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jean-jacques rousseau

Citoyen francais

Tableau de bord

  • Premier article le 19/04/2007
  • Modérateur depuis le 05/10/2010
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Derniers commentaires



  • jean-jacques rousseau 25 avril 2015 13:05

    @Michel J. Cuny
    Bien sûr le consensus de 1945 basé sur un gouvernement d’union nationale et le programme
    CNR méritait d’être mieux structuré pour se maintenir. Or de nombreuses forces politiques s’agitaient déjà en coulisse pour le faire éclater. On peut parler de l’ingérence de l’administration Truman mais aussi des manoeuvres politiques soviétiques qui envisagaient certainement un coup de force des milices FTP etc. Sans oublier la vieille garde vichiste bien établie dans l’armée coloniale, dans la magistrature et dans l’industrie. Lorsqu’aprés sa rencontre avec Ho-chi Min, Leclerc est laché par de Gaulle au bénéfice d’un d’Argenlieu, on devine que c’est la faction colonialiste et vichyste qui prend un rôle prépondérant. Cette coterie veut rompre les accords Hô-Sainteny déjà signés le 6 mars 1946 par lesquels « la France reconnaît la République du Viêt Nam comme un État libre ayant son gouvernement, son Parlement, son armée et ses finances ».
    Ce basculement - auquel ne survivra pas Leclerc qui disparait en novembre 1947- était déjà inscrit dans la répression de Sétif en 1945 et ensuite celle de Madagascar en 1947 qui ont manifesté la maitrise du terrain par les forces colonialistes comme un fait accompli.
    Ce sont des évènements qui ne pouvaient que fragiliser ce consensus politique métropolitain et marquer la perte d’influence des mouvements issus de la résistance marqué par l’esprit révolutionnaire, de l’idéal socialiste et humaniste.
    Dès ce moment le processus de la « guerre coloniale » au profit des banquiers et des négociants influents dans les milieux politique et journalistique est enclenchée. Il est parti pour durer. Si les accords de Genève ou d’Evian ont pu mettre fin aux « opérations de police » en Indochine et en Algérie, une guerre secrête se met en place dans les anciennes colonies africaines, où la déstabilisation de la Guinée (pour avoir réclamé son indépendance en 1958) servira de cas d’école pour la nouvelle politique africaine de la France. Le nouveau terrain de chasse des réseaux « gaullistes » et des futures interventions désastreuses de la France-Afrique.
    Ce climat de guerre coloniale induit alors la réactivation d’une guerre sociale rampante. Au même moment où l’on transporte, grace aux moyens du fond Marshall, les jeunes résistants et autres combattants aveuglés par les mirages de l’aventure et de la fraternité vers les pistes coloniales pour s’en débarasser, se dissous en France l’enthousiame populaire. Ce sentiment de libération et d’espoir fait place a celui d’une trahison d’une oppression post-vichyste dont on imagine que de Gaulle pourra bientôt triompher ?



  • jean-jacques rousseau 25 avril 2015 11:26

    Il est regrettable que De Gaulle ait finalement été un homme de droite, alors qu’il prétendait oeuvrer pour la France et se situer au-dessus des partis.
    On voit bien aujourd’hui que toutes ses options anti-syndicalistes et anti-sociales ont été des erreurs graves.
    Lorsque par exemple il propose la participation des salariés aux bénéfices de l’entreprise, c’est pour éviter et contourner l’autre option mise en place par la social-démocratie allemande de co-gestion plaçant les travailleurs à égalité avec les investisseurs dans le Conseil d’administration des entreprises. Au final les entreprises allemandes armée de ce dispositif auto-régulateur ont résisté aux sirènes de la délocalisation, ont pris en compte les évolutions techniques proposées par les travailleurs et ont permis un avantage industriel décisif du pays. Alors qu’en France nous voyons que l’industrie n’a plus cessé de décliner tant en qualité des produits, qu’en nombre depuis cette réforme. Cette politique anti-syndicaliste est revenu à donner pour place à la France ce rôle subalterne imaginé par l’Allemagne dans les années trentes de pays agricole (agro-industrie) ou de villégiature (tourisme).
    Cette politique anti-sociale était pourtant au coeur du projet pétainiste de collaboration et de répression sociale et De Gaulle qui ne pouvait pas l’ignorer l’a pourtant cautionné et mise en oeuvre aprés 1958, en rupture avec le consensus politique de 1945, perdant constament dès lors un large soutien populaire. En clivant ainsi la société française, il a permis aux opportunistes de droite comme de gauche de prendre le pouvoir et pousser le pays vers la fiction européenne et la perte de souveraineté et d’indépendance.



  • jean-jacques rousseau 24 avril 2015 12:44

    @Jean Keim
    Je ne suis qu’en partie d’accord avec vous. Car quand vous dites "Pour tenter de comprendre Jésus il nous faut s’ouvrir à son message et là rien de compliqué, pas d’histoire alambiquée [...] Nous pouvons nous intéresser au message et nous pouvons également nous perdre dans des considérations toutes autres et ne rien capter d’essentiel.«  ; pourquoi donc ensuite faire le contraire en suppossant qu’ »un « Jésus actuel » parlerait d’ego au lieu de démons, etc.«  ? Ne craignez-vous pas dès lors de tronquer ce »message« et même en allant plus loin de le priver de son contexte religieux ?
    Soit, vous n’avez  »jamais compris même quand j’étais enfant élevé dans un milieu catholique, le besoin qu’on les gens de vouloir absolument le rattacher à une tradition antérieure.« Mais si vous ne l’avait »jamais compris« cela veut-il dire que vous ne le comprendrait jamais ?
    Bien sûr il y a une part évidente de déconditionnement dans le message de Jésus et vous en faites à juste titre une qualité importante, une condition nécessaire à notre compréhension  »c’est se libérer de ce qui nous conditionne.« Mais est-ce pour autant une condition suffisante en elle-même ?
    Je ne pense pas qu’isoler dans le message de Jésus, ce qui vous semble proche de l’universalité pour rejeter le reste désigné comme  »contexte culturel et religieux de son époque«  soit acceptable en terme de compréhension. Puisque vos critères de sélection et d’acceptabilité viennent en fait interférer dans votre approche cognitive. Cette universalité telle que nous la concevons depuis notre »modernité", c’est à dire un discours sur le déconditionnement, la liberté créative, la recherche intérieure, l’autonomie de la volonté, l’intelligence personnelle, etc. ne serait-elle pas un autre conditionnement culturel et néo-religieux ?
    Lorsque Jésus se soumet au rite de purification baptismale de Jean le Baptiste fils de grand-prêtre et héritier de la tradition des prophètes d’Israël, lorsqu’il dit au tout début de sa vie publique « je ne suis pas venu abolir la loi, mais l’accomplir », lorsqu’à douze ans on rapporte qu’il répond à ses parents qui le cherchaient et le retrouvent dans le Temple à discuter avec les scribes : « je m’occupe des affaires de mon père », lorsqu’il est reconnu par les uns comme « le Messie », par les autres comme « le Christ » : n’avez-vous pas l’impression qu’il assume indirectement et directement la tradition religieuse hébraïque ?
    Je considère que ce milieu catholique avec « ce besoin qu’on les gens de vouloir absolument le rattacher à une tradition antérieure » n’est pas une entreprise de reconstruction ou une falsification totale de l’authenticité du message de Jésus. Au contraire. Cela pose alors une interrogation d’une grande acuité, une question fondamentale : Et si Jésus était la perle qui ne peut être mieux visible que grace à l’écrin de la doctrine religieuse hébraïque ? Ainsi que le souligne l’Evangile de Jean « La Loi nous a été donnée par Moïse, la grace et la vérité par Jésus-Christ. » Ce qui ferait de la révélation messianique l’aboutissement de la tradition judaïque, dans un corpus indissociable.
    Et c’est dérangeant. Cela invaliderait la construction universaliste sur l’autonomie de la volonté ou la liberté par exemple : « Je ne suis pas venu faire ma volonté mais celle de mon père », « Que ta volonté soit faite et non la mienne », « que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel », etc. Cela affecterait notre sens de l’histoire comme une suite d’évènements fortuits pour un faire un projet divin et messianique à partir duquel l’humain n’aurait à exercer son libre arbitre que pour se positionner entre l’alternative du Bien divin ou de l’opposition maléfique. Grand malaise !



  • jean-jacques rousseau 19 avril 2015 19:21

    @edouard
    Dire que Jésus condamné à mort par les romains ait survécu au supplice est assez ridicule. Presque autant que de dire qu’il aurait été remplacé sur la croix par un sosie...
    Les légionnaires romains n’étaient pas des plaisantins mais plutôt des spécialistes dans l’art de donner la mort sur ordre de leur hiérarchie. Il n’y a aucune raison de douter de la mort physique du supplicié, ni dans les évangiles, ni dans l’affirmation de Tacite. Si vous prenez cet auteur au sérieux, pourquoi inventer autre chose que ce qu’il écrit et inventer une vie de Jésus au Mont Carmel après sa condamnation par Ponce Pilate à Jérusalem ? L’historicité de Jésus implique qu’en tant qu’homme il ait une naissance et une mort. Si on nie celle officielle par le supplice à Jérusalem, c’est nier une grande part de son historicité et se retrouver en plein dans une nouvelle construction mythiste.
     



  • jean-jacques rousseau 18 avril 2015 17:22

    @Electric
    A part vous il me semble que personne n’a mis en doute l’honnêteté, reconnue par ses contemporains, de Tacite. De plus je n’ai pas l’intention de chercher mon bonheur dans la lecture du Dr Carotta et de ses théories où il se moque de chronologie.
    La prétention de César aux origines les plus prestigieuses étaient notoires. Il prétendait descendre par son père du premier roi de Rome Ancun Marcius et de sa mère de... Vénus. Outre cela c’est surtout son projet d’abolir la République pour n’en laisser que les apparences qui a provoqué sa perte.
    César est aux antipodes du Christ. Les rapprocher ou les confondre c’est ne pas tenir compte de l’antagonisme irréconciliable qui existe entre le pouvoir temporel romain et le message humaniste et libérateur du Christ.
    Ce n’est que dans l’obscurité et l’oppression totale du matérialisme romain que pouvait s’épanouir le message évangélique de la grace et provoquer l’éclat de joie des âmes, un réveil des consciences réduites à l’esclavage et aux angoisses de la terreur.

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