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MoiMême

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  • MoiMême 26 juin 2011 15:41

    Je n’aime pas les explications fantaisistes et propagandistes : ça maintient les gens dans l’obscurité... C’est le sens du pseudo ?

    1er paragraphe :
    « volonté française de se mêler de la politique ivoirienne à tout prix [...] depuis les années 70 ».
    Bon ça commence fort.
    Justement, il n’y pas ou prou de politique ivoirienne jusqu’en 90. Il n’y a que de la gestion.
    Et la France ne s’en mêle pas : c’est elle qui gère ! Et ce directement, à travers ses représentants occupant tous les postes clés de l’appareil d’état (certe, toujours derrière des marionnettes pour donner le change).
    Réduisant la souveraineté nationale ivoirienne au choix de la couleur de son drapeau du fait des ses forces armées stationnées sur place et de la résidence de l’ambassadeur français juxtaposant celle de la résidence officielle du président (tunnel compris).
    Gérant financièrement à travers la gestion de la monnaie de singe qu’est le CFA...
    En termes de propagande, cela relève pour le moins du glissement sémantique...

    « Si mes sources sont bonnes »
    Bon, là on se doit de sourire parceque c’est rigolo.
    Ma voisine est aussi une source (je ne dirai pas de quoi), et elle est bonne... voire bonnasse !
    M’enfin bon. C’est commode : l’auteur est un expert !
    En terme de propagande, cela relève l’appel à l’autorité (inexistante ici en plus !), appel au témoignage d’expert (même pas cité).
    On se dit que l’auteur prend vraiment le lecteur pour un idiot...

    « C’est Mitterrand qui força la main à Houphouët-Boigny pour imposer le multipartisme dont l’un des »grands artisans« fut le »socialiste« Laurent Gbagbo. »
    Bon, faudrait savoir : est-ce Mitterand qui a forcé la main à Houphouët, ou est-ce Gbagbo (et d’autres) qui furent les artisans du multipartisme en Côte d’Ivoire ?
    De la part un expert bien introduit, ce genre d’incohérence est sensée être acceptée comme implicitement vraie.
    Au passage, on passe sous silence le (long) combat de Gbagbo, sa femme, ses amis pour plus de démocratie en Côte d’Ivoire. On réduit tout cela à la main magique du grand manitou blanc que serait Mitterand, et Gbabgo à un exécutant de la France.
    En termes de propagande, cela relève de l’imprecision intentionnelle, du révisionnisme et du transfert négatif sur la personne de Gbabgo (ça commence déjà).

    « Homme hypocrite s’il en est et dont les discours mielleux ne séduisent que les naïfs. car l’homme défend avant tout ses intérêts cela il faudrait que certains se l’enfoncent dans leur crâne. »
    Ça pue la haine de Gbagbo....
    On oublie de rappeler que depuis les camps militaires, oú il a été envoyé par Houphouët, et la prison, oú il a été jeté par Ouattara (avec femme et enfant), il ne faisait sûrement que défendre ses seuls intérêts (ce que ne faisaient bien sûr ni Houphouët, ni Ouattara)...
    On tente de faire oublier au passage qu’il n’y a strictement rien de négatif à défendre ses intérêts. C’est même l’essence de la démocratie.
    Le problème apparaît quand, ces intérêts allant à l’encontre de l’intérêt de la majorité, l’on continue de les défendre mordicus, comme Houphouët en son temps, Ouattara en son temps de premier ministre, et même encore récemment (au prix de milliers de vies humaines).
    Au passage, on force la main au lecteur : si d’aventure il ecoutait un tant soit peu complaisement la parole de Gbabgo, il ne peut être qu’un « naïf »... pas bon, forcément.
    Et puis il est temps pour le lecteur de se l’enfoncer dans le crâne, comme à l’école primaire !!!
    En termes de propagande, cela relève du transfert, du faux raisonnement, de la création d’un bouc émissaire et de l’infantilisation...

    Et on en est qu’au tout premier paragraphe.... !

    Pour la suite, je vais juste paraphraser pour faire court :
    « les peuples de l’ouest, dont Gbagbo est le champion, sont violents et aspirent à accaparer le pouvoir et ce depuis les années 70, afin de l’exercer de manière tribaliste. Ils sont génétiquement violents. »
    On oublie de raconter ce qui s’est vraiment passé dans les années 70 : Kragbé Gnabgé veut se présenter aux élections présidentielle comme lui autorise la constitution, il est assassiné et tout son village exécuté (donc avec la complicité de la France qui gère absolument tout en Côte d’Ivoire).
    On oublie de préciser que même aux dernieres élections, le résultat du premier tour (accepté par tous), indique sans ambiguité ceux là qui s’appuient sur un vote tribal (Ouattara et Bédié), et celui là qui a au contraire une assise homogène sur l’ensemble du territoire (hormis le nord sous occupation Ouattariste) et engrange même le plus de voix dans des régions dont il n’est pas originaire (Gbagbo).
    En termes de propagande : imprécisions intentionnelles, revisionisme, stéréotypage, transfert, desinformation et j’en passe.
    Sans compter une bonne dose de racisme bien latent.
    ..

    « Les nordistes sont violents. Mais c’est parcequ’ils ont été trompés par Houphouët alors qu’ils lui étaient restés fidèles. le pouvoir leur avait été promis. Ouattara est leur champion à son corps défendant. »
    Là, le transfer est de taille. Ces fameux nordistes (tous les nordistes n’en sont pas bien sûr) qui veulent placer Ouattara à la tête du pays ont tout de même renversé Bédié en 99, tenté de renverser Guéi en 2000, tenté de renverser Gbagbo à de multiples reprises entre 2001 (à peine 2 mois après son élections) et 2002, partitionné le pays, tenté de prendre le pouvoir de fait avec l’aide de la France entre 2002 et 2010 pour finir par le prendre de force en 2011, toujours avec l’aide de la France.
    Au passage, on disculpe bien Ouattara (c’est commode) : c’est surtout pas lui, en gros, c’est le peuple... Sauf qu’en décembre 1993, ce n’est pas le peuple qui avait tenté d’accaparer le pouvoir au détriment de la constitution : c’est Ouattara tout seul...
    Donc ici encore, en terme de propagande : révisionisme, stéréotypage, transfert, désinformation etc...

    Oh et puis en vrac :
    « La guerre ivoirienne est un guerre tribale »
    Mouais, le lieu commun habituel à la propagande coloniale. Pourtant, encore une fois, les résultat du premier tour de novembre 2010 montre qu’au moins un candidat n’est pas un candidat « tribal » : Gbagbo... mais bon faut pas le dire.
    Désinformation, stéréotypage

    « Gbagbo rusa », « naïf Guéï », « comme Gbagbo de l’ouest »,
    Bah on a compris, Gbagbo, c’est pas bon.
    Au passage, on insinue que le coup d’état de 99 est l’oeuvre exclusive de Guéï, et on veut y associer Gbagbo (stéréotypage, ils sont tous deux de l’ouest)...
    Mais on oublie de dire que s’il y avait bien quelques ministres FPI, le CNSP lui même (les vrais boss) était essentiellement constitué de RDR (dont les fameux Palenfo et Coulibaly, no 2 et 3 après Guéï lui même).
    D’ailleurs, en suivant la logique jusqu’au bout : tous les acteurs politiques ivoiriens (hormis ceux du FPI) ont fait leurs classes auprès d’Houphouët (dictateur assez sanguinaire tout de même) et émargeaient au PDCI. Coincidence ?

    Et on saupoudre le tout de tribalisme : associer Gbagbo et Guéï au prétexte qu’ils sont tous deux de l’ouest...
    mais on oublie de préciser un détail important si l’on veut réduire l’analyse à une question tribale : Gbagbo est bété, donc Krou, Guéï était Yacouba, donc Mandé, i.e. des Mandingues du sud... un cousin de Ouattara en gros si on utilise le bête raisonnement tribal...

    En termes de propagande : stéréotypage, association, imprécision, raisonnement fallacieux ...

    « Que la rebellion de 2002[...] »
    Genre il ne s’est rien passé en 99, 2000, 2001... On redémarre les compteurs en 2002. C’est pratique.
    Un peu comme la propagande française qui cherche à réduire la guerre de 2011 à un problème électoral en 2010... rien ne s’est passé avant cette date...
    En termes de propagande : révisionisme de la plus pure espèce.

    « parmi les »hommes forts« de la rébellion de 2002, 3 d’entre eux sont issus du FPI »
    Houah ahaha
    Bon, les plus jeunes auront oublié que, pendant des semaines, personne ne savait qui était derrière la rebellion de 2002...
    Puis au Togo, on a vu un Soro pendu au téléphone en permanence... un homme fort alors ? Vraiment ?
    Du FPI en plus ! Et pourquoi oublier de préciser que déjà avant les élections de 2000, il se présentait aux législative sous la bannière RDR ? Curieux oubli...
    Et si on doit regarder de près ce que faisaient les « hommes forts » de la rebellion (qui le sont encore aujourd’hui) un certains nombre d’entre eux se trouvaient être publiquement très très proches de Ouattara et de Diabaté (no 2 du RDR).
    Genre on éssaie de faire prendre des vessies pour des lanternes...
    À la limite, les coups d’états étaient tous l’oeuvre de Gbabgo lui-même, y compris contre lui-même lorsqu’il est devenu président... En grattant un peu, c’est sûr : c’est un communiste mangeur d’enfants...
    En termes de propagande : désinformation et logique erronée, appel à la peur irrationnelle, diabolisation...

    Avant la fin, on se resaisit un peu tout de même.. quelque références... Une partie pertinante et soutenant la critique histoire de pouvoir refuter plus tard toute critique sur l’article par association ? Bah non, ça ne marchera pas : sur la toute fin, c’est l’apothéose :

    « La violence des confrontations en Côte d’Ivoire, c’est bien sûr que le nègre est violent. Surtout les ivoiriens de l’Ouest et ceux du nord... Mais ceux du nord au moins on la raison de la force. Et si ça t’étonne, t’es bête. »
    Encore le stéréotypage saupoudré de sentiment paternaliste... arf.. Et on continue de réduire le problème à un problème tribal.
    On oublie de préciser :
    - qu’il n’y a qu’un endroit seulement oú la violence a été particulièrement forte : dans l’ouest.
    - que dans cette zone de nombreux immigrants/allochtones (essentiellement burkinabé et baoulés) occupent des terres fertiles et cacaoyères (je ne discute pas ici des circonstances originelles de cette occupation)
    - que la violence inter-communautaire s’y est installée depuis bien avant l’arrivée de Gbagbo au pouvoir,
    Les problèmes inter-communautaires ne sont donc ni le résultat ni l’origine de la crise politico-militaire.
    Ils ont une explication toute simple : l’accès à la terre, et donc à la survie.
    Comme partout ailleurs sur la planète, les conflits communautaires donnent l’occasion au pires individus d’exprimer leur violence. Il n’y a là rien de spécifiquement nègre.

    Mais bien sûr, le dire, c’est courrir le risque que certains nourrissent l’idée que :
     - si certaines populations étrangères du nord (nomément burkinabé) sont perçues comme alliées des quelques « ivoiriens du nord » rebelles, ça n’a rien de tribal ni rien à voir avec le nord,
     - mais peut-être tout à voir avec ce que Ouattara aurait très habilement su exploiter le conflit foncier dans sa propagande, notemment grace à sa burkinabéité ? ...

    Bon, donc on finit dans un feu d’artifice de désinformation, de transfert, de stérétypage, de paternalisme etc....

    Je n’ai qu’un commentaire :
    Bravo !


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