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Commentaire de armand

sur La légende de Jack


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armand armand 2 août 2007 09:20

Tout article qui permet de reparler de Kerouac est un régal. Quant à ses origines... Kerouac se voulait avant tout américain, et il jugeait sévèrement ses copains beat comme Ginsberg qui s’en prenaient au drapeau U.S. au début des années 60, car il estimait que le pays avait été bon pour sa famille d’immigrés. D’ailleurs la célébration des paysages majestueux de l’Amérique et, surtout, sa fixation sur son grand ami aux allures de cow-boy, Neal Cassady (Dean Moriarty dans ’On the Road’) correspondent bien au regard de l’immigré qu’il était sur son pays d’accueil.

On a souvent tendance à confondre Kerouac (Sal Paradise dans le livre) avec Dean, plus expansif, à l’aise avec les filles, les collectionnant d’ailleurs, bougeant sans arrêt. Contrairement au mythe, Kerouac était timide et inhibé, savait à peine conduire et était bien plus casanier qu’on ne l’imagine.

C’est aussi un poète urbain - ceux qui connaissent New York pourront le retrouver dans les rues du Village où il fréquentait les nombreux bars (lien personnel - dans l’un d’eux, le’ Kettle of Fish’, dont on voit l’enseigne derrière K. sur sa photo la plus célèbre, on a célébré mon deuxième anniversaire...) ou bien au coin de la 21ème rue et 7ème avenue, où se trouvait le loft où il a tapé la première version de ’On the Road’ - l’immeuble est encore là, mais pas même une plaque...

Enfin, pour ceux qui ne l’ont pas encore lu, méfiez-vous de la traduction française - on ne retrouve pas la vraie cadence et la sonorité de ses phrases, et il y a des erreurs, comme quand l’allusion à leur copain junkie Hassel « derrière les barreaux sur l’île de Rikers » devient « fréquenter les bars de Rikers » (Rikers pouvant être aussi bien une prison qu’une chaine de cafet’s bon marché)...

Mais ce n’est qu’un détail !


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