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Commentaire de Marc Bruxman

sur La tragédie du droit d'auteur


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Marc Bruxman 7 juin 2007 01:50

Concernant votre mésaventure en Chine, oui c’est effectivement regrettable. Mais sur le point de vue du pillage de la culture Chinoise on est pas innocent non plus... (Je parle du comportement des européens au siécle dernier).

Effectivement, la mondialisation crée des défis pour le droit d’auteur, de même que les télécoms en créent. Et oui comme vous dites, attaquer auprés d’un tribunal c’est la loose (encore que si vous avez un contact chinois dans la diaspora française c’est déja plus réaliste). Et c’est une partie des raisons pour lesquelles je dis que le droit d’auteur est mort de fait.

>>>>>>>>>>>>>>>> Deuxième problème l’invention du photocopieur et de l’imprimante couleurs : C’est une boutade pour indiquer que l’on est confronté à un phénomène d’une telle ampleur que l’on ne peut pas l’arrêter mais seulement porter quelques coups aux plus gros profiteurs. Tant que la copie reste privée il est illusoire de chercher à agir. Dès que la copie devient commerciale il est impératif de poursuivre. <<<<<<<<<<<<<<<<

C’est marrant ca me rappelle une réunion chez des ayants droits pour le boulot. J’ai manqué d’exploser de rire quand le monsieur m’a dit « le probléme c’est internet ! ». Le photocopilleur ca a quand même bien d’autres usages que la piraterie. Même si j’ai effectivement connu quand j’étais étudiant un magazin qui en faisait un usage pas trés licite. Dire si c’était bon ou pas, je ne le sais pas. En tout cas, c’était apprécié des étudiants car cela fournissait un meilleur service que la bibliothéque universitaire.

En tout cas, récemment, j’ai recu un proto de papier électronique au bureau. Trés bien techniquement. Mais effectivement ca va être un bordel du diable avec les droits d’auteurs. Je sens déja qu’on va être encore enmerdé pendant des mois par l’industrie du livre. Mais la encore, cela va permettre avant tout à des écrivains de se faire éditer sans même claquer un euro d’imprimeur. Et vu ce que touche un auteur quand un éditeur vend son livre à carrouf, il aura plutot intérêt à vendre son livre contre le prix d’un allopass (appel téléphonique surtaxé). 1 Euros 34 le livre je suis prêt à payer ce prix pour un livre sans meme penser à me faire chier à ouvrir une mule. Et 1 Euros 34, l’auteur n’aurait guére touché plus si j’avais acheté son livre à carrefour. Alors quelque part, il n’est pas perdant. Et si Gallimard est perdant ? Tant pis !

>>>>>>>>>>>>>>>>> Troisième problème, Internet. La culture internet se double d’une inculture générale des droits, ce qui arrange tout le monde ou presque. Les droits d’auteurs, donc les créateurs, sont ici les <<<<<<<<<<<<<<<<<

Non ce n’est pas une inculture, c’est souvent un refus tout à fait conscient. L’internaute moyen sait généralement que trop bien ce qu’est le droit d’auteur.

>>>>>>>>>>>>>>>>>> grands perdants de la toile. N’importe qui illustre son blog, son site commercial ou non, avec des visuels, des textes, des musiques dont il ne se demande même plus s’il y a des droits à payer. C’est tellement généralisé, anonyme et vaste qu’il est pratiquement impossible de se faire prendre, sauf pour des phénomènes d’ampleur importante qui mettent en cause des grandes sociétés, et encore. <<<<<<<<<<<<<<<<<<<

Bien ce que vous dites la par exemple, oui autant je vais payer des droits si je fais un usage commercial, et que je fais de l’argent grace à l’oeuvre de quelque un.

Mais payer pour illustrer son blog, faites moi rire. On dirait que vous vivez dans un autre siécle. Si je ne fais pas de profits grace à mon blog, je n’ai aucune raison de payer.

Quand même pour la petite histoire, un jour je voulais lancer un business honnéte dans la musique en ligne. J’étais jeune et naif, alors j’ai écrit à la sacem. Et ces gros crétins m’ont répondu qu’il fallait l’autorisation des auteurs pour chaque morceau. Impossible de faire un business plan la dessus. Et bien mon magazin « légal » n’a jamais ouvert. (NB : Et je n’étais pas contre payer un pourcentage du chiffre d’affaires si celui-ci avait été raisonnable, mais nous n’en sommes pas allé jusque la). A cette époque iTunes n’existait pas encore et la mule est restée seule sur le terrain de la toile. Cette histoire est tragique...

>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> Nous sommes donc entrés dans l’ère du pillage systématique et toutes les règles que nous avions essayé de mettre en place sont à revoir. <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<

Ce n’est pas forcément du pillage. Je réclame par exemple que les artistes mettent en place un bouton paypal pour que l’on puisse les rémunérer directement quand on a aimé un disque que l’on a piraté.

Car souvent lorsque j’aime bien un disque que je commence généralement par pirater, je finis par aller chez le disquaire me l’acheter justement pour encourager l’auteur à poursuivre dans cette voie. Mais ca me fais mal au coeur de donner X Euros à ces raclures d’universal, alors si je pouvais payer directement les musiciens et que les vingt euros leur profite directement cela serait cool. Aprés tout, qui a besoin d’une fnac, d’un support physique et de tout ce qui va avec ? Plus grand monde. Et vu que 10% du prix du CD seulement sont reversés utilement, et bien si un téléchargeur sur 100 donne 20 Euros de son plein grés, on a largement permis aux musiciens de vivre.

Nous ne sommes pas tous des pilleurs, bien au contraire. Je ne demande qu’a avoir les moyens de faire les choses correctement.

>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> Je trouve un peu cavalier de parler du problème et de s’asseoir dessus en disant que les droits d’auteurs sont morts. Il faut au contraire réfléchir à de nouvelles façons de rémunérer les auteurs, ce qui ne sera pas facile, et faire payer tous les profiteurs professionnels. <<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<

Les nouvelles facons sont déja dans mes écrits. Et pour les droits d’auteurs tels que nous les connaissons oui je pense que cela a vécu.


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