Apôtre du dé à 10 faces, grand amateur de bonne chère et de musiques underground, souvent incompris de mes pairs, je cultive le décalage et la geekness comme d’autres leur potager.
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Il existe une solution, les amis ! Le sous-titrage en espéranto !
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Tu trouves vraiment que lire les sout-titres empêche de regarder l’image ? Je reste dubitatif. Certes je ne lorgne pas continuellement vers le texte (malgré ce surprenant réflexe qui me pousse à baisser les yeux parce qu’il y a eu un mouvement en bas de l’écran), mais même quand je lis je garde l’essentiel de l’écran en vision périphérique.
Par contre, si tu voulais dire que l’action « je lis le sous-titre donc je m’extrais du film, dans lequel j’étais plongé au point de me sentir côtoyer les personnages » replace le spectateur comme élément extérieur au film, j’avoue que ça casse un peu l’ambiance.
Sous Linux ou Windaube, il suffit de sélectionner dans ta barre de langues « anglais avec touches mortes » comme configuration de clavier ; ensuite, selon ton type de clavier (perso j’utilise un QWERTY cyrillique donc je ne peux garantir la frappe), une combinaison comme « apostrophe + c » ou « virgule + c » affiche un ç.
Je désapprouve totalement : le propos n’est en rien nouveau (naaaaaaaaaaan, sans déc’, les publicitaires vivent dans un autre monde, où les valeurs sont reclassées suivant les envies de leurs neurones cocaïnés !), le film manque cruellement d’un fil conducteur (qu’est-ce qu’on se fait chier pendant les 40 minutes du milieu !), l’« humour » est en-dessous de tout (la copine d’Octave lui montre son test de grossesse positif, il réplique « ça sent le pipi » ; Octave vomit sur une fille dans sa baignoire, comme on se marre !)...
Restent d’innombrables bonnes idées visuelles (je retrouve là mon Kounen de la grande époque de Blueberry), le jeu totalement convaincant de Dujardin, un scénario agréable durant les 25 premières et dernières minutes, et un Jocelyn Quivrin épatant mais sous-employé.
Quant à savoir ce que je conseillerais au ciné cette semaine, « Shoot’em up » m’a beaucoup plus emballé : c’est infiniment plus drôle, la façon de filmer n’est pas désagréable et recèle aussi de nombreuses astuces bien foutues, le rythme est enlevé sans être épileptique, et surtout, aussi conne soit-elle, il y a une histoire (et un vrai héros avec un minimum de background, loin de la superficialité d’Octave qui n’est qu’une enveloppe vide).