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Commentaire de Pierre R. - Montréal

sur Bagdad et Washington : deux solitudes en déclin (deuxième partie)


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Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 28 août 2007 11:42

@ Toutes et tous

Lors de son énoncé de politique devant la Conférence des diplomates, ce lundi, le président Sarkozy a présenté sa vision des affaires étrangères dont une partie touchait le Moyen-Orient. Le président a peu ciblé, démontrant à coup sûr qu’il pouvait discuter de n’importe quelle question, d’où qu’elle vienne sur la planète. Il faudra voir comment les pays industrialisés, regroupés dans un club qui s’appelle le G8, accepteront de passer de 8 à 13 en ouvrant la porte aux pays en émergence, tels la Chine, l’Inde et le Brésil. En plus de certains pays africains.

Quelques éléments ont attiré mon attention. La première vise bien évidemment la situation au Moyen-Orient. Plus particulièrement, elle vise l’Iran : «  afin d’échapper à une alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran ». Qu’un chef d’État souligne l’hypothèse que l’Iran soit bombardé est plutôt singulier car il est risqué de jongler avec des spéculations. Des indices donnent à penser que cette possibilité est sur la table de Georges W. Bush mais le ton comminatoire du président Sarkozy - vous avez deux choix : développer votre bombe ou recevoir une bombe sur la tête - en dit long sur la nouvelle posture française. Quelle serait la décision du président français si Washington l’informait de sa décision : le bombardement de l’Iran

Moscou sera heureux d’apprendre que la Russie « impose son retour sur la scène mondiale en jouant avec une certaine brutalité de ses atouts ». « Quand on revendique le leadership, il faut l’adopter dans tous les domaines. Quand on est une grande puissance, on doit ignorer la brutalité. Moscou est coupable à ses yeux d’user sans ménagement de ses atouts énergétiques pour s’imposer sur la scène mondiale.

Le président Sarkozy reproche aux américains «  n’avoir pas su résister à la tentation du recours unilatéral à la force et de ne pas avoir démontré pas dans la protection de l’environnement cette capacité de leadership qu’ils revendiquent par ailleurs  ». «  J’ai la réputation d’être un ami d’Israël, et c’est vrai [...], mais tous les dirigeants arabes connaissent mes sentiments d’amitié envers leur peuple » « La création d’un Hamastan dans la bande de Gaza risque d’apparaître comme la première étape de la prise de contrôle de tous les territoires islamistes radicaux, et nous ne pouvons pas nous résigner à cette perspective - et la France ne s’y résigne pas ».

Pour ceux ou celles que la chose intéresse, il est intéressant de lire la réaction des Israéliens sur cette position du président Sarkozy. Je vous recommande de visiter ce lien : Middle-East News et de vous rendre sur le forum des opinions. Si d’aucuns louent son courage et sa rupture, d’autres se montrent beaucoup plus féroces, à la limite du racisme.

Pierre R.


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