Notre quotidien est mondialisé, que ça vous plaise ou non, ce sont les faits.
Et dans cette mondialisation dont le squelette s’architecture autour de la technique, du commerce, et de la finance (le tout porté par l’informatique), la langue française a perdu depuis bien longtemps face à la langue anglaise (du moins face à la simplicité d’usage de ses fondamentaux).
Si vous voulez donc l’imperméabilité complète du français parlé face à la langue anglaise, il va falloir sérieusement lutter contre la mondialisation et les échanges internationaux. Ce qui n’est pas réaliste.
Ce n’est bien entendu pas une raison pour laisser la langue française se faire massacrer. Celle-ci est porteuse de nuances, de subtilités, d’une Histoire : elle est porteuse d’une culture et d’idées qui ont leur rôle à jouer sur les scènes nationale et internationale.
Le Monde n’a humainement d’intérêt que s’il est riche d’une forte multiculturalité, il est important de défendre et préserver les cultures locales.
Mais vouloir tout cloisonner strictement pour protéger la langue, c’est un peu trop radical, et c’est jouer à Don Quichotte contre les moulins à vent.
Au fait, qui parmi vous utilise « Mot-dièse » plutôt que « Hashtag » ? Moi non...
Les fondamentaux de la langue anglaise sont simples, mais pas la langue
en elle-même qui est assez riche. Or, si la seule maitrise des fondamentaux est souvent insuffisante
pour relater les subtilités et les nuances de l’art, de la littérature
et de la culture, ils sont au contraire bien suffisants pour la technique, le commerce et
la finance. C’est ce qui dirige le Monde, et donc qui rend
cette langue performante. Le français, plus complexe, trouve plutôt un intérêt dans la subtilité et l’abstraction. D’ailleurs,
le langage structurant les cadre et chemins de réflexion, on voit bien
la différence de culture qui en résulte : les anglais et anglo-saxons sont plus
pragmatiques que nous, tandis que nous sommes plus idéologues et
dogmatiques. Il y a du bon et du moins bon de chaque côté.