est déjà honteux et
discriminatoire à l’égard des vieux, mais oser l’énoncer comme «
proposition politique » est carrément odieux et méprisable.
Moi
je suis né en 1944 en France, en 1976 j’avais 14 ans d’ancienneté
dans la fonction publique, en 1998 quand Ramatoulaye Yade devenait
française j’avais déjà 36 ans d’ancienneté de services, et c’est
cette dernière venue qui voudrait mettre au pas ceux de ma
génération ? En Afrique, sa terre d’origine, on respecte les vieux.
Elle doit trouver que ça fait français de les maltraiter.