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Pierre-Alexandre Xavier

Pierre-Alexandre Xavier

Editeur pour la jeunesse, rédacteur et essayiste spécialisé dans les sujets de société, je travaille sur les nombreuses révolutions numériques qui bouleversent les médias traditionnels.

Tableau de bord

  • Premier article le 24/10/2008
  • Modérateur depuis le 29/10/2008
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Pierre-Alexandre Xavier Pierre Alexandre 3 décembre 2008 23:02

    Comme le disait un commentateur, molle ?
    Molle parce qu’il n’y a pas encore d’arrestations sommaires, de détentions illégales, de tortures, de fusillades dans la rue, d’exécutions discrètes ? Il suffira d’être patient et il y a fort à parier qu’avant la fin du premier mandat, nous aurons quelques retournements spectaculaires du genre. Mais il y a fort à parier que la dictature, qui est déjà là, ne ressemblera pas au modèle Pinochet. Nous n’avons pas de Milton Friedmann pour orchestrer une casse efficace de l’institution publique. Elle ne ressemblera pas non plus à la dictature à la Franco ou à la Sà Lazar. Comme le disait il y a quelques années Thierry de Montbrial, le temps des figures charismatiques est révolu. La période est à l’anonymat et à la médiocrité. Un coup d’œil rapide au paysage politique suffit à prouver l’assertion.
    Mais je ne crois pas que la population se révolte. Il faut relire les analyses de la montée du fascisme en Italie. D’autant qu’une resucée s’y prépare faute d’une opposition construite et porteuse d’un projet cohérent et populaire. Un peu comme nous quoi...
    La dictature n’est pas molle. Elle est dure mais la violence militaire est remplacée par une violence économique beaucoup plus performante et surtout bien plus insidieuse. La terreur n’est pas tant inspirée par le flic ou le troufion en armes mais par la visite d’huissiers, les oppositions de la banque et la coupure des allocations. « Du côté de chez nous » (Karlin - Lainé, 1995) est maintenant étendu à toute la France. Les forces de l’« ordre » sont juste la partie émergée de l’iceberg...
    Et la dérive n’a rien de lent. A peine un an d’exercice et on en est déjà là. Et même si l’on compte les deux ou trois ans de préparation du terrain sous la dernière législature Chirac, cela ne fait que cinq ans. Il a fallu un peu plus de temps à des modèles historiques... Ça va même tellement vite qu’on n’a pas le temps de lever un lièvre qu’ils se multiplient comme des lapins...



  • Pierre-Alexandre Xavier Pierre Alexandre 25 octobre 2008 10:20

    Tellement complexe qu’à part les américains, personne n’y met les pieds, pas même les français. En attendant, quand les chinois et les indiens seront en train de planter le drapeau sur le sol lunaire, ce sera trop tard pour les autres... Et comme les entraînements sont « made in Baïkonour » (comme s’il s’agissait d’une tare), les russes ne seront pas à la traîne...

    Sur le « trop vite, trop directement, pas assez de... », n’hésitez pas à nous éclairer de votre savoir...

    P.S. : j’ai omis de préciser que les indiens proposent des vols commerciaux 30% moins cher que leurs concurrents. En cas de réussite, Ariane aura encore plus de mal à décoller, non ?



  • Pierre-Alexandre Xavier Pierre Alexandre 25 octobre 2008 10:08

    Je vous remercie d’amener un éclairage alternatif à ce qui pourrait être à la racine des mouvements de concentration que l’Histoire a connue. Votre article apporte cependant quelques réserves. Mondialisation, globalisation, uniformisation, homogénéisation, impérialisme... Il faudrait s’entendre sur le mot mais cela équivaut à entretenir de la rhétorique soviétique, une marque de fabrique française... Une lecture en diagonale de Tony Negri et Michael Hardt ne serait pas du luxe dans ce cas. En anglais c’est mieux. Ça fait chic. Plusieurs points de votre argumentation sont discutables : — Vous déduisez que la non-diffusion des cultes assyriens ou babyloniens étaient une forme de tolérance des vaincus... Je vous rappelle que les vaincus étaient pour une part massacrés, le reste réduit en esclavage et incorporé à la population locale par mariages forcés, viols, etc. Bref, il ne restait personne d’étranger pour s’incliner devant les divinités dominantes. — Vous confondez la nécessité de la profession de foi avec la tentative de mondialisation qui, que vous le vouliez ou non, repose sur la volonté de puissance politique, économique et culturelle. La religion, dans ce cas, est simplement un outil dans l’arsenal de conquête. C’est pourquoi vous passez complètement à côté des réelles motivations politiques et économiques de la conversion de l’Empire Byzantin de Constantin, du « miracle arabe » et avant tout ça de l’extension de Rome. — Vous répétez le même schéma avec l’idéologie politique et sociale héritière des Lumières. — Vous déclarez que la conscience de la mondialisation est tardive alors que le Pape divise le monde connu et inconnu entre les Espagnols et les Portugais dès 1494. Si ce n’est pas de la mondialisation ça, et très consciente... — Enfin vous laissez entendre que la mondialisation actuelle est le produit conjugué d’une aculturation américaine, doublée d’une suprématie linguistique anglaise et d’une domination néo-pentecôtiste... Si votre « mondialisation » se limite à la sphère occidentale de l’hémisphère nord, votre approche est audacieuse et possible. Mais avec 1 milliards d’indiens, 1 milliards de chinois et 1 milliards d’africains, votre théorie se casse la gueule. L’anglais est relégué derrière le français (Afrique), le cantonais (Chine) et les trois langues majoritaires de l’Inde (Hindi, Urdu, Tamoul, Bengali) où l’anglais est seulement une langue de travail pour certaines professions et n’est utilisé que par moins de 5% de population pour les études... Ajoutez à cela les 500 millions d’hispanophones de la planète et dites moi ce qui reste... Je comprend les facteurs favorables que vous évoquez dans votre article mais ils ne sont que des facteurs et non des moteurs déterminants. L’Empire Carolingien s’est d’abord constitué par la force et les massacres et consolidé par l’utilisation du Christianisme romain comme ciment social et ferment culturel. Le moteur était la suprématie politique et militaire d’une minorité sur les autres tribus. Le reste n’étaient que des moyens.



  • Pierre-Alexandre Xavier Pierre-Alexandre 12 juillet 2007 00:06

    Votre exposé est indigent. Chacun de vos point peut être appliqué à n’importe quel parti politique, ONG, ou tout simplement à un courant religieux traditionnel. Pour suivre avec la réflexion quelque peu cinglante de Dalziel, l’énumération de critères discriminants dont le fondement ne s’appuie sur rien, ni personne, ni aucune référence philosophique, sociologique ou même historique relègue votre analyse au niveau des tests des magazines de l’été. En guise de discernement, achetez un Petit Robert, cherchez la définition de mouvement, puis allez donc lire Marcel Gauchet, Jacques Bouvresse ou même Paul Valadier... Ça vous donnera du champs et de la perspective... Ça nous fera des vacances.



  • Pierre-Alexandre Xavier Pierre-Alexandre 8 juillet 2007 17:28

    La métamorphose du politique, jeu de mots

    La rhétorique est un art subtil qui ne cesse d’émerveiller le monde de l’information. Car comment ne pas s’émerveiller devant l’incroyable aptitude de certains à capturer les mots, les notions, les symboles et à les réorganiser dans un discours apparemment entier, sans failles, lisse et prêt à l’emploi. C’est le sentiment que je garde de votre article.

    La politique est l’art de conduire les affaires de l’état, et donc de gouverner. Dans une certaine mesure elle peut être érigée comme une science dans le sens où elle se préoccupe de cristalliser des types de conduites universelles. Enfin de nos jours, la politique voit son champs d’application s’étendre à l’ensemble des activités humaines dans le cadre des sociétés de quelques natures qu’elles soient. Le politique donc, au sens du fait politique, n’est autre que la manifestation concrète de l’action politique. Depuis l’Antiquité grecque, la politique est au cœur des sociétés humaines et se présente comme une discipline transversale qui imprègne l’ensemble des champs sociaux. En ce sens, la politique ne peut être comprise comme notion mutable, ni non plus comme ensemble intellectuel dogmatique. La politique n’est pas le pouvoir. Elle n’est pas la religion.

    Or le paradoxe que vous soulevez, à l’instar de l’Histoire que l’on prétend arrivée à son terme, voudrait que la politique soit considérée comme un ensemble historique. Ainsi la politique aurait subie de nombreuses métamorphoses à travers l’Histoire, et soumise à cette dernière, elle se finirait maintenant.

    La politique se poursuit au delà des cycles historiques. C’est le pouvoir et les formes de gouvernements qui cèdent devant les révolutions des sociétés et les progrès technologiques. La politique continue d’exister, car elle est fonction et non événement ou système. Malheureusement, elle est noyée dans une soupe d’informations contradictoires et dans des guerres idéologiques d’un type nouveau. Ce bombardement rhétorique permanent que nous subissons, en tant que simples citoyens dans l’espace public, occulte radicalement les caractéristiques fonctionnelles de notre perception et de notre discernement pour ne laisser place qu’à des produits prêts à penser, des ensembles intellectuels plus ou moins complexes mais toujours normatifs. Pour emprunter le titre de l’un de vos livres, nous vivons une véritable guerre des rhétoriques.

    Cette guerre de tous les instants se déroule sur tous les supports médiatiques connus et se prépare à étendre son théâtre d’opération aux médias de demain. Son objectif est celui de toutes les guerres, obtenir la suprématie. C’est ce que j’entends quand vous écrivez : « Le paradigme de la complexité révèle désormais l’approfondissement du fossé qui se creuse entre l’art politique traditionnel et la réalité du monde ; tandis que le politique demeure invisible, comme absent. Gouverner a toujours consisté à simplifier, à synthétiser les diversités dans une majorité, à tirer un fil de la pelote des multiples ». Le fossé ne se trouve pas entre la politique et le monde, mais plutôt entre le pouvoir politique détenu par une minorité et la puissance publique dépourvue de canaux d’expression directe non représentative. Mais vous avez raison, le pouvoir politique a toujours eu à cœur de gouverner en simplifiant et en réduisant la pluralité à un concept abstrait et idéaliste.

    Il est regrettable que les sociétés occidentales se soient construites sur les promesses mensongères de la certitude, du confort et de la permanence qu’offrait le capitalisme du 19e siècle. Le réveil à la réalité de l’impermanence des choses de la vie aurait été moins douloureux. Ces illusions truffent les discours des politiciens et de ceux qui font le commerce du pouvoir et de l’influence. Et aujourd’hui, l’escroquerie est à son comble. Alors plutôt que de faire la critique des hommes et de leurs dires, il est préférable de construire une rhétorique contre la politique qui minimise son utilité dans une hyper-société peuplée d’hyper-individus atomisés par une hyper-information.

    C’est ainsi qu’en lisant dans votre article le terme politique, je dois entendre : les professionnels de la politique. Mais comme ils constituent, pour une grande part, le fond de commerce des consultants en communication ou des instituts d’analyse stratégique, il serait mal venu de mordre la main du maître. Il faut donc continuer à vendre des packages rhétoriques comme l’on vend des missiles ou des mines antipersonnel... Les effets ne sont pas les mêmes, mais les résultats auront une singulière similitude sur des populations entières. Ce sont ces mêmes packages rhétoriques qui permettent à de grandes entreprises de poursuivre d’ignobles commerces bâtis sur de nouvelles formes d’esclavage, de vendre des produits impropres à des populations indigentes, de piller sans crainte des richesses inestimables. Ces entreprises sont le fruit des sociétés, des nations, des états et non le produit d’initiatives solitaires ou isolées.

    Cette situation que vous déplorez pour des raisons discutables est la conséquence de faits politiques, de la mise en œuvre d’actions politiques qui ont eu lieu dans notre histoire contemporaine. Et c’est ce qui est absent de votre élégant et stimulant discours. A l’image des chantres de l’aplatissement du monde, de la fin de l’histoire et du triomphe de l’Empire, vous négligez le poids énorme et invisible de l’Histoire. Pas seulement la chronologie et l’accumulation des faits, mais aussi le poids de l’histoire individuelle de tous ces gens que vous appelez à prendre en main et à imaginer une nouvelle « politique post-héroïque ». La pression conjuguée de phénomènes historiques aussi dramatiques que le colonialisme, les bains de sang planétaires du 20e siècle, le rouleau compresseur de l’industrialisation frénétique, l’invasion technologique, l’atomisation des croyances religieuses et des repères moraux traditionnels, ou encore les désastres du communisme, sont des facteurs aggravants qui excluent toute forme de réflexion sociale réelle sur une éventuelle révolution sociale.

    La politique ne s’arrête pas aujourd’hui... Pas plus qu’elle ne se métamorphose. Le pouvoir change de mains et ses modes d’exercice sont modérés par de nouveaux facteurs. La seule chose qui se métamorphose lentement, c’est la conscience politique de l’individu. Hier encore, il n’était rien, tantôt esclave, tantôt chair à canon. Aujourd’hui, il prend conscience de son poids sur l’échiquier et il veut sa part de tout... Alors il est comme les enfants. Il pique des colères. Il fait des caprices. La solution de le coller devant la télé fonctionne encore, mais bientôt il voudra choisir ses programmes, puis avoir sa télé... L’individu est le pivot de tout l’édifice et il commence à le comprendre. Il est probable qu’il comprenne assez vite qu’il n’a pas besoin des professionnels du pouvoir, ni de conseillers en communication pour pratiquer l’activité humaine et citoyenne par excellence, la politique.

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