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  • Nevenoe 14 mai 2008 13:45

    Une petite piqûre de rappel et quelques compléments :

    « En, 1794 l’abbé Grégoire présente à la Convention son « Rapport sur la Nécessité et les Moyens d’anéantir les Patois et d’universaliser l’Usage de la Langue française », dit Rapport Grégoire, dans lequel il écrit : « … on peut uniformer le langage d’une grande nation … Cette entreprise qui ne fut pleinement exécutée chez aucun peuple, est digne du peuple français, qui centralise toutes les branches de l’organisation sociale et qui doit être jaloux de consacrer au plus tôt, dans une République une et indivisible, l’usage unique et invariable de la langue de la liberté. » (source Wikipedia)

    7 mai 2008, Madame Christine Albanel, assemblée « nationale » : Le Gouvernement ne souhaite pas s’engager dans un processus de révision constitutionnelle pour ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires, et cela tout d’abord pour des raisons de principe. Le Conseil constitutionnel, dans sa décision du 15 juin 1999, avait en effet relevé que la ratification de la Charte supposait l’adhésion à son préambule, aux dispositions générales et à ses objectifs et principes, qui ne sont pas dépourvus de toute portée normative. La ratification de la Charte implique la reconnaissance, qui n’est pas seulement symbolique, d’un droit imprescriptible de parler une langue régionale, notamment dans la sphère publique. Ce droit, qui figure explicitement dans son préambule, est, comme l’a souligné le Conseil, contraire à des principes constitutionnels aussi fondamentaux que l’indivisibilité de la République, l’égalité devant la loi et l’unité du peuple français.

    L’indivisibilité de la République ... chinoise est aussi l’argument donné par le gouvernement chinois pour refuser aux Tibétains une autonomie culturelle !, avec celui de l’unité du peuple chinois !



  • Nevenoe 14 mai 2008 13:43

    Langues minoritaires et hypocrisie française

    Il y a à peine quelques semaines de celà eu lieu un accès de fièvre en faveur des Tibétains, de leur langue et de leur culture, voire de leur droit à l’indépendance. Ce dont je me suis réjouis. La fièvre est (provisoirement ?) retombée. Le mercredi 7 mai 2008, autrement dit hier, eu lieu un débat sur les langues « régionales » à l’assemblée « nationale », qui, lui, ne semble n’avoir suscité aucune fièvre médiatique. A peut prêt tout ce qu’on peut en lire dans la presse parisienne est un article/dépêche de Reuters (et non de l’AFP !) repris dans les quotidiens et les hebdomadaires. Que la langue et la culture tibétaines suscite un tel intérêt en France, on peut s’en réjouir ... et se demander quel est le degré de sincérité d’un tel engouement. Car il est plus que probable que la très grande majeure partie de ceux qui soutiennent les Tibétains (de loin), à supposer qu’ils se mettent à apprendre une langue lointaine, apprendront le mandarin (économiquement plus rentable) et non le tibétain. Cette fièvre pro-Tibétaine avait suscitée une contre-fièvre anti-Tibétaine et pro-Gouvernement chinois. Contre-fièvre suscitée en particulier par un Sénateur du nom de Mélanchon. Les pro-Tibétains avaient sans doute été choqués, peut-être même sincèrement choqués, par la prise de position mélanchonienne. Pourtant, toute détestable et pitoyable quelle soit, cette position avait le mérite de la cohérence. La position mélanchonienne était tout simplement la transposition dans le monde sino-tibétain du modèle « jacobin » qui s’applique depuis Paris. Autrement dit, la grande majorité des pro-Tibétains, et en particulier les députés, les journalistes, les intellectuels, etc., ont une position fondamentalement hypocrite, et qui n’est pas nouvelle, mais vieille comme la République. Faire semblant de défendre les langues minoritaires dans le monde (le tibétain faisant office de « les langues minoritaires dans le monde », et les étouffer là où le français a installé sa domination.



  • Nevenoe 14 mai 2008 13:41

    Si certains sur Agoravox se plaignent que l’article est insuffisant et qu’ils n’ont pas les éléments pour juger, ils ont sans doute en partie raison. Mais peut-être qu’une partie de leur ignorance est à mettre à leur tord, et une autre partie au tord de la presse, de l’école, etc. La semaine dernière, le mercredi 7 mai, a eu lieu à l’assemblée nationale un débat sur les langues minoritaires (dites régionales"). Hier 13 mai, même débat, mais au sénat. On peut parler d’un black-out presque complet de la presse, et en particulier de la presse parisienne (sauf un dossier sur France-Soir, lundi dernier) http://www.francesoir.fr/dossier/2008/05/09/langue-la-guerre-des-patois.html

    En France, les défenseurs des langues minoritaires sont à peu près considérés comme des citoyens de 25ème zone. Ils sont tantôt considérés comme des gens ridicules et passéistes, tantôt comme des gens dangereux (pour l’unité de la République et du peuple français !). Pour un pays qui se targue de défendre la « diversité culturelle » dans le monde, cet état de fait a quelque chose d’insupportable. Cette hypocrisie fondamentale structure d’une façon certaine le « microcosme » français.

    J’avais proposé il y a une semaine un texte à Agoravox, un message indiquait que je recevrais par email une réponse, négative ou positive, concernant sa publication. Je n’ai rien reçu. Je le mets à la suite, même s’il n’est pas parfait.



  • Nevenoe 8 mai 2008 12:47

    Masuyer,

    Si ça continue, on va finir par être d’accord sur tout !

    - « vous interprétez dans le sens qui vous arrange. » Je pense que d’autres personnes auraient inteprété dans ce sens, sachant que pour certains milieux cultivés (ou non) éloignés des « patois », le breton n’est qu’un « patois » et qu’un « patois » ça ne s’écrit pas. Je crois me souvenir d’une candidate LO à la présidence affirmant que le breton ne s’écrit pas ! La situation n’est pas uniforme. Si dans certaines régions le breton était peut ou pas lu, dans d’autres il l’était.

    - « Je suis tout à fait favorable à des classes bilingues français-breton n’importe où en France si des parents d’élèves en font la demande, comme je suis favorable à des classes bilingues français-romani, français-arabe,français-be rbère etc.... » On est donc d’accord.

    - « Je pensais plus à la signalisation routière par exemple et à la place du gallo. » Aux gens concernés de décider ou de donner leur avis. Certains se sont découverts défendeurs du gallo le jour où ils ont vu un panneau en breton. Si les panneaux en breton peuvent faire naître de telles vocations, il faudrait en mettre partout !

    - « La question de fond étant à quoi sert une langue ? pour moi, à communiquer. »

    Pourquoi des chanteurs comme Y-F Kemmener, Annie Ebrel, Marthe Vassallo, Dom Duff, etc, chantent en breton et Bèrtran Ôbrée en gallo, alors qu’ils pourraient chanter en français (ou en anglais, comme le fond un certain nombre de groupes rock) ?

    Dans le débat à l’assemblée nationale du 7 mai, vous trouverez un certain nombre de réponses à cette question :

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/cra/provisoire/netprovi.asp



  • Nevenoe 4 mai 2008 20:21

    Masuyer,

    Vous avez raison sur les points où vous êtes d’accord avec moi, mais là où vous êtes en désaccord, vous avez tort ! (lol) Mais sur Agoravox, c’est vous qui avez raison (3 à 0 pour l’instant). Ce qui était prévisible.

    Plus sérieusement, certains des problèmes que vous soulevez sont réels, mais ce sont des problèmes qui sont communs à la plupart des langues, et en particulier aux langues minoritaires. Toutes les langues sont naturellement dialectisées. Et toutes les langues qui sont enseignées dans un système scolaire doivent chercher des formes d’unification. Toutes les langues enseignées (qui se retrouvent en générale dans les médias) subissent un appauvrissement par rapport à la diversité des dialectes.

    Dans ce que vous dites, vous simplifiez et caricaturez beaucoup les choses, dans le sens qui vous arrange.

    Quand vous dites que « le breton était une langue exclusivement parlée », c’est tout simplement faux. Le breton a une tradition écrite qui remonte au Moyen-Age. Et quand bien même une langue n’aurait jamais été écrite, ce qui est le cas d’un certain nombre d’entre elles dans le monde, au nom de quelle morale ou de quelle idéologie lui interdirait-on de commencer une tradition écrite ?

    Pour ce qui est des grammaires, les grammaires analytiques sont bien sûr nécessaires, mais des grammaires plus normatives sont indispensables. Et la grammaire de Kervella en est un excellent modèle. (Favereau la décrit ainsi : normaliser un usage écrit unifié, sans renié la richesse du breton parlé, notamment le sien, entre Kerne et Leon)

    Le mot « kontant » se trouve dans le dictionnaire unilingue d’ An Here (ce dictionnaire qui avait fait parlé de lui jusqu’à Paris !), avec d’ailleurs 4 ou 5 acceptions. (« Yannig kontant, dogan kontant. » !) « Me zo kontant da gouezhañ e puñs an ifern mar n’eo ket gwir. » Même un puriste ne pourrait pas refuser ce mot. Ce qui n’empêche pas de pouvoir utiliser un synonyme.

    - « abandonner toute prétention territoriale à l’est d’une ligne St-Brieuc-Vannes » : Les écoles bilingues sont ouvertes quand il y a une demande de parents d’élèves. Quand des parents voient un intérêt dans l’enseignement bilingue, au nom de quoi le leur refuserait-on ? Le problème ici encore est : au nom de quelle morale ou idéologie vous prononcez des interdits ?

    Les critiques et les polémiques peuvent être intéressantes et enrichissantes, et font partie de la vie normale, à condition qu’elles ne se fassent pas dans une atmosphère de « terrorisme intellectuel » (ce qui n’est heureusement pas votre cas).


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