Je comprends votre point de vue, une telle somme « tombée » du ciel, c’est amoral. En revanche, je ne considère pas ceci comme immoral. Ce qui est immoral, c’est que selon notre naissance, nous aurons une vie facile ou non. Les exemples à la Bill Gate où quelqu’un parti de rien fait fortune sont certes médiatisés, mais exceptionnels. C’est quand même plus facile de démarrer dans la vie quand on est fils à papa, ce n’est pas Jean Sarkozy qui pourra prétendre le contraire. L’unique possibilité de changer de vie pour quelqu’un qui n’a pas eu la bonne étoile à sa naissance est un gain conséquent aux jeux. Ainsi replacé dans le contexte, je ne trouve pas choquant ces gains de plusieurs millions. Votre proposition de raboter les gains empêche de gagner suffisamment pour changer vraiment de vie. Elle ne fait pas rêver, et même si le loto laisse l’immense majorité des joueurs dans leur misère, si on supprime cette part de rêve, autant supprimer le loto purement et simplement.
Vous écrivez ... “Que les dettes soient abolies et le monde entier réconcilié !” Par une
superbe ironie du sort, ce vœu figure dans un des couplets de l’“Ode à
la joie” de Beethoven, devenue l’hymne de l’Union européenne. Où avez-vous lu ceci dans les paroles de la Neuvième de Beethoven ?
Vous proposez de changer de monnaie. Croyez vous que ceci se passera aussi simplement qu’il y a 10 ans, quand on est passé du franc à l’euro ? Concrètement, comment imaginez vous, pour prendre un exemple parmi d’autres, que l’Allemagne puisse retourner unilatéralement au Mark ? Faisons un peu de politique-fiction : Dès l’annonce faite du retour au mark, tout le monde (et pas que les Allemands) voudra convertir ses économies en mark, puisqu’il est sûr que cette « nouvelle » monnaie sera à terme plus forte. Comme les marks sont destinés au peuple Allemand et non au monde entier, il n’y aura pas la masse monétaire pour changer tous les euros. Durant la nécessaire période de transition Il faudra donc fixer des conditions pour pouvoir acheter des marks. J’ai un peu de mal à imaginer le chaos qui en résultera. Peut-être faut-il songer à transférer dès à présent mon capital d’assurance-vie dans une banque Allemande. Bonne idée ou pas ? Et si ça se trouve, les rotatives de la banque Allemande chauffent déjà, en toute discrétion.
Bonjour Fergus, et merci de faire partager votre culture musicale. Votre érudition en la matière n’est plus à prouver. Peut-être pourriez-vous nous éclairer un jour d’un post au sujet de l’opus 136 de notre cher Ludwig van. C’est une oeuvre chorale, à mi-chemin entre une symphonie et un opéra, intitulée « das glorreische Augenblick ». Je découvert cette oeuvre « par hasard », perdue dans un coffret d’oeuvres completes. Je l’ai trouvée tout de suite intéressante, et même si elle n’atteint pas le niveau de la Neuvième, je la trouve plus belle et flamboyante que l’opéra Fidelio, qui lui est pourtant célèbre. Bien qu’ayant des notions d’allemand, le texte me semble abscons, mais il me semble qu’il est à la gloire de l’Europe, sujet pourtant porteur. J’ai naturellement cherché à en savoir plus (sur la composition, sur les paroles, sur le contexte historique ...), et j’ai été très surpris de ne rien trouver sur le web. Curieux !