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Commentaire de ckl.kookus

sur Lettre ouverte aux artistes : les vrais pirates ne sont pas toujours ceux qu'on croit


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ckl.kookus 25 juin 2007 23:35

Vaste débat ...

On parle souvent des majors (Universal / Sony BMG / EMI / Warner qui représentent environ 70% du marché mondial), mais relativement peu des labels indépendants (les autres).

Quel impact du piratage (au sens large) sur ces structures ? Il semblerait que le temps ne soit pas au beau fixe non plus pour certains indés même s’ils avaient été quelque peu épargnés lors des premières vagues ... Certaines structures ont subies de plein fouet cette mutation du marché (Overcome Records, Warpath Records dans le domaine Metal par exemple) et se sont cassées la gueule.

Est-ce souhaitable ? Rien n’est moins sûr. Tant la mort des majors qui vampirisent les artistes (marges sur un titre sur iTunes & co ?) ne m’arrachera probablement que des sourires sadiques, tant la disparition de certains labels qui sont véritablement des aubaines et des faire-valoir pour les artistes me semble tout à fait préjudiciable.

Devant les nouvelles possibilités technologiques le simple fait d’acheter un disque devient un presque un acte militant : ne pas acheter un disque d’un major c’est participer à la déchéance de ce type d’agglomérat purement financier. Soutenir un label ou directement un groupe en achetant ses productions, c’est participer au dévellopement d’une scène en laquelle on se reconnait.

Mon choix est fait. A chacun de faire le sien.

Pour les curieux, une interview croisé de cinq gérants de labels « underground » indépendants oeuvrant dans le milieu du Metal extrême :

http://darkmag.net/interviews/44/

C’est très instructif.

Extrait choisi :

« I.T : Les gens qui téléchargent à gogo et qui ont une collection à 99 % virtuelle (ce qui n’est donc pas une collection ou une discothèque) n’achèteraient de toute façon pas l’album. C’est une vision des choses. Vision que je ne partage pas mais je ne vois pas d’issue à cet état de fait. Non, ce n’est pas la rançon de la gloire. Comme tout ce qui est gratuit, les gens se jettent dessus comme des morts de faim. J’aimerais connaître le pourcentage de personnes qui téléchargent un album et qui l’achètent par la suite, je sais que beaucoup disent faire ça mais dans la pratique est-ce bien vrai ? Comme je disais, tout est affaire de conception par rapport à l’art et au produit en tant que tel. Si tu soutiens vraiment un artiste, tu achètes son disque, c’est fort logique, après si la musique n’est qu’un simple passe-temps avec toutes les connotations péjoratives de l’expression, soit. Si les gens qui téléchargent sauvagement sont satisfaits comme ça, grand bien leur fasse, je ne vois pas ce que je pourrais y faire personnellement. J’ai un ami qui n’a même pas de matériel hi-fi chez lui, toute la musique qu’il écoute passe par son ordinateur. Même quand il achète des disques, car il en achète, il n’écoute pas le disque. Quand il le reçoit, il le rippe en mp3 sur son ordinateur, range le CD dans le boîtier et ne le ressors plus jamais, il regarde l’artwork de temps en temps. Encore une fois, tout est affaire de conception, j’espère que je ne viendrais jamais à écouter de la musique seulement avec mon ordinateur car je trouve ça vraiment triste. De toute manière, je dois dresser un constat pessimiste sur le sujet, je crois qu’on va vers ça et pas seulement pour les disques. Tout doit être plus rapide, plus numérique, prendre moins de place, les gens n’aiment plus les supports, ils veulent des données plutôt, c’est vachement plus fun. C’est une évolution qui même si je ne l’apprécie pas semble indéniable et surtout dévastatrice quand on observe un peu comment fonctionne le monde actuellement. A quand le nouvel album de Darkthrone en clé usb en magasin ? On va se marrer tiens... » Source : Darkmag.net.

Aller, au plaisir !


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