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sasapame

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41 ans. 3 enfants. Je refuse désormais toute étiquette, et je récuse quiconque entendrait se planquer derrière la mienne : c'est précisément en en faisant une icône qu'on détruit le message qu'un homme aura souhaiter transmettre - en somme : courage ! Quitte à m'étiquetter : scientifique  ; démocrate radical ; socialiste. A part le boulot qui paie mes factures (ingénieur en mécanique), j'ai travaillé, suivant mes voies et mes rythmes, sur des matières dont le nombre suffirait déjà, je le crains... à effrayer les impatients ! Disons, par ordre à peu près décroissant : Droit constitutionnel et dérivé, critique des institutions nationales actuelles / Critique des institutions européennes et stratégie de sortie de l'Euro / Réforme des institutions nationales / Monnaie / Systèmes spécifiquement impérialistes-totalitaires et moyens d'y faire face / Offensives idéologiques diverses et variées : - Arnaque du "changement climatique" (dossier que je suis le plus assidument depuis 10 ans - travaux scientifiques de fond, avec deux projets de publications ; réflexions politiques) et, plus largement écologisme scientiste contemporain ; - faux "antiracismes" forcenés, féminisme débile et autres conneries du genre, et plus largement toutes menées contre la cellule familliale, nationale et contre l'humanité, sionisme politque et idéologique, etc.) / Psychologie / Musique (composition et surtout arrangements, tous styles - guitare et chant à la marge) / Dessin (depuis toujours mon grand dada, certes toujours plus esseulé... - ici comme sur mon blog, en général les dessins et autres supports visuels sont de ma composition) / Éducation de mes enfants.

Tableau de bord

  • Premier article le 21/06/2012
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Derniers commentaires



  • sasapame sasapame 7 juillet 2016 13:10

    5. L’argument de la taille de l’échantillon. Je sais qu’avoir fait la botte de l’ENA impressionne, mais beauté toute mathématique mise à part, c’est de la pure désinformation, du bluff.

    Par exemple, rien de plus facile - et de moins coûteux - que de tirer au sort 25 000 volontaires pour exprimer un véto si seulement on le souhaite. Mon Sénat (qui n’a aucune initiative et le veto intégral) étant d’ailleurs fondé sur l’idée d’Alain, il ne se réunit pas et il change à chaque loi votée. Il ne coûte donc guère plus que le prix de fabrication et de diffusion d’une séance de loto. Vous vous moquez du monde ou bien vous n’y avez seulement jamais pensé ?

    Je ne vois pas ce qui permet de prétendre que les gens se douteraient plus de la sincérité d’un tirage au sort que de celle d’une élection... Seulement l’ignorance, en tout cas. Car il va sans dire que les tirés au sort n’ont pas grand chose à y gagner tandis que les dents du candidat rayent le parquet. Qui voulez vous convaincre ainsi ?

    Et puisque vous avancez l’analogie avec les sondages, je ferai valoir que vous prenez ainsi la liberté (et le risque) d’activer ce faisant un réflexe mental négatif de manière malhonnête, les sondages étant effectivement défaillants actuellement du fait que le choix et la formulation des réponses fait l’objet de la mainmise d’un cartel. Ce que vous n’ignorez pas.

    6. L’argument ne tient pas du tout non plus... pour la raison que vous venez vous-mêmes de soulever en 5 : là où il s’agit de pouvoir représenter une circonscription, avec le tirage au sort, il n’y a ni nécessité ni intérêt à ne tirer qu’un représentant. Prenez en en donc 5, 10, 20.

    Vous mélangez les contextes (d’où cette contradiction entre les arguments 5 et 6) : ça, c’est justement plutôt quand on élit... Et que 49% des Français (en fait 60 ou 70% couramment) ont le plaisir d’être représentés par un type qui pense l’inverse de ce qu’ils pensent... et fait surtout l’inverse de ce qu’il dit.

    7 – Et si les députés n’étaient plus représentatifs d’une circonscription, la déconnexion entre les citoyens et leurs représentants serait totale.

    Fort bien, gardez les circonscriptions. Qui a parlé de la nécessité de les supprimer ?

    En ce qui me concerne, je souhaite que les candidatures soient portées directement par les citoyens, c’est-à-dire, du moins idéalement, que les candidats ne font pas campagne (lisez Marat). Ce sont les suffrages des autres qui les désignent.

    Ainsi ils n’ont justement pas besoin de faire une campagne lourde et coûteuse. Une fois le panel de candidats obtenu, la campagne et le vote se font. C’est pareil, sauf que la connexion entre les citoyens et les représentants est accrue. Catastrophe.

    Il y a certes nécessité qu’ils soient volontaires, bien évidemment - et c’est tant mieux d’ailleurs. Mais ayant besoin de recourir au sort régulièrement, on a déjà le corps des citoyens volontaires, établi chaque année sur la base des dépôts (et retraits) de déclaration de volontariat en mairie.

    7. Non seulement il y aurait des élections mais pendant que vous déroulez (peut-être malgré vous) cette désinformation, vous ignorez ou oubliez que le principe de légitimité s’aborde sous un angle à peu près inverse, pour le cas du tirage au sort, de ce qu’il est pour l’élection. Voir mon article censuré par Jennar. Ou plus classiquement, Aristote.

    Là ou le tirage au sort s’applique, il ne s’agit précisément pas de l’exécutif, d’abord. Je ne sais pas ce que racontent un tas de gens qui disent exactement l’inverse, ça me dépasse. On ne tire pas au sort le capitaine ni le concepteur d’un bateau, mais ceux qui vont décider de la route qu’il empruntera.

    Là ou il s’applique, ensuite, la priorité est que, quoi qu’il advienne, le représentant retourne bien vite chez lui, dans sa famille, son lieu de vie et son métier. Tout bonnement parce que c’est à cette condition que les représentants ressemblent au peuple (principe de similarité).

    Or l’élection, justement parce qu’elle ne peut être sanctionnée que par la réélection - les marchands de limitation à un ou deux mandats (ou 18, si vous préférez) vous racontent donc n’importe quoi - contrevient directement à ce principe cardinal.

    Nous avons donc là deux principes de légitimité non seulement différents mais parfaitement contraires. Mais bien sûr, par ignorance ou par opportunisme, les chasseurs de TAS n’en parleront jamais, peu inclins que sont leurs caisses de résonance à discuter de ce qu’ils imaginent être - merci qui  ? - un plan néonazi d’abolition de la démocratie doublé d’un désert social... créé par des décennies de régime électif.

    8. Jolie notice, mais j’ai déjà répondu : le tirage au sort est toujours volontaire, évidemment (Montesquieu, L’esprit des lois).

    9. Encore des prétextes farfelues - pour un financement des partis si facile à gérer. Quoi qu’il en soit, la pratique vous donne systématiquement tort.

    10. La corruptibilité. Faux encore, c’est l’inverse. Voir mon article censuré par Jennar.

    Conclusion.
    L’invocation de la Grèce antique ne tient pas debout :

    – d’une part parce qu’il s’agissait de cités de quelques milliers d’habitants tout au plus, où tout le monde se connaissait,
    40 000 citoyens vivant pour beaucoup à des heures de charrette. Énorme infrastructure militaire, mines, bâtiments, agora, tragédie, comédie, etc. Mais ça se bise-bisait tous les jours.

    – d’autre part parce que les problèmes étaient d’une moindre complexité que dans le monde d’aujourd’hui,
    Maintenant qu’on a implanté l’idée absurde selon laquelle le TAS implique moins de gouvernement ou plus de dilution du gouvernement, on s’offre une tentative d’essai.

    – enfin parce que ce tirage au sort était loin d’être un modèle de démocratie (les femmes et les esclaves en étant écartés).
    Productivité moyenne en l’an 400 avant J.-C. ?
    Ressortir ce genre de cliché montre peut-être, surtout, qu’on ne comprend pas bien le fondement éminemment aristocratique de la démocratie athénienne, lequel a son empreinte sur tout l’édifice institutionnel (où la décision politique est basée ultimement sur l’initiative, laquelle est en retour très contrôler car elle peut se payer cher). Pourquoi, à votre avis, ont-ils eu tant de cours de rhétorique et tant de sycophantes ?

    Tout cela n’est pas très sérieux. Mais comme je le disais, ce n’est pas moi qui enquiquine Asselineau et je ne vois pas le rapport avec le fil.



  • sasapame sasapame 7 juillet 2016 13:10

    Sur la position de l’UPR relative au tirage au sort

    Je me vois un peu forcé d’entrer dans le débat que ce monsieur veut m’imposer ici au nom de l’UPR ou de je ne sais qui.

    J’ai déjà cité mon billet censuré par l’européiste (et chasseur de sorcières) Jennar prétendument repenti - il venait de donner le coup de main, à la demande de la clique des Belon, A.-C. Robert et autres, s’agissant d’enterrer un concept sans surtout l’aborder.

    Je peux peut-être au moins commenter ici brièvement la position officielle de l’UPR concernant le tirage au sort (1). Elle est nettement plus construite, comparativement... mais ce n’est pas difficile, et surtout elle ne brille pas non plus par une évidente honnêteté intellectuelle - je crains surtout qu’elle pêche par grand manque de garniture des connaissances doctrinales et historiques (une fois n’est pas coutume) :

    1. Asselineau prétend ainsi d’emblée que la "première conséquence du TAS serait de…. supprimer les élections. Allez expliquer aux Français que le retour de la démocratie se traduit d’abord par la suppression des urnes !"

    C’est complètement faux. Cela montre simplement que ce monsieur, une fois n’est pas coutume, ne connait pas du tout le sujet qu’il aborde.

    On n’a jamais vu le TAS se pratiquer hors d’un contexte institutionnel (complexe) qui soit affranchi d’un gouvernement. C’est précisément parce que la Nation ne peut guère (soi-disant, surtout à notre ère) se réunir en corps qu’elle délègue, et je ne vois pas ce que le tirage au sort enlèverait à cela : c’est par définition un mode de délégation de pouvoir.

    Or on ne tire pas au sort un gouvernement, c’est à dire une orientation politique. Aucune bonne politique ne peut-être incohérente, bien sûr. De quoi donc parlons nous ? Je vois surtout que ce débat ne vous intéresse pas, mais je ne vois pas pourquoi en faire un plat en ce moment, sauf à avoir des visées non dites.

    Par exemple, si je ne donne aucun droit d’initiative au Sénat, c’est bien que je le laisse au Gouvernement et à sa majorité parlementaire à la chambre des élus investis par les médias et les partis - sans préjudice du RIP/RIC que vous défendez vous-mêmes.

    Je viens d’écrire que l’initiative est toujours individuelle, et j’ai évoqué ce qui se passe quand on gère le travail d’une commission : ce n’est évidemment pas pour appeler à l’anarchie. C’est évidemment le but de la représentation moderne, i.e. le gouvernement représentatif, que de permettre de concentrer assez l’initiative pour mener une politique cohérente.

    La formule de l’UPR n’est du reste pas claire : les urnes, ça ne sert pas non plus qu’à déléguer. Bref, c’est de la pure désinformation, qu’elle soit volontaire ou non. Cela commence fort.

    Je souhaite aussi vivement, par contre, que les fonctions parlementaires soient séparées grâce à l’emploi de plusieurs chambres. Je garde peu ou prou la situation actuelle pour l’une, mais j’établis le tirage au sort pour plusieurs autres (Sénat, Parquet, médias publics), et enfin je réinstaure la proportionnelle pour une autre, dont la fonction serait limitée au contrôle du gouvernement - elle ne légifère pas, sinon.

    Une chambre tirée au sort et renouvelée chaque année, se charge de gérer le budget de la presse publique (elle ne fixe pas elle-même l’enveloppe), sa répartition auprès des associations de journalistes qui auront fait la demande de s’y affilier, condition qui leur impose simplement d’élire eux-mêmes leurs pairs et de respecter la Charte de Munich.

    La reprise en main du Parquet me semble évidemment nécessaire.

    Enfin, je ne vois pas d’obstacle rédhibitoire à la séparation des fonctions parlementaires que constituent le contrôle du Gouvernement, d’une part, et la fonction législative d’autre part. Je vois surtout qu’on aurait ainsi la capacité de réinstaurer la proportionnelle pour l’une, tout en gardant pour l’autre la capacité de maintenir un gouvernement. Mais je gage que ça n’arrange pas les affaires de tout le monde.

    2- sa deuxième conséquence serait de rendre inutiles les partis politiques et les campagnes électorales. Pourquoi les gens adhèreraient-ils et militeraient-ils encore à un parti ?

    3- rendant sans objet les partis politiques et les campagnes électorales, le tirage au sort laisserait les citoyens encore plus esclaves des médias qu’ils ne le sont aujourd’hui pour se faire une opinion. Ce qui n’est pas peu dire ! Ce serait la troisième conséquence. Une majorité de « tirés au sort » auraient toute chance de ressasser à l’Assemblée nationale ce qu’ils ont entendu sur TF1 la veille au soir…

    C’est pour ça que l’UPR, même sans et contre l’avis des médias de masse organisés, ne sert à rien au présent s’il n’a pas d’élus. A d’autres.

    Les partis ne me posent évidemment problème, tout comme vous, qu’au sens d’un cartel monopolisant le pouvoir d’investir « nos » candidats, c’est à dire, de les choisir, autant dire de les élire déjà, quand ce n’est pas aussi celui de poser les questions (même les clowns dévoyés devenus punks à chien ont de grandes velléités à faire taire celui qu’ils montrent du doigt).

    Quant à rendre inutiles les campagnes électorales, il faudrait déjà abolir les élections législatives. Je les garde pour deux chambres... et j’ajoute même la proportionnelle.

    Bien mieux, on fera le tirage au sort des autres le même jour, quel grand moment.

    Les campagnes électorales, très bien, mais quand elles ne sont que concentrées, c’est le grand show des marionnettes. Tout comme il semble bien qu’il le soit aujourd’hui. Non ?

    Les gens continueront d’écrire des livres et de s’assembler. Vous voulez rire, ils n’auront jamais été aussi impliqués et organisés, ils feront campagne eux-mêmes...

    Bref, encore un flot d’idées reçues ayant pour effet de décourager tout débat.

    4- la quatrième conséquence serait d’annoncer soudain aux Français quels sont les représentants que « le sort » a désignés.
    Il en résulterait évidemment un immense doute et les rumeurs de toute nature sur la sincérité de ce tirage au sort. Qui l’aurait fait ? Le tirage n’a-t-il pas été truqué ?

    Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage. Pour la technique, ils y passaient une heure chaque matin, les Athéniens. Je sais que nous sommes gravement passés à l’ère de l’aliénation technologique, mais il n’est pas très dur de filmer une assemblée qui surveille elle-même l’opération de tirage au sort. Le vote n’a-t-il pas été truqué ?  Mauvaise foi, mauvaise foi. Pourquoi faites vous ça ? Simple ignorance ? 

    (1) https://www.upr.fr/articles/les-inconvenients-theoriques-politiques-et-pratiques-que-presente-la-democratie-par-tirage-au-sort-que-prone-m-chouard



  • sasapame sasapame 7 juillet 2016 11:20

     @Fifi Brind_acier,

    vous parlez de débattre des solutions en supposant que l’on est d’accord sur le constat, mais vous n’avez même pas lu le billet : comment voulez vous faire croire que nous faisons le même constat ? Avez-vous fini de prendre les gens pour des billes ? Maintenant, après plusieurs rappels, vous dites que vous êtes agressé. Comme tout bon troll qui se respecte.

    Encore une fois, vous floodez ici sur un sujet sans doute très important mais hors-sujet, et cela fait plusieurs fois que je vous signale cette pratique qui fait plus que confiner au trollage. Je vous avais adressé un dernier avertissement avant signalement, vous étiez prévenu. Bien sûr, chacun est libre de s’exprimer, mais la politique éditoriale, ici, dit seulement qu’on a le droit d’être auteur ou bien de commenter l’article proposé. Je ne vois pas mentionné le droit sacré de polluer les débats des autres en redéfinissant à son gré les questions. Ouvrez donc un autre billet (ou signalez en un) - au passage, il semble que les billets de l’UPR débattus ici attirent beaucoup de monde.

    Je souhaiterais bien savoir si les responsables du mouvement que vous dites représenter acceptent vos propos et vos pratiques, voire s’ils ne vous considèrent pas tout simplement comme un agent agitateur. Vous vous présentez dans l’anonymat, comme on ne sait quel porte-parole de l’UPR au statut indéfini. Comme le ferait tout bon eurotroll payé avec nos impôts. D’abord, la qualité de porte-parole d’un parti ou mouvement est supposée être encadrée par ses statuts, d’une part, et par les orientations politiques de ses dirigeants, d’autre part. Personne, sauf les gens qu’on mène totalement en bateau, n’irait croire qu’elle s’accommode de laisser-aller au point de tolérer même l’anonymat. C’est ainsi, un parti ne peut tout simplement pas tolérer que n’importe qui, sans mandat - et même sans visage, maintenant, allons-y gaiment - prétende être en mesure d’exposer ses doctrines.

    Mais par les temps qui courent, nécessité du prosélytisme oblige, on peut comprendre également que l’UPR a besoin de plein de porte-voix. Seulement, l’un dans l’autre, le risque est toujours qu’il se donne pour principale arme la formation de gramophones haut-parleurs. Je n’ai rien, au contraire, du moins dans le contexte précis qui nous occupe, contre l’idée qu’un parti tienne bien sa ligne, au sens où il ne change pas de discours tout le temps et n’alterne pas non plus, donc, les discours en fonction de la valse de ses dirigeants.Mais on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. L’UPR compte donc d’autant plus, je suppose, sur la qualité de ses adhérents, seule chose qui peut leur permettre de combiner discipline et liberté d’analyse critique. j’en déduis que c’est surtout sur cette base que l’on peut faire la différence entre un porte-parole acceptable, un idiot utile et un agent provocateur.



  • sasapame sasapame 7 juillet 2016 09:57

    Si vous aviez lu le billet autour duquel vous êtes censé débattre ici, vous auriez rapidement saisi ce message : pour rappel, tout citoyen français a le droit de se questionner lui-même librement sur l’état de sa constitution, et il en a même le devoir, car sans cela nous n’en avons plus, de constitution. Librement, en particulier sans avoir à subir ni sain patronage ni assaut d’un lumpenprolétariat diplômé en technique juridique, qui avale sagement le modèle déposé qu’on lui a bien carré dans le crâne. Sémantique, tic tic.

    Quand bien même on n’a pas pris un seul cours dans le cadre de ce dressage soi-disant de service public, et peut-être surtout si l’on ne l’a pas fait, il n’est pas besoin d’être bien malin, équipé de la Déclaration de 1789, pour savoir que la vraie base de l’apprentissage du « droit constit » se situe dans la capacité d’admettre que pour la Nation, il est toujours possible de perdre sa constitution. Autrement dit, qu’il arrive parfois qu’elle dispose bien ce qu’elle veut, ce n’est de toutes manières plus que mensonges et abus de pouvoir à tous étages.

    Ma femme dispose si je veux, disais-je - on appelle ça un couple, un machin fondé sur le consentement, le respect et le soutien mutuels ; tandis que les manœuvres d’une clique de bandit ne disposent que dans la mesure où cette dernière dispose de la menace armée contre le peuple. Alors vous savez, les bons élèves qui s’emploient à entretenir dans le peuple l’idée que les dispositions d’un despote sont la Bible, jusque à idolâtrer sa sémantique... Je conçois en tout cas que vous soyez hermétique à ce genre de poésie. Bref : dispose, mon cul, pour les durs de la feuille. Quoi qu’il en soit, vous n’êtes pas ici sur un plateau de télévision formé par cooptation mais dans un espace où chacun est libre d’argumenter. Lisez donc le billet, au fait.

    Quand la Constitution française a été abolie depuis 24 ans, qui plus est par une crapulerie juridictionnelle au plus haut niveau (1992, vote de révision préalable à la ratification du traité de Maastricht), elle ne dispose évidemment plus rien du tout, et il n’y a pas à s’attendre non plus à ce que l’enseignement du droit ne soit pas très hautement corrompu. Les questions de justice (ou d’histoire, ou encore d’économie notamment) touchent de bien trop près au pouvoir pour que ça ne soit le cas. Mais pour la même raison, si vous n’êtes qu’un bon élève ayant bien appris ses leçons, il vous sera logiquement difficile de comprendre cette simple dynamique.

    Maintenant, vous pouvez toujours entrer ici ou ailleurs pour clamer votre touchante obéissance aux principes de la nouvelle noblesse de robe, c’est-à-dire à la double pensée bien codifiée qui émane de cette mafia experte en torture de dispositions législatives - vous savez qu’on sous-traite ça, de nos jours ? - et autres. Je dis juste que par les temps qui courent, vous risquez fort de passer pour un imbécile heureux. Ce n’est certes pas à moi d’en juger, ni à ces faiseurs de lois arbitraires et illisibles, c’est au peuple.

    Quand la quasi-totalité des citoyens s’accorde à dire qu’ « ils » sont tous pourris et que leur pays est clairement et même ostensiblement sous tutelle d’un empire, c’est une manière (trop peu avertie) de dire qu’on leur a supprimé leurs droits et qu’ils ne savent plus quels sont les devoirs de leurs représentants - i.e. la base. Zut, il va falloir réfléchir un peu par soi-même...



  • sasapame sasapame 7 juillet 2016 00:09

    Les ras quittent le navire

    Je crois me souvenir que M. Nicolas Sarkozy a « démissionné du Conseil constitutionnel ».

    Je le comprends.

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