Malheureusement pour Bayrou, le PS ne cherche aucunement à contrer la puissance UMP mais à s’accrocher à ses bastions et à quelques députés. Le PS doit se reconstruire mais c’est de plus en plus bancal. Mais sa seule chance est d’apparaître comme la seule force d’opposition, dans un cadre bipartite qui lui éviterait l’explosion. Alors, le PS est prêt à abandonner à l’UMP 30-40 peut-être plus de députés à l’UMP au lieu de les laisser au MD qui pourrait monter au créneau comme force d’opposition et permettre au PS de clarifier sa ligne idéologique. Le PS jouera la stratégie du pire, inutile de vouloir discuter avec Bayrou qui mérite pourtant mieux que cela.
Si le PS était malin, il se retirerait des triangulaires au second tour des législatives si leur candidat n’a aucune chance de gagner, au profit du candidat MD. Cela permettra de limiter le nombre de députés UMP, donc l’application du programme Sarkozy-MEDEF-Médias et consort. D’autre part, cela permettrait de ne pas se constituer en seule opposition car il va falloir du temps et de l’énergie pour remettre ce parti en ordre, c’est-à-dire mettre fin à l’idéologie d’Epinay, quitte à y faire un peu de ménage.
Mais le PS n’est pas réputé pour avoir des stratégies électorales subtiles, ni pour avoir des penseurs lucides, à moins que ceux-ci n’aient été mis sur la touche (style Rocard). C’est là où le Mitterrandisme fait encore des dégâts énormes au PS.
Je crains que la première victime de Sarkozy, le nabot de Bush, ne soit le malheureux otage en Afghabistan, venu aider des enfants. J’espère à tout prix me tromper pour lui et ses camarades.
La France est un pays de vieux, avec de vieilles idées et cela ne fera qu’empirer. Nous payons les privilèges de ceux qui ont refusé la réforme. Quant au discours de Sarkozy, je ne l’ai pas plus cru que celui de Chirac en 2002, pour ne citer que lui. Les tons rassembleurs sont faits pour mieux enfoncer le clou. On peut s’attendre à de vastes mouvements de grève l’automne ou l’hiver prochains si la majorité conservatrice fait comme Raffarin-Fillon en 2003.