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Joël de Rosnay

Conseiller de la présidence de la Cité des Sciences, prospectiviste, écrivain scientifique.

Tableau de bord

  • Premier article le 20/04/2005
  • Modérateur depuis le 22/09/2005
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Derniers commentaires



  • Joël de Rosnay 5 avril 2008 15:10

    Merci Lerma pour ce commentaire très pertinent.

    Je partage en grande partie ce que vous dites sur "l’inflation" des éoliennes (subventionnées et defiscalisées dans la majorité des cas, par exemple à La Réunion) et sur la nécessité d’une "juste concurrence", plutôt que des "agrégateurs" (lesquels peuvent être d’ailleurs en concurrence entre eux)

    Mais ce raisonnement me semble surtout valable à "l’instant T", c’est à dire dans la situation actuelle. Par exemple celle de la France avec sa production constante d’une énergie de base (le nucléaire) permettant un prix peu élevé de l’électricité. Et donc un prix de rachat avantageux.

    Mais les situations évoluent très vite. Regardez le schéma des agrégateurs de l’industrie du tourisme (schéma 2). Ils n’existaient pas il y a 2 ou 3 ans. Seuls régnaient les grands transporteurs aériens, les chaînes d’hôtels et les loueurs de voitures (situés sur le schéma dans la "tête" de la longue traîne). Il me semble qu’une situation analogue est en train de se produire avec les agrégateurs de la longue traîne des énergies renouvelables, "diluées" et décentralisées.

    Pour revenir au cas de l’île Maurice, les petits planteurs de canne à sucre contribuent (parfois pour près de 50%), au tonnage total des cannes traitées dans les grandes sucreries centralisées. Ce modèle démocratique est bien accepté. On peut raisonnablement penser que le Gouvernement mauricien aura la volonté et les moyens de l’étendre à la production décentralisée d’énergie. Ce qui serait créateur d’emplois et responsabilisant pour la population.



  • Joël de Rosnay 5 avril 2008 14:45

    Vous avez raison d’être perplexe. Le modèle de la "Longue traîne" est appliqué parfois trop systématiquement à des domaines très différents. Pour le numérique, ce modèle convient assez bien et a fait l’objet de nombreuses publications. Pour l’énergie, j’intègre la demande et l’offre énergétique. Ce qui peut être effectivement critiqué. Mon’objectif est surtout de montrer le rôle des "agrégateurs" de la longue traîne ayant une fonction de "facilitateurs" (informer par exemple les petits producteurs des écotechnologies les mieux adaptées à leur situation) et de "courtiers" pour assurer la revente de l’énergie produite de manière décentralisée..

    Le charbon "propre" est un terme "impropre" (!) souvent employé pour exprimer le fait que le CO2 produit par la combustion du charbon est séquestré sous terre, par exemple sous forme de carbonates, et ne contribue pas (en principe) à l’accroissement du CO2 de l’atmosphère.



  • Joël de Rosnay 5 avril 2008 13:46

    Bien sûr, je vais m’efforcer de répondre aux commentaires, fort intéressants, et dans la mesure du possible, d’ajouter des information et de liens.



  • Joel de Rosnay 8 novembre 2006 22:47

    Merci à tous pour ces intéressants commentaires. Je vais essayer de répondre à certains d’entre eux, qui posent de réels problèmes.

    On ne sait pas encore où vont conduire ces MUP. Plutôt que des applications à domicile, il faut sans doute envisager dans un premier temps, en plus des applications industrielles, des fabrications d’objets, prototypes ou maquettes dans des ateliers, des micro-entreprises, des associations, ou des groupements de professions libérales. Des « copy services » seront sans doute utilisés au début pour fabriquer des objets personnalisés qu’on ira chercher dans la boutique de son quartier.

    - Antoine et « Le chien qui danse », posent la question de la réglementation et de la régulation démocratique de ces nouveaux outils. Nous devrons nous organiser pour parvenir à une « co-régulation citoyenne » cherchant à éviter les dérapages et les dérives qui ne manqueront pas de se produire au cours du développement de ces méthodes et outils. Cette régulation ne devrait pas être imposée « du haut », mais venir « de la base ».

    - Gem pose très justement la question des nouveaux risques générés par des machines « autoreproductrices ». La crainte est surtout justifiée, me semble-t-il, au niveau nanotechnologique avec des nano-assembleurs capables (théoriquement) d’assembler des matériaux bruts en structures complexes, proches des structures vivantes. Cela représenterait un réel danger « d’emballement » des ces machines, conduisant à la prolifération de substances s’auto-organisant indépendamment de la volonté de ceux qui auraient amorcé le processus !

    - Miaou soulève la question de l’utilisation par des pays comme la Chine, qui sont déjà « l’atelier du monde », de machine à produire en masse et à très bas prix dans des micro-ateliers, toutes sorte d’objets « imprimés », voire des objets de contrefaçon. C’est un vrai problème auquel il faudra porter une grande attention. Mais comme le font remarquer plusieurs commentateurs, la règlementation des MUP par les Etats sera sans doute difficile à mettre en oeuvre.

    - Moise et Rjolly argumentent à juste titre sur le coût des produits consommables et le recyclage des plastiques. Il est certain qu’une grande partie du bénéfice des industriels producteurs d’imprimantes 3D, se fera sur les matières consommables, sur des sortes de « cartouches » de plastique, d’alliages ou de résines qui seront sans doute très coûteuses. Par ailleurs, il n’y a aucune information fiable sur la possibilité de recycler les cartouches non utilisées, voire les produits fabriqués à partir de ces plastiques. D’où des problèmes potentiels d’environnement.

    - Ronny a raison sur les coûts environmentaux des MUP : consommation d’eau, d’énergie, de matières premières pour leur fabrication. Pollutions diverses, consommation d’énergie lors de leur fonctionnement. A tire d’exemple, on croit généralement que l’industrie informatique et Internet sont « propre ». Ce n’est pas exact. La fabrication des puces électronique est très polluante et consommatrice de quantités importantes d’eau et d’énergie.

    - Kiriniyaga propose un argument intéressant, celui du « comble de la consommation de masse qui devient du sur mesure ». On peut le rapprocher de celui de Fredleborgne qui se demande si ces outils de production personnalisée ne vont pas favoriser la création individuelle.

    A cet égard, on peut se demander si « la longue traîne » des utilisateur de va pas faire preuve d’innovation et d’inventivité, une fois confrontée aux MUP, comme elle l’a montrée pour le numérique avec la création collaborative. On ne sait encore dans quelle direction cette vague technologique va nous permettre de surfer. C’est à nous d’en inventer le futur.

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