La vidéo pose plus de questions qu’elle n’en résoud.

Ben Laden est inexistant pendant toute l’année alors que le moyen-orient s’étripe et réapparaît à chaque anniversaire du 11 septembre, juste pour permettre à Bush de resserrer les rangs autour de sa petite personne et de justifier l’intervention en Irak.

Est-ce que ces viédos sont produites à Hollywood ? On peut effectivement se poser la question.

La vidéo, qui dure 26 minutes, n’en est pas une. Le personnage bouge pendant les cinq premières minutes puis se fige pendant 15 minutes et on reprend le même bout de film qui s’arrête à nouveau. Par conséquent, cette vidéo est une cassette audio et le personnage qui est montré n’est visiblement pas celui qui parle. Pourquoi Ben Laden, qui apparemment bénéficie de soutiens importants, n’arrive-t-il pas à se procurer une caméra à 200 euros chez Carrefour pour faire une petit film correct ?

Le texte apparaît comme anonné par un employé de sous-préfecture à qui l’on demande de lire le code des impôts. Il n’y a aucune autorité dans la voix, aucune envolée montrant la volonté de cet homme. Il n’y a rien dans la voix qui corresponde au discours, même écrit d’avance, d’un chef politique. Si Sarkozy récite avec entrain des discours de Gaillano, pourquoi Ben Laden serait-il aussi amorphe dans des discours d’une telle importance (1 fois par an) écrits par lui-même ?

Finalement, le contenu est quand-même bizarre. Ben Laden est issu d’une famille capitaliste et a un parcours d’homme d’affaires avant de rentrer dans la lutte anti-américaine et anti-sioniste. Le déclencheur de sa lutte est l’oppression des arabes en palestine par les sionistes, et le dégoût de la collaboration des potentats arabes avec l’Israël. Tout cela disparaît. La vidéo est un réquisitoire contre le capitalisme et contre la démocratie, ce qui ne colle pas avec le personnage. Il semblerait qu’on veuille nous faire croire à une guerre des mondes, à un choc des civilisations. De plus, l’anti-sionisme de Ben Laden est occulté dans cette vidéo qui fait au contraire passer les sionistes pour des gentils petits gars (à part une référence aux néo-cons, on n’en parle même pas) et fait porter l’origine du mal sur le seul dos des compagnies américaines, de Cheney de Bush et de Rumsfeld.

Tout comme les précédentes, je reste avec une désagréable impression de faux et d’instrument de l’agit-prop sioniste.