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Alexis Dayon

Alexis Dayon

24 ans, Toulouse.
Enseignant en philosophie.

Tableau de bord

  • Premier article le 11/05/2011
  • Modérateur depuis le 08/10/2011
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Derniers commentaires



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 20 janvier 2014 21:05

    Merci, Herbe !



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 20 janvier 2014 21:02

    Soyez gentil, alors : apportez-moi vos lumières d’un autre temps ! smiley

    Je ne voudrais pas que l’évidente désinvolture avec laquelle je lis mes livres, joue à mes jeux ou rédige mes articles aie ici le fin mot, si vous en avez un meilleur.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 20 janvier 2014 17:02

    Ah, mais la mise en application concrète, c’est que l’idée marxiste doit au même titre que l’idée libérale être conçue comme une composante ayant sa place ! smiley Les formes folles que sont le totalitarisme soviétique ou la déshumanisation capitaliste sont des fourvoiements de l’idée socialiste ou de l’idée libérale croyant devoir rejeter leur pendant hors du réel pour pouvoir triompher. 


    J’ai toujours trouvé presque émouvant, par contraste, de regarder à quel point à leurs balbutiements, l’idée socialiste telle que chez Rousseau et l’idée libérale telle que chez Locke étaient sœurs l’une de l’autre : notamment dans leur affirmation de la dignité du travail comme fondement de toute propriété légitime.

    La dialectique de Marx n’était pas la caricature que le temps en a fait. Le marxisme dont vous parlez me fait penser beaucoup à ce que Sartre appelait avec humour et moquerie le « marxisme fossilisé » : celui du bureaucrate qui, « s’il voulait construire un métro et que le sous-sol ne le permettait pas, décrétait que ce sous-sol était contre-révolutionnaire ». La fameuse dérive de l’idéalisme idéologique qui veut imposer son idée au réel et qui, si le réel ne lui répond pas favorablement, préfère balancer ce réel au goulag que de chercher à comprendre pourquoi il n’a pas répondu.

    Sartre explique très bien, je trouve, dans Questions de méthode (qui est un opuscule assez court et plutôt accessible), pourquoi cette dérive nie fondamentalement l’esprit et la lettre de Marx - lequel est indéniablement un grand auteur, caractérisé par une finesse que peu de gens lui reconnaissent, et devant lequel je me suis de nombreuses fois senti vraiment minuscule.

    Ça me rappelle que souvent, quand certains reprennent le mot de Marx sur la religion (comme pour souligner sa rudesse ou son inaptitude à la nuance), ce fameux : « opium du peuple » dans la Critique de la philosophie du droit de Hegel, j’aime à redire qu’il y avait deux lignes avant celle-ci, deux très belles lignes dont personne ne se souvient jamais : « La religion est le soupir de la créature tourmentée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit de situations dépourvues d’esprit. » 


  • Alexis Dayon Alexis Dayon 20 janvier 2014 14:16

    Merci pour le compliment, et surtout merci pour votre apport. smiley


    L’intermédiaire que constitue l’Homme entre la Terre et le Ciel dans la tradition spirituelle chinoise ou la juste balance du Sattva hindou (au même titre que la mesure yin-yang dans le taijitu), il est vrai, constituent autant d’exemples très parlants de ce que cette conception tripartite de l’équilibre a d’universel.

    S’en laisser imprégner me paraît un moyen privilégié de tendre vers une vie spirituelle apaisée, en ce que ces conceptions sont non-excluantes : là où les bipartitions ne mettent en présence que deux entités en lutte, la tripartition offre le moyen-terme permettant de dire, non plus : « ceci doit être anéanti au profit de cela », mais : « toute chose a sa place ».


  • Alexis Dayon Alexis Dayon 11 février 2013 11:59

    Merci pour cet article, à l’évidence rédigé avec sincérité et conviction.

    J’aimerais néanmoins - à défaut de me trouver l’inspiration ou la force de me lancer dans une longue argumentation - rapporter ici une anecdote familiale, dont je n’aurai pas la prétention de décréter qu’elle fasse force d’argument, mais qui ne me semble pas dénuée de sens.

    Assez fondamentalement, je dois m’avouer réticent face à cette sorte d’ébahissement devant l’ordre naturel, qui se trouve dans le discours prônant le "droit de l’enfant à avoir son père et sa mère". Disjoindre l’engendrement - c’est-à-dire la biologie - de la parentalité, qui elle, est morale, éducative, sociale, affective... cela me semble heureux. J’ai vu une de mes jeunes cousines se faire lentement détruire à cause de cette stupidité béate des services sociaux qui les amenaient à proclamer la main sur le cœur que l’intérêt souverain de la gamine était de vivre auprès de ma tante, une bipolaire alcoolique, méchante, irresponsable et violente, au seul prétexte que celle-ci était sa génitrice. Ma mère, dès les premiers signes inquiétants, s’était proposée d’accueillir la petite ; on lui a dit : "Mais comment ? Vous voulez séparer cette fillette de sa mère ? Vous ne vous rendez pas compte des conséquences ? Vous mesurez votre égoïsme ?". Les mêmes sont revenus vers ma mère, quinze ans plus tard, pour lui demander si elle était toujours prête à accueillir sa nièce parce qu’effectivement, il s’était avéré depuis que ma tante était légèrement dangereuse (elle avait défoncé la porte de la chambre de ma cousine à coups de hache ou de marteau, je ne sais plus bien). Sauf qu’entre temps, la gamine était devenue fugueuse, kleptomane, se droguait, etc. et que ma mère, avec quinze années de plus, approchant la soixantaine, ne s’en est pas sentie la force.

    Voilà tout le bien que je pense du "droit de l’enfant à avoir son père et sa mère".

    Et voilà, au-delà, le bien que je pense de cette attitude consistant à fixer l’ordre naturel comme un exemple. L’ordre humain - tout ce qui vise à élaborer une culture ou à proclamer des droits - est très précisément une rupture de l’ordre naturel, car si l’ordre naturel suffisait, s’il pouvait effectivement être érigé en modèle, alors précisément la culture et le droit n’auraient aucune raison d’être. L’ordre naturel est un ordre arbitraire et infâme, fondé sur l’adaptabilité et sur la force. Le seul fait de proclamer l’idée d’un « droit », jusqu’au tout premier - le droit à disposer de soi -, est une négation fondamentale de l’ordre naturel.

    Bonne journée.

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