• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Abstention 2007

sur Grenelle de l'environnement : farce ou business ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Abstention 2007 13 septembre 2007 21:22

Les actuels partis politiques sont là depuis longtemps, et on ne les a rien vu faire en matière d’écologie. Il y a eu surtout beaucoup de démagogie.

Ségolène Royal était chargée de mission de Mitterrand au moment de l’attentat contre le Rainbow Warrior, et cette année elle jouait la « grande écologiste ». Les « Démocrates » US aussi, font leur cirque en ce moment. Sarkozy n’agit pas différemment. Mais quel est leur jeu réel ?

C’est également assez curieux qu’on vienne, par exemple, nous parler de « décroissance » sans évaluer les dépenses militaires actuelles et leurs retombées écologiques.

On se sert de plus en plus souvent du mot « écologie » pour appeler à des formes diverses d’union sacrée, expliquant que la lutte des classes serait dépassée et qu’il faut tous se mettre ensemble pour « sauver la planète ». Dans le concret, il s’agit de faire payer les pauvres pendant que les riches s’en mettent plein les poches. Mais à présent, on pense à une « écologie musclée » pour nous imposer une véritable dictature mondiale.

Il est intéressant de lire cette « analyse de blog » sur rapport récent présenté à la Commission Trilatérale par un ancien haut fonctionnaire de la présidence US de Bill Clinton :

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=148

Après les présidentielles françaises, mine de rien, l’ « Europe militaire » (2)

(...)

La Commission Trilatérale a tenu sa réunion annuelle à Bruxelles du 16 au 19 mars. Avec un peu moins de discrétion que d’habitude, car Reuters a même diffusé une photo de Henri Kissinger et Jean-Claude Trichet prise à cette occasion. Javier Solana, Haut Représentant de la « Politique étrangère et de sécurité commune » (PESC), Secrétaire Général à la fois du Conseil de l’Union européenne et de l’Union de l’Europe Occidentale (UEO), et ancien Secrétaire Général de l’OTAN, fait état de sa participation sur son agenda officiel (allocution du 17 mars à 14h30). C’est peut être que la Commission « a un message à faire passer ». Celui de la prétendue nécessité urgente d’un « ordre mondial » en bonne et due forme.

Un important rapport présenté à cette réunion circule déjà dans sa version « pré-publication » : celui de John Deutch, diffusé sur un site d’information et recherche juridiques hébergé par l’Université de Pittsburgh. Mis en ligne en annexe à un article de Joe Shaulis du 20 mars, ledit rapport, intitulé : « Priority Energy Security Issues », porte un cachet du Massachusetts Institute of Technology où enseigne Deutch. Ce dernier apparaît dans la liste des membres de la Trilatérale comme : « John M. Deutch, Institute Professor, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, MA ; former Director of Central Intelligence ; former U.S. Deputy Secretary of Defense ». Il fut, en effet, directeur de la CIA et de la « National Intelligence » en tant que « Director of Central Intelligence » en 1995-96, après avoir été Sous-Secrétaire de Défense US en 1994-95. La thématique abordée dans le rapport est l’un des principaux domaines de compétence de John Deutch, comme on peut le constater sur son site universitaire.

Le rapport de John Deutch se termine avec cette conclusion :

« I have discussed four energy security issues. Here are summary conclusions about what should be done about each. (1) To mitigate the effects of oil and gas important dependence we must begin the process of a transition away from a petroleum based economy and recognize the inevitable dependence on petroleum until that transition is accomplished ; (2) To reduce the growing vulnerability of the energy infrastructure calls for greater cooperation for Trilateral countries and others involved in international energy markets ; (3) Both developed and developing economies need to curb CO2 and other greenhouse gas emissions to avoid the adverse consequences of climate change or face the prospect of active engineering of the globe’s climate ; (3) the need for encouraging expanded use of nuclear power means that new measures must be adopted to reduce the increase in proliferation risk that would result from the spread of dangerous fuel cycle services : enrichment and reprocessing.

We justifiably should be concerned that the world is not making sufficient progress on these issues. One possibility is that the world will continue to muddle and make the inevitable adjustments. Another possibility is that a severe crisis will change the attitude of the public and its leaders about what needs to be done. I am uncomfortable with either of these possibilities because I believe each will involve much higher economic and social cost than is necessary. A much better option is to manage the significant social, technical, and economic aspects of the energy transitions the world will undergo. I hope that the Trilateral Commission, both as an organization and as individuals, will strive to make progress on these energy issues in the years ahead, appreciating that energy and security issues are not divisible, and I look forward to promising assessment at future meetings. »

(fin de citation)

Tel que je comprends le texte, la répétition d’un index (3) n’est pas forcément une coquille. L’auteur a pu vouloir montrer le caractère inséparable, dans son optique, des points qui y sont évoqués. La question essentielle résidant sans doute dans l’existence, vu par Deutch, d’un certain consensus sur une nécessité objective de recourir à l’énergie nucléaire à l’échelle planétaire pour supprimer au maximum les émissions des gaz d’effet de serre. En même temps, une telle politique posera, d’après cet auteur, de très sérieux problèmes de « sécurité ». Comme l’article de Joe Shaulis du 20 mars, celui de l’International Herald Tribune du 19 mars évoque clairement le premier de ces deux points du rapport, mais reste moins explicite sur celui concernant la « sécurité nucléaire ». Il fait également état d’un rapport de la présidente du directoire d’Areva, la française Anne Lauvergeon, à la même réunion. Ce deuxième rapport semble être allé encore plus résolument dans le sens du nucléaire.

Si, soi-disant pour éviter une catastrophe climatique, les milieux d’affaires choisissent de favoriser l’énergie nucléaire à l’échelle planétaire, qui « veillera à la sécurité mondiale » ? On comprend aisément que, dans leur esprit, une telle opération doit s’accompagner de la mise sous tutelle de la planète entière par une « super-gendarmerie »...

(...)


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès