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Commentaire de

sur Une drôle d'église


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Senatus populusque (Courouve) 7 mai 2007 18:05

L’avocat général [Philippe Bilger] de la cour d’assises de Paris a requis de 15 à 18 ans à l’encontre de Dominique Szymczak-Mouton, jugé, lundi 7 mai, pour le meurtre d’un prêtre parisien, le père Dominique Pessin. Celui-ci avait été retrouvé mort étranglé, ligoté sur son lit dans son appartement de la rue Jeanne-d’Arc, dans le XIIIe arrondissement, le dimanche 7 novembre 2004.

Dominique Szymczak-Mouton, 44 ans, est accusé d’homicide volontaire et encourt trente ans de réclusion criminelle.

L’avocat général Philippe Bilger a révélé que le meurtre avait été commis sur fond de violences sadomasochistes. Il a dressé le portrait des deux protagonistes de l’affaire, et expliqué qu’il était son « devoir » de tenter d’« élucider les tréfonds » de la personnalité du père Pessin, « pris dans des contradictions insolubles ».

Philippe Bilger a rappelé que l’enquête et les débats au procès avaient démontré que le prêtre, dépeint comme un « boute-en-train » assumant mal la chasteté imposée par sa fonction, aimait se faire attacher par certains des anciens détenus qu’il recevait chez lui. Dominique Szymczak-Mouton, sorti de prison en 2003, était l’un de ses partenaires.

L’enquête révèle que le « premier saucissonnage » qu’a effectué l’accusé a eu lieu en avril 2004. « L’expression du désir du père Pessin était tout à fait évidente », a expliqué Philippe Bilger, qui a affirmé croire « à la réalité de ces jeux ».

« Quand on accomplit une contrainte, quand on exerce une violence n’y a-t-il pas une forme de contagion sur celui qui va les exercer ? », a ensuite interrogé l’avocat général. Il a suggéré que tous les gestes de ligotage effectués par l’accusé lors de la soirée fatale avaient « créé une envie de violence ».

Philippe Bilger a réfuté la thèse défendue par l’accusé, selon laquelle l’étranglement relève d’un « accident », son discernement ayant été altéré, ce soir-là, par un cocktail d’alcool et d’antidépresseur. « L’hébétude était si peu évidente que très rapidement après l’acte accompli il a passé des coups de fil, poursuivi sa vie tout à fait normalement ».


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