Le problème soulevé ici n’est pas tant lié à la circulation dont tout le monde convient qu’elle doit être réglementée, qu’à la conjonction d’une part de l’hypocrisie de l’état (pourquoi les bagnoles ne sont-elles pas bridées à 130 ?)et d’autre part de la monétisation du contrôle routier utilisé comme ressource financière.
La voiture est un mal nécessaire mais dont peu de gens peuvent se passer. Naturellement, le bon sens voudrait qu’on oriente les gens vers l’usage des transports en commun, encore faudrait-il qu’ils soient confortables, fréquents, bien distribués et peu coûteux. C’est l’exact inverse.
On pourrait également développer le fer-routage.
Et puis brider les moteurs...
Mais cela correspond semble t-il à un effort excessif pour des pouvoirs public plus préoccupés de budget que de réelle sécurité. C’est plus simple et plus rentable d’instrumentaliser la détresse des victimes.
Mais là où la chose me parait la plus grave, c’est l’usage quasi exclusif des forces de polices pour le contrôle de la circulation alors que ce n’est pas son rôle. Cette police rémunérée à la com se coupe ainsi du soutien d’une partie de plus en plus grande de la population et se révèle sous un mauvais jour à cause d’une activité qui n’est pas naturellement la sienne.
Il est urgent de scinder la profession en 2 : la police nationale, dédiée à la sécurité des personnes et des biens, affectée dans des zones sensibles et à la lutte contre le banditisme en cols bleu et blanc, et un organisme de contrôle de la circulation, formé à l’instruction, la prévention et la contravention. On a bien mis en place les milices municipales...
Enfin je rejoins ceux qui pensent que l’automobiliste est une vache à lait. On paye pour avoir une bagnole, on paye pour la faire rouler, on paye pour s’arrêter, on paye pour voyager (péages), on paye pour s’assurer, on paye pour le contrôle technique et enfin on paye à la moindre connerie, genre je me gare sur une livraison un dimanche dans une zone où le premier parking public est à 2km (ou bien si je trouve une place, il faut que j’achète une carte de stationnement dans un tabac, même si ça me coûte 10€ pour 10mn). On ne peut pas qualifier cela autrement que par le mot racket.
Je pense enfin que la bagnole préfigure bien des choses. J’attends notamment le jour où on me dira que, puisque je persiste à rester fumeur, on ne voit pas pourquoi je bénéficierais de la sécurité sociale...
Bagnole, clopes, alcool, temps de travail, civisme... de bons prétextes pour faire des thunes et du contrôle social.
Pour mettre tout le monde d’accord, une piste à suivre éventuellement serait d’assurer la gratuité des transports en commun et des autres services grévistes dans tout le pays plutôt que de les bloquer. Ca coûterait plus cher.
Une autre solution serait de paralyser la diffusion des programmes télévisés et de diffuser à la place des programmes explicitant les raisons de la contestation.
De la même façon, je m’étonne de l’absence de couverture de cet évènement sur le web, qui aurait mérité pétitions, sites dédiés et webTV improvisée.
Il manque aussi à mon sens d’un étendard, ou une caution morale, telle que celle qu’avait apporté Bourdieu à son époque.
En effet, les grandes grèves n’ont du sens que si elles marquent les esprits, conduisent à la réflexion puis mobilisent les gens dans la rue à l’instar des mouvements de 1995. Si on se contente de paralyser le trafic, il y a naturellement un effet contre-productif dans l’opinion, relayé puis amplifié par les médias à la botte du pouvoir.
Bien entendu, il convient de rappeller encore une fois que le droit de grève est un acquis fondamental qui n’est en aucun cas négociable sous peine d’un retour brutal au XIXème siècle, ce qui serait en contradiction avec l’esprit « moderne » de notre actuelle gouvernance (et de la constitution par ailleurs mais c’est un autre problème).
Comparer ce nain parvenu au général de Gaulle est une ineptie et une insulte à tous ceux qui ont combattu (et sont parfois morts) pour construire le modèle français (et ce tous partis confondus).
De Gaulle gouvernait pour le bien du peuple et du pays.
Sarkozy gouverne pour son bien personnel et celui de ses potes.
De Gaulle est allé en GB pour permettre l’espoir.
Sarkozy va à Londres rencontrer des milliardaires et jouer au people.
L’un est un seigneur, l’autre un petit bourgeois arriviste.
C’est comme si on comparait Hollande à Mendès-France
Merci de ne pas comparer les torchons et les serviettes.
Je souhaiterais proposer une petite action de résistance à l’occasion de la lecture « obligatoire » de ce texte aux élèves de l’école de la République le 22 octobre 2007.
Etant moi-même père de 3 enfants scolarisés (il y en a une en maternelle mais bon, il n’est jamais trop tôt pour bien faire...), je leur distribuerai ce jour une impression de l’Appel à la commémoration du 60e anniversaire du Programme du Conseil national de la Résistance du 15 mars 1944 et leur recommanderai d’en proposer la lecture à la classe juste après celle de la lettre de Guy Moquet.
Ce n’est pas grand chose, un embryon de résistance civique tout au plus, mais qui aura le mérite de replacer dans son contexte cette initiative d’un gouvernement méprisable et corrompu, tant sur les plans intellectuel que financier.
J’estime à ce stade qu’il est une limite à l’infâmie et, comme on dit, que passé les bornes, il n’y a plus de limites.
Si chaque parent agit de même, peut-être cela aura t-il un petit effet, voire même cela pourra-t-il peut-être être repris par la presse, friande de ce genre de buzz...
J’ai bien ri de ce post et de ses commentaires mais il me semble que le rire ne suffise plus.