Affaire Dieudonné : Serge Klarsfeld met en cause les médias
Au lendemain de la diffusion de la vidéo du spectacle de Dieudonné au cours duquel il invitait sur scène le révisionniste Robert Faurisson (lire notre brève) , les réactions se multiplient. Invité ce matin de RTL, Serge Klarsfeld, avocat et vice-président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, a regretté l’importance donnée par les médias à ce nouveau dérapage.
« Les médias se sentent obligés de retransmettre ce qui s’est passé au Zénith (...) Je pense que c’est un dérapage contrôlé et que Dieudonné fait attention à ne pas se faire condamner, de même que Faurrisson qui a été condamné à plusieurs reprises » a-t-il déclaré au micro de Bernard Poirette.
Et Serge Klarsfeld d’ajouter : « C’est choquant, c’est une provocation destinée à lui assurer le scandale, qu’on parle de lui, qu’il renforce son public. Nous sommes obligés de subir cela. Plutôt que de voir un grand article dans Le Journal du Dimanche où il est dit que Dieudonné cherche les médias et que ça lui économise de la pub alors que c’est ce qu’on lui a donné quand même ! D’un autre côté, on aurait pu le faire en quelques lignes ».
Pour la direction d’Agoravox (rapport au "problème marocain" évoqué récemment) :
Le régime de Rabat tente depuis longtemps, notamment via les mosquées et diverses "Amicales", d’exercer ce que le service de renseignement néerlandais AIVD appelle "une influence non souhaitée" sur la communauté émigrée. Il tenterait désormais d’approcher prioritairement les membres des deuxième et troisième générations. Selon un expert du renseignement, cette tendance se serait renforcée depuis 2003 et les attentats sanglants de Casablanca. Le Maroc s’emploierait désormais à contrer en priorité la possible exportation, à partir de l’Europe, d’un islamisme radical susceptible de lancer d’autres actions terroristes sur son territoire.